La BD historique partie 4/5 – LES TEMPS MODERNES

Billet en cours de réalisation !

LA BD HISTORIQUE

*

4-LES TEMPS MODERNES

**
Période qui s’arrête en 1789, à la révolution Française.
***

Albums déjà présentés sur ce blog :

*****

modernes  Révolution (2 T) Trilogie en cours de Grouazel et Locard

Éditeur :

T1 : “Liberté” ressuscite 1789 en se promenant dans tous les étages de la société. Une fresque grandiose, brassant de multiples personnages et qui totalisera près de 1000 pages.

T2 : Égalité. Seize mois après les événements narrés dans le tome 1, un nouveau chapitre de la chronique grandiose de la Révolution française, mêlant anciens et nouveaux personnages.

Très intéressant, mais très dense ! Il vaut mieux connaître un peu l’époque… J’étais parfois un peu perdue !

***

modernes  Le serpent et la lance (3 T) Série en cours – HUB (Aslak / Okko) ♥♥♥

Éditeur : Un thriller aztèque digne du Nom de la Rose.

Depuis plusieurs mois, certains paysans découvrent les cadavres momifiés de jeunes femmes sauvagement assassinées. Afin d’éviter tout trouble, les autorités tentent de dissimuler ces horribles meurtres à leur peuple. L’enquête est discrètement confiée à Serpent, un haut fonctionnaire cruel privé de ses deux bras. De son côté, le prêtre Cozatl s’adjoint les services de son ami d’enfance, OEil-Lance…

Une « drôle » d’enquête dans l’empire Aztèque. J’ai tout aimé : le scénario sans temps morts, l’incursion dans la culture aztèque, les magnifiques illustrations, les couleurs… Original et passionnant !

Du coup, j’ai très très envie de lire sa série précédente : Okko

***

modernes Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoia (1 T)

Dans la nuit du 31 juillet 1761, en suivant une trajectoire hasardeuse afin d’éviter une saisie – suite à une famine endémique, le trafic de bois d’ébène été interdit dans la colonie française – le navire négrier l’Utile s’échoue contre un banc de sable et sa structure éclate, libérant sa cargaison frauduleuse dans les flots. Blancs comme noirs, en état de choc, les survivants rejoignent un îlot stérile perdu au milieu de nulle part. Commence donc une longue et pénible cohabitation entre les Français et leur marchandise.

Avis mitigé : J’ai beaucoup aimé la partie « fiction » qui raconte l’histoire des esclaves. Par contre l’autre partie m’a un peu ennuyée…

***

modernes  Jéronimus (3 T) Série terminée – Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx

29 octobre 1628, le Batavia quitte le port d’Amsterdam. À son bord, 341 personnes, dont 38 femmes et enfants: des marins, des artisans, des soldats, des officiers et quelques passagers qui voyageront sur le Château arrière, le lieu de l’élite du navire. Le navire appartient à la toute-puissante Compagnie hollandaise des Indes orientales, la VOC. Il doit rejoindre Java pour y charger les épices qui font la richesse des actionnaires de la Compagnie.

J’ai adoré les illustrations qui sont de vrais tableaux. Et j’ai bien aimé la critique de la Société des Indes Orientales (et du capitalisme par la même occasion !) Par contre, j’ai trouvé que la “voix off” qui raconte l’histoire faisait que ça manquait un peu de dynamisme… C’est un peu trop “introspectif” pour moi. Et âmes sensibles s’abstenir, c’est une histoire épouvantable ! Sur le même sujet, j’ai préféré “1629… Ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta” (lien en haut de ce billet)

***

modernes  Vanikoro (1T) – Patrick Prugne – Ed. Daniel Maghen

Une grande aventure sur fond de vérité historique pour retracer l’histoire de l’expédition Lapérouse et lever le mystère qui entoure son naufrage.

Que sont devenus les rescapés des deux frégates, la Boussole et l’Astrolabe, échouées une nuit de juin 1788 sur les récifs coraliens de Vanikoro ? Ils ont élevé une palissade de bois, les fouilles récentes à terre l’attestent. Quels ont été alors leurs rapports avec les naturels de cet archipel où plane encore le spectre des coupeurs de têtes ? Qu’ont-ils espéré sur cette île lointaine ? Partir ? C’est sûr ! Ont-ils pu appareiller sur ce petit bateau qu’ils ont construit ?

J’adore les illustrations de Patrick Prugne, elles sont magnifiques ! Le grand format de l’album permet d’en profiter pleinement.

***

modernes Les damnés de la commune (3T – série terminée) – Raphaël Meyssan

Le narrateur découvre par hasard qu’une figure de la Commune de Paris, Charles Lavallette, a habité dans son immeuble de Belleville. À la bibliothèque, dans les archives de la Ville, de la police et de l’armée, il reconstitue minutieusement la vie de cet individu qui a joué un petit rôle dans l’insurrection, mais que les historiens ont oublié. Il y a deux narrations dans cet ouvrage. L’une racontée dans les cartouches crème (la voix du chroniqueur), l’autre dans les cartouches blancs (celle des participants à la révolte).

