La bibliothécaire de Bassora – album

Bassora La bibliothécaire de Bassora

Jeanette Winter

Gallimard Jeunesse (2005)

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Cet album, que beaucoup d’amoureux des livres connaissent, raconte une histoire vraie. Celle d’une femme, Alia Muhammad Baker, bibliothécaire en chef de la bibliothèque de Bassora, qui, avec l’aide d’amis et de voisins, réussit à sauver 70 % des ouvrages de la bibliothèque. Bibliothèque qui brûlera 9 jours plus tard, avec l’arrivée de la guerre et l’invasion de l’Irak.

C’est une journaliste du New York Times, Shaila K. Dewan qui révéla cette histoire en 2003.

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Au début de l’histoire, on voit bien que la bibliothèque est un lieu d’échanges, de rencontres, de partages… Puis l’inquiétude monte et les gens ne parlent plus que de la guerre, les visages se ferment. Alia, la bibliothécaire, craignant pour les livres, décide d’agir pour les sauver.

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Les illustrations, simples et très colorées (insérées au milieu d’aplats de couleurs vives qui les mettent en valeur) sont très parlantes. On sent monter l’inquiétude des gens, on voit la guerre qui arrive, s’installe et ravage tout.

On voit aussi que, parfois, il suffit d’un peu de volonté, d’un peu de courage et d’obstination pour changer les choses. Sans la décision de cette femme, sans sa volonté de sauver les livres, tous les ouvrages de la bibliothèque auraient brûlé.

Une très jolie histoire qui plaira à tous les amoureux des livres !

labibliothecairedebassora

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Dans un autre style, mais toujours avec des bibliothécaires courageux, il y a aussi “La dame des livres” un coup de cœur pour Sophie, et pour moi aussi !

“La bibliothécaire de Bassora” fait partie de la liste créée par Lab-elle, contenant 300 albums sans stéréotypes de genres.

Et si vous aimez les livres qui parlent… de livres, allez voir par ici : A l’ombre du grand arbre vous en propose une sélection, Ricochet une autre, quelques autres chez Judith et Sophie,  ou encore sur Babélio.

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Max Ducos, auteur jeunesse mais pas seulement…

Max Ducos ♥ ♥ ♥

Un auteur que j’aime beaucoup et dont je vous reparlerai ! (il vient de sortir un nouvel album “le royaume de minuit” toujours aux éditions Sarbacane)

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ducos-volubilis Jeu de piste à Volubilis – Sarbacane (2006)

Une petite fille habite dans une maison assez spéciale, qu’elle n’aime pas beaucoup (moi j’adore !), qu’elle trouve bizarre… Quand elle demande à son père pourquoi leur maison est si étrange, il lui répond qu’elle n’est pas étrange, mais qu’elle est moderne. Il lui dit aussi “chaque maison est unique et possède un secret, trouve le et tu aimeras cette maison”.

Et effectivement, la villa Volubilis possède bien un secret… Que la petite fille va découvrir suite à un long jeu de piste, parsemé de mystérieux indices…

Il y a très longtemps (10 ans en fait, depuis qu’il est sorti !!) que je voulais lire cet album. Contrairement à la petite fille, moi j’adore cette villa moderne, et par la même occasion, la couverture et les illustrations de cet album…

En le feuilletant, je me disais que Max Ducos avait sans doute étudié l’architecture et le design ou que c’était des choses qu’il aimait bien… Dans sa bio, il nous dit que c’est son père qui est architecte. Sur la page consacrée à “Jeu de piste à Volubilis” sur son site, il nous dit par qui il a été inspiré.

