La jeune institutrice et le grand serpent

Une fable sociétale  sur l’importance de la mémoire collective

Album pour la jeunesse dès 7 ans

La jeune institutrice et le grand serpent 

d’Irène Vasco

et Juan Palomino 

Ed. Obriart, ill. de Juan Palomino,

octobre 2022, 18 euros

Thèmes: livre, forêt amazonienne, légendes, solidarité, sagesse, populaire, conte traditionnel

 

Présentation de l’éditeur: “Une jeune institutrice vient d’être nommée dans une école au cœur de la forêt amazonienne, où elle arrive chargée de livres dans ses bagages. (…) Dans la forêt, la tradition est de raconter des légendes, mais la jeune institutrice ne croit pas aux légendes, jusqu’au jour où…”

 

La jeune institutrice et le grand serpent est un album particulier (dans le bon sens du terme) tant par les thèmes abordés que par le message véhiculé. L’autrice a habilement représenté la philosophie de vie amazonienne.

De nombreux dangers rythment la vie des habitants en Amazonie donc lorsqu’une catastrophe survient; comme par exemple le grand serpent représenté par la rivière de boue, aucun villageois ne se laisse abattre. Ils vont essayer au mieux et chacun à leur façon d’aider la nouvelle institutrice.

Dans La jeune institutrice et le grand serpent, il est également question de transmission orale d’une culture ancestrale. Cette dernière risque de disparaître puisqu’elle reste orale. Il y a donc un véritable échange entre l’institutrice et les villageois. Tour à tour, ils lui offriront un récit ou une anecdote qui resteront gravés dans la mémoire collective grâce à une très belle initiative.

Quant aux illustrations, elles sont simples et stylisées mais très colorées. Chacune d’entre elles est présentée en format paysage, comme si le lecteur, devenu spectateur, observait la scène de loin.

En somme, La jeune institutrice et le grand serpent est une belle découverte.

 

J’ai beaucoup apprécié ce beau voyage en Amazonie!

 

~Melissande~

 

+Le peuple du chemin de Marion Achard, roman jeunesse présenté par Hérisson

+ Un autre roman présenté par Hérisson mais pour un public adulte ou des jeunes adultes: Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda

Le peuple du chemin Marion Achard

Le peuple du chemin. Laissez technologie et vie occidentale de coté pour plonger au coeur de l’Amazonie, sur les traces d’une jeune indienne et de son peuple, qui vivent paisiblement au fond de la forêt… mais pour combien de temps ?

roman jeunesse dès 9 ans
Sélection du Prix des Incos CM2-6e 2018-2019

Le Peuple du chemin

de Marion Achard

Talents Haut, 2017
96 pages, 12€

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Thèmes  : forêt amazonienne, déforestation, massacre, tragédie

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Daboka est une jeune fille qui vit dans la forêt amazonienne en harmonie avec la nature. Son peuple vit simplement, avec les ressources de la nature, sans contact avec le reste du monde. Ils se déplacent juste de temps en temps pour rencontrer leur cousin, qui vivent un petit peu plus loin dans la forêt. Lors d’un de ces déplacements, ils découvrent un étrange bandeau noir qui coupe la forêt en deux. Près de ce bandeau, des géants bruyants et des hommes habillés avec des peaux étranges. Une compagnie pétrolière s’installe.

Surprise, Découverte, Massacre. 

Daboka et sa soeur Loca vont alors découvrir un autre monde, une autre façon de vivre et d’utiliser la nature. S’adapteront-elles ?

Nous avons marché, des jours et des jours. La forêt devenait marécage, les rivières, simples ruisseaux et le soleil ne perçait plus à travers les grands arbres. L’ombre nous a rassurés, elle nous a abrités. Nous nous sommes cachés si loin que nous étions persuadés de ne jamais revoir les étrangers. Jamais je n’aurais pensé qu’ils arriveraient jusqu’à nous…

Tiré d’une histoire malheureusement vraie, Le peuple du chemin permet, grâce à la narration menée par Daboka de comprendre le regard radicalement différent de ce peuple sur la nature, la famille, le rapport aux autres. Avec cette jeune fille malmenée on ne peut ni ignorer ni détourner les yeux. Un roman sincère, documenté, touchant ! Marion Achard réussi à rendre tangible les pensées de Daboka. Avec ce regard à la fois franc et naïf, c’est notre regard qui est obligé de changer. J’ai trouvé particulièrement déstabilisant le passage où les jeunes filles sont des phénomènes de foire, prises en photo, observées par la foule curieuse mais qui semble indifférente à leur sort. Les mots sont justes et font presque de ce roman un témoignage.

96 pages seulement, un court instant dans la vie de Daboka, sans début ni fin, juste ce moment, cette douloureuse épreuve.

Ce livre est soutenu par Amnesty International. En conclusion, quelques pages expliquent aux jeunes lecteurs ce qu’est la déforestation et son impact sur les tribus amazoniennes. Un premier pas vers une prise de conscience différente du monde qui nous entoure. Sélectionné au Prix des Incos cette année, je vais le lire avec mes élèves, et j’ai hâte de voir leur réaction ! Nous aurons aussi la chance de rencontrer l’auteur !


+ Illustration de couverture réalisée par Julien Castanié.

