Thierry Dedieu – auteur illustrateur

Dedieu Le maître des estampes

Thierry Dedieu

Seuil Jeunesse (2010)

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Un riche mandarin, en visite chez un ami et émerveillé par une de ses estampes souhaite l’acheter. L’ami ne veut pas la vendre mais lui donne le nom de l’artiste. Le mandarin se précipite chez ce maître des estampes et lui demande un dessin. Le maître répond qu’il lui en coutera 5000 yens dont la moitié est payable d’avance et qu’il lui faudra attendre 6 mois. Le mandarin accepte les conditions. Le jour venu, le maître des estampes se présente chez le riche mandarin, sort son matériel et d’un seul coup de pinceau lui crée un magnifique dessin. Mais le mandarin est fou de rage : comment, il a attendu 6 mois et payé 5000 yens pour un dessin qui prend 2 mn ??

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Dans cette fable, Thierry Dedieu nous montre comment une chose, en apparence très simple, peut en fait avoir demandé beaucoup de travail. Pour pouvoir exécuter ce dessin d’un seul geste, il a fallu au maître des estampes des mois pendant lesquels il a tout d’abord observé les écureuils, les branches puis des mois encore pour trouver le bon dosage d’encre, le bon papier, sans parler, bien évidemment, de l’entrainement pour arriver au geste parfait…

Le livre est en deux parties : la première, c’est la fable, la deuxième, c’est un carnet d’études qui montre que Thierry Dedieu a fait comme le maître des estampes de son histoire, c’est à dire qu’il a observé les écureuils et les a “croqué” de différentes façons.

Un album que j’ai beaucoup aimé (plus l’histoire que les illustrations à dire vrai, sauf l’écureuil final, que je trouve superbe) et que je vous recommande chaudement !

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Albums de cet auteur déjà présentés sur ce blog : J’ai adopté un crocodile / Un mur sur une poule, Bob et Marley : le cadeau (2ème album présenté) , Yakouba / Aagun

Son site ici

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Féroce, un album de J-F Chabas et D. Sala

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Jean-François Chabas & David Sala (ill.)

Casterman (2012)

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Féroce, c’est Fenris : Fenris était un petit louveteau comme les autres. Vraiment ? En fait, il n’était pas plus méchant que les autres, mais il avait l’air… féroce ! Et il faisait peur à tout le monde, y compris à sa mère. En grandissant, ce fut pire : il devint un loup immense, et son pelage rougeâtre, sa gueule encombrée d’énormes crocs et ses yeux à la lueur écarlate, faisaient fuir tout le monde. Résultat, Fenris, qui au départ n’était pas plus méchant que les autres, se retrouva seul et devint véritablement cruel. Une bien triste histoire, qui heureusement ne s’arrête pas là, mais je vous laisse le plaisir de la découverte !

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Une histoire, un conte, qui m’a beaucoup plu ! Combien de gens dans ce cas, rejetés, mal-aimés à cause de leur apparence et qui, du coup, malheureux, deviennent comme Fenris, des loups solitaires ? L’histoire est très belle, mais, comme souvent avec les albums (et les bd !) ce qui m’a tout d’abord attirée, ce sont les magnifiques illustrations de David Sala ! Comme dans l’album -des mêmes auteurs- que je vous ai présenté il y a quelques temps, Le bonheur prisonnier, les illustrations sont emplies de détails, de fleurs, de circonvolutions colorées…

Un album moins grand que “le bonheur prisonnier”, mais ici c’est un format à l’italienne, et en plus on leur pardonne parce qu’une page sur deux se déplie horizontalement ou verticalement, pour faire de très grandes illustrations !

Bref, c’est encore un superbe album que nous proposent ces deux auteurs et je vais vite regarder ce qu’ils ont fait d’autres, ensemble ou séparément…

Féroce Je viens de lire une critique qui faisait un parallèle entre les illustrations de David Sala et les peintures de Gustave Klimt. Et effectivement, en y regardant de plus près, on se dit que David Sala doit beaucoup aimer Gustave Klimt.

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De J.F. Chabas nous vous avons également présenté : Les lionnes, Sortilège et Récits extraordinaires.

Le site de Jean-François Chabas

Sur le site de l’illustrateur David Sala vous pourrez voir d’autres illustrations de cet album splendide !

