Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Je me souviens, Rebecca de Nathalie Somers

Je me souviens, Rebecca

de Nathalie Somers

Roman historique pour adolescents

Nathan, août 2011
(Poche Histoire), 222 pages
9782092532287 , 5€50

Thèmes : Seconde Guerre Mondiale, Résistance, Chambon-sur-Lignon, adolescence, amour

Présentation de l’éditeur :

André vit au Chambon-sur-Lignon, village du Massif central où, en pleine Seconde Guerre mondiale, la population cache des réfugiés juifs.
Un jour, une jeune fille à l’étincelante chevelure rousse arrive dans sa classe. Elle dit s’appeler Simone, mais André devine vite que c’est un faux prénom, qui dissimule son origine juive. Dans l’espoir de la voir plus souvent, il décide alors de devenir messager pour un chef local de la résistance, chez qui la jolie nouvelle est logée…

Mon avis :

Le Chambon-Sur-Lignon, centre de ce roman, se situe à quelques kilomètres de chez moi, autant dire que j’étais séduite d’avance !

En pleine Seconde Guerre Mondiale nous suivons André, adolescent d’un famille nombreuse que la guerre ne touche pas vraiment. En zone libre, ils étaient pauvres, ils sont pauvres. Pourtant il n’ignore rien de ce que le pasteur organise dans leur village. Ces gens et enfants qui vont et viennent… ces juifs…

Un jour pourtant, grâce à une tignasse rousse, André va s’impliquer dans la résistance. Il connaît le plateau, sait où se cacher, comment aller plus vite que par les routes… L’histoire d’un adolescent qui se construit, d’un village qui résiste, de l’amour aussi.

C’est bien écrit car on ne s’appesantit pas sur les situations difficiles ni sur la guerre. Elle est là, toujours, il faut la combattre, mais nous ne sommes pas sur le front. Une histoire d’ado, pour les ado, touchante, qui nous entraine dans la froideur de l’hiver du plateau.
Un texte intéressant pour le devoir de mémoire, car il y apporte la légerté brisée de l’adolescence. Seul le dernier chapitre m’a paru superflu, mais finalement avec le recul, connaître la fin, c’est bien aussi.

Ce texte a un écho particulier ici, dans la Montagne. Parce qu’André et Simone aurait pu exister. Parce que le Chambon-Sur-Lignon a vraiment résisté ainsi. Parce que j’ai rencontré des résistants altiligériens marqués par cette guerre. Parce que même notre collège porte le nom d’un de ces résistants. Que la plaque commémorative existe vraiment aussi… A noter que la famille de l’auteur a vécu cette histoire, c’est sans doute pour cela que le Plateau est si bien décrit, jusque dans son climat…

Extraits (pour que vous compreniez mieux le temps qu’il fait chez moi, et la beauté des paysages)
“Tout en fermant un bouton de sa veste, André Durand se dit que cette matinée de juin n’avait rien d’estival. Cela ne le surprenait guère cependant. Pour un natif du Chambon-Sur-Lignon comme lui, le climat du Plateau n’était plus un mystère. Il savait depuis longtemps qu’il ne fallait jamais se fier au calendrier pour choisir sa tenue vestimentaire. “En avril ne te découvre pas d’un fil. En mai fait ce qui te plaît” Eh bien, non ! Par ici, même en mai il ne vous était pas permis de faire ce qui vous plaisait ! Pas plus d’ailleurs en juin, juillet ou août, car la météo était capricieuse, et la nature avait toujours le dernier mot.”
“Il aimait ce pays, cette région du Plateau située à la limite du Velay et du Haut-Vivarais, que les gens d’ici appelaient “la Montagne”. Il aimait sa nature encore sauvage, le parfum de sa terre fraichement labourée et le gargouillement des ruisseaux qui venaient grossir le Lignon. Même si parfois la vie y était dure, il trouvait sa récompense dans le sentiment d’intense liberté que le Plateau lui offrait. […]
André aussi aimait la Montagne, mais […] il devait bien l’admettre il rêvait d’une vie moins rude et d’une nature moins indomptable. Le froid qui vous gelait les orteils d’octobre à avril […] et que dire des congères de neige qui atteignaient parfois deux mètres de haut ?”

+ pour en savoir plus sur cette histoire, et ce que l’on en fait aujourd’hui…

+ L’avis d’Argali

+ Sur la seconde guerre mondiale : L’envolée sauvage, La mouette, et Etranger à Berlin (non exhaustif, juste quelques livres jeunesse sur mon blog…) mais je vous conseille aussi l’album Otto de Tomi Ungerer, et les romans de Yael Hassan, dont le garçon qui détestait le chocolat, c’est un crime de ne pas vous en avoir déjà parlé, je le garde pour un jeudi de Ronde des Livres Ces livres dont je n’ai pas parlé!

+ Des challenges :

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Un nouveau Challenge – Littérature jeunesse d’hier et d’aujourd’hui

LOui encore, mais ce n’est pas le mien, alors pour vous plaindre vous voyez ça chez Nota Bene!

Encore un challenge jeunesse, rien ne peut me faire plus plaisir et je ne résiste pas à participer!

