Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

DERBORENCE – BD

DerborenceRoman graphique

DERBORENCE

Fabian MENOR

D’après le roman de Charles-Ferdinand RAMUZ

HELVETIQ (2022)

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Derborence, c’est d’abord un lieu dans les Alpes bernoises, en Suisse. Mais aussi le souvenir d’une tragédie, un éboulement gigantesque en 1714 qui avait fait 15 morts. Charles-Ferdinand Ramuz en a fait un roman. Et Fabian Menor l’a adapté en BD.

Thérèse et Antoine sont amoureux. Jeunes mariés, ils vont pourtant bientôt être séparés pour trois mois. Car Antoine va emmener les vaches au pâturage à Derborence avec Séraphin, le vieux vacher.

Antoine s’ennuie de sa jeune femme, alors Séraphin lui raconte la légende de la montagne et de son glacier “les diablerets”.

Une nuit pourtant, l’histoire devient réalité et la montagne tombe sur Derborence, emportant tout sur son passage : Hommes, bêtes et chalets.

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J’ai bien aimé cette histoire. Une histoire d’amour et de mort. La montagne m’a toujours effrayée. Elle me semble trop grande, trop puissante, inaccessible. Je la trouve belle, mais de loin. Et ce n’est pas cette histoire d’éboulement qui va me rassurer !

Les illustrations ne m’ont pas vraiment plu. Elles sont assez sombres et je n’ai pas aimé les traits des personnages. Pourtant, elles vont bien avec l’histoire. Elles donnent une ambiance un peu triste, nostalgique, presque lugubre.

On sent le désespoir de Thérèse, prête à tout pour retrouver son mari. Et la peur des autres. Peur que la montagne ne s’écroule de nouveau. Et peur aussi des morts (si jamais ils revenaient ?) et des diables qui hantent la montagne.

Une BD originale, qui m’aura permis de faire la connaissance d’un évènement, d’un lieu et d’un auteur.

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D’autres BD qui se passent en montagne (et c’est leur seul point commun !!) : Edelweiss, Nos embellies, la bête

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

Un film a également été tiré du roman

Rat et les Animaux moches – BD ♥

RatBD tout public
A partir de 7/8 ans

Rat et les Animaux moches ♥

Sibylline & Jérôme d’Aviau (ill.)

Lettrage : Capucine

Éditions Delcourt (2018)

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Rat habitait dans une maison bien jolie. Mais la mère Patate ne voulait pas de lui. Pourtant il faisait bien le ménage ! Alors Rat décida de s’en aller. Son sac de miettes sur le dos, il se mit à marcher joyeusement. Mais… partout où il passait, les gens le caillassaient, les chats le chassaient. On le trouvait dégoûtant.

Pourtant il mangeait toutes les miettes, faisait le ménage sous les meubles, débouchait les canalisations. Mais non, les gens n’étaient pas contents. Alors il se remit en route. Il faisait nuit. Il arriva quelque part. Dans le noir, il y a des yeux, des tas de gros yeux.

En fait, il était arrivé au village des animaux moches qui font un petit peu peur. Ils avaient peut-être de drôles de têtes, mais Rat se rendit compte qu’ils étaient très gentils. Mais aussi tristes un peu tout le temps… Alors il décida d’essayer de les aider.

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Deux remarques à propos de cette bd :

La 1ère : Jamais je n’aurai lu cette bd si elle n’avait pas été présentée par mes camarades de la BD de la semaine. Et ça aurait été bien dommage, parce que c’est une lecture qui m’a beaucoup plu !

Mais je trouve que la couverture verte et noire n’est pas des plus attirantes. Et je ne suis pas vraiment fan des rats (ou autres animaux moches d’ailleurs !) Seul le titre (plutôt rigolo) aurait pu faire que je l’ouvre.

La 2ème : En fermant cette bd, moi qui d’ordinaire n’aime pas lire les BD à haute voix, je me suis dit “ça serait une super lecture à faire pour une réception de classe ou une heure du conte !

Ensuite j’ai vu qu’il y avait un spectacle tiré de cette bande dessinée. Et même une version à écouter. Il faut dire aussi que le texte n’est pas dans des bulles comme dans une bd “classique” mais sous l’image. Ce qui en fait un hybride, à mi-chemin de l’album et de la bd.

