Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Barbe Belle et autres contes pour toutes et tous

barbeBarbe Belle

et autres contes pour toutes et tous

Hélène Combis

Illustrés par Adley

hélium (2024)

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Éditeur : Il était une fois… sept contes de fées adaptés à notre époque, pour parents et enfants aspirant à un monde meilleur, à une société plus ouverte, égalitaire. Voici par exemple Barbe Belle, qui ne cache pas les corps de ses défuntes épouses, mais bien les portraits des hommes dont il est jadis tombé amoureux. Dans Le Petit Chaperon mauve, le loup n’est pas celui qu’on pourrait croire… Quant à Ti Grillon, elle voit sa jambe de bois changée en lame de course par sa marraine, et remporte ainsi haut la main une compétition organisée par le prince ! Engagés, inspirés et réécrits avec humour, ces contes sont aussi sublimés par des frises et illustrations, à la manière d’enluminures mais joyeusement actuelles.

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Ce sont de vieux contes remis au goût du jour. Ils sont modernisés et parlent de libre choix en amour par exemple. Du droit que l’on a d’être qui l’on veut. Et où les loups ne sont pas toujours ceux qu’on croit !

J’aime beaucoup les contes de manière générale, mais plus encore lorsqu’ils sont “détournés”. Ceux-ci sont plus “justes”, plus adaptés à notre époque et beaucoup plus féministes que les originaux. Et, cerise sur le gâteau, ils sont beaucoup plus drôles !

Les illustrations, avec leur côté “ancien”, comme des enluminures m’ont beaucoup plus également. Elles sont pleines de petits détails.

Bref, c’est une lecture que je vous recommande vivement ! ♥

https://helium-editions.fr/wp-content/uploads/2024/06/Barbebelle_Page_09-1-1024x636.jpg

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“Hélène Combis est une journaliste française. Après des études de lettres et une formation en journalisme, elle rédige des critiques littéraires, puis travaille comme journaliste à France Culture. Barbe Belle et autres contes pour toutes et tous est le premier livre jeunesse qu’elle signe.” Hélium éditions

Le site d’Adley où vous pourrez voir d’autres illustrations

Une petite bio (site de l’éditeur)

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Dans le même genre : La véritable histoire de Blanche-Neige

Les contes font partie des “classiques” !

et participent donc au “Challenge classiques

2025

On a de la chance de vivre aujourd’hui

ChanceRecueil de nouvelles

On a de la chance de vivre aujourd’hui

Kate Atkinson

Traduit de l’anglais par Isabelle Caron

Éditions de Fallois (2009)

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Une Lecture Commune avec Enna autour de l’autrice (elle a lu un roman, en anglais)

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4ème de couverture : D’un mini-thriller à l’humour grinçant (Affaires de cœur) à une relecture hilarante de la Création du monde (Genèse), en passant par une vision glaçante de ce que donnerait l’application de la charia en Écosse (La guerre contre les femmes), nous retrouvons la plume ironique et poétique de Kate Atkinson qui jette sur notre monde un regard tantôt impitoyable, tantôt émerveillé, avant de conclure sur une version très contemporaine de La Traviata...

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Même si je n’ai pas aimé toutes ces nouvelles de la même manière, j’aime beaucoup la plume et l’humour de cette autrice !

J’ai tout particulièrement apprécié :

  • Affaires de cœur“. C’est drôle et cruel à la fois !! Vraiment excellent.
  • La guerre contre les femmes” qui porte bien son titre… Et fait froid dans le dos. Je ne peux même pas imaginer ça.

J’en ai trouvé certaines plutôt étranges (pas sûre d’avoir tout compris) comme “On a de la chance de vivre aujourd’hui” ou encore “la lumière du monde”.

Et j’ai un peu moins aimé les autres.

Les deux dernières “Je ne suis pas une Joan” et “l’amour à mort” sont plutôt tristes. Malgré tout, comme j’aime son écriture, j’ai apprécié ce recueil.

Une autrice que je vous conseille, sans doute encore plus pour ses romans.

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De cette autrice, j’ai déjà lu : Dans les coulisses du musée et C’est pas la fin du monde (nouvelles)

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Un recueil qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Le challenge ABC chez Enna (avec qui je fais cette LC autour de l’autrice !)

ABC

Les crieurs du crime

crieursLes crieurs du crime

La belle époque du fait divers

Sylvain Venayre et Hugues Micol

La Découverte-Delcourt (2024)

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Éditeur : À travers un fait divers célèbre, l’affaire Soleilland, Sylvain Venayre et Hugues Micol montrent comment les médias contribuèrent à la montée du sentiment d’insécurité dans la société française au début du XXe siècle.
Le 31 janvier 1907, Marthe Erbelding, 11 ans, disparaît. Albert Soleilland reconnaît le crime. À l’enterrement puis au procès, l’émotion populaire est vive. L’affaire fait la une des journaux. Les reporters enquêtent. Symptomatique des débats politiques de l’époque, ce fait divers joua un rôle majeur dans le débat sur l’abolition de la peine de mort.

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Les crieurs du crime, à travers l’histoire d’un reporter, Valentin, montre comment fonctionnait la presse quotidienne au début du XXème siècle. Et comment elle a pu influencer des textes de loi, comme un projet d’abolition de la peine de mort…

Vous pouvez très bien vous contenter de lire cette bande dessinée comme un simple divertissement. Mais je vous conseille de lire les notes en fin d’ouvrage, elles sont très intéressantes et apportent un éclairage supplémentaire.

J’ai beaucoup aimé cette plongée dans la presse parisienne de l’année 1907. Et je dois dire que par certains côtés, ça n’a pas forcement beaucoup changé… Pour certains journaux, certaines chaines, il s’agit toujours de faire du “sensationnel” et, par conséquent, de l’audience, du chiffre, du fric… Bref.

L’histoire se déroule sur une quinzaine de jours. A chaque nouvelle journée, l’illustrateur a réalisé un dessin pleine page. Dans certaines on se retrouve dans les rues de Paris, avec les fiacres, les calèches, c’est magnifique ! Les dessins sont faits à la gouache et les couleurs sont vives. Les personnages ont de vraies “gueules”. Et les femmes ne sont pas des potiches !

Bref, une lecture instructive avec de belles illustrations. J’ai passé un très bon moment !

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Sylvain Venayre est professeur d’université et historien spécialiste du XIXème siècle.

Hugues Micol est scénariste et dessinateur. Sa bio (et biblio) sur Bédéthèque.

Lire un extrait (site éditeur)

Une autre BD qui parle de presse : LE faux SOIR (se passe en Belgique pendant la 2nde guerre mondiale)

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La BD de la semaine est chez Moka

Constance

Constance

Chronique familiale

Constance

Rosie Thomas

Éd. Charleston (2017)

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Londres, 1963 : deux jeunes gens trouvent un bébé abandonné sous une haie. C’est une petite fille, qui sera prénommée « Constance » par le médecin de garde, du nom de la rue où elle a été trouvée… Deux mois plus tard, Constance sera adoptée par Tony et Hilda, qui ont déjà une fillette de quelques années, Jeannette, sourde de naissance.

Bali, quelques dizaines d’années après.
Constance, après une séparation inattendue et douloureuse, s’est réfugiée à Bali où elle mène une existence simple et solitaire au sein d’un village. Elle est compositeur et crée des musiques de film ou de publicité. Un appel téléphonique de sa sœur Jeannette, gravement malade, va la faire revenir à Londres.

En parallèle de cette histoire, il y a aussi la rencontre de Noah, le fils de Bill et Jeannette avec Roxana, une belle étrangère en situation irrégulière qui rêve de devenir anglaise.

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On navigue entre passé et présent. Entre la maladie de Jeannette et l’enfance pas toujours facile des deux sœurs, Jeannette et Constance.
Cette chronique familiale aborde beaucoup de thèmes. L’adoption bien sûr, mais aussi les secrets de famille, l’abandon, le handicap avec la surdité de Jeannette, les relations amoureuses et leurs difficultés, etc.

Un roman riche en rebondissements et avec des personnages à la fois complexes et attachants.

Je l’ai lu d’une traite !

Un extrait :

« Dès qu’elle avait été en âge de soulever le couvercle étincelant toute seule, Connie s’était appropriée le piano. Quand elle s’asseyait sur le tabouret, ses pieds n’atteignaient pas les pédales, mais elle aimait cette position de force et la façon dont les touches noires et ivoire étaient alignées. Elle jouait des accords ou produisait des sons discordants. Elle pouvait rester assise pendant une heure, concentrée sur ses propres compositions ou reprenant des airs qu’elle entendait à la radio. Pour l’oreille de Connie, ces premières expériences musicales étaient une fête, dans cette maison silencieuse. »

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Le challenge ABC chez Enna

ABC