La roulotte poursuit sa route, avec une petite halte chez moi !
La forêt s’étendait devant eux à perte de vue. Rose frémit, pourtant elle se reprit rapidement sentant auprès d’elle la présence de ces 11 compagnons. Aaron son grand père se tenait à ses côtés, et ses yeux semblaient perdu dans vague. Il murmurait des mots incompréhensible, mais en tendant l’oreille Rose comprit quelques bribes qui la firent frémirent “c’est déjà le dernier jour”. Zlatan commençait déjà à avancer dans la forêt, suivi par ses compagnons. Oubliant les mots d’Aaron, Rose se mit elle aussi en marche.
Le thermomètre ne cessait de monter, et Rose était en nage. Elle se perdit alors dans ses pensées, rêvant de retrouver son petit appartement et sa tranquillité de l’époque. Pourtant ses broderies de l’époque ne lui manquait pas, et l’aventure qu’elle vivait, bien que stressante et épuisante était tellement excitante!
Ils avancaient depuis près d’une heure déjà quand Rose entendit Zlatan tenir des propos discourtois “Je me méfie de Dominique, il nous en veut encore pour Anne, restez sur vos gardes”. Rose échappa un cri de surprise. Les lèvres de Zlatan n’avaient pas bougées, et Dominique qui marchait à quelques pas seulement ne semblait avoir rien entendu… pas plus que les autres. Intriguée Rose jeta un regard interrogateur sur Zlatan. Aussitôt elle perçu de nouveau sa voix. “Ainsi tu peux maintenant m’entendre”. L’entendre? Une fois de plus les lèvres de Zlatan n’avaient pas bougées, elle s’apprétait à lui demander de vive voix quand il reprit “la parole” : “Non Rose, ne dis pas un mot. C’est une des facultés de Arachnéens de communiquer par la pensée. Je sais que cela doit te paraître étrange, mais tu y prendras vite goût! Essaye!”
Rose ne comprenait plus rien, pourtant elle continuait à avancer, imperturbable en surface “Alors tu peux lire dans mes pensées?” dit-elle dans sa tête, pour voir… Aussitôt le rire de Zlatan lui parvint “Non Rose, je ne peux percevoir ce que tu penses que si tu le désires!”
Rose commencait tout juste à comprendre ce nouveau pouvoir qu’elle découvrait, et déjà des questions la submergeaient. Devait elle parler de cela à son peuple ? Etaient-ils déjà au courant ? Perdu dans ses pensées elle ne se rendit compte que ses compagnons s’étaient arrêtés que quand elle percuta Gaston. Elle releva alors les yeux et découvrit ce qui avait fait stopper ses compagnons : Un énorme tourbillon noir s’approchait d’eux. Pouvait-il y avoir des tornades en pleine forêt ? Des tornades qui ne dévastaient pas le paysage ? Des tornades silencieuses ?
J’abandonne ici Rose et ses compagnons aux mains de la prochaine pour la roulotte, avec les mots suivant : eau, manière, serment, singe et… roulotte!







Petit meutre et menthe à l’eau de Cécile Chartre