Pas encore lue, je ne l’ai pas  encore reçue…

***

modernes Cortés : La guerre aux deux visages (2T) – Christian Chavassieux et Cédric Fernandez (a dessiné aussi « Les faucheurs de vent »)

En 1492, un continent inconnu émerge au-delà de l’Atlantique. Alors enfant, Hernán Cortés est voué à y accomplir son destin deux décennies plus tard. Ayant traversé l’océan et devenu l’un des notables de Cuba, il pourrait vivre de ses rentes. Pourtant, la fièvre des prouesses militaires demeure, enflammée par les rumeurs : plus à l’Est, un vaste territoire recèle des richesses fabuleuses.

Pas encore lue, je ne l’ai pas encore reçue…

 

*****

1) La BD historique : LA PRÉHISTOIRE

2) La BD historique : L’ANTIQUITÉ

3) La BD historique : LE MOYEN ÂGE

4) La BD historique : LES TEMPS MODERNES

5) La BD historique : L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE

*****

Vous avez lu et aimé d’autres bd sur cette période ? N’hésitez pas à me donner les titres en commentaires. Merci !

Cette semaine, nous sommes Dans la bibliothèque de Noukette

Jeunesse – Récit autobiographique

JeunesseNouvelle

Jeunesse

Joseph Conrad

Traduit de l’anglais par Anne de Vogüé

Collection Rêves et Découvertes

Arcadia Éditions (2003 / vo 1898)

*****

Édition bilingue

*****

Cinq hommes sont attablés devant une bouteille. Il y a là un armateur, un agent comptable, un homme de loi, un dénommé Marlow et le narrateur. Celui-ci raconte avec nostalgie sa première expérience comme lieutenant sur un navire marchand, La Judée. Le bateau a quitté Londres pour Bangkok, les cales pleines de charbon. Mais de nombreuses avaries font que La Judée doit rentrer au port pour réparations et changer d’équipage, et cela à plusieurs reprises.

*****

Cette nouvelle m’a finalement bien plu. Pourtant, au départ, j’étais un peu rebutée par les nombreux termes techniques liés à la navigation et au navire. Même si toute la nouvelle se passe sur le bateau et sur la mer, c’est surtout une ode à la jeunesse. A sa naïveté, à son esprit romanesque, à l’intensité de ses sentiments, à sa force, à son regard.

C’est une belle histoire, même si je ne suis pas spécialement fascinée par les récits maritimes !

J’aimerai lire un autre écrit de cet auteur : Au cœur des ténèbres (sur le Congo).

Extrait p. 13 : La Judée était désarmée dans le bassin de Shadwell depuis des éternités. Je vous laisse imaginer son état. Un amas de crasse, de poussière et de rouille, les bas mâts noirs de suie, le pont couvert de boue. Pour moi, c’était comme quitter un palais pour aller vivre dans une chaumière délabrée. Elle jaugeait quatre cents tonneaux environ, était équipée d’un guindeau rudimentaire, de simples loquets de bois en guise de becs-de-cane, et à défaut de garnitures en cuivre, possédait une large poupe carrée…

*****

Une des nouvelles de Conrad (un sourire) adapté en BD avec d’autres : Hommes à la mer

Lire Jeunesse en pdf (traduction différente de la mienne)

Ci-dessous, Olivier Barrot donne une courte biographie de Joseph Conrad.

Une lecture qui participe à plusieurs challenges

2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

*

Le tour du monde en 80 livres (Royaume Uni) chez Bidib

monde

*

Plein gris – Thriller maritime

grisHuis-clos mortel en plein mer…
Roman à partir de 13/14 ans

PLEIN GRIS

Marion Brunet

PKJ (2021)

*****

Dans Plein gris, cinq ados adeptes de la voile prennent la mer pour un aller-retour en Irlande. Clarence, Emma, Élise et Sam se connaissent et font de la voile ensemble depuis longtemps. Victor est nouveau venu dans la bande et n’est pas très à l’aise sur un bateau contrairement aux autres. Il a accepté de venir pour faire des photos. Le roman s’ouvre sur la mort de Clarence, le capitaine, le chef de la bande. Et comme si ça ne suffisait pas, une violente tempête approche.

*****

Même si vous n’êtes pas fan de voile ou de bateau (comme moi) vous ne pourrez qu’être happés par ce thriller maritime. Certes il y a des termes techniques relatifs à la voile, mais ils n’entravent en rien la compréhension du récit. Et c’est tellement bien fait qu’on n’a qu’une hâte, arriver à la fin car la tension est permanente !

Les chapitres alternent passé et présent. Au fil des pages, on apprend à connaître ces ados, ce qui les rassemble, ce qui les sépare aussi. Avec eux on a froid, on a peur. Et jusqu’à la toute fin, on ne saura pas lequel est coupable…

Bref, c’est super bien fait, on y croit !

