Partis pour la gloire à la Nouvelle-Orléans !

partisAlbum musical
A partir de 4 ans

Partis pour la gloire à la Nouvelle-Orléans !

Nous sommes les opossums musiciens (2)

Conte : Bïa

Chansons : Bïa,  Erik West-Millette et Olaf Gundel

Illustrations : Fanny Berthiaume

La Montagne secrète (2022)

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Encouragés par leurs petits enfants opossums, Mama Poss et Papa Poss racontent la suite de leurs aventures. Ils ne sont jamais allés à Rome, mais ont fait de nombreux voyages à travers les Amériques. Ce qu’ils vont raconter aujourd’hui, c’est le jour où ils sont partis… Ils ont dit adieu au bayou et sont allés chercher la célébrité à la Nouvelle-Orléans ! Mais pour cela, il a fallu prendre le bateau. Et s’ils étaient prêts pour l’aventure, ils l’étaient beaucoup moins pour l’orage dans le delta du Mississippi !

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C’est pêchu et amusant, j’ai vraiment hâte d’écouter le tome 3 !

Ceci dit, ce sont des histoires différentes et complètes à chaque fois, donc vous pouvez très bien les écouter dans le désordre.

Cette nouvelle collection “Nous sommes les opossums musiciens” devrait compter six albums musicaux avec des styles de musique différents.  Le précédent nous faisait découvrir la musique cajun (lien plus bas). Celui-ci permet de découvrir le jazz et donne toujours autant envie de bouger !! Le prochain permettra de découvrir la musique country, j’ai hâte ! Et j’espère bien vous le présenter très bientôt.

Les chansons sont toujours aussi entraînantes, le texte, en rimes, est très amusant. Je trouve que les pages documentaires sont un vrai plus (La Nouvelle-Orléans et ses coutumes, les différents styles de jazz, les instruments ou encore les musiciens et chanteurs).

Une belle façon d’initier votre enfant aux musiques du monde !

J’étais tellement prise par la musique que je n’ai pas parlé des illustrations : Je les aies trouvées amusantes et très colorées, elles devraient plaire aux enfants !

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Pour découvrir le premier tome des aventures de Mama Poss et Papa Poss, c’est par ici !

L’album fait 44 pages (dont 8 pages documentaires) et l’écoute en ligne dure 15 minutes (1 conte narré + 3 chansons). A la fin de l’album, un QR code permet l’écoute en ligne gratuitement.

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez voir quelques illustrations et écouter des extraits de chansons.

Hilde a également présenté cet album

LA FERME – Album

fermeAlbum à partir de 3 ans

LA FERME

Sophie Blackall

Traduit de l’anglais par Ilona Meyer

Les Éditions des Éléphants (2023)

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L’album “La ferme” commence ainsi : “Au-delà d’une colline, tout au bout d’un chemin, au bord d’un ruisseau sinueux aux reflets scintillants, se dresse une maison, où douze enfants sont nés, ont grandi, ont appris à marcher dans la petite entrée, ont posé assis dans l’escalier de bois et ont été mesurés dos au mur année après année…”

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Cette histoire est avant tout l’histoire d’une maison (réelle) et celle d’une famille qui l’a habité (plus ou moins imaginée selon des témoignages et les traces laissées par les personnes qui ont vécu là).

En effet, l’autrice a acheté un terrain sur lequel il y avait une vieille ferme impossible à restaurer, mais dans laquelle flottait encore des lambeaux d’histoires, des souvenirs d’une vie passée, des objets. En se promenant dans la maison, elle a récupéré plusieurs choses. Un nid d’oiseau, une robe de mariée, une vieille clé en laiton ou encore un bouton qui fut autrefois un coquillage dans la mer. Et puis aussi des vêtements, des manuels scolaires, du papier peint ou encore des rideaux.

Toutes ces choses l’ont inspirée et elle nous explique (à la fin du livre) comment elle s’est servi de ce matériel pour écrire et illustrer ce livre. Illustrations réalisées à l’encre de Chine, à l’aquarelle, à la gouache et aux crayons de couleurs, comme elle nous l’explique dès la première page.

J’ai adoré les pages de gardes, pleines de petites choses découpées, dessinées, peintes. Et j’ai beaucoup aimé également les bouilles rondes aux joues roses des personnages. Il y a un petit côté nostalgique (l’évocation de quelque chose de passé) mais ce n’est absolument pas triste, bien au contraire. Dans cette histoire sans ordinateur ni téléphone portable, loin de la foule et des villes, il y a un bien-être et une harmonie que j’ai trouvé très reposants. J’avoue même avoir ressenti une pointe d’envie pour cette vie d’un autre temps…

Ce n’est pas un “livre-jeu”, mais je suis sûre que les enfants auront autant de plaisir que moi à regarder tous les détails des illustrations.

