Le Petit Arbre Voyageur – Case 16

Petit Arbre VoyageurLe Petit Arbre Voyageur est un conte qui permet de belles découvertes, avec une ouverture aux autres, dans un esprit d’apprentissage et de partage.

Album dès 6 ans

Le Petit Arbre Voyageur

de Simon

Akinomé, 2017
80 pages, 20€
979-10-96405-06-0

 

Sous la feuillée du grand Ginkgo du Jardin des Plantes de Paris, un conteur invente pour trois petites filles, l’histoire du Petit Arbre Voyageur. Une histoire orale qui se développe ensuite à l’écrit, associée à des illustrations très variées (crayons, fusains, feutres, pastels, bic, aquarelle, collages…). C’est ce travail qui a passé de longues années en carton que l’on découvre en ouvrant ce grand album.

Dès la couverture l’invitation au voyage est lancée, et c’est véritablement dans un conte que l’on plonge. L’histoire d’un petit arbre qui décide de partir en voyage. De faire comme la girafe et de sauter par dessus la grille, peut importe les récriminations du Grand Arbre. Le voici parti, et nous à sa suite. Paris, l’autoroute, et de nombreux autres arbres. Une aventure en plusieurs petites histoires, bien visibles dans la typographie employée, qui permettent de découvrir cette histoire par petits bouts. Etape par Etape. Car le voyage est long, les destinations et les rencontres très variées, offrant de belles découvertes, autant botaniques que culturelles.

L’histoire du Petit Arbre Voyageur est une vraie invitation au voyage et au partage, à la découverte des autres et de soi. Des petites choses toutes simples, des histoires sur deux pages souvent, et pourtant une accumulation qui permet de découvrir tellement de choses. Ce Petit Arbre, dans son voyage initiatique, va finir par découvrir qui il est, et donc grandir.

La typographie de l’ouvrage s’adapte sans cesse au texte, tant dans la taille que les couleurs. On sent que Simon est conteur, et qu’il souhaite transmettre cette oralisation. Difficile de ne pas suivre ces indications quand on lit l’histoire à haute-voix… et nous voici à notre tour conteur ! Les enfants qui commencent à lire pourront aussi s’amuser avec ces détails de couleurs, pour alterner la lecture.

Si l’histoire et la typographie ont su me séduire, les illustrations, par contre, ne m’ont pas toujours semblé à la hauteur de ce Petit Arbre Voyageur. Trop de techniques graphiques, c’est intéressant mais cela ne permet pas d’avoir une identité graphique. On a l’impression de changer d’illustrateurs à chaque histoire. C’est sans doute voulu, mais l’effet est plus perturbant qu’intéressant. On voit de nombreux arbres, très épurés, qui rendent bien l’atmosphère du livre, mais d’autres illustrations, notamment avec des personnages sont moins convaincantes à mon goût.

Mini hérissonne n’était pas vraiment attirée par la couverture de ce livre, mais elle a écouté plusieurs des histoires tranquillement, sans tout comprendre, et sans que les illustrations soient une aide, ce qui joue sans doute dans ma perception des éléments graphiques de cet album.

Le Petit Arbre Voyageur est un conte qui permet de belles découvertes, avec une ouverture aux autres, dans un esprit d’apprentissage et de partage.

 

Case 16 du Calendrier de l’avent 

Les éditions Akinomé vous offre Ce Petit Arbre Voyageur

Bravo à Charliee !
– encore un peu de retard dans les articles et les tirages au sort, je rattrape au mieux… –

Marche à l’étoile : le road trip d’un esclave noir américain

Marche à l’étoile est un roman pour adolescent historique, sur l’esclave noir américain, mais aussi un beau road-trip plein d’humanité, et une double quête d’identité.

Marche à l'étoileRentrée littéraire jeunesse 2017

Marche à l’étoile

d’Hélène Montardre

Rageot, à paraître le 13 septembre 2017
9782700256246, 14,90€

Niveau : Collège / Lycée
Thèmes : esclavage, Etats-Unis, XIXème siècle, Underground Railroad, quête d’identité, fuite, survie

 

Billy a  15 ans. Il est noir et vit en Georgie, en 1854. Il est esclave dans une plantation. A la mort de celle qui l’a élevé, il découvre quelques bribes de son passé. Et puis les événements s’accélèrent, et il fuit la plantation, et sa condition d’esclave. Un road trip à travers les Etats-Unis s’engage alors, d’Atlanta jusqu’à la frontière canadienne qui fait tant rêver.

