Les âmes croisées de Pierre Bottero

Les âmes croisées



amescroisees.gif

 

Auteur : Pierre Bottero
Editeur : Rageot
Date : 17/02/2010
Pages : 423 p.
Prix : 16 €
ISBN
978-2-7002-3748-1 

 
 
Roman fantasy (jeunesse)

 

 

Thèmes : Quête identitaire, fantastique, amitié

 

Présentation de l’éditeur :
 Nawel vit à Jurilan, le royaume des douze cités. Aspirante comme ses amis Philla et Ergaïl,
elle va choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie. Tout indique qu’elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages…
Quel voie arpentera-t-elle ?

Avis :

Avant de commencer, il faut que je rapelle aux non fans un fait important. Pierre Bottero, auteur jeunesse que
j’apprécie particulièrement est décédé en novembre 2009. Ce livre avait déjà été finalisé par l’éditeur, il est donc sorti en février. Le dernier livre. Les derniers mots, ou presque, puisqu’il
avait commencé la suite, mais jamais terminé. Voilà pour vous mettre dans l’ambiance de ma lecture.

Dès les premières pages je me suis retrouvée dans un monde différent, avec une société particulière, totalement
différente de ce que l’on connait. Un monde imaginaire, pleins de mystère. Pourtant après quelques chapitres on a l’impression d’habiter ce monde, de cotoyer les personnages. C’est je crois ce
qui m’a séduite il y a des années à la lecture des aventures d’Ewilan. Des univers fantastiques, mais auxquels on croit, dans lesquels on se plonge, dans lesquels on aimerait rester,
longtemps.
Les âmes croisées c’est avant tout l’histoire de Nawel, une jeune fille, forte, qui ne se laisse pas guider dans des routes qui ne lui ressemblent pas. Une jeune fille pourtant pleine de doute,
qui souvent nous parait proche de lacher. Elle est une belle figure de courage, une héroine comme je les aime.

J’ai commis une seule erreur avec ce livre, ne pas laisser durer le plaisir. J’ai eu envie de lire, de savoir,
d’avancer… et j’ai fini ce livre d’une traite, en quelques heures… Je l’ai fini, vite donc, avec un sentiment de désespoir puisque j’avais envie d’une suite, qui ne viendra pas. Et en même
temps n’est ce pas mieux de finir sur un magnifique livre que sur un tome inachevé ?

 

Je terminerai sur des mots parfaits, trouvés sur le site de Rageot, comme un hommage

 

“Écrire.
Non pas une lettre, ni même un journal intime.
Non. simplement écrire. Comme on respire.
Pour vivre.”
 

Bonne route à tous. “À la rencontre de votre avenir”.

 

Extraits :

“Qui veux-tu être, Nawel ? Qui veux-tu vraiment être ?”
Elle le savait désormais.
– Je me nomme Nawel Hélianthas…
Un voeu, un simple choix, possédait-il le pouvoir d’orienter une existence entière ?
– Je sollicite le droit et l’honneur de revêtir…
Un mot, un unique mot pouvait-il devenir une clef ?”


Challenge
http://idata.over-blog.com/1/83/70/07/Challenge-Pierre-Bottero.png
  Mon premier billet dans le cadre du Challenge, même si vous trouverez mes avis sur Ellana, ici et
là !

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres avis :
Aurore, Edelwe, Faelys et le très bel avis poétique de Maxo0 !

On s’est juste embrassés d’Isabelle Pandazopoulos

onsestjusteembrasses.gif

 Roman (ado)

On s’est juste embrassés

Isabelle Pandazopoulos

Gallimard, Scripto
18/06/2009
157 p., 
8,00 €
978-2-07-062283-2


Thèmes : Adolescence, Parents séparés, Dépression, Cité, Fugue, Quête d’identité.


Présentation de l’éditeur :
” -J’ai pas couché avec Walid, je l’ai juste embrassé…
Une fois, une seule fois ! C’est ça, la vérité ! Plus je criais, plus elle souriait. -Mais on s’en fout de la vérité, ça compte pas la vérité… Tu comprends pas ça ? Je l’ai  regardée un long moment et puis j’ai murmuré : -Non, je comprends pas… Je n’avais plus envie de crier, même plus envie de pleurer, je me sentais juste d’une tristesse à mourir. ” Un roman bouleversant. Un auteur à découvrir. Un concentré d’émotion à savourer d’une traite.

