La balade de Yaya – BD jeunesse

YayaA partir de 8 ans

La balade de Yaya

Omont – Girard – Marty (scénario)

Golo (dessin)

Les éditions Fei (2012)

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Shangaï, 1937. Yaya est une petite fille qui adore jouer du piano. Elle vit dans un environnement privilégié, une grande maison, des parents riches, une gouvernante. Ce jour-là, elle apprend qu’elle ne pourra pas aller à son concours de piano le lendemain parce que la guerre entre la Chine et le Japon a commencé. Elle est terriblement déçue. Et comme Yaya est une petite fille assez têtue, elle décide d’y aller quand même, en se sauvant par la fenêtre… Bien évidemment, elle ne va pas arriver au conservatoire.

Et c’est là qu’intervient Tuduo, un jeune orphelin qui vit de ses acrobaties et qui est sous la coupe d’un homme sans scrupules, Zhu. Après avoir déposé son petit frère chez les Sœurs pour lui éviter les coups de Zhu, Tuduo va sauver Yaya qui est inconsciente au milieu des ruines.

Les deux enfants vont partir pour Hong Kong, à la recherche des parents de Yaya. Ils vont vivre de nombreuses aventures, plus ou moins tragiques.

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J’ai lu à la suite les 3 intégrales. C’est une bd dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises depuis plusieurs années, et je ne sais vraiment pas pourquoi je ne me suis pas décidée à la lire avant ! Je crois que c’est à cause du dessin, je ne suis pas très fan de manga.

C’est une belle histoire que cette quête de deux enfants dont l’un, Tuduo, aide l’autre, Yaya à chercher ses parents à travers la Chine. Ils vont rencontrer beaucoup de gens sans scrupules et vivre de nombreuses aventures, pas toujours agréables. Malgré mes “à priori” sur les mangas, j’ai apprécié les illustrations (mis à part les visages !) et les couleurs, plutôt douces et variées.

J’ai oublié un personnage important : L’oiseau Pipo qui est très malin et avec qui Yaya discute.

Une belle histoire, à lire !

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+ Quelques mots de Sophie Hérisson : c’est une bd qui me semble importante à avoir en CDI et bibliothèque, car sa couverture attirera les lecteurs qui découvriront une bande dessinée plus fournie qu’elle ne parait ! Ce n’est pas un succès fou en général dans le CDI de mon collège ( j’ai très peu de lecteurs de bande dessinée autre que humour) mais dès que je la remet en présentation, elle est empruntée !

D’autres pages sur le site de l’éditeur

Une bd qui a reçu de nombreux prix comme vous pourrez le voir sur le site de l’éditeur.

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Cette semaine, nous sommes chez Stephie

Ama le souffle des femmes – BD ♥

AmaAma, les sirènes du Japon
Bande dessinée Ados/Adultes

ama

Le souffle des femmes

Franck Manguin & Cécile Becq

éd. Sarbacane (2020)

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Japon, 1962. Nagisa arrive de Tokyo. C’est la nièce d’Isoé, une ama de l’île d’Hegura. Jeune fille de la ville, elle va mettre un certain temps à s’acclimater. Au départ, on ne sait pas pourquoi elle est là. On sait juste que sa mère a écrit à sa sœur -perdue de vue depuis 20 ans- pour lui demander de l’accueillir.

Les ama sont des femmes libres, avec un franc parler, elles vivent nues et ce sont elles qui font vivre le foyer grâce au produit de leur pêche. A l’opposé donc du rôle traditionnel de la femme japonaise. Malgré le décalage avec sa vie de citadine, Nagisa va s’accrocher, s’habituer à la vie sur l’île et devenir une vraie pêcheuse. Jusqu’au moment où…

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Au premier abord, cette couverture assez “froide” ne m’attirait pas plus que ça. Mais plusieurs camarades de la BD de la semaine l’ont lue et m’ont convaincue de la lire !

Et je ne regrette pas du tout, ça a été une très belle découverte ! J’ai vraiment passé un très bon moment avec cet album dépaysant. Le trait délicat de Cécile Becq m’a beaucoup plu et les couleurs vont très bien avec cette histoire qui se passe au bord la mer. Le scénario est découpé en plusieurs chapitres correspondants à 4 époques : 1962, 1966, 1968 et 2003. J’ai juste trouvé l’épilogue un peu rapide, mais j’étais déçue d’être déjà arrivée à la fin de l’histoire, j’aurai bien lu encore quelques pages… Car les pêcheuses ont de sacrés caractères !

Une jolie découverte que je vous recommande. ♥

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Un article sur les dernières Amas du Japon

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Voir plusieurs planches sur le site de l’éditeur

D’autres avis : Fanny,

Et d’autres livres pour continuer le voyage au Japon : Les carnets de voyage de Florent Chavouet

Cette semaine, nous sommes chez Noukette

Mercredi, c’est raviolis ! Album

raviolisQuel plaisir de faire soi-même son repas
Album à partir de 3 ans

Mercredi, c’est raviolis !

