Arrive un vagabond – Roman américain

vagabondSud des États-Unis, Années 50
Roman américain

Arrive un vagabond

Robert Goolrick

Pocket (2013/vo 2012)

*****

Grand Prix des Lectrices ELLE 2013

*****

Éditeur : C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.

Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.

La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

*****

Depuis plusieurs années, lors du mois américain, en septembre, j’entends parler des romans de Robert Goolrick. Au fil du temps, ma PAL s’est enrichie de deux de ses romans, “Arrive un vagabond” dont je vais vous parler aujourd’hui et “Une femme simple et honnête“.

Au bout de quelques pages, l’ambiance de ce petit village et ses tensions plus ou moins palpables m’ont fait penser à un autre roman. Un roman d’un autre auteur américain, Erskine Caldwell (il a écrit, entre autre, “La route du tabac” ou encore “le petit arpent du Bon Dieu”). Il s’agit de “Haute tension à Palmetto“.

Ici, comme dans le roman précédemment cité, un étranger arrive en ville. Dans “Haute tension à Palmetto”, c’était une jeune et belle institutrice qui allait mettre en émoi tous les mâles en âge de procréer. Dans ce roman-ci, l’étranger est un jeune vagabond, Charlie Beale, que tout le monde admire et qui va changer à tout jamais l’histoire du village…

Wahou ! C’est un roman plutôt sombre avec pourtant de belles touches de lumière, de passion. On ne peut que s’attacher à ses personnages solitaires, humains, trop humains, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs croyances et leur souci des convenances. Les blancs et les noirs ne se mélangent toujours pas, chacun vit dans son coin.

Au fil des pages, l’ambiance se tend. On sent le drame inévitable, mais l’est-il vraiment ?

Une histoire terrible et envoûtante.
*****

Un roman qui participe à deux challenges

Le challenge “Amérique du Nord anglophone” chez Enna

https://ennalit.files.wordpress.com/2022/06/image.png

Et le challenge “Le mois américain” sur Instagram

ÉLECTRIQUE La vie survoltée de N. Tesla

ElectriqueAlbum documentaire
A partir de 7 ans

ÉLECTRIQUE

La vie survoltée de Nikola Tesla

Texte d’Azadeh Westergaard

Illustration de Júlia Sardà

Traduit de l’anglais par I. Meyer & C. Drouault

LES ÉDITIONS DES ÉLÉPHANTS (2022)

*****

 Le petit Nikola Tesla naquit par une nuit d’orage, en 1856. A trois ans, en caressant le chat, il découvre l’électricité statique. Il est fasciné par cette pluie d’étincelles qui crépite, au point que des années plus tard, il s’inscrit à l’université pour étudier l’ingénierie électrique.

A 26 ans, il découvre une nouvelle façon de transmettre l’électricité sur de longues distances. Il présentera son invention à l’exposition universelle de Chicago en 1893, où il sera surnommé “Le Magicien de l’électricité”. Ses inventions ont changé le monde !

*****

Et oui. Tesla, ça vous dit sans doute quelque chose. Et vous pensez (tout comme moi !) à la célèbre marque de “voiture électrique”. Mais savez-vous que sans Nikola Tesla, il n’y aurait peut-être pas de voiture électrique aujourd’hui ? Cet homme, que le grand public a totalement oublié, a pourtant fait des découvertes majeures pour notre vie quotidienne !

Cet album documentaire nous permet donc de faire la connaissance avec homme qui a révolutionné son époque. A la fin de l’album, trois pages purement documentaire permettent d’en savoir un peu plus (ou d’aller un peu plus loin avec vos lecteurs un peu plus grands !) et une dernière page cite toutes les sources utilisées pour créer cet album.

Bref, même si vous n’êtes pas passionné par la fée électricité, la vie de cet homme est étonnante et fut bien remplie.

Quand aux illustrations, aux couleurs assez sombres, elles ont un petit côté “vieillot”, vintage. J’aime bien le côté “brillant” de la couverture, brillant comme la lumière !

Electrique

*****

Pour voir quelques pages, c’est ici (site de l’éditeur)

Chez le même éditeur, un autre album documentaire très intéressant.

Pour en savoir un peu plus, un article écrit par Ziyan Li et Adrien Lemineur, élèves ingénieurs à Polytech Annecy-Chambéry.

Et pour en savoir plus encore sur l’électricité, un article de la BNF.

