La petite fille au kimono rouge

kimonoA partir de 8/9 ans (bons lecteurs)

La petite fille au kimono rouge

Kay Haugaard

Traduit de l’anglais (États-Unis) par F. de Lassus-Saint-Genies
Couverture et illustrations de Jacqueline Duhême

Éditions G. P. Paris (1971 / vo 1966)

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Aujourd’hui, Myeko est un peu triste. Il n’y a pas longtemps qu’elle est arrivée en Amérique avec ses parents. Elle ne connaît personne et ses amies lui manquent. Il lui faut apprendre une autre langue et prendre de nouvelles habitudes. Et ce n’est pas facile ! Surtout qu’à l’école, certains se moquent d’elle, comme Harriett ou Orville.

Elle ne sait pas comment se faire des amis. Tout est si différent en Californie ! Le jour où sa mère l’envoie à l’école en kimono, elle garde son manteau tellement elle a honte… Elle veut oublier ses racines japonaises et devenir totalement américaine.

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Une très jolie histoire qui se termine par quelques pages expliquant les mots japonais utilisés dans le roman. On y parle de différence de culture, de problèmes d’intégration et de comment rester soi-même tout en s’adaptant aux habitudes de son nouveau pays. Car les autres enfants sont curieux et, à la grande surprise de Myeko, ils seront heureux d’apprendre des choses sur le Japon.

J’aime beaucoup la couverture colorée de Jacqueline Duhême (mon exemplaire date de 1981. C’est un roman qui a été réédité de nombreuses fois)

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Écouter le début de l’histoire

Un roman qui participe à plusieurs challenges

Un Mois au Japon chez Hilde et Lou

Kimono

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Le challenge Classiques sur ce blog

Le premier camping de Nahotchan

Nahotchan

A partir de 6 ans (premières lectures)

Le premier camping de Nahotchan

Akiko Hayashi

L’École des Loisirs (1986)

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Nahotchan est une petite fille qui aimerait bien tout faire comme les grands. Alors, lorsque sa voisine et amie Tomoko propose d’emmener camper plusieurs enfants, Nahotchan veut y aller aussi.

Mais les autres enfants ne sont pas d’accord. Ils disent qu’elle est trop petite pour porter de lourds paquets ou trouver du bois pour le feu. Et puis aussi que les petits pleurent tout le temps et qu’ils ont peur dans le noir. Mais Nahotchan insiste. Elle affirme qu’elle peut faire tout ça et qu’elle n’aura pas peur. Tomoko décide donc de l’emmener aussi.

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Cette histoire est vraiment adorable. La petite fille veut prouver son autonomie et se montre très courageuse, même si parfois, ce n’est pas facile ! Les illustrations sont simples mais mignonnes, à l’image de la couverture.

Pour les enfants qui aiment déjà lire tout seul, c’est parfait. La police de caractères est grande, il y a beaucoup d’illustrations et pas trop de texte. Le plus dur à lire sera le prénom de la petite fille !

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Une autre histoire d’autonomie présenté (sur Insta) par Sophie : Perla casse des oeufs

 

Un Mois au Japon chez Hilde et Lou

Kimono

Elle s’appelait Tomoji de Jiro Taniguchi

Un récit empreint de sensibilité admirablement illustré

Bande dessinée (manga) pour adultes

Elle s’appelait Tomoji

de Jiro Taniguchi

Scénario de Miwako Ogihara

Éditions Rue de Sèvres, octobre 2023, édition anniversaire 10 ans, 19 euros, relié, 176 pages

 

Thèmes: tranche de vie, Japon, temple

 

De cet auteur, j’avais déjà lu et apprécié La montagne magique. C’est pourquoi je savais que je ne serais pas déçue. En effet, les paysages illustrés sont à couper le souffle…  Taniguchi maîtrise parfaitement son art et sa renommée n’est plus à faire.

Il explore dans les moindres détails l’univers dans lequel évolue Tomoji Uchida. Dans Elle s’appelait Tomoji, Jiro Taniguchi nous invite à découvrir l’enfance de celle qui deviendra plus tard l’épouse de Fumiaki Itô. À eux deux, ils créeront un nouveau temple bouddhiste.

Le rythme est lent comme dans tout manga biographique qui se respecte, quelques planches en couleur enrichissent le volume. Les tons sont doux et invitent à la contemplation.