Et ce n’est pas ça qui va me donner envie de monter sur un bateau… ;)

C’est le premier roman de Marion Brunet que je lisais, mais je vais me dépêcher de lire les autres. Ses livres les plus connus (pour les ados) sont “Frangine“, “Dans le désordre“, “Sans foi ni loi“, “Vanda” ou encore “L’été circulaire“. Elle a reçu de nombreux prix.

*****

Voir d’autres avis : Moka, Faelys

Biographie de Marion Brunet sur le site de Ricochet

Un autre thriller ado qu’on ne lâche pas (selon Sophie !) : Black Ice (il se déroule en montagne)

Ce roman fait partie de la sélection du Prix Vendredi 2021

https://www.prixvendredi.fr/uploads/1/2/2/5/122515122/ig-s-lection-2021_orig.png

La Sirène : chants mortels et histoire d’amour

La Sirène, l’histoire d’amour contrariée d’une jeune fille à la voix mortelle. Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ?

la sirèneRoman pour adolescents

La Sirène

de Kiera Cass

traduit par Madeleine Nasalik

Robert Laffont, 2016
Collection R, 360 pages
17,90€, disponible en numérique pdf epub

Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ? Kahlen, sirène malgré elle, a bien du mal à supporter sa condition. Lors d’un naufrage, elle est en train de se noyer quand elle entend une voix. La Mer lui propose alors de la garder en vie, à condition qu’elle passe 100 ans à son service, en tant que Sirène. 100 ans où elle sera immortelle, suite à quoi elle pourra vivre une vie normale, sans se souvenir de rien. Alors que cela fait 80 ans que Kahlen se dévoue à la Mer, entre cauchemars et remords, elle rencontre Akinli. Un jeune homme différent. Il ne lui faut que quelques jours pour tomber amoureuse. Son secret ne lui permet pourtant pas.

Kiera Cass, auteur de la série à succès La Sélection, a d’abord écrit ce roman La Sirène. Auto-publié, les avis étaient assez partagés. Elle a depuis retravaillé ce texte, publié en France par la collection R. Un premier roman prometteur, un brin en dessous de la Sélection, à l’univers beaucoup plus construit.

Histoire d’amour contrariée, jeune femme rongée par les remords, fantastique… Des thèmes simples et habituels en littérature pour les adolescents, mais Kiera Cass nous entraîne encore dans une belle histoire, romantique à souhait. Comme dans La Sélection, son personnage principal, tourmenté, est très attachant. Les lecteurs adolescents s’identifient, cherchent eux-aussi le grand amour. D’autant plus que notre Sirène n’est pas seule, elle vit entourée de ses sœurs Sirène, dont on découvre aussi les histoires. Ces histoires secondaires permettent de donner du relief au récit. A travers les histoires des autres sirènes, on comprend mieux le lien qui les unit à la mer, et les contraintes qui vont avec. On passe un moment avec ces sirènes, même si l’ensemble manque un peu de profondeur. Les personnages secondaires ne sont pas très fouillés, leurs histoires semblent intéressantes mais on est relativement frustré de ne pas pouvoir les suivre plus longtemps. Un léger déséquilibre dans le récit entre découverte de l’univers et histoire d’amour fait penser que l’auteur aurait aimé proposer un récit plus complet.

Avec La Sirène, Kiera Cass réinvente le mythe des sirènes, et c’est véritablement une bonne idée. Loin de femmes à queue de poisson, l’auteur s’amuse à jouer sur les contes anciens. Seule la voix des sirènes est dangereuse, contraignant Kahlen et ses soeurs à communiquer en langue des signes en présence d’humains. Les liens avec l’océan sont forts, parfois trop pour nos héroïnes, mais offrent une belle poésie générale.

Les Roussalki de la mythologie slave sont les esprits des femmes noyées qui hantent rivières et cours d’eau. Les Ondines peuvent obtenir une âme en se liant à un mortel. Les Sirènes sont dotées de somptueuses chevelures et de longues queues, les Naïades ne vivent que dans l’eau douce et les Grecs vouaient à tout un aréopage de divinités aquatiques. 

La Sirène est un joli roman d’amour, un amour contrarié, poignant, haletant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Kahlen et de ses soeurs sirènes, même si j’aurais aimé voir certains aspects plus développer. Kiera Cass nous offre cette fois encore une romance, mais aussi un univers fantastique, un joli mélange, dans l’air du temps.

***___***

+ Challenge YA#6
+ le site de l’auteur Kiera Cass
+ lire un extrait
+ Mon avis sur La Sélection
Un gros succès au CDI du collège, de même que La Sirène depuis que je l’ai mis en rayon en janvier !
L’effet couverture est important, de même que la reconnaissance de l’auteur suite à l’attrait pour La Sélection !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :