LC# Un amour de Geek de Luc Blanvillain

Un amour de Geek

de Luc Blanvillain

Roman pour adolescent

Plon jeunesse, 2011
9782259215916, 16€

Thomas est un geek.
Un quoi ? Un geek. C’est-à-dire un nolife qui fragge comme il respire, slappe les cheaters et bizute les noobs. Si vous n’y comprenez rien, c’est que vous êtes un pauvre parent, perdu dans la réalité. Mais si, comme Thomas, vous passez vos nuits devant l’écran à dégommer des crâs, à assiéger les donjons d’Azeroth, à diriger des guildes, vous savez ce que vivre veut dire. Dans son monde Haute Définition, Thomas échappe aux êtres désagréables qui grouillent ” in real life ” : les nazes du lycée, l’odieux Latreille, Mme Friol, la prof de français fan de gros bouquins bourrés de descriptions.
II supporte même ses parents, leurs gratins bios et sa petite soeur Pauline. Alors ? Où est le problème ? Le problème, c’est Esther dont Thomas est bêtement tombé amoureux. Esther qui voltige sur le dos des chevaux, aime la lumière dans les arbres et rêve de vrais voyages. Esther qui déteste les ordinateurs et ne sortira avec lui que s’il cesse d’être un nolife et jure de ne plus s’approcher d’un écran.
Thomas relèvera-t-il l’impossible défi ?

Thomas est un geek. Pas tout à fait un nolife pourtant puisqu’il sort de chez lui tous les jours pour aller en cours, au lycée. C’est là qu’il découvre Esther, superbe lycéenne aux allures de “Petite Maison dans la Prairie”. Sauf que il fini par approcher Esther elle lui reproche d’être un geek et lui demande de se passer d’écran. Comment va-t’il réagir ? Et si en se passent d’écran il ouvrait les yeux sur sa famille qui part en lambeaux justement à cause de ces écrans ?

Un roman frais et bien mené, même s’il n’est pas tout à fait crédible à cause de l’enchaînement des évènements, mais avec des situations qu’on peut totalement imaginer. Pauline, la petite soeur est de loin le personnage le plus intéressant! Une jeune fille vive et intelligente qui permet à l’histoire d’avancer. C’est aussi dans sa fragilité qu’elle est touchante, offrant alors vraiment le visage d’une enfant.

Une écriture entraînante qui nous porte au milieu des affres de ces adolescents amoureux, dans une famille que les parents délaissent, dans un monde que les écrans contrôlent. Un bon roman qui attirera surtout les filles mais tout à fait accessible aussi aux garçons. 

+ Les avis de Claire, Mya, Clara, Valérie (et celui de sa fille) : toutes sont séduites!

+ Un peu de vocabulaire (au début du livre) :
Geek : Selon les mauvaises langues (celles des filles et des parents), un geek est un garçon plutôt discret, qui passe son temps devant son ordinateur en se nourrissant de choses malsaines, conditionnées dans des paquets faciles à déchirer d’une seule main, et qui font des miettes.
Nolife : Geek obsédé par les jeux sur ordinateur, au point de renoncer à sa vie sociale. Le nolife sort peu de sa chambre. Remarque : le vocabulaire des nolifes est incompréhensible aux humains.

Lu dans le cadre d’une lecture croisée avec Liyah autour de l’amour! Elle nous présente :
RL2011b   

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

RDL#5 35 kilos d’espoir et Les enfants du dieu-soleil

Ronde des Livres #5  Ces livres dont je n’ai pas parlés

 

35 kilos d’espoir d’Anna Gavalda

Ce roman est l’histoire simple d’un jeune adolescent qui n’aime pas l’école. Qui n’a jamais aimé l’école. La seule chose qu’il aime c’est créer de ses mains. Redoublement, mauvais bulletins et puis finalement renvoi… Pour lui l’école est vraiment un cauchemard et c’est la guerre à la maison.  Ses seuls instants de bonheur sont auprès de son grand père, mais même lui fini par lui faire la leçon…

Un très beau livre sur le mal être scolaire, l’enfance, la famille et ses conflits et sur les relations grands-parents enfants, dans ce qu’elles ont de merveilleux… et de douloureux!

Un roman qui se lit très vite et qui aborde de nombreux thèmes très intéressants sans jamais être pesant ou didactique!

Bayard jeunesse, 2002 – 9782747006606, 9€50 – 111 pages

Les enfants du dieu-soleil d’Odile Weulersse

La mythologie égyptienne revisitée ou surtout ré expliquée grâce à une forme romanesque. Rê crée deux divinités, qui à leur tour donnent vie à une nombreuse descendance. Mais le dieu-Soleil découvre que ses enfants sont puissants et jaloux et  lui causent bien des soucis…. Histoire d’amour surtout, mais querelles et ruses aussi…

Adolescente j’aimais beaucoup découvrir l’histoire avec Odile Weulersse, je comprends aujourd’hui pourquoi : tout semble à la fois réel et moderne mais tout est au plus proche des connaissances que l’on a sur ces légendes. Un roman très documenté, peut être un peu trop documentaire parfois, mais vraiment précis qui permet de mieux comprendre les relations qui unissaient et désunissaient les dieux égyptiens.