Une très belle découverte
que je vous conseille vivement de lire à vos enfants, cela ne peut que leur plaire
(et à vous aussi !)
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Lire les 30 premières pages (site de l’éditeur)

D’autres avis : Le Petit carré jaune, L’ourse bibliophile, Moka

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La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

Antigone peut-être – Album poétique ♥

AntigoneAntigone peut-être ♥

Martine Delerme

éd. Cipango (2022)

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Ouvrage paru dans une première édition en 2007 chez Panama

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Présentation éditeur : Elles s’appellent… Tatiana, Fatia, Juliette, Dolma, Keïko, Émilie, Antigone peut-être…

Martine Delerm livre avec cet ouvrage un témoignage fort et poétique sur l’enfance sacrifiée, particulièrement celle des filles, éternelles prisonnières des barbelés que leur tisse le monde, auxquelles est donnée ici une voix multiple.

Avec une postface inédite et le texte intégral en fin d’ouvrage.

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Une couverture aux dessins très doux. Un titre un peu intrigant. Voilà ce qui m’a tenté dans cet album. Je l’ai lu plusieurs fois depuis qu’il est arrivé chez moi. Et puis, je ne savais pas. Comment le présenter, comment en parler.

Parce qu’il m’a donné la chair de poule, qu’il m’a fait pleurer. Il est terrible ce poème (car c’en est un). En quelques phrases, on voit tout, on ressent tout. La guerre, la misère, l’enfermement.

Je mentirais si je disais que c’est amusant. C’est une sorte de constat implacable. Et presque sans espoir. Sauf, peut-être…

A lire, relire et faire lire.
Sans hésiter.

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Découvrir d’autres beaux albums aux éditions Cipango.

Le mythe d’Antigone, j’en avais entendu parler depuis longtemps, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. C’est un autre album qui m’a renseigné et donné envie de lire la pièce.

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Maman Maman Maman – BD Cévany

CévanyAu foyer et épuisée ?
BD

Maman Maman Maman

#MèreÉpuisée

Cévany

Éd. LEDUC GRAPHIC (2022)

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Postface d’Hélène Bonhomme des @fabaufoyer

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Dans cette BD, Cévany nous raconte la vie de Maddie. Elle vient d’avoir 28 ans. Elle est mariée à Victor et ils ont une petite fille de 5 ans, Louisa. Et Maddy est enceinte. L’accouchement se passe bien, Victor est à ses côtés, ils sont heureux. La petite Livia est en pleine forme.

Mais le retour à la maison n’est pas si facile. Maddie est consciente des besoins de ses enfants, elle veut être une “Supermaman”. Mais les nuits hachées, le manque de sommeil, les pleurs du bébé, tout ça l’épuise et elle ne se sent pas à la hauteur… #MamanEnCarton

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Cette BD m’a rappelé quelques souvenirs… Mon fils a maintenant 25 ans, mais je me souviens de ses premiers mois, j’étais tout le temps crevée… J’ai malgré tout eu de la chance (il a dû sentir que je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme !!) ;) parce qu’il a fait ses nuits à 3 mois et 3 jours. Une nuit de sommeil complète, quel bonheur !

Bref, tout ça pour dire que beaucoup de mères se retrouveront dans cette bd. Et la “pression” est sans doute encore accentuée de nos jours par les réseaux sociaux et tous ces gens qui ont l’air d’avoir des vies tellement extraordinaires !

Le post partum (période d’environ 6 semaines après la naissance) est une période usante pour les mamans. Fatigue, hormones chamboulées, stress quand c’est le premier… Tout concourt à nous faire “péter les plombs” ou déprimer.

Mais heureusement, si l’on est bien entourée, ça finit par s’arranger. Et on peut enfin vivre en tant que mère, mais aussi en tant que femme !

J’aime beaucoup ces bd qui parlent des problèmes du quotidien. Je pense que ça aide un peu à dédramatiser les choses. Non, personne n’est parfait ! Et chacun fait de son mieux.

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Sur le site de l’éditeur vous pouvez télécharger un extrait

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