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Roberto Innocenti – Rose blanche

InnocentiRose Blanche

De Christophe Gallaz d’après une idée de Roberto Innocenti

Illustrations de Roberto Innocenti

Ed. Script (1985)

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Sur la couverture, une petite fille regarde par la fenêtre. Dans le reflet, on voit ce qu’elle regarde, à savoir des soldats fatigués, blessés qui passent dans des camions, sur des chars, devant chez elle. Dès les premières pages, on voit les drapeaux nazis. L’histoire se déroule en Allemagne vers la fin de la 2nde guerre mondiale.

Malgré la guerre, Rose Blanche continue sa vie normalement, elle va à l’école, sa mère lui a juste dit de faire très attention en traversant la route, à cause des camions de soldats qui n’ont pas lrose-blanche-innocenti 3e temps de ralentir. Un jour cependant, elle assiste à une scène qui éveille sa curiosité : un petit garçon d’à peu près son âge essaie de se sauver d’un des camions, mais il est bien vite rattrapé…

Rose Blanche, intriguée, suit les camions qui s’éloignent. Elle arrive dans un endroit étrange, des maisons de bois entourées de barbelés avec plein d’enfants qui ont faim. Rose Blanche ne sait pas ce qui se passe, elle ne comprend pas tout. Malgré tout, elle va aider ces enfants, partager ses repas avec eux. Mais un jour, quand elle arrive, il n’y a plus personnrose-blanche-innocenti 2e…

Je ne vous raconte pas la fin, déprimés s’abstenir, j’en ai encore des frissons. En lisant cet album, j’ai repensé à une histoire un peu similaire, un petit roman “Le garçon en pyjama rayé” de John Boyne paru chez Gallimard (Folio Junior) en 2006.

Les aquarelles de Roberto Innocenti reflètent bien l’ambiance, un peu triste, un peu grise, un peu morose. A la fin, le printemps revient, les couleurs aussi, mais le mal est fait…

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La vidéo ci-dessous vous raconte le livre, mais c’est en anglais.

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Roberto Innocenti a reçu le prix Hans Christian Andersen en 2008 pour l’ensemble de son œuvre.

De cet illustrateur, je vous ai déjà présenté “La petite fille en rouge” et “La maison” (2ème album présenté)

Une interview de l’illustrateur Roberto Innocenti sur le site du CRILJ (Centre de Recherche et d’Information sur la Littérature pour la Jeunesse)

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Challenge albums Septembre : cuisine bis

Cuisine bis…

Pas très joli comme titre, mais nous arrivons fin septembre et je voulais que mon 2ème article soit publié avant la fin du mois, donc je ne me suis pas trop creusée la tête avec ça !!

Bref. Voici d’autres albums qui parlent de cuisine, de nourriture…

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cuisine bis Omelette surprise d’Alex T. Smith

aux éditions NordSud (2011)

Maline de la Coquetière adore les visites. Elle est donc ravie quand Édouard l’œuf sonne à la porte de son manoir. Elle l’invite à un goûter d’enfer (pour qu’il soit bien rempli !), joue avec lui (pour un blanc ferme et un jaune musclé), bref, s’occupe bien de lui pour mieux le manger ensuite… Mais, mais, mais ? Tout va t-il se passer comme Maline l’a prévu ? Je vous laisse le plaisir de la découverte.

Un album totalement loufoque et vraiment très drôle ! J’aime beaucoup les illustrations, pleines d’humour également et qui ont un petit côté rétro… (et la déco Ma Chère, quelle déco ! Des poules et des œufs partout… Dans les tableaux, la tapisserie, le mobilier, la théière…)

Je suis sûre que vos enfants apprécieront la fin de l’histoire et seront ravis de chercher les poules et les œufs qui pullulent à chaque page !

Et, en parlant d’omelette, Sophie vous a déjà présenté “L’omelette au sucre

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cuisine bisOgre, cacatoès et chocolat de Cécile Roumiguière et Barroux

chez Belin Jeunesse (2012)

Dans cet album-ci, l’ogre parle beaucoup de manger, mais surtout parce qu’il s’ennuie… Arrive Manon, une petite fille amoureuse des mots, et qui les collectionne. De leur rencontre naîtra une belle amitié…

Une très jolie histoire que vous connaissez peut-être déjà, car elle a été sélectionnée pour le Prix des Incos, en 2013/2014, (catégorie CE1)

Les illustrations, mélange de dessin, peinture et collages sont assez étonnantes (regardez bien les rochers, ce sont des actions peintes !)

De Cécile Roumiguière, Sophie vous a déjà présenté : “La belle et la bête“.

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Je vous conseille vivement la lecture de ces deux albums, très différents, mais avec lesquels je me suis vraiment régalée !

 

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