Ce très beau récit de fuite, à la fois imaginé et documenté, permet de plonger dans un passé américain pas toujours très connu. Le chemin parcouru par Billy dans Marche à l’étoile est à la fois l’occasion de découvrir de magnifiques paysages, bien dépeints par Héléne Montardre, mais surtout de faire des rencontres. L’histoire de Billy, un parmi tant d’autres, permet de croiser de nombreuses personnalités, généreuses souvent, fourbes parfois.

Si comme moi vos connaissances de l’esclavage noir américain ne sont pas très développées, vous allez découvrir de nombreuses choses, et surtout sans avoir l’impression de lire un documentaire. Les informations sont simples, exemptes en grande partie de chiffre, plus basées sur l’humain. On découvre notamment l’Underground Railroad, un réseau de routes et passeurs clandestins, destinés à aider les esclaves noirs américains en fuite.

En plus de ce récit historique passionnant, il y a le mystère des origines de Billy. Ces quelques mots au début du récit “France, Durieux, français”, et une boucle d’oreille. Billy ne tirera pas les fils, et sa quête d’identité restera en suspens, mais il écrira son histoire. Et c’est là que réside une belle surprise du roman, la deuxième partie se passe de nos jours, et permettra de faire du lien entre ces fils emmêlés, et de découvrir le lien avec la France. Jasper sera notre nouveau compagnon de route, tout aussi exalté et attachant.

Un récit double, très bien mené et qui sait distiller le suspense. On a l’impression de vivre plusieurs vies avec nos deux héros, et les liens invisibles qui se créent entre eux sont touchants. Brillant ! Hélène Montardre, dont j’ai déjà apprécié la plume dans des récits très variés comme L’agenda ou Courir avec des ailes de géant, prouve encore son talent de (ra)conteuse, tout en sensibilité.


+ D’autres romans d’Hélène Montardre à découvrir :
Amies sans frontières, Océania, L’agenda, Courir avec des ailes de géant,

+ Rentrée Littéraire 2017 – Challenge 1% 

challenge rentrée littéraire 2017

 

 

 

 

 

 

Auriez-vous avez des titres de romans sur le thème de l’esclavage, niveau collège, je suis intéressée pour constituer une petite expositions sur ce thème pour mes élèves !

Soul Breakers – Roman fantastique

Soul

Roman ado

Soul Breakers

Christophe Lambert

Bayard (2017)

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USA – 1936. Partis d’Oklahoma, Teddy, 15 ans, sa petite sœur Amy, 6 ans et leur père se dirigent vers la Californie dans l’espoir d’une vie meilleure. Ils étaient fermiers, mais avec la grande dépression, ils ont été expropriés de la terre où la mère des enfants reposait depuis 3 ans déjà.

Ils étaient en chemin depuis plus de deux semaines lorsqu’ils ont croisé la route d’un cirque un peu particulier. Suite au spectacle de marionnettes, Amy s’est retrouvé plongée dans une sorte de catatonie. Teddy, pressentant que le problème de sa sœur est lié à ce cirque et son spectacle de marionnettes, part dès le lendemain, seul, à leur recherche… Il va traverser le pays, rencontrer des tas de gens (beaucoup de personnages “secondaires” très sympathiques – ou pas !), vivre bien des aventures avant de pouvoir retrouver son père et, peut-être, sa sœur.

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La couverture, que je trouve très belle et très “parlante” (sud des états-unis, années 30, grande dépression) m’a tout de suite attirée. J’ai immédiatement pensé au superbe roman “les raisins de la colère” de Steinbeck, lu il y a très longtemps et que j’avais adoré. Il y a quelques points communs en fait, l’époque, les gens sur les routes à la recherche d’un travail, la misère, l’espoir d’un avenir meilleur en Californie.

Mais ici, contrairement au roman de Steinbeck, il n’est pas question d’une critique sociale, mais d’un roman fantastique qui nous livre sa version de la lutte du bien contre le mal.