Max Ducos : “Jeu de piste à Volubilis est mon premier livre, mais aussi mon projet de fin d’études pour le diplôme de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD)”

N’hésitez pas, allez voir ses peintures, elles sont superbes, certaines m’ont fait penser à un peintre américain que j’aime beaucoup : Edward Hooper

Ducos

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 L‘ange disparuSarbacane (2008)

AngeDisparuLors d’une sortie scolaire au musée des Beaux-Arts de sa ville, Eloi est interpellé par la Vénus d’un tableau : son petit ange a disparu, pourrait-il l’aider à le retrouver ? D’abord interloqué, Eloi se prend vite au jeu et plonge, au sens propre, au cœur des œuvres, traversant sans effort cadres, styles et époques.

Non seulement il retrouvera le petit ange disparu, mais il se découvrira des alliés inattendus parmi les œuvres de Poussin, Chardin, Velasquez, Vinci, Latour, Rembrandt, Sisley, Monet, Corot, Turner, Gauguin, Cézanne, Rodin… avec des clins d’œil plein d’humour aux grands contemporains.

J’ai adoré cet album, aux très belles illustrations et à l‘histoire qui fait rêver ! Vous n’avez jamais rêvé, vous, de rentrer vous promener dans un tableau ?

AngeDisparu2♥♥ ♥ Un très bel album, surprenant et poétique ! ♥♥♥

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DucosVert secret – Sarbacane (2011)

Une fillette un peu trop sage et un garçon gouailleur pénètrent au cœur d’un jardin du XVIIIe. Le fondateur, comte de la Mirandole, l’a fait dessiner en hommage à son amour sans retour pour la belle Marguerite. Serres, labyrinthe de verdure, sculptures, échiquier géant, retenues d’eau, fontaines : c’est tout l’art du jardin à la Française (agrémenté ici de délicieuses allusions à l’Amour Courtois) que les deux enfants explorent, avant de découvrir un fabuleux trésor !

L’avis de Sophie : j’ai lu cet album avec beaucoup de plaisir, tout y est un enchantement, une très belle découverte, une aventure, une rencontre !
Les grandes illustrations sont très belles, vertes, pleines de détails et l’histoire est très touchante, bien qu’un peu facile…  A découvrir!

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Le site de l’auteur, sur lequel vous pourrez lire une brève biographie et surtout allez voir ses peintures !

Le site des éditions Sarbacane

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Macha ou l’évasion

macha ou l'évasionRoman pour adolescents
dès 14 ans – niveau 4ème à lycée
rentrée littéraire jeunesse 2016

Macha ou l’évasion

de Jérôme Leroy

Syros, août 2016
9782748521917, 12,99€

Il y a déjà deux ans, j’ai lu Norlande, un magnifique roman, que j’ai tellement aimé que je n’ai pas trouvé les mots pour vous en parler. L’auteur, Jérôme Leroy, signe en cette rentrée littéraire un nouveau titre, Macha ou l’évasion. Je ne laisse cette fois ci pas passer ma chance de vous en parler, car c’est encore une fois un coup de cœur !

Macha ou l’évasion fait d’ailleurs partie en réalité d’un triptyque, avec La grande Môme et Norlande. Des romans indépendants, qui permettent de recroiser certains personnages, de près ou de loin. Ce triptyque nous offre des situations fortes, référence à notre vie quotidienne et aux drames qui se trament dans notre société. A chacun ensuite de croire dans ce qu’il veut.

La Douceur

Dans Macha ou l’évasion, nous faisons un bond dans le futur, en 2100 ! Notre société est tombée, la guerre et les grands lobbying ont laissé la place à la Douceur. Paix, apaisement et cabanes dans les arbres. Amitié, fraternité, échange, partage. Un monde si calme, si doux. Mais aussi un monde qui ne veut pas oublier. La nouvelle génération, qui n’a jamais connu que la Douceur, cherche à récolter des témoignages de personnes âgées, afin de mieux comprendre ce qu’il ne faut pas reproduire. Et c’est ainsi que l’on va suivre, comme des flash-back, l’histoire de Macha.