+  Amnesty International

 + Avis et extraits chez Ocalypso

+ Sur le site de l’éditeur

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La femme feuille – Roman aventure

femme

La femme feuille

Charles Hervé-Gruyer
Albin Michel (2007)
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Tout d’abord, je dois remercier Bidib, l’organisatrice du Challenge Amérique Latine, sans lequel je n’aurai jamais lu ce roman ! Je ne l’ai effectivement choisi que parce qu’il se passait en Guyane et au Brésil, en vue de le présenter pour ce challenge…

Et, petite parenthèse, c’est bien ce que j’aime dans les challenges. En nous obligeant à sortir de nos “zones de confort”, ils nous permettent de faire de belles découvertes !

Ce que j’ignorais totalement en mettant la main sur ce livre, c’est que son auteur, Charles Hervé-Gruyer, est également le fondateur d’un super projet, (que je connais parce que je m’intéresse un peu à la permaculture), la ferme biologique du Bec Hellouin (je vous invite vraiment à aller visiter leur site, c’est très intéressant). J’ai découvert ça grâce à un site qui a publié un avis sur ce livre : “Échos verts“.

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Magali, 18 ans, étudiante en 2ème année de DEUG d’ethnologie, débarque un beau jour à Cayenne. Son père, gendarme, vient d’être muté en Guyane, où il est parti vivre avec la mère et la petite sœur de Magali. Celle-ci profite des vacances de février pour les rejoindre. Elle espère pouvoir tirer parti de ce séjour en rencontrant des indiens, car elle a l’intention de faire son mémoire de maîtrise sur les Amérindiens de Guyane. Son vœu va être exaucé au-delà de ses espérances…

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Un merveilleux voyage au pays des Amérindiens, une plongée extraordinaire au cœur de la forêt amazonienne ! Sans bouger de mon canapé, j’ai fait un splendide voyage avec ce roman. On sent que, non seulement l’auteur connaissait bien son sujet, mais qu’en plus c’est un amoureux de la nature, de la forêt amazonienne et des personnes qui y vivent.

Un gros coup de cœur !

Je vous invite à lire les premières pages C’est juste le début de l’histoire, ce ne sont pas les pages les plus dépaysantes, loin s’en faut, mais je ne veux pas vous dévoiler toute l’histoire…

Charles Hervé-Gruyer (1958). Ancien marin, cultivateur, auteur et réalisateur. Après avoir voyagé pendant 20 ans à bord de son voilier-école, le Fleur de Lampaul, il a fondé en 2004, avec son épouse Perrine, la Ferme du Bec-Hellouin (dans l’Eure) une ferme biologique. Merci Wiki

Association qui milite pour les droits des peuples autochtones : Survival

D’autres romans qui se passent dans la forêt amazonienne : Le vieux qui lisait des romans d’amourLa naufragée des amazones / Le réveil de Zagapoï

Challenge Amérique Latine

C’est ma 2ème participation au Challenge Amérique du Sud – Amérique Latine

Le réveil de Zagapoï – Roman #concours Case 8

ZagapoïLe réveil de Zagapoï

Yves-Marie Clément

Le Muscadier (2017)

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Adriana est une amérindienne, originaire de Guyane. Elle a été choisie comme chef de mission car elle connaît bien la forêt amazonienne. Benjamin est médecin, spécialiste des maladies tropicales. Morihei et Jim sont les deux techniciens de l’équipe et Nour est météorologiste. Cette équipe a été réunie pour tester “grandeur nature” un nouveau produit, mis au point par le professeur Todorov, qui mène des recherches sur les insecticides pour le compte du laboratoire Monbayo…

Officiellement, c’est bien sûr pour la bonne cause que le professeur a mis au point son nouvel insecticide : les moustiques véhiculent un certain nombre de maladies et ils sont de plus en plus nombreux sur la planète. Officieusement… on peut penser que les raisons sont autres !

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Il y a deux “types” de personnages qui se croisent tout au long de ce roman : “les habitants” c’est à dire les animaux, les insectes qui vivent dans la forêt… et “les autres” c’est à dire nous, les humains, les intrus. Et puis il y a… Zagapoï, l’Esprit de la jungle…

On pourrait ce dire que ce roman est un ouvrage de fiction. Et ce serait vrai ! Mais il n’est pas que cela. Au travers de cette histoire, il y a un vrai questionnement. Jusqu’où l’homme sera t-il capable d’aller ? Jusqu’où allons nous transformer / abîmer / détruire la nature, les animaux comme les plantes ?

Il y a à la fin de ce roman quelques scènes qui seraient du plus bel effet dans un film d’horreur !!

Un roman très intéressant, qui interroge, interpelle sur nos actions, sur ce que nous voulons, demain, pour notre planète, notre lieu de vie commun…

Un roman très actuel !

Et “Monbayo” ça ne vous rappelle rien ? ;)

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Case 8 du Calendrier de l’aventMains

Bravo à Audrey loisirs crea

qui gagne le roman “Les mains dans la terre” de cette même maison d’édition Le Muscadier, offert par Nathalie.

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Éditions Le Muscadier

Le blog de l’auteur

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, Orient extrême, le 9E continent et l’aigle noir.

challenge rentrée littéraire 2017

C’est ma ? participation