Le secret de ZARA – BD Jeunesse

Zara
Quand peindre est une passion !
BD tout public

Le secret de ZARA

Fred Bernard & Benjamin Flao (ill.)

Coll. Les enfants gâtés

Éditions Delcourt (2018)

*****

Zara était une petite fille qui adorait l’art et la nature. Elle suivait ses parents dans les expositions, les musées et aussi dans de grandes balades. Et Elle connaissait les animaux et les oiseaux, aimait les dessiner et les peindre, ce qu’elle pouvait faire pendant des heures sans se lasser. Le problème, c’est qu’elle ne savait pas s’arrêter, débordant de la feuille sur la table ou par terre, peignant aussi sur les murs… Jusqu’au jour où ses parents en eurent assez. “Tu es trop petite pour la peinture Zara.” Elle avait toujours le droit de dessiner bien sûr, mais seulement avec des feutres ou des crayons de couleur, histoire de limiter les dégâts. Mais ce n’était pas pareil…

*****

A sa sortie, j’avais pas mal entendu parler de cette jolie BD. Et j’avais noté de la lire un jour, attirée par cette couverture colorée et la bouille déterminée de cette petite fille qu’on devine un peu “sauvage” ou rebelle. Attirée également par le nom des deux auteurs, qui ne m’étaient pas inconnus (voir plus bas).

Et je n’ai pas regretté de l’avoir enfin lue, je me suis régalée ! Cette petite fille est une vraie passionnée. Par l’art, les animaux, les couleurs. Je vous mets au défi de ne pas craquer pour cette petite bouille adorable, pour les illustrations éclatantes de couleurs et pour l’humour, aussi, qu’il y a dans cette histoire !

*****

De Benjamin Flao, j’avais adoré : Kililana song

Et de Fred Bernard, nous vous avons présenté : Anouketh, Le pompier de Lilliputia, Anya et Tigre blanc, Ushi, L’histoire vraie de Siam l’éléphant, L’histoire vraie de Yen-Yen le panda géant, Le petit inconnu au ballon et dernièrement le magnifique King Kong

Cette semaine nous sommes reçus par Stephie

Patience – Roman sentimental

PatiencePATIENCE

John Coates

Collection « Vintage »

Ed. Belfond (2014/EO 1953)

*****

Patience est une jeune femme mariée, mère de 3 enfants. Bonne mère, bonne épouse, soumise à son mari et très satisfaite de son existence. En fait, c’est une jeune femme naïve et innocente à qui ses parents n’ont pas appris grand-chose sur la vie en général et sur la vie de couple en particulier.

Venant d’une famille Catholique et étant elle-même une fervente croyante, elle subit sans broncher le devoir conjugal imposé par son mari mais n’y prend aucun plaisir.

Un soir pourtant, sa vie bascule : elle rencontre un homme, Philip et sans trop comprendre comment se retrouve dans ses bras, puis dans son lit. Autrement dit, en grand état de “Péché” ! Et là ? Elle découvre que ce fameux devoir conjugal très ennuyeux avec son mari, peut devenir une fête des sens éblouissante…

*****

Ce roman date de 1953, mais il est très “frais” malgré son âge et plutôt drôle. On peut parfois trouver Patience agaçante par sa très (trop ?) grande naïveté qui la fait parfois ressembler à une petite fille, mais il est probable qu’à l’époque plus d’une femme lui ressemblait…

Patience est à la fois un roman sentimental à travers l’histoire d’amour que vivent Patience et Philip, une critique de la vie de l’époque (la façon dont le mari traite sa femme) et une critique de la religion poussée à l’extrême (la notion de Péché revient très souvent).

A sa sortie, en 1953, il fut interdit en Irlande.

Au final, un roman très « libertin » pour l’époque ! Certains le comparent à Mme Bovary, peut-être pour l’histoire mais sûrement pas dans le style (je n’ai jamais réussi à lire plus de 50 pages de Mme Bovary, je trouve ça ennuyeux à mourir, alors que j’ai dévoré celui-ci.)

