L’abri – Album sur le partage

abri

Album à partir de 4 ans

L’abri

Céline Claire & Qin Leng (ill.)

Bayard Jeunesse (2017)

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C’est le matin. Dans la forêt, les renards, les lapins, les oiseaux, tout le monde se réveille plus ou moins facilement. Mais une mauvaise nouvelle circule : LA TEMPÊTE ARRIVE !!! Chacun se met au travail. Il faut se préparer. Ramasser le bois, faire des provisions… Le vent commence à souffler fort, mais tout le monde est au chaud, à l’abri. Alors, petit renard demande : “Et si des gens sont dehors ?” Et justement, deux étrangers arrivent. Mais que veulent-ils ??? Un abri.

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Une très jolie histoire qui parle de partage, d’entraide, de solidarité. Et de la peur que l’on peut avoir face à l’inconnu (aux inconnus). La méfiance peut-être une bonne chose, mais à trop forte dose, on y perd son humanité. Alors comment accueillir l’autre, celui qu’on ne connaît pas ?

Je trouve les illustrations absolument adorables. Elles sont très mignonnes et toutes douces. De l’aquarelle ?

A noter, le papier, très épais, est très agréable au toucher.

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L’abri – Texte de Céline Claire et Illustrations de Qin Leng

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Le site de Céline Claire

Celui de Qin Leng

D’autres avis : Ricochet, Livres et merveilles

Un autre album sur le thème de la solidarité :

Petit Elliott dans la grande ville

 

Khadim, le petit Lord – Roman jeunesse

khadim

Vivre ensemble, un rêve ?

A partir de 9/10 ans

KHADIM, LE PETIT LORD

Gwladys Constant

Éditions Oskar (2018)

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Khadim découvre avec émerveillement les joies de l’hiver. En effet, il est arrivé depuis peu du Sénégal avec sa mère, Koumba. Leur vie n’est pas facile, ils vivent dans un centre d’accueil qui n’ouvre que pour la nuit, de 19h à 7h du matin. Ensuite, Khadim va à l’école Jacques Prévert, Prévert dont il aime tant la sonorité des poèmes, même s’il ne comprend pas tout. Et pour les aider dans toutes leurs démarches, il y a une travailleuse sociale, Edwige. Un jour, elle arrive avec une très bonne nouvelle : une place s’est libérée chez la Comtesse !

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Plus encore que l’histoire, même si elle est intéressante, c’est l’écriture qui m’a frappée. Une écriture légère, poétique et élégante, pour parler de sujets graves tels que le racisme, les migrants, les travailleurs pauvres ou encore les préjugés, ces “étiquettes” que l’on colle sur les gens sans les connaître.

Un livre optimiste et joyeux malgré les thèmes abordés. Seule la fin, un peu “abrupte” m’a laissé un goût étrange, un goût de “trop peu” ! J’aurai eu envie de mieux connaître toutes ses personnes (même si je sais qu’elles n’existent pas !!), connaître leur histoire. Je trouve qu’on se pose finalement plus de questions en fermant ce livre qu’en l’ouvrant.

Et puis, tous ces extraits de poèmes m’ont donné envie de relire Prévert !

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Extrait :

“Il est 7 heures. L’heure de quitter la chaleur des vieux radiateurs en fonte, du dortoir accueillant les sans-abri, comme des pensionnaires de la malchance. Sur le lit d’hôpital, Khadim a laissé sa couverture fétiche, la couverture du village, emportée dans la fuite, vestiges de nuits tout autres et tellement plus noires et silencieuses. Les veilleurs ont dit : “Sortez, c’est l’heure”, et le bruit des clés, lourdes, fermant les portes, a lesté les pas de tous ceux qui ne savent où aller.”

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De cette autrice, nous vous avions déjà présenté La crocheuse d’enfant et Mamie Gâteau s’emmêle le tricot

Sur Ricochet, la bibliographie de Gwladys Constant et leur avis (je suis tout à fait d’accord avec le “bémol“) sur ce roman

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Ce petit roman traîne dans ma pal depuis plusieurs mois…

Il participe donc au Challenge Objectif PAL chez Antigone

La guerre de Catherine – BD jeunesse

CatherineLa 2nde guerre mondiale vue à travers la fuite d’une jeune adolescente.
Bande dessinée niveau collège

La guerre de Catherine

Julia Billet & Claire Fauvel

D’après le roman de Julia Billet

Rue de Sèvres (2017)
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1941.