Résumé :

Aïcha est une adolescente sans histoire, elle vit seule avec sa mère suite au départ de son père, elle va au collège, passe beaucoup de temps avec sa meilleure amie Sabrina et son frère, qui habitent la cité. Pourtant peu à peu tout va tourner au drame dans sa vie. Le grand frère de Sabrina, qu’elle a juste embrassé va lancer une rumeur… une info même : ils ont couché ensemble… Le mot Pute est alors murmuré, écrit… et même Sabrina ne veut plus l’écouter… Dans le même temps sa mère sombre dans la dépression…

Avis :

On ne peut que plaindre Aïcha, la suivre avec plaisir et curiosité. Un petit bijou de littérature, tant par l’écriture, fluide et puissante, que par l’intrigue. Secrets de famille, Prince charmant, Lecture…

J’ai tout simplement adoré me laisser porter par cette histoire. Bon avec le recul je me dis que mon coeur de midinette n’est pas pour rien dans mon jugement… mais tant pis ! La situation est exagérée, pourtant on y croit facilement. Cette quête d’identité est poignante. Mon petit détail préféré : Aïcha manque les cours, et passe ses journées à la bibliothèque. Le soir elle n’hésite pas à emprunter des livres… Pourtant elle n’a pas de carte, mais c’est comme un accord tacite… puisqu’elle les rapporte toujours… L’amant de Duras est d’ailleurs mis sur un piédestale.

Koto est sans conteste mon personnage préféré… il n’est pas l’homme que j’aimerai avoir à mes cotés… mais l’homme que j’aimerais être…

Extraits :

“Sabrina, ma chère Sabrina

Je froissais les pages blanches avec la même rage que j’écartais les souvenirs, comment peux-tu croire, pourquoi crois tu ton frère, pourquoi tu ne m’as pas dit… ?

Est-ce que je t’ai trahie?

Les mots dansent devant mes yeux, je n’écris rien, comme si les mots risquaient de salir la page
blanche.”

Parfois quand il se mettait à pleuvoir je me réfugiais dans la bibliothèque, à Saint Blaise. La dame me connaissait, je venais depuis toujours, même si je n’avais jamais pris de carte. Ma mère

détestait me voir lire, alors j’évitais qu’elle le sache. C’était comme une maladie honteuse, comme le plaisir que l’on se donne à soi même, ou les larmes, je faisais ça en cachette.

Je lis comme ça, tout ce qui me tombe sous la main, je ne pourrais même pas dire comment les livres et moi on se rencontre. Le plus souvent c’est affaire de hasard. “

 

L’auteur :

Isabelle Pandazopoulos est née en 1968 d’un père grec et d’une mère allemande. Professeur de lettres, elle a toujours enseigné dans des zones dites difficiles.

Elle a écrit la libération des Nibelungen, traduit l’Odyssée, et travaille pour le cinéma et la télévision.

Beaucoup l’ont lu et apprécié :

Jeuness’a pagesClarabel, La boite à livresFrançoise B., Karine, Gawou, Bellesahi , Cathulu, Lael, Le jardin d’Hélène, Faelys

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

L’homme de cinq heures de Gilles Heuré

9782253089810FS-copie-1.gifL’homme de cinq heures

 de Gilles Heuré

Viviane Hamy,  19/08/2009
 978-2-87858-298-7, 19,00 €
285 p.

   Thèmes : Quête d’identité, cinq heures dans la littérature

Présentation de l’éditeur :
” Encore très jeune lecteur, Gilles Heuré s’était étonné de lire dans le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton que Paul Valéry aurait confié à celui-ci qu’il devenait impossible de commencer un roman par : « La marquise sortit à cinq heures… » Cette phrase devenue LA référence à Valéry, qui (paraît-il) la citait comme topique du roman
balzacien qu’il jugeait dépassé, a inspiré ce premier roman.

