Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

La BD historique partie 1/5 : LA PRÉHISTOIRE

https://img.freepik.com/vecteurs-libre/illustration-paleolithique-dessinee-main_23-2150066165.jpg

Image provenant de Freepik

*

LA BD HISTORIQUE 

*

1-LA PRÉHISTOIRE

*****

La préhistoire est une période qui s’arrête à l’invention de l’écriture en 3300 avant JC.

*****

Sur cette période, deux séries sont très connues, même si elles “datent” un peu : Rahan (il a eu 50 ans en 2019) et Silex and the city (c’est plus “récent”, le tome 1 date seulement de 2009)

Sinon, j’ai entendu beaucoup de bien de deux trilogies d’Emmanuel Roudier à plusieurs reprises mais je ne les ai pas encore lues : Les connaissez-vous ?

  • Neandertal (Trilogie 2007-2011 / Intégrale en 2022)
  • et Vo’Houna (Trilogie 2002-2005 / Intégrale en 2013 avec T4)
*****

Préhistoire

Par contre, j’ai lu et bien aimé « Le signe de Pao » de Jean-François Chanson et Juliette Vaast (2021) – One shot

Éditeur : Le jeune Wu voyage dans des paysages enneigés, propageant les découvertes techniques de son temps de tribu en tribu. Parti du bord de la Méditerranée, il atteint un jour le littoral atlantique. Alors qu’il remonte un fleuve, il est attaqué et se réfugie auprès d’une tribu menée par la jeune Pao, dont le front porte un signe appelé aujourd’hui « signe du Placard ». Wu montre à la tribu de nouvelles techniques, l’aiguille à chas, l’hameçon et le propulseur. Pao envisage d’utiliser cette nouvelle arme pour se libérer du joug de leurs voisins menés par le cruel Sar.

Il est admis que l’Histoire commence à l’invention de l’écriture. Mais est-ce que les dessins des hommes préhistoriques ne seraient pas une forme d’écriture ? C’est à partir de ces dessins que le scénariste de Le signe de Pao, a inventé une histoire et plus précisément à partir du signe du Placard et de dessins d’hommes transpercés de sagaies, tels que ceux que l’on peut voir sur la couverture de la bande dessinée.

PRIX DE LA BD JEUNESSE D’ARCHEOLOGIE décerné par les Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise en 2021.

*****

https://www.planetebd.com/dynamicImages/album/cover/large/53/01/album-cover-large-53013.jpg Ayant beaucoup aimé la saga “Les enfants de la Terre” de J. M. AUEL, je suis très curieuse de découvrir son adaptation en bande dessinée. (pas encore lue…)

AYLA Le Clan de l’Ours des Cavernes (oct 2023) – Moog, Camille (Aperçu dispo ici)

Parmi le groupe d’hommes, de femmes et d’enfants qui compose le Clan, une petite fille ressort. Elle n’a pas la même structure de visage que les autres, est plus grande et élancée que les enfants de son âge et parle un langage étrange.

Cette petite fille, c’est Ayla. Trouvée agonisante et adoptée par la guérisseuse du Clan, certains disent que cette gamine attirera le malheur et la colère des esprits. D’autres, peut-être plus avisés, ont perçu en elle l’étincelle d’un feu nouveau.

*****

https://www.bdtheque.com/repupload/T/T_7017.JPG L’âge de raison de Mathieu Bonhomme (2002) – (pas encore lue…)

L’âge de raison raconte les premiers pas sur terre de l’être humain. Matthieu Bonhomme joue avec talent d’une riche palette de couleurs pour traduire la variété des situations vécues par son personnage, ponctuant son récit de grognements en guise de dialogues. Et la chute savoureuse, constitue sans doute le tout premier gag de l’histoire de l’humanité. Bedegest.

Je reviens vous donner mon avis dès que j’aurai mis la main dessus.

Angoulême 2003 : Alph Art du meilleur 1er album

****

https://www.albin-michel.fr/sites/default/files/styles/extra_large/public/couvertures/9782226448453-j.jpg?itok=_mHJJXoP  Sapiens (série en cours – 3 tomes parus) de Harari, Vandermeulen et Casanave

Animal insignifiant parmi les animaux et humain parmi d’autres humains, Sapiens a acquis il y a 70 000 ans des capacités extraordinaires qui l’ont transformé en maître du monde.

Harari, Vandermeulen et Casanave racontent avec humour la naissance de l’humanité de l’apparition d’Homo sapiens à la Révolution agricole. Adaptation du roman de Harari.

J’en ai lu un tiers, et pour le moment, je me régale ! Drôle et instructif, what else ?  Je l’ai terminé et j’ai trouvé ça très intéressant !

*****

Penss ou les plis du monde de Jérémie Moreau : Un coup de cœur présenté ici.

À l’époque des chasseurs-cueilleurs, chacun a son rôle à jouer dans la survie du clan. Il faut mériter sa pitance. Et malheur à qui refuse de se plier à cette règle. Pourtant, Penss fait bande à part. Pendant que les autres traquent le gibier et récoltent des plantes, il reste là, à regarder. Il est fasciné par le monde qui l’entoure, qu’il contemple inlassablement. Son inutilité attise la colère de ses compagnons qui finissent pas l’abandonner avec sa mère. Il décide alors de se lancer dans un projet fou : créer sa forêt nourricière.

*****

https://www.la-boite-a-bulles.com/assets/CatalogueArticle/617/9782849534045_16462_R400.jpg  TASSILI : Une femme libre au Néolithique de Fréwé, Maadiar et Le Quellec J-L

À la fin du paléolithique, un clan de chasseurs-cueilleurs évolue au cœur du Tassili, une région saharienne alors riche en faune et en flore. Au sein de ce groupe vit Djané, une jeune femme avide de liberté, d’amour et de changement. Djané est une jeune femme habile de ses doigts : elle aime confectionner des outils et a découvert que les plantes pouvaient se semer, la terre se travailler… Mais n’est-ce pas là contrarier les esprits ?

Djané aime Doro, un vaillant chasseur. Mais comme toutes les femmes du clan en âge de procréer, elle n’a le droit de se donner qu’à Ghat, le meilleur guerrier de la famille.

J’ai bien aimé la préface, le dossier documentaire et les dessins et couleurs, moins l’histoire (cette petite tribu est une famille, ils font des enfants entre frères et sœurs, il y a des viols…)

*****

La grande aventure (BD humour sans texte) de Bouzard (2019) – Présenté sur ce blog

La Grande aventure met en scène, via huit récits d’une vingtaine de strips, deux hommes de Cro-Magnon dialoguant par pictogrammes. Une bd pleine d’humour qui m’avait bien plu.

*****

2) La BD historique : L’ANTIQUITÉ

3) La BD historique : LE MOYEN ÂGE

4) La BD historique : LES TEMPS MODERNES

5) La BD historique : L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE

*****

Vous avez lu et aimé d’autres bd sur la préhistoire ? N’hésitez pas à me donner les titres en commentaires. Merci.

Cette semaine, nous sommes au milieu des livres, chez Moka !

Kabuliwallah de Rabindranath Tagore

KabuliwallahClassique de la littérature indienne
Nouvelles

Kabuliwallah

Rabindranath Tagore

Éditions Zulma (2016)

*****

Éditeur : Quel inépuisable envoûtement que ces vingt-deux nouvelles, avec pour théâtre le Bengale et Calcutta, ville natale de Tagore, et pour acteurs principaux des enfants de tous âges et toutes conditions qu’une grâce inespérée, un bonheur de papillon sauvent parfois du fatalisme millénaire qui les frappe.

Ainsi dans le Receveur des postes, un poète du dimanche relégué dans un village se pique d’apprendre à lire à Ratan, l’humble fillette qui le sert, jusqu’au jour où, écrasé d’ennui, il retourne à Calcutta, laissant là sa petite adoratrice qui sans doute en mourra de chagrin. Avec le Cahier d’écolier, on découvre une autre petite fille qui, à peine sait-elle écrire, devient « un véritable fléau », traçant partout ses états d’âme poétiques du genre « la pluie crépite, les feuilles palpitent » avec un bout de charbon, sur les murs, le cahier de comptes de son père, les manuscrits d’un frère aîné aux grandes ambitions romanesques jusqu’à ce qu’on lui offre un cahier d’écolier tout neuf. Ou encore Ondine, la délicieuse et dramatique histoire d’une petite fille muette qui, à peine nubile, sera vendue à un futur mari qui l’inspecte sous toutes les coutures sans même songer à entendre sa voix.

*****

Ces nouvelles ont été écrites entre 1891 et 1895. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Rabindranath Tagore. Ce recueil est très bien écrit, les histoires sont finement menées et ça se lit facilement. Par contre, si vous êtes déprimé, ne vous lancez pas dans ce recueil… Ce n’est pas d’une folle gaité !

Je ne vais pas vous détailler une à une les nouvelles. Mais voici un extrait d’une nouvelle, pour vous donner une idée de l’écriture.

Raicharan avait douze ans lorsqu’il vint travailler pour la première fois dans la maison. Il était originaire du district de Jessore. C’était un garçon élancé aux grands yeux, aux cheveux longs et à la peau sombre et lustrée. Il appartenait, comme ses employeurs, à la caste des kayastha. Sa tâche consistait essentiellement à prendre soin de leur fils Anukul, un bébé d’un an.

Avec le temps, ce bébé passa des bras de Raicharan à l’école, de l’école à l’université, et enfin de l’université au tribunal régional où il occupait le poste de munsiff. Raicharan, toutefois, n’avait jamais quitté le service d’Anakul devenu grand.

Mais peu après, il y eut dans la maisonnée, outre le maître, une maîtresse, et Raicharan se vit démis, au profit de cette dernière, de la plupart des charges qu’Anakul Babu lui avait confiées jusque-là…”

Kayastha : Caste de lettrés

Munsiff : Juge subalterne

*****

Pativore l’a lu aussi.