Le Diable au corps – Roman

diableL’amour, toujours l’amour ! Thème de février
du challenge 2022 en classiques

Le Diable au corps

Raymond Radiguet

Grasset (1923)

*****

1917. Marthe a 18 ans. Elle est fiancée à Jacques, parti sur le front. Elle va tomber amoureuse du narrateur, un jeune garçon de 15 ans, manipulateur et séducteur malgré son manque d’expérience.

Mais le jeune garçon est à la fois “apeuré” parce qu’il manque d’expérience (c’est sa “première fois” avec une femme) et perturbé par l’emprise qu’il a sur cette jeune femme. Son comportement devient étrange et capricieux. Il devient possessif et Marthe a parfois du mal à comprendre ce qu’il veut vraiment.

Leur passion va finir par être connue de tous. Le jeune garçon perd ses amis et connaissances. Il se croit amoureux de Marthe, mais l’est-il vraiment ?

*****

Le Diable au corps est un roman écrit par un jeune homme de 17 ans et inspiré par son expérience personnelle. C’est facile à lire et très bien écrit mais je dois dire que ça ne m’a pas passionné. J’ai retrouvé l’agacement que j’avais eu en lisant “Bonjour tristesse” de Sagan. Des jeunes gens de “bonne famille” égoïstes et tyranniques qui veulent le monde à leurs pieds.

Ce gamin qui se prend pour un homme parce qu’il a une maîtresse n’est pas franchement sympathique. Certains diront que je n’ai rien compris et que c’est fait exprès. Sans doute. Mais j’ai toujours du mal avec les personnages pour lesquels je ne peux avoir ni sympathie ni empathie…

Extrait : « Je vais encourir bien des reproches. Mais qu’y puis-je ? Est-ce ma faute si j’eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre ? Sans doute, les troubles qui me vinrent de cette période extraordinaire furent d’une sorte qu’on n’éprouve jamais à cet âge ; mais comme il n’existe rien d’assez fort pour nous vieillir malgré les apparences, c’est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l’embarras. Je ne suis pas le seul. Et mes camarades garderont de cette époque un souvenir qui n’est pas celui de leurs aînés. Que ceux qui déjà m’en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances. »

*****

Un roman qui participe à plusieurs challenges

2022 en classiques, l’Objectif PAL, De 14_18 à nous, le petit Bac (cat. gros mot – 1ère ligne)

2022      Ouest

Le secret de ZARA – BD Jeunesse

Zara
Quand peindre est une passion !
BD tout public

Le secret de ZARA

Fred Bernard & Benjamin Flao (ill.)

Coll. Les enfants gâtés

Éditions Delcourt (2018)

*****

Zara était une petite fille qui adorait l’art et la nature. Elle suivait ses parents dans les expositions, les musées et aussi dans de grandes balades. Et Elle connaissait les animaux et les oiseaux, aimait les dessiner et les peindre, ce qu’elle pouvait faire pendant des heures sans se lasser. Le problème, c’est qu’elle ne savait pas s’arrêter, débordant de la feuille sur la table ou par terre, peignant aussi sur les murs… Jusqu’au jour où ses parents en eurent assez. “Tu es trop petite pour la peinture Zara.” Elle avait toujours le droit de dessiner bien sûr, mais seulement avec des feutres ou des crayons de couleur, histoire de limiter les dégâts. Mais ce n’était pas pareil…

*****

A sa sortie, j’avais pas mal entendu parler de cette jolie BD. Et j’avais noté de la lire un jour, attirée par cette couverture colorée et la bouille déterminée de cette petite fille qu’on devine un peu “sauvage” ou rebelle. Attirée également par le nom des deux auteurs, qui ne m’étaient pas inconnus (voir plus bas).

Et je n’ai pas regretté de l’avoir enfin lue, je me suis régalée ! Cette petite fille est une vraie passionnée. Par l’art, les animaux, les couleurs. Je vous mets au défi de ne pas craquer pour cette petite bouille adorable, pour les illustrations éclatantes de couleurs et pour l’humour, aussi, qu’il y a dans cette histoire !

*****

De Benjamin Flao, j’avais adoré : Kililana song

Et de Fred Bernard, nous vous avons présenté : Anouketh, Le pompier de Lilliputia, Anya et Tigre blanc, Ushi, L’histoire vraie de Siam l’éléphant, L’histoire vraie de Yen-Yen le panda géant, Le petit inconnu au ballon et dernièrement le magnifique King Kong

Cette semaine nous sommes reçus par Stephie