Dans Elle s’appelait Tomoji, plusieurs drames rythment l’adolescence de notre héroïne. L’auteur parvient toujours avec justesse à retranscrire certains sujets avec sensibilité. Ce sera la mort brutale de son père dans la fleur de l’âge qui précipitera la famille dans le désarroi et le dénuement. Par la suite, Tomoji fera différents choix qui la mèneront à son destin.

Pour être honnête, d’ordinaire je ne suis pas friande de récits biographiques mais Elle s’appelait Tomoji a piqué ma curiosité et je ne regrette pas de l’avoir lu. De plus, l’édition est magnifique!

Je pense malgré tout qu’il vaut mieux connaître le contexte afin d’apprécier ce manga à sa juste valeur. Malgré mon intérêt pour le Japon, je ne connaissais pas ce couple. Bien entendu, il y a toujours les notes explicatives de l’auteur en fin de volume.

On sent que Jiro Taniguchi a fait des recherches afin de reproduire le plus fidèlement possible la vie et l’environnement de Tomoji Uchida. Les illustrations sont vraiment très réalistes mais c’est un peu la patte de ce mangaka talentueux.

En somme, si vous aimez l’œuvre de Jiro Taniguchi ou si vous êtes tout simplement curieux; n’hésitez pas à découvrir ce beau manga!

 

~Melissande~

 

+ Une autre bande dessinée illustrée par ce mangaka:  Mon année: Printemps de Jirô Taniguchi et Morvan, présenté par Hérisson

Les dames de Kimoto de Cyril Bonin (d’après le roman de Sawako Ariyoshi), présenté par Nathalie

Sushi Crush d’Eric Senabre

Japon et cuisine dans un roman pour adolescents, la recette magique !
Roman pour pré adolescents et adolescents

Sushi Crush

d’Eric Senabre

et Masayo Chéreau

Didier Jeunesse, aout 2023
Marque-page +

Thèmes : Japon, cuisine, adolescence, suicide, humiliation

Article aussi paru sur Instagram @herissonfamily avec un aesthetic !

 

 

Sushi Crush est un roman qui se passe au Japon de nos jours et qui met en scène 4 enfants japonais. Amiko, la plus réservée, n’a pas vraiment osé se faire d’amis cette année, et pourtant grâce à sa tortue elle va se lier d’amitié avec Sora Kenichi et Mina trois amis d’enfance inséparables. Alors qu’ils rentre mnt chez eux les quatre amis vont faire la connaissance de Takumi, un jeune chef cuisinier prêt à se suicider. Celui-ci s’est ridiculisé à une soirée d’anniversaire devant la fille qu’il aime et il s’est fait virer de son travail. Les quatre enfants décident de l’aider ce qui va les mener dans une aventure aussi bien fraternelle que culinaire. Ils devront faire face à de nombreux imprévus pour essayer de remonter le moral à Takumi et lui faire réaliser ses rêves. Cette aventure sera aussi l’occasion pour les quatre enfants d’apprendre à mieux se connaître et à se lier d’amitié, voir d’amour.

Ce petit récit assez prévisible, notamment dans les relations des différents personnages, permet malgré tout de passer un agréable moment de lecture, mais aussi de découvrir de nombreuses anecdotes sur l’école et la cuisine japonaise. Les spécificités sont présentées dans Sushi Crush par un auteur français, ce qui permet des explications et un accompagnement du lecteur vraiment adapté. De plus de petites illustrations aident à mieux se représenter les scènes.

Un roman qui trouvera sans nul doute sa place sur les étagères des CDI, même si il est facilement accessible dès le CM, et qui devrait permettre d’attirer certains lecteurs de manga fan de la culture japonaise.

Sushi Crush d’Eric Senabre (qui écrit souvent des romans se passant au Japon) et Masayo Chéreau – Didier Jeunesse, paru le 23 août 2023 et lu en numérique grâce à @netgalleyfrance

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+ D’Eric Senabre je vous conseille aussi Mégumi et le fantôme, toujours dans la découverte du Japon mais avec un côté fantastique

+ Nathalie vous a présenté Star Trip du même auteur, ainsi qu’un album autour du rock!

+ Sur la cuisine japonaise, de nombreux mangas sont sur ce thème, Food Wars est le préféré de mes élèves. Vous pouvez aussi jeter un coup d’oeil du côté de Yakitaten Ja-pan et Gloutons et dragons !

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