Macha

Macha, autrefois Marie, a 107 ans. Elle est fatiguée, mais va accepter finalement de se replonger dans ses amères souvenirs. Avec elle on va découvrir sous un autre regard notre époque, et la chute de notre société. Pour en venir, forcément, a envier cette Douceur. Macha n’est qu’une adolescente comme les autres, dans un quartier bourge, avec des parents séparés, un beau père étrange et une famille, en général, qui aime les apparences. Son histoire n’est pas simple, elle ne se déroule d’ailleurs pas en quelques chapitres mais en près de 350 pages. On va y suivre le parcours initiatique d’une jeune fille en recherche de repères différents, en recherche, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, de Douceur. Cette quête, qui commence en refus des violences policières, la mènera notamment vers les ZAD, Zone à Défendre ou Zones d’Aménagement Différé, comme on en trouve actuellement en France, par exemple à Notre Dame des Landes. C’est dans ces ZAD que va naître, progressivement, la Douceur.

Jérôme Leroy propose des extrêmes sans doute un peu trop tranchés, avec une Douceur réellement incroyable, et une société du 21ème siècle très noire. Pourtant, son propos touche, notamment grâce à Macha des Oyats, ce personnage attachant, tant à 17 ans qu’à 107 ans.

Une vision sombre de notre société, mais qui mène à un avenir tellement meilleur… Macha ou l’évasion est un magnifique roman, à mettre en toutes les jeunes mains pour tenter de construire un avenir plus doux !

+ Les avis de Ramettes, George et Bob/Marie

+ Sur le site de Syros, avec un extrait
+ Challenge 1% Rentrée Littéraire 2016 et Challenge YA#6

Sykes – Bande dessinée – collection Signé

Sykes ♥ Sykes ♥

 Pierre Dubois & Dimitri Armand

Collection Signé

Éd. Le Lombard (2015)

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sykes2

 Dans l’Ouest, “Sentence” Sykes est une légende. C’est un tireur ultra rapide, un homme connu pour attraper ceux qu’il traque, jugeant, condamnant et exécutant dans la foulée…  Ceux qui s’amusent à le défier ne vivent pas bien vieux. Avec son acolyte, O’Malley, un irlandais qui a la gâchette facile, et un indien, Renard Gris, qui va leur servir de pisteur, ils se lancent à la poursuite d’une bande de dangereux bandits, les Clayton qui volent, violent, tuent, bref, sèment la terreur sur leur passage.

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Pierre Dubois est elficologue (le seul et unique de son espèce je crois !). Son domaine “habituel”, c’est le merveilleux, le petit peuple, les elfes, les fées et les lutins… Bref, “Sykes”, à première vue, ce n’est pas du tout son domaine ! Et pourtant, je suis bien contente qu’il s’en soit éloigné. Non pas que je n’aime pas le merveilleux et les elfes, mais cette bd est une vraie réussite ! Si j’en crois la dédicace inscrite au début de cette bd, son amour pour les vastes territoires de l’Ouest remonte à son enfance, aux dimanches qu’il passait avec son beau-frère à regarder des westerns.

C’est un univers bien sombre que celui de Sykes. Un univers violent, peuplé de tueries et de cauchemars. Un univers sauvage et brutal qui m’a fait penser aux westerns de Sam Peckinpah…

Quand aux illustrations, au découpage des cases, à la couleur, rien à redire, tout m’a plu ! Je l’ai emprunté à la bibli, mais je crois bien que je vais me l’acheter celle-ci, histoire de pouvoir la relire de temps en temps, la prêter… Et si Mrs Armand et Dubois avaient la très bonne idée dans faire une autre dans le même style, je vote pour !!

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Des mêmes auteurs : Texas Jack

Le blog de Dimitri Armand (plus en service ?)

Allez donc feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur pour voir comme cette bd est belle…

Décidément, cette année, grâce à “La BD de la semaine” j’aurai fait de très belles découvertes ! Allez donc voir par là les avis de Jacques (qui vous propose plein d’illustrations) et celui de Yaneck

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Stephie

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