Le passage de Justin Conin

Le passage

de Justin Cronin

Roman “fantastique” dans les deux sens du terme!

Éditions Robert Laffont, mars 2011
9782221111130, 22,90€

Attention Coup de Coeur

Vous parler de ce livre tout en vous laissant la chance d’être surpris est si dur! Si vous comptez lire ce livre je vous conseille d’ailleurs de beaucoup vous méfier car sur le net j’ai déjà croisé beaucoup trop d’informations ! Lire ce livre sans rien en savoir, c’est de loin le mieux! C’est ce que j’ai fait, j’ai commencé ce livre sans avoir regardé la quatrième de couverture, sans avoir lu d’avis, rien! Et je suis entrée dans ce livre…

Je n’en suis jamais sortie! Je n’ai pas pu le lire d’une seule traite bien sûr (il fait presque 1000 pages), mais j’ai vécu dans ce livre pendant toute une semaine… et j’y repense encore plus d’une semaine après avoir lu la dernière ligne. Ce qui me rassure c’est que c’est un tome 1, je sais donc que mon plaisir pourra se prolonger un jour. Je crois même que j’en profiterai pour relire ce tome à cette occasion!

Bon mais avec tout ça je ne vous ai toujours pas dit ce que j’aimais dans le livre. J’aime tout… tellement tout! Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu un tel coup de coeur, et c’est avant tout grâce à l’histoire. Elle est à la fois tellement fascinante, tellement fournie, et tellement légère parfois… C’est ce mélange que j’ai aimé je crois : c’est un roman de science fiction, puisque ça se passe dans le futur… mais en même temps c’est de l’horreur, et aussi un roman d’aventure… et puis il y a de l’amour !

Ce roman a donc une histoire entrainante, difficile à oublier, mais l’écriture aussi m’a permis d’apprécier ce livre. En effet malgré ces 900 et quelques pages, ce roman se lit vite (presque trop vite !). Justin Cronin a une écriture très agréable et dans ce roman il alterne les types de récits, entre témoignage, journal intime, narration, et les narrateurs. Au final on rencontre les personnages sous plusieurs aspects, et on a l’impression de les connaître, de vivre avec eux dans ce roman. On frissonne, on pleure, on espère et on voyage! Le personnage principal c’est Amy… elle est, disons, particulière. On a souvent du mal à la comprendre, on l’aime

En voyant la taille du roman j’ai eu peur de me lasser, pourtant au final il faut vraiment tout, je n’aurais rien coupé à ce roman! Aucun personnage a enlevé, aucune histoire qui parraisse secondaire et qui n’ai pas un intérêt… Il faut tout, j’ai tout aimé et j’attends la suite!

Pourquoi lire ce livre ? Parce que je pense qu’il a un énorme potentiel, et qu’il pourra plaire même à ceux qui n’aime pas le fantastique… Je m’avance peut être, mais quand on a autant aimé un livre, difficile d’imaginer que les autres puissent ne pas aimer. J’ai déjà convaincu mon homme de le lire… pourtant vu la taille du pavé, et le battage médiatique, ce n’était pas forcément gagné !

Je ne peux que vous souhaiter bonne lecture, et dire merci à Iris, la fille de Justin Cronin, qui lui a soufflé l’idée du livre!

SPOILER — en dessous de cette ligne, les informations sur le livre Le passage sont des spoilers… petits bien sûr, et qu’on peut lire partout, mais que je n’aurai pas aimé les avoir lu avant de découvrir le livre !

Dans ce roman il se déroule plus de 100 ans, pourtant on va suivre une jeune fille, Amy, qui d’allure ne dépassera pas les 15 ans! Magique ? Non scientifique et fantastique, à base de vampires un peu spécifiques. Car ce roman est un vrai roman de survie, celle des américains, suite à l’attaque de vampires crées en laboratoire… Une aventure pré et post apocalyptique !
Une communauté a survécu à cette attaque et au virus, mais combien de temps vont il encore tenir sur les vestiges de notre civilisation disparue ?