Makoto Tachibana (ill.) & Setsuko Hasegawa

Adapté du Japonais par Florence Seyvos

L’école des Loisirs (2008)

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Deux enfants décident de mettre la main à la pâte pour fabriquer des raviolis japonais, des gyôzas. Pas à pas, nous les suivons dans la fabrication de cette recette. Pendant que le narrateur tient le plat, sa grand sœur malaxe la pâte, puis c’est l’inverse. A tour de rôle ils ajoutent les ingrédients. Un petit moment de repos et de patience, le temps que la pâte lève. Puis vient le moment de la travailler en faisant des serpents dont on fait des boulettes que l’on aplatit.  Ensuite on ajoute la farce faite par Maman. Même si d’habitude c’est rond, on peut en faire en forme d’animaux ! Puis il ne reste plus qu’à les cuire. Il y a deux façons : on les fait bouillir à la casserole ou frire à la poêle !

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Une petite histoire toute simple, mais très plaisante. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la couverture, les deux enfants prennent beaucoup de plaisir à réaliser leur recette.

A peine l’album fini, j’ai eu envie de prendre le paquet de farine et de me mettre à faire de la pâte à raviolis moi aussi !

La recette est très bien expliquée et les illustrations sont adorables. Il y a, en plus, le côté “sensuel” de la cuisine qui ressort (la farine : Mmmm, c’est doux !)

Bref, un album que les enfants auront plaisir à regarder, surtout s’ils peuvent ensuite faire la recette avec Papa ou Maman…

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Un album découvert il y a peu lors du dernier Challenge Un Mois au Japon (chez Lou et Hilde) grâce à Jojo et que j’ai trouvé dans une boîte à livres !

Isabelle l’avait déjà présenté dans le challenge Albums en 2018, le tiroir à histoires en… 2014 et Jérôme avait testé la recette en 2012 (photo à l’appui !).

D’autres albums japonais présentés sur ce blog : Tut-Tut ! + La pomme rouge /

Un album qui participe au Mois du Japon chez Lou et Hilde

L’Amie en bois d’érablede Delphine Roux et Pascale Moteki

L’amie en bois d’érable est un beau conte sur la continuité des énergies

Album pour la jeunesse dès 7 ans

L’amie en bois d’érable

de Delphine Roux

et Pascale Moteki

 

Editions HongFei, Hors-collection, juin 2020, 44 pages- 15,50 euros

 

Thèmes: absence, émotion, rencontre, transmission, enfance, Japon

 

Présentation de l’éditeur: “Tomoko, petite fille sensible et curieuse, reçoit de sa tante une poupée Kokeshi en bois d’érable. Elle l’adore et en fait son amie pour chaque moment de sa vie. Mais un matin d’orage, elle la perd (…)”

 

Ce très bel album conte le lien entre une enfant et un objet. Symbolique de l’enfance, la petite poupée en bois présentée dans L’amie en bois d’érable est presque magique.

Comme dans de nombreuses philosophies asiatiques, la kokeshi est un objet sacré dont on doit prendre soin. Ainsi elle veillera avec amour sur les personnes qui la chérissent.

Du côté des illustrations, les couleurs vives sont mises en valeur grâce aux fonds blancs. Ce procédé subtil permet de mettre en avant la finesse des dessins de L’amie en bois d’érable.

A travers ce récit, on apprend que ce qui est perdu réapparaît au moment opportun. La notion de patience est aussi évoquée par le biais de la Tomoko adulte qui tient un atelier de poterie.

J’ai beaucoup aimé L’amie en bois d’érable pour son originalité et aussi car je suis passionnée par la culture japonaise depuis l’enfance.

 

 

Un titre à découvrir absolument!

~Melissande ~

Les petits plus :

+ L’avis de Sophie Hérisson : Quelle douceur que cet album japonisant L’amie en bois d’érable ! J’aime beaucoup les Kokeshi et le voyage de celle de cette histoire est vraiment touchant, il permet une transmission sur les années, et voir grandir la petite héroïne est toujours quelque chose que j’apprécie dans les albums, qui ont souvent une temporalité plus courte. 
Ma fille de 6 ans a apprécié cette lecture malgré certaines complexités culturelles.

+ Sélectionné pour le prix des Incorruptibles 2021 2022 niveau CE1
+ Mois Japon chez Lou et Hilde

 

+ L’avis de Marine Landrot pour Telerama

+ L’avis de Michel Driol sur Li&Je

+ Un autre conte inspiré de la culture japonaise,  présenté par Nathalie: Le kami de la lune de Nathalie Dargent et Sandrine Thommen