La maison de Sèvres est une école d’un genre un peu différent : les enfants y sont plus libres et encouragés à apprendre par eux-mêmes, à s’entraider. Rachel n’y est pas malheureuse, elle s’est même découvert une passion pour la photographie. Mais en cette trouble période de 2nde guerre mondiale, ses parents, dont elle n’a pas de nouvelles, lui manquent cruellement.

Le danger -de plus en plus grand- couru par les enfants juifs de l’école, font qu’ils doivent non seulement changer de nom, Rachel devenant ainsi Catherine, mais également fuir devant la menace nazie. Rachel ayant pu conserver l’appareil photo dans sa fuite, va s’en servir tout au long des années et des rencontres, pour, finalement, raconter “sa” guerre.

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La guerre de Catherine est une bande dessinée adaptée d’un roman du même nom, écrit par Julia Billet et publié par l’École des loisirs en 2012. Le personnage de Rachel / Catherine est inspiré de l’histoire de Tamo Cohen, mère de l’auteure Julia Billet.

A la fin de l’album, une double page (texte et photos) présente la maison de Sèvres.

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La 2nde guerre mondiale est montrée ici de manière un peu différente. Pas de scènes de guerre ou de violence, pas de camp de concentration, peu de soldats, mais la menace d’un ennemi qui se rapproche et qu’il faut fuir.

Malgré la guerre, malgré ces enfants obligés de se cacher, de fuir, malgré beaucoup de moments difficiles, la guerre de Catherine n’est pas une histoire triste. Peu de pages où il n’y ait pas un sourire, car on parle ici de solidarité, d’entraide, d’espoir et de passion (pour la photographie).

Un très joli moment de lecture qui m’a beaucoup plu, tant pour la façon dont est racontée l’histoire, que pour les illustrations, aux traits doux et arrondis.

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Cet album a reçu le prix jeunesse 2018 de la bd à Angoulême.

http://www.bdangouleme.com/images/pictos/selection_SJ_fauve.png

Le site de l’illustratrice

Son ultra book

Voir les premières pages sur le site de l’éditeur

D’autres que moi en ont parlé : Noukette, Antigone, Bouma, Clarabel, Gambadou, Saxaoul, StephieCaro.

D’autres BD sur le même thème et accessible aux collégiens :

Cette semaine, nous sommes chez Stephie, à faire Mille et une frasques !

Petit Elliot – La grande famille – Album

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Petit Elliot

La grande famille

Mike Curato

Casterman (2016)

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Petit Elliot, nous vous en avons déjà parlé, avec le premier tome de cette petite série : “Petit Elliot dans la grande ville”. Celui-ci est le 2ème. Un 3ème tome “Petit Elliot et la fête foraine” est paru fin 2017 (pas encore lu !), et le 4ème “Petit Elliot à la campagne” est prévu pour octobre 2018 (et j’ai vu sur le site de l’auteur qu’il y en a un sur Noël).

Dans cet album, Petit Elliot l’éléphant à pois et son amie la souris habitent ensemble. Mais aujourd’hui, la souris a une réunion de famille (Parents, grand-parents, 15 frères, 19 sœurs, 25 tantes, 27 oncles, 147 cousins…) et Petit Elliot reste seul dans l’immeuble désert. Il décide alors d’aller se promener, mais partout autour de lui les gens sont en couple, avec leurs enfants, leurs amis… Il se sent seul. Et triste.

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Une seconde histoire aussi mignonne que la 1ère (même si elle est moins gourmande ! ;) ) qui montre que même si on n’a pas de famille, on peut être accueilli (adopté ?) par des personnes avec qui on sera bien et avec qui on formera une famille (même sans “liens du sang”).

Et comme je l’avais déjà noté dans la présentation du premier volet des aventures du Petit Elliot, il n’est pas étonnant que les illustrations me plaisent autant ! Dans cette Interview de Mike Curato, dans laquelle il explique sa façon de travailler, il dit s’être inspiré des tableaux de Edward Hopper, un peintre américain que j’aime beaucoup.

Dernier “détail” mais qui a son importance : il y a des gens de toutes les couleurs/nationalités dans les illustrations et je trouve ça vraiment très bien !

Feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur

Le site de Mike Curato

Cet album participe au challenge Je lis aussi des albums 2018″

challenge albums 2018