Marina de Carlos Ruiz Zafon

 Marina

de Carlos Ruiz Zafon

 Editions Robert Laffont / Pocket Jeunesse

978-2-221-11652-4 / 978-2-266-21302-8

19€, 300 pages, 20 janvier 2011

 

Thèmes : Barcelone, Années 80, Adolescence, Mystère, Amour

 

Présentation de l’éditeur : 

“Oscar, 15 ans, vit dans un pensionnat de Barcelone.
Il sort souvent en cachette pour aller se promener. Un jour, il pénètre dans une maison qui lui semble abandonnée et rencontre la jolie Marina. Ils deviennent amis. Désormais, tous les après-midi et le week-end, Oscar s’évade pour la rejoindre.Ensemble, ils commencent à suivre une vieille femme entièrement vêtue de noir. Sans le savoir, cette dernière les mène dans un repaire étrange, truffé de marionnettes mutilées. Ils retrouvent alors la trace d’un couple légendaire, rencontrent un médecin, un policier à la retraite, un savant fou… Les voilà lancés dans une aventure inoubliable, qui sera également celle de leur premier amour.”

 

Mon avis :

Ce livre a plus de 10 ans, pourtant comme il se passe dans les années 80 il n’a pas pris une ride! L’univers peut paraître désuet, et c’est je pense un écueil que les lecteurs jeunesses auront à passer, mais les adultes trouveront dans ce roman de quoi vivre une parenthèse hors du temps et de la réalité. Sans être totalement fantastique, ce roman, qui retrace le parcours de deux adolescents, s’avère empli de mystère, de créations terrifiantes…Un peu de fantastique donc, un peu de thriller aussi, de l’aventure pas mal, de l’amour beaucoup… Un roman multi-thématique, mais qui réussi sur tous les tableaux !

Le papillon noir entraînera Marina et Oscar dans des aventures incroyables, à tel point que je me suis demandé à la fin si tout cela n’était pas qu’un rêve d’enfant en mal d’écriture… non?
Ce roman est noir par son ambiance, triste par ses thèmes, oppressant par ses décors, mais la plume de l’auteur rend le tout très humain, un condensé de sentiments poignants!

Venons en maintenant au point sensible qui m’a laissé perplexe à la fin de ma lecture… Oh j’ai adoré ce livre, je suis entrée pleinement dans l’histoire, et je n’ai vraiment rien à redire. Non, ce qui me pose problème c’est la parution simultanée de ce roman en jeunesse. Pour adulte, aucun doute, un très bon livre, à lire. Mais pour adolescent, je ne suis pas aussi sûre. Déjà pas à des collégiens (quoique de bons lecteurs de 3ème…) plutôt à des lycéens, et dans ce cas ont ils besoin d’une édition jeunesse ? Je reste donc dubitative sur cette double sortie éditoriale. Les éditeurs sont coutumiers du fait, et j’ai vraiment lu ce livre avec un regard d’adulte sur un livre que j’ai jugé pour adulte.
Peut être aurais-je eu un regard différent si j’avais lu la version jeunesse et pour mon travail… J’ai hâte d’avoir des retours de jeunes… et moins jeunes ;)

La couverture jeunesse >

 

Loup y es-tu de Janine Boissard

Roman (adulte)

Loup y es-tu
Janine Boissard   

Robert Laffont, 15/10/2009
328 pages, 20,00 €
978-2-221-11302-8


Thèmes : Secret, Mafia, Sicile, Famille, Relation père/fille, Relations fraternels, Amour

 

Résumé :
Manon est une jeune femme timide, présentatrice pour une petite émission sur la TNT, avec une vie de célibataire assez classique. Elle découvre un jour un petit garçon sur son paillasson… Ses yeux puis ne nombreux indices l’amènent à penser que ce petit bout d’homme de 4ans et en fait le fils de sa soeur… qui a été déclarée morte il y a justement 4 ans… Mais alors où est-il resté pendant ce temps, qui s’en est occupé… et Agnès, sa mère, est-elle vraiment morte? Si oui comment. Une véritable enquête sur fond d’amour et d’amitié !