 L’auteur, intrigué par ces cinq heures du soir, en a découvert à tous les coins de page (Stendhal, Zola, Hugo, Maupassant, Flaubert, Colette, Marina Tsvetaieva, Garcia Lorca, Jules Verne, Thomas Hardy, Herman Melville…). Au fil des lectures et convaincu que cette heure n’était pas insignifiante, un projet s’est dessiné : un ouvrage qui tenterait d’élucider son importance – le temps de la mélancolie, du doute, de la volupté, de l’errance, de la création, du basculement – dans la littérature, puis, peu à peu, dans tous les arts, de la peinture à la photographie.
Comment éviter la triste anthologie, la liste non exhaustive de livres où interviendraient ces cinq heures du soir entêtantes ? L’auteur a réalisé le tour de force d’imaginer une fiction avec intrigue et personnages. La langue, l’érudition, la culture mais aussi le climat fantastique, la loufoquerie
et l’humour insufflés dans ces pages impressionnent.
 
Ainsi commence l’étrange affaire de L’Homme de cinq heures :
 Où notre héros est abordé par un curieux personnage qui dit se nommer Paul Valéry et supplie : « Surtout ne les écoutez pas, ceux qui le disent et le répètent ! »
 Paul Béhaine, obligé de quitter la Bibliothèque Nationale (rue de Richelieu) qui ferme ses portes à cinq heures du
soir, décide de marcher plutôt que de prendre l’autobus comme il en a l’habitude. Sur le Pont des Arts, il est abordé par un drôle d’individu qui prétend être Paul Valéry (mort depuis 1945 !), ce Monsieur V défend alors la fameuse phrase « La marquise sortit à cinq heures ». Il prétend ne l’avoir jamais écrite ni même dite. André Breton, qu’il aurait fréquenté, l’en aurait affublé comme d’un vêtement mal taillé. Monsieur V, personnage énigmatique aux réactions imprévisibles, va s’acharner à démontrer l’importance de cette heure dans les arts.
Nous voilà invités à déambuler dans les cinq heures du soir et leur monde parallèle : un musée souterrain, une confrérie des cinq-heuristes et des rêves qui emportent le lecteur au cœur de la Première guerre mondiale ou de l’insurrection de Budapest en 1956.
 
Les cinq heures du soir, véritable obsession de ce soi-disant Paul Valéry, vont déferler et hanter à son tour Paul Béhaine. Et quand Monsieur V disparaîtra sans prévenir, notre héros partira à sa recherche pour lever le voile sur sa véritable identité. Mais qui est-il ? D’où vient-il ? Pourquoi cette obsession ? Les réponses se découvrent dans le parcours mouvementé de Monsieur V.
Réflexion sur l’érudition et les multiples formes de l’écriture, l’auteur de L’Homme de cinq heures nous entraine dans une promenade littéraire au suspense inattendu. Le lecteur deviendra-t-il à son tour obsédé par ces cinq heures du soir fatidiques ?”


Avis :

Un premier roman qui sonne souvent comme un essai, tant il est bourré de références littéraires ou culturelles. Une histoire suréaliste, avec les pieds bien ancrés, brillante, écrite de main de maître.

Malheureusement ce texte est resté assez loin de moi, j’ai eu du mal à y entrer, ma faible connaissance de Paul Valéry n’ayant sans doute pas aidé au début. J’ai trouvé les personnages impersonnels, je ne me suis pas attachée à l’histoire qui pourtant n’est pas qu’un ensemble de références culturelles, mais bien une histoire à part entière, avec même un peu de suspense. Je pense que ce livre est trop littéraire pour la scientifique de coeur que je suis, et je n’ai pas réussi à y trouver mon compte, malgré de nombreuses qualités, dont l’humour !


Extraits :
en PDF sur le site de l’éditeur juste ici

Merci à http://www.ulike.net/img/SelectionUlike.jpg

 

Les avis de Keisha , l’éditeur singulier, Leiloona et pleins d’autres qui se signaleront :)

 challenge-du-1-litteraire-20092.jpg

Défi 1% littéraire 2009 :

je ne sais pas du tout à combien j’en suis, avec ceux qui comptent, et ceux qui ne comptent pas… :)