Casterman, mai 2011 – 9782203040816, 8€ – 180 pages

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Cette ronde des livres dont nous n’avons pas eu le temps ou l’occasion de  parler sur nos blogs est un rendez-vous mensuel spécial Sophie, avec :
 * Missbouquinaix : L’agence Barnett et Cie, La duchesse de Bloomsbury Street et Le combat d’hiver de JC Mourlevat
* Somaja : Lune captive dans un oeil mort et la théorie du panda

Prochain rendez-vous le 3 mai!

LC Je préfère qu’ils me croient mort

Je préfère qu’ils me croient mort

d’Ahmed Kalouaz

roman pour adolescent

Le Rouergue, février 2011
DoAdo Monde
9782812601958, 9,70€

Thèmes : Afrique, Foot, Club, Adolescence, Pauvreté, SDF

Chaque année, des centaines d’adolescents quittent l’Afrique pour l’Europe, avec l’espoir de devenir footballeurs professionnels.
Ils tombent parfois entre les mains de recruteurs véreux, qui leur font miroiter les grands clubs, l’Inter Milan, Chelsea, Marseille… avant de les abandonner. Voici, raconté par Ahmed Kalouaz, le destin bouleversant de l’un d’entre eux, Kounandi, qui s’envole un matin d’avril de Bamako pour Paris, des rêves de gloire plein la tète…

Le parcours terrible d’un jeune malien en France.
Quand un recruteur propose de faire de lui un champion de football, tout le monde au village se cotise pour aider sa famille à payer les 2000€ qu’il demande pour le trajet. Arrivé à Paris Kounandi déchante rapidement, pourtant il continue d’y croire et parcoure la France pour trouver un club.

Une histoire sans faux semblants, avec des personnages ignobles et d’autres avec le coeur sur la main ou qui aide, au moins pour quelques jours. Difficile de savoir à l’avance si l’on peut faire confiance à quelqu’un encore plus quand on est déraciné et qu’on doit dormir dans la rue pour s’en sortir.

Une histoire poignante mais racontée sans chercher à nous faire pleurer. Juste un destin parmi tant d’autres, un fléau bien réel et une honte… je préfère qu’ils me croient mort.

Un univers masculin, du foot, mais un livre pour tous les adolescents,
accompagnés de chiffres documentaires terribles.

 

Une lecture croisée autour du Foot avec Liyah,
qui nous présente elle des livres de premières lectures.

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La probabilité statistique de l’amour au premier regard de J.E. Smith

La probabilité statistique de l’amour au premier regard

de Jennifer E. Smith

Roman pour adolescent

Hachette, janvier 2012
Bloom, 12,90€
9782012023505

Thèmes : Avion, Aéroport, Londres, mariage, famille recomposée, Amour.

Hadley, une jeune fille de 17 ans, manque de 4 petites minutes son vol pour Londres.
4 minutes qui vont changer sa vie. Alors qu’elle doit se rendre au mariage de son père avec une femme qu’elle ne connaît pas mais déteste déjà, Hadley se retrouve coincée dans un aéroport de New York pour attendre le prochain vol. Elle y rencontre Oliver, un Anglais faisant ses études aux États-Unis et qui prend le même avion qu’elle. Le charme opère immédiatement. Arrivés à la douane de Londres, chacun part de son côté.
Mais le destin peut avoir plus d’un tour dans son ciel !

Le titre, la couverture… on ne peut pas se tromper il s’agit là d’un roman d’amour. Et j’ai aimé ce roman justement parce qu’il nous donne tout ce qu’on attend d’une histoire d’amour, sans nous lasser.

L’histoire est même plutôt originale puisque nous ne suivons les protagonistes que pendant 24 heures. Des Etats-Unis à Londres. Une rencontre dans un aéroport, un voyage, un mariage… Mais reprenons du début ! Hadley, la narratrice a 17 ans et elle se rend à contre coeur à Londre pour le mariage de son père avec Charlotte, sa belle mère qu’elle n’a jamais rencontré. Elle en veut beaucoup à son père, mais sa mère la force à ce rendre à ce mariage. Pleine de mauvaise volonté, elle rate son vol et doit attendre le suivant dans un aéroport bondé. L’occasion de rencontrer Oliver, un anglais. Ils vont avoir tout un vol pour parler, se livre… mais à Londres chacun part vers ses occupations.

Une histoire fraîche qui mêle famille et amour sans tomber dans la romance facile. Agréable à lire, l’écriture est simple et efficace. On prend plaisir à suivre Hadley dans ses réflexions et aventures, on est même parfois surpris… Le côté mathématique du titre m’avait attiré, j’avoue que c’est finalement très peu traité, c’est dommage mais compréhensible dans ce type de roman. Par contre il y a tellement plus qu’une simple histoire d’amour. Le rapport au père est très présent, avec plusieurs illustrations, et en entrant ainsi dans la vie des personnages, même pour 24 heures, on s’attache à eux… Et en petit bonus sympathique, un rapport aux livres intéressants!

 Un beau roman pour adolescentes et jeunes adultes.

+ L’avis d’Hécléa, qui a passé elle aussi un bon moment.
+ Celui d’Harmony qui le conseille au coin du feu (bon maintenant ça serait plus sur la plage)
+ mais aussi Léna, qui a dévoré ce roman,
+ Fairy, qui a acheté le roman à l’aéroport
+ Sab un peu déçue…
+ Une histoire attachante et bouleversante pour Clarabel
+ Un livre doudou pour Bladelor  – avec son logo que je trouve trop chou >

+ Titre original : The statistical probability of love at first sight
Traduit par F. Le Boucher – La couverture américaine :

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