Challenge littérature jeunesse d’hier et d’aujourd’hui

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Le but est de découvrir ou redécouvrir la littérature jeunesse (albums, romans, BD…) avec deux axes :
Littérature d’hier, les livres parus avant 1985
Littérature d’aujourd’hui, après 1985 donc.

Nous avons jusqu’au 1er décembre 2012 !

Il existe 3 niveaux :

Niveau 1 “Télémaque” :

  • Lire au moins un livre jeunesse d’hier
  • Lire au moins un livre jeunesse d’aujourd’hui

 

Niveau 2 “Le Petit chaperon rouge” :

  • Lire au moins 2 livres jeunesse d’hier
  • Lire au moins 2 livres jeunesse d’aujourd’hui dont un paru en 2012
  • Lire au moins un livre qui traite de la littérature jeunesse

 

Niveau 3 “Harry Potter” :

  • Lire au moins 5 livres jeunesse d’hier
  • Lire au moins 5 livres jeunesse d’aujourd’hui dont au moins un paru en 2012
  • Lire au moins 2 livres qui traite de la littérature jeunesse
  • Et parce que ça fait toujours du bien de retomber en enfance, faire le récit (pourquoi pas illustré) d’un moment “retour aux sources” (visionnage d’un dessin animé, bricolage digne d’un élève d’une classe de maternelle, confection d’un goûter digne d’un mercredi d’anniversaire…)

Sans surprise je choisis le 3ème niveau, parce que j’aime Harry Potter et que j’aime la littérature jeunesse!

Logo1.JPGDès demain je met à jour cet article avec ma première participation : Le retour au source, mais je n’ai pas de photos sous la main de ce que je veux vous montrer :)

Désolations de David Vann – Bilan partenariat

*  Désolations de David Vann*

Sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible.

Après Sukkwan Island, succès surprise de l’année 2010 lauréat du prix Médicis étranger, nous vous invitons à découvrir le second roman de David Vann, Désolations.
Dans ce superbe texte, David Vann explore le tragique quotidien de deux couples à des moments tournants de leur histoire. Au coeur de l’Alaska, aussi magnifique que terrifiante dans son immensité, ce roman sonde sans concession la profondeur des âmes humaines.

« Tragiquement prenant. » Véronique Rossignol, LIVRES HEBDO

 » David Vann récidive avec force, sonde l’impitoyable univers familial, suit les dérives d’un couple à bout de souffle, et s’arrime dans une littérature du grand dehors, sauvage et pure, tragique et magnifique, à l’image de l’Alaska, ce pays qui lui coule dans les veines, le hante, le nourrit » Martine Laval, LE MATRICULE DES ANGES

« Poser ce livre pourrait vous épargner, mais il vous sera impossible d’en arrêter la lecture. » LOS ANGELES TIMES

+ Le site de l’auteur et sa très chouette vidéo de présentation du livre aux libraires
Dans le cadre de ce partenariat :

Neph: “La lecture de Désolations ne s’avère pas de tout repos, mais la rencontre avec David Vann (puisque je dois être l’une des rares à ne pas avoir lu Sukkwan Island) me paraît concluante !”

Merci aux éditions Gallemeister pour ce partenariat

Vous aussi vous l’avez lu ? Vous pouvez laisser votre avis ou lien en commentaire!

Ils l’ont lu:  Hélène (Cases à vent), Jeneen, Jostein, Leiloona, Prune, Stephie, Malice, Hélène Choco, PetitSachem, Choco, Lystig

Tuer le père d’Amélie Nothomb

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Tuer le père

d’Amélie Nothomb

roman adulte, rentrée littéraire 2011

Albin Michel, août 2011
9782226229755 , 16€
150 pages

Acheter le livre

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Présentation de l’éditeur :
” Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur.”

 

Mon avis :

Je n’ai toujours pas lu les premiers Nothomb, ceux dont on me dit tant de bien. Je me suis contentée de ceux sortis ces dernières années, que j’ai plutôt bien aimé, mais sans comprendre tout de même l’engouement qu’ils suscitent. J’ai donc lu le dernier quand même, histoire de savoir… et j’ai été agréablement surprise. En plein RAT c’est tout à fait ce dont j’avais besoin.

Une intrigue intéressante, un discours imbriqué mettant en scène Amélie Nothomb un peu superflu, maus une histoire qui a su me porter, me faire avancer.

Joe, adolescent mis à la porte par sa mère est un magicien très doué.
Norman, magicien réputé.
Christina, sa femme, fire dancer.
Trois personnages qui vont tisser des liens étranges, autour de la magie et de la triche… une famille ?

J’ai aimé le caractère des personnages, leur mal de vivre, leur joie, leur façon de se défoncer au Burning Man, une fois par an. Et la patience de Joe. Surtout sa patience. Impossible pour moi de m’attacher à lui pourtant. Du départ il paraît froid, et c’est Norman qui a retenu mon attention. Il tente de prendre la place du père, se sent père, se dit père. Le père de Tuer le père ?

Un roman à découvrir pour sa logique implacable, ses surprises, ses personnages atypiques et son ambiance!

http://www.priceminister.com/blog/wp-content/uploads/2011/08/rentree_litteraire.png Merci à Priceminister pour son opération rentrée littéraire, et à mes filleuls :)