L’enfant renard de Laure Van der Haegen

L’enfant renard : Un superbe album pour apprendre à grandir

Album pour la jeunesse dès 7 ans

L’enfant renard

de Laure Van der Haeghen

Editions HongFei, ill. de Laure Van der Haeghen, octobre 2021, Hors-collection, 44 pages- 16,50 euros

Thèmes: amour, enfance, grandir, renard, socialisation

 

Présentation de l’éditeur: “Nous habitions une petite maison derrière laquelle se trouvait une grande forêt. C’est là que mon aventure a commencé.”

 

Cet album est magnifique! Véritable cri d’amour d’une mère à son enfant, les mots sont tendres et poétiques.

A travers ce récit, la protagoniste se livre à cœur ouvert sur sa relation complexe avec son jeune fils (un renard donc au début du récit).  Comme tout animal sauvage, le renardeau cherche à vivre en liberté; ce qui implique de quitter le foyer rassurant pour vivre au-dehors et faire ses propres expériences, loin de sa génitrice.

Aimante et compréhensive, cette dernière ne le retient pas à tout prix. Elle sait dans son cœur de mère que son petit lui reviendra d’une façon ou d’une autre. Et petit à petit, ils s’apprivoisent et apprennent à vivre ensemble.

Les illustrations, tout autant que le texte, valent le coup d’œil. D’une finesse remarquables, elles dépeignent à merveille l’univers clôt de ces âmes qui se cherchent. Laure Van der Haegen est une excellente conteuse!

Un très bel ouvrage , sensible et délicat, que je vous recommande chaleureusement!

 

~Melissande~

 

+ Un album un peu différent mais qui questionne sur la fin de l’enfance: L’amie en bois d’érable de Delphine Roux et Pascale Moteki

 

+Une belle découverte de Nathalie: Renard & renard de Max Bolliger et Klaus Ensikat

Hue ! Colette – Album Bébé

HueLes animaux et leurs cris
Album pour bébés

Hue ! Colette

Catherine Louis

HongFei (2021)

*****

Quand j’ai reçu ce livre, j’ai cru qu’il avait été abîmé pendant le transport à cause de ces traces blanches que l’on voit sur la couverture ! Mais pas du tout, c’est la technique utilisée, la gravure, qui donne ces nuances au noir.

A chaque double page, on voit la silhouette d’un animal avec son petit accompagnée d’une onomatopée représentant son “cri”. Puis une phrase courte donnant le nom de l’animal et de son cri. Dans l’image ci-dessous, c’est “La poule caquette et le poussin piaule”. (J’ignorais que le poussin avait un cri particulier !!)

Il y a 11 pages et 10 animaux présentés toujours sur le même modèle. Sauf pour les deux dernières pages, où il y a une petite “pirouette” amusante. Son petit format et ses coins arrondis sont parfaits pour les petites mains. Et parfois pour se faire les dents aussi…

Le fort contraste est idéal pour les tout-petits (qui voient mal à la naissance). Le tout en fait un très bon cadeau pour un bébé entre 0 et 1 an !

A lire : Un article sur le développement de la vision chez le tout petit (0-1 an).

*****

D’autres livres très contrastés (et pas forcement en Noir & Blanc) pour bébé : La trilogie des bébés de Florian Pigé – La collection Cartoons de Layla Benabid – L’univers de Milton (plus vers 2/3 ans)

Et l’excellente collection “Bon pour les bébés” de Thierry Dedieu (que je n’ai pas encore présentée, on se demande bien pourquoi ???)

*****

Un album qui participe au Challenge Petit Bac d’Enna

1ère ligne – Catégorie Ponctuation

Le poisson qui me souriait de Jimmy Liao

Le poisson qui me souriait est une très belle histoire d’amitié, hors du commun

Album pour la jeunesse dès 7 ans

Le poisson qui me souriait

de Jimmy Liao

Editions HongFei, mars 2021,
hors collection,
texte et illustrations de Jimmy Liao,
104 pages- 14,90 euros

 

Thèmes: poisson, mer, liberté, amitié

 

Après le magnifique Nuit étoilée, c’est sans aucune hésitation que je me suis plongée dans cette nouvelle histoire de Jimmy Liao. Dans Le poisson qui me souriait, il y a un côté délicieusement absurde que j’ai adoré. Rêve et réalité s’entrelacent savamment afin de faire vivre au lecteur une aventure hors du commun.