 

Avis :

Voilà une histoire prenante, digne de beaucoup des romans de Janine Boissard que j’ai pu lire. Manon est une jeune femme sympathique que j’ai eu plaisir à suivre. On ressent bien toutes les émotions de ce roman, la peur souvent, les remords, l’amitié, et puis l’amour, sous toutes ses formes. Ça fait du bien de lire de temps en temps ce genre de roman à l’écriture simple et aérée, agréable, facile pourrait-on dire. Pourtant ce roman est complexe, presque emmêlé parfois, les retournements de situations de fréquents, les personnages très nombreux. Il y a Manon bien sûr, et ce petit bout d’homme, mais aussi Agnès, la soeur, et Sex and the City (surnom ;) ses deux amies gays qui sont décrites comme deux femmes complexes, bonnes vivantes, et surtout amoureuses. Et puis il y a des hommes aussi, Marc, avocat, l’ex de Manon, celui que l’on surnommera Loup, “l’agent secret” et puis ce sicilien aussi, mafiosi qui ne parait pas si méchant je trouve. C’est toute cette galerie de personnages hauts en couleur qui m’ont séduite… Quelques petits points dans l’histoire me chiffonnent pourtant, des détails à la limite de la cohérence, comme si Janine Boissard avait changé d’avis en cours de route, et puis un passage vers la fin (l’ange et le petit garçon pour ceux qui ont lu ce livre) me semble assez contestable, naturel peut être, mais cela me pose quelques soucis. Je n’aime pas qu’on mente aux enfants je crois…

J’ai eu un petit peu de mal au début à comprendre les parties en italien (sicilien ?) ne parlant pas du tout cette langue. Evidemment les moments en cette langue sont passagers, et très simples, mais parfois je n’ai tout simplement pas compris, ce qui n’a pas empêché ma compréhension du roman!

Un livre pour passer un bon moment, entre amour et suspense.

 

Extraits :
“C’était bien le problème. Vous édifiez, année après année, des murailles autour de votre faute, votre très grande faute. Bon an, mal an, vous parvenez à vivre avec, vous avez même de bons moments, ceux qu’on appelle de “rémission”. Et ce sont vos plus proches, vos amis de coeur, qui, vous ouvrant le leur, vous manifestent leur amour et leur compassion, pulvérisent vos fortifications de papier mâché et remâché par les larmes.

“On t’aime”

Donnez moi des indéfférents, des insensibles, et mêmes des ennemis, qui vous obligent à garder votre cuirasse.

Vic, Armelle, Marc… sans compter le regard fraternel de la victime du tsunami, c’était trop.

J’ai 21 ans, Agathe 17. Je suis descendue à Toulon pour l’anniversaire de maman, ma soeur me vole ma carte bancaire et vide mon compte.

“Dégage, Agathe. Je ne veux plus te revoir. Jamais.

Amen, je n’aurais plus jamais de nouvelles.”

 

L’auteur  (biographie extraite du site http://pagesperso-orange.fr/janine.boissard/index.htm)

Janine Boissard est née et a fait ses études à Paris.

En 1977, elle publie aux éditions Fayard sa célèbre saga “L’Esprit de famille” (six volumes en tout, de 1977 à 1984). L’évolution de la société, les chambardements dans la famille, les problèmes de couple, ceux de l’adolescence, ceux de la femme moderne face au monde du travail sont ses thèmes favoris. En 1996, elle publie “Une Femme en blanc” (Robert Laffont), un formidable succès en librairie, traduit en Allemagne et en Italie; sans oublier la série télévisée en six épisodes, diffusée en
1997.

Janine Boissard a publié à ce jour une trentaine de livres. Décorée des Palmes Académiques pour son action auprès
de la jeunesse, elle vit de sa plume depuis vingt ans. L’écriture est, dit-elle, “à la fois ma passion, un métier exigeant et ma façon de respirer”.

 

 

Merci à Gilles Paris pour ce livre. Une liste d’avis presse / web ici.

 

 


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Défi 1% littéraire 2009 :

 

le premier qui compte vraiment (je suis douée pour lire les livres sortis juste avant, ou juste après je crois
;)

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