Le style est parfois un peu vieillot, mais ça ajoute au charme du roman…

*****

La collection Vintage chez Belfond

D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

La passe dangereuse – Somerset Maugham

passeLa passe dangereuse
Somerset Maugham

éd. 10/18 (2008)

*****
Édition originale 1925
*****

Kitty Garstin, 25 ans, ne s’est mariée avec Walter Lane que pour une seule raison : sa sœur Doris, de 7 ans sa cadette, risque d’être mariée avant elle ! Et aussi parce que sa mère la presse de quitter le nid familial…

Elle a donc épousé Walter et l’a suivi à Hong-Kong. C’est un médecin bactériologiste terne et timide. Très amoureux de sa femme, il est émotif et attentionné. Mais elle n’est pas amoureuse de lui et s’ennuie vite en sa compagnie. Lors d’une soirée, elle rencontre Charlie Townsend, dont elle va tomber follement amoureuse.

*****

Le roman s’ouvre sur les deux amants, Kitty et Charlie.

Ils viennent d’avoir une grosse frayeur, quelqu’un vient d’essayer de rentrer dans la chambre de Kitty, alors que personne n’est censée la déranger à cette heure-ci. Si au départ, tout tourne autour des affres de la passion vécue par Kitty, l’histoire se transforme habilement en autre chose au fur et à mesure du récit.

Somerset Maugham a une façon de raconter qui m’a beaucoup plu. Son héroïne, plus qu’agaçante au début, se transforme tout au long du roman au fil des coups que la vie lui assène. Elle finira par trouver ce qui est le plus important pour elle.

Une très belle histoire que j’ai lu d’une traite !

*****

Ce roman a été adapté plusieurs fois en film (merci Wikipédia)

*****

Il participe à 3 challenges : au Mois Anglais, chez Lou et Titine.

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365  à l’objectif PAL d’Antigone :

et Classique au challenge Je (re)lis des classiques !

Et pour le plaisir…

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

En attendant Bojangles – Roman adulte

BojanglesDélicieuse folie douce…

En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut

Éditions Finitude (2015)

*****

Dans “En attendant Bojangles”, le narrateur, c’est l’enfant. L’enfant qui regarde ses parents vivre, tour à tour émerveillé ou embarrassé. Un enfant qui comprend vite que ses parents ne vivent pas dans le même monde que les autres et qui fait avec… Il apprend très tôt à mentir, parce sa réalité est si éloignée de celle des autres, que quand il dit la vérité, on ne le croit pas.

*****

Pour apprécier “En attendant Bojangles“,

je crois qu’il faut ne pas être tout à fait adulte. Ne surtout pas se prendre au sérieux (et encore moins l’histoire racontée !), avoir conservé son âme d’enfant, une capacité d’émerveillement, une joie innocente devant les surprises, les déguisements ou les feux d’artifice.

Car cette histoire, pour moi, c’est ça. Un feu d’artifice tourbillonnant ! C’est une histoire pétaradante, bruyante, colorée, folle, merveilleuse, festive, passionnée, illuminée, avec une certaine violence parfois… Et aussi de la tristesse.

Si vous êtes un adulte sérieux et responsable (comme la plupart des adultes) vous trouverez sans doute cette histoire complètement loufoque et extravagante. Et les parents de cette histoire to-ta-le-ment ir-res-pon-sables !!

Mais si, dans un petit coin de votre tête, il y a encore un enfant attiré par la fête, laissez-vous emporter par la douce folie de cette famille pas tout à fait comme les autres, mais dont on ne peut s’empêcher d’envier, par moments, le côté farfelu et tellement pétillant !

*****

Et j’adore la citation de Bukowski au début du livre : “Certains ne deviennent jamais fous… Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.

*****

J’adore Nina Simone depuis bien longtemps et j’aime beaucoup beaucoup cette chanson : Mr Bojangles

C’est un livre qu’un ancien collègue, Christian, m’avait chaudement recommandé lors de sa sortie. Et puis, le temps passant et les livres s’accumulant… Je n’ai pris le temps de le lire que cette semaine, à l’occasion d’un challenge.

Il a reçu plusieurs prix : le prix France Télévisions, le Grand prix RTL-Lire et le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. (Merci Wiki !)

Comme il est dans ma PAL depuis un bon moment, il participe au challenge Objectif PAL d’Antigone.