Une jolie découverte et un album original !

Un album intergénérationnel aussi : Les parents ou grands-parents admireront le côté vintage des illustrations et le texte très poétique et les enfants se régaleront aussi.

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Pour voir d’autres illustrations (site de l’éditeur)

Le site de l’autrice (en anglais)

Le printemps de Sakura – BD ♥

SakuraJapon – Racines- Résilience
BD tout public

Le printemps de Sakura

Marie Jaffredo

Vents d’Ouest

Éditions Glénat (2022)

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Tokyo. Dès les premières pages, on sait quel drame a frappé Guillaume et Sakura. Elle n’avait que 5 ans lorsque sa mère a eu un tragique accident de vélo qui lui a coûté la vie. Elle a maintenant 8 ans. Son père étant contraint d’aller à l’étranger pour son travail pendant plusieurs mois, elle va devoir aller chez sa grand-mère maternelle. Mais elle ne la connait pas bien. Et ne parle pas bien le japonais. Elle appréhende donc cette longue visite. Pourtant, chez sa grand-mère, elle va se reconnecter à ses racines japonaises. Apprendre à apprécier la cuisine traditionnelle (son père fait plutôt des spaghettis bolognaise). Et les petits plaisirs simples de la vie.

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Au début, quelques pages en noir et blanc nous transportent dans le passé, nous expliquant rapidement ce qui est arrivé. Mais c’est une partie qui passe très vite. Même si le deuil est abordé, ce n’est absolument pas triste. Et ce n’est pas le principal de l’histoire. Avec sa grand-mère, Sakura va apprendre à connaître ses “racines japonaises”. La maison, la nourriture, la façon de vivre sont totalement différentes de ce qu’elle peut vivre à Tokyo avec son père. Elle va aussi en apprendre davantage sur sa mère.

C’est une très belle histoire. C’est doux et tendre, le texte comme les illustrations à l’aquarelle. La grand-mère est magnifique d’empathie et de bonté.

J’ai adoré cette jolie BD !

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Voir quelques pages (site de l’éditeur)

De la même autrice, Sophie vous avait présenté : Et si…

Je voulais la lire pour le mois du Japon chez Lou et Hilde, mais elle est arrivée trop tard !

Elle participe par contre à la BD de la semaine chez Moka

 

Lady Susan – roman épistolaire

LadyA déguster comme un bonbon !
Roman épistolaire

Lady Susan

Jane Austen

Hugo Poche (2021/ vo 1794)

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Lady Susan n’est veuve que depuis quelques mois lorsqu’elle se laisse courtiser par un jeune homme promis à une autre. Puis par un homme marié. Ayant quelques soucis avec les femmes de la maisonnée, elle est obligée de quitter Langton, où elle se faisait héberger avec sa fille, Frederica. Elle se voit dans l’obligation d’aller chez son beau-frère et sa belle-sœur, Mr et Mrs Vernon, qui vivent à la campagne et qu’elle n’apprécie guère. Ce qui est plutôt réciproque concernant Mrs Vernon, car elle a eu vent de la réputation sulfureuse de Lady Susan (et aussi parce que celle-ci avait, quelques années plus tôt, essayé d’empêcher son mariage !) Mais, notre Lady n’ayant pas de fortune personnelle, elle dépend des autres pour le gite et le couvert…

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Par les lettres que Lady Susan envoie à sa meilleure amie, Mrs Alicia Johnson, on peut suivre tous les calculs de la dame. Et réaliser toute sa perfidie et son besoin de manipuler les autres, de les tromper. J’espère ne jamais rencontrer une personne aussi calculatrice et froide !! Elle est capable de déployer des trésors d’ingéniosité et des tas de mensonges pour arriver à ses fins. Les autres personnages sont, soit sous l’influence de Lady Susan, soit conscient de sa duplicité. Mais dans la bonne société, l’hypocrisie est visiblement de rigueur !!

Le fait que ce soit un roman épistolaire rend l’histoire très vivante.

L’ensemble est très bien écrit et souvent très drôle. Avec toujours une pointe d’ironie, le côté “acidulé” du bonbon ! Il est assez incroyable d’imaginer que Jane Austen n’avait que 19 ans quand elle a écrit ce texte. Elle avait déjà une plume bien effilée…

Un régal de lecture !

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Une adaptation cinématographique existe, voir un avis ici

De Jane Austen, j’ai déjà lu (et vu !) “Orgueil et préjugés“, Persuasion, Northanger Abbey, Raison et sentiments

Un site entièrement consacré à Jane Austen (en français)

Un court roman qui participe à deux challenges

C’est ma 2ème participation au Mois Anglais (groupe FB)

Chez Lou et Titine

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et 2023 sera classique chez Blandine et sur ce blog.

2023