Soul Breakers est tout à la fois un roman d’aventure, un roman fantastique, un roman historique, une quête initiatique…

Mais c’est surtout un roman que vous ne lâcherez plus une fois commencé !
Soul^ ^ ^ ^ ^

De cet auteur français très prolifique (il a déjà écrit plus de 60 romans, dont les séries Wakfu et Dofus), j’ai déjà lu et apprécié “le dos au mur” un roman très “visuel”, plutôt d’actualité et que je vous conseille vivement !!

2020. Afin de combattre l’immigration clandestine, un mur a été construit entre le Mexique et les États-Unis. Tous les mois, sous les caméras excitées du nouveau grand jeu télévisé “America’s most hunted”, le Mur laisse passer deux cents clandestins. Le dernier à être repris par les forces de l’ordre gagne cent mille dollars et le droit d’être naturalisé. Diego Ortega, 19 ans, est l’un des « deux cents ». Ce n’est pas l’american dream qui l’intéresse, mais l’argent, car son père s’est endetté auprès d’un dangereux mafieux local. Une seule solution pour le sauver : gagner. Mais une obscure machination politique se cache derrière ce sanglant show…

Interview réalisée aux Utopiales en 2008

1998 : Prix Ozone pour “la Nuit des mutants”, Hachette (1997) – Roman de SF pour la jeunesse

2009 : Prix Bob Morane pour “Le commando des immortels”, Fleuve Noir (2008)

2014 : Prix ActuSF de l’Uchronie catégorie Littérature pour “Aucun homme n’est une île”, J’ai lu (2014)

2015 : Grand Prix de l’imaginaire pour “Aucun homme n’est une île”, J’ai lu (2014) – Uchronie

La page consacrée à l’auteur sur le site nooSFere

Éditions Bayard

Sur le site des librairies Sorcières, vous pourrez feuilleter les premières pages

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Lecture commune avec Blandine

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Isis, 13 ans, 1,60 m, 82 kilos

Roman pour adolescents dès 10 ans

Isis, 13 ans,
1,60 m, 82 kilos

Sophie Rigal-Goulard

Rageot, 2016
Rageot romans, 160 pages
9782700251432, 6,45€

Big Mamma, Grosse Dondon,  voici quelques uns des surnoms d’Isis au collège. Pas facile de s’accepter. Isis est en pleine crise d’identité ! Elle décide alors d’écrire à son père, qu’elle ne connait pas, mais dont elle a obtenu l’adresse par sa grand-mère. Une façon de raconter sa vie à un inconnu, tout en espérant des conseils et du réconfort. Elle parle peu à sa mère, surtout depuis qu’elle a ramené un nouvel homme à la maison, un fan de sport qui passe son temps à faire des réflexions à Isis.

Au fil des lettres nous allons découvrir Isis, cette ado mal dans sa peau, mais aussi son entourage, notamment au collège. Celui qui la persécute, ceux qui la soutiennent, le public de ce harcèlement mais aussi ses professeurs, notamment sa nouvelle professeur de français et son projet de théâtre.

Un roman qui aborde de nombreux thèmes, de façon assez inégales. Le thème du harcèlement est intéressant et sert de lien dans tout le roman. Celui de l’obésité est plus abordé du côté du ressenti, tandis que le lien avec les parents est vu dans les lettres.

Au final ce petit roman permet de se confronter à de nombreux problèmes et surtout arrive à ne tomber ni dans le pathos, ni dans le “rose guimauve, tout va bien, tout fini bien”. En effet Isis nous parle de ses problèmes de façon mature. Le roman ne donne pas de solutions miracles, sans pour autant laisser aucun thème en suspend. Des solutions très ancrées dans la réalité sont apportées à chaque problème d’Isis, sans qu’on sache toujours si cela suffira…

Sur le thème du harcèlement vous pouvez aussi lire :
johnny-martine-pouchain.gif Treize raisons M comme... banzaisakura

Sur le thème des problèmes de poids vous pouvez aussi lire :

reveducachalotbrocas.gif

D’autres livres du même auteur :
Sophie Rigal-Goulard - Quatre soeurs dans la tempête.

+ Challenge YA#5

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