Une Lecture Commune pour les deux challenges “Les étapes indiennes” chez Hilde

et “2024 sera classique aussi !” (sur ce blog)

Kabuliwallah

2024

Brontëana

Brontëana

Paulina Spucches

Éd. STEINKIS (2023)

*****

Éditeur : Les sœurs Brontë ont marqué, avec leurs romans, l’histoire du XIXe siècle.
Plus exactement Emily et Charlotte Brontë sont célébrées et mondialement reconnues. Leur cadette, Anne, est souvent oubliée, au mieux décrite comme la plus sensible des trois.
Prisonnière d’un monde qui a toujours attendu d’elle quiétude et douceur, Anne a pourtant fait fi des mises en garde de ses aînées, prenant le risque d’écrire et de laisser jaillir sa propre voix…
Biographie fictionnelle, Brontëana donnera une belle place à l’imaginaire des soeurs, qui s’inventaient des mondes parallèles à travers des jeux de rôles d’écriture.

*****

J’ai découvert cette jeune autrice-illustratrice (elle a 21 ans et Brontëana est déjà sa 2ème bd) avec “Vivian Maier” (lien plus bas) dont les illustrations à l’aquarelle et les couleurs m’avaient conquises. (Et sans doute aussi après avoir lu l’avis de Fanny !)

Ici, elle a utilisé de la gouache (elle explique pourquoi dans la vidéo ci-dessous) mais les couleurs sont toujours aussi belles et flamboyantes ! Elle a un style très particulier, j’aime beaucoup sa façon de dessiner les bâtiments et les paysages. Alors qu’on a l’habitude d’imaginer les sœurs Brontë habillées de couleur sombre, elles les a vêtues de couleurs vives, ce qui donne un ton plutôt joyeux à cet album.

J’ai appris plein de choses aussi, sur l’imagination de cette fratrie, leur façon d’écrire, leurs partages. C’était très intéressant. Je vous conseille de regarder la vidéo ci-dessous, dans laquelle Paulina Spucches explique en détails la création de cette bd et ce qui a déclenché l’envie de la faire.

Un joli coup de cœur

et une autrice à suivre assurément !

*****

Blandine l’a lu aussi, allons voir ce qu’elle en a pensé !

Quelques pages à découvrir sur le site de l’éditeur

Déja présenté sur ce blog : Vivian Maier, à la surface d’un miroir

La bd de la semaine est chez Fanny

Interview de l’autrice

Les illuminés – Poésie

Une BD qui parle poésie, ça vous dit ?
Biographie romancée

LES ILLUMINÉS

de LF Bollée & Jean Dytar

Delcourt/Mirages (2023)

*****

Les illuminés, ce sont Arthur Rimbaud, Paul Verlaine et Germain Nouveau. L’histoire commence un jour de septembre 1872. Germain Nouveau vient d’arriver à Paris. Dans un café, il rencontre Cézanne avec plusieurs de ses amis. Ils discutent, boivent de l’absinthe, fument. La conversation dérive sur Verlaine. Tous parlent de son escapade à Bruxelles avec Rimbaud.

Dans le même temps, dans la partie basse de la page (voir quelques planches sur le site de l’éditeur), nous assistons au voyage de Rimbaud et Verlaine. Ils ont quitté Bruxelles pour aller à Douvres. Ils sont maintenant dans le train pour Londres où ils se disputent.

*****

Cette couverture, verte, un peu étrange, ne m’attirait pas trop, même si je trouvais belle l’illustration (j’aime les couleurs chaudes !) Puis j’ai vu le nom de Jean Dytar. Il y a, comme ça, un certain nombre d’auteurs ou d’illustrateurs à qui je fais confiance les yeux fermés. Dytar en fait partie. J’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui. C’est à dire “La Vision de Bacchus” et “Florida” !

Je ne connaissais pas Laurent Frédéric Bollée par contre. Mais en cherchant ce qu’il avait fait, je me suis aperçue que j’ai une de ses bd dans ma PAL… “Deadline” un western qu’il a réalisé avec Rossi ! Et j’ai très envie de lire “La bombe” album sorti en 2020.

Bref. Pour en revenir à nos illuminés, j’ai tout aimé. L’histoire, la mise en page, les illustrations, les couleurs même ! Et le papier aussi. Son “grammage” doit être élevé, parce qu’il est épais et presque “granuleux”. Un beau papier. Un autre “détail” que j’ai aimé aussi : la très jolie écriture des dates en haut de page, lors des changements de chapitres. Réalisées par Marjolaine Leroux (vous avez une très belle écriture Madame !!)

Un maxi coup de cœur ♥

(qui donne envie de lire de la poésie !)

*****

Le site de Jean Dytar (qui ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2021 ?)

La page FB de LFB

Cette semaine, nous sommes dans la bibliothèque de Noukette