 

On sent que l’auteur a un lien étroit avec la nature. En effet,  le message véhiculé par Le poisson qui me souriait est un véritable appel à la liberté. Et la liberté, ce n’est pas tourner en rond dans un aquarium simulant un environnement aquatique…

 

Le poisson qui me souriait raconte l’histoire d’un homme attiré par un poisson qui, comme le titre l’indique, sourit constamment. Ce poisson semble heureux de sa condition. Mais au fur et à mesure, cette cohabitation singulière va permettre à l’homme d’ouvrir les yeux sur une situation affligeante.  Cette fois je n’ai pas mis le résumé de l’éditeur car il raconte comment l’histoire se termine. Et ce serait dommage de gâcher le plaisir d’une si belle lecture!

À l’instar de Nuit étoilée, le texte et les illustrations sont l’oeuvre de Jimmy Liao. Pour Le poisson qui me souriait, Jimmy Liao a principalement utilisé une palette de tons froids au début du récit. Par la suite, grâce à l’introduction de notes de jaune et de vert fluorescent, les bleus dominants font place à des couleurs plus lumineuses. Les décors sont assez minimalistes; seul le dessin de la ville est plus détaillé. Cette sobriété met parfaitement en valeur les personnages.

 

J’apprécie beaucoup l’illustration  de couverture. On y voit parfaitement le contraste entre la ville synonyme d’entrave à la liberté et l’immensité de la mer. C’est un album qui invite le lecteur à réfléchir sur diverses notions. Les sentiments de l’homme sont légitimes mais n’est-ce pas une forme d’égoïsme au final?

 

À lire!

 

~Melissande~

 

+ Sur le même sujet: Amélie et le poisson de Helga Bansch, présenté par Nathalie

+ Un album humoristique présenté par Nathalie: Totoche et le poisson malheureux de Catharina Valckx

L’Amie en bois d’érablede Delphine Roux et Pascale Moteki

L’amie en bois d’érable est un beau conte sur la continuité des énergies

Album pour la jeunesse dès 7 ans

L’amie en bois d’érable

de Delphine Roux

et Pascale Moteki

 

Editions HongFei, Hors-collection, juin 2020, 44 pages- 15,50 euros

 

Thèmes: absence, émotion, rencontre, transmission, enfance, Japon

 

Présentation de l’éditeur: “Tomoko, petite fille sensible et curieuse, reçoit de sa tante une poupée Kokeshi en bois d’érable. Elle l’adore et en fait son amie pour chaque moment de sa vie. Mais un matin d’orage, elle la perd (…)”

 

Ce très bel album conte le lien entre une enfant et un objet. Symbolique de l’enfance, la petite poupée en bois présentée dans L’amie en bois d’érable est presque magique.

Comme dans de nombreuses philosophies asiatiques, la kokeshi est un objet sacré dont on doit prendre soin. Ainsi elle veillera avec amour sur les personnes qui la chérissent.

Du côté des illustrations, les couleurs vives sont mises en valeur grâce aux fonds blancs. Ce procédé subtil permet de mettre en avant la finesse des dessins de L’amie en bois d’érable.

A travers ce récit, on apprend que ce qui est perdu réapparaît au moment opportun. La notion de patience est aussi évoquée par le biais de la Tomoko adulte qui tient un atelier de poterie.

J’ai beaucoup aimé L’amie en bois d’érable pour son originalité et aussi car je suis passionnée par la culture japonaise depuis l’enfance.

 

 

Un titre à découvrir absolument!

~Melissande ~

Les petits plus :

+ L’avis de Sophie Hérisson : Quelle douceur que cet album japonisant L’amie en bois d’érable ! J’aime beaucoup les Kokeshi et le voyage de celle de cette histoire est vraiment touchant, il permet une transmission sur les années, et voir grandir la petite héroïne est toujours quelque chose que j’apprécie dans les albums, qui ont souvent une temporalité plus courte. 
Ma fille de 6 ans a apprécié cette lecture malgré certaines complexités culturelles.

+ Sélectionné pour le prix des Incorruptibles 2021 2022 niveau CE1
+ Mois Japon chez Lou et Hilde

 

+ L’avis de Marine Landrot pour Telerama

+ L’avis de Michel Driol sur Li&Je

+ Un autre conte inspiré de la culture japonaise,  présenté par Nathalie: Le kami de la lune de Nathalie Dargent et Sandrine Thommen