Monsieur Django et Lady Swing

MonsieurMONSIEUR DJANGO & Lady Swing

Une histoire de Bernard Villiot
Racontée par Guillaume Gallienne
Illustrée par Thibault Prugne
Musique : The Amazing Keystone Big Band
Avec la participation exceptionnelle de Didier Lockwood au violon et de Stochelo Rosenberg à la guitare

Label Nome (oct. 2017)

Sorti à la même date en livre-cd aux éditions Gautier Languereau
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Un jeune garçon, Léo, passionné de musique et jouant lui-même du violon, entre, comme il le fait tous les mercredis, dans la boutique du luthier, Monsieur Stradivari. Mais ce jour-là, il demande à Léo de se taire. En effet, le Maître, Django Reinhardt, est venu choisir sa nouvelle guitare…

Léo est transporté par le jeu de Django, qui va l’emmener avec lui, pour une petite leçon de musique sur le swing !

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 J’ai A-Do-Ré ce superbe conte musical !!

La première chose qui m’a attirée, c’est la couverture sur laquelle j’avais reconnu la patte de Thibault Prugne, dont j’aime beaucoup les illustrations. Puis le titre : Django ? Lady Swing ? Le jazz, j’ai baigné dedans depuis toute petite et j’aime ça !

Et ensuite, je suis tombée amoureuse de la très jolie voix de Guillaume Gallienne qui nous emmène dans un magnifique voyage musical à travers le temps… Mon seul regret ? ça ne dure que 40 minutes, c’est beaucoup trop vite fini !! Du coup… Je l’ai déjà écouté plusieurs fois… ;)

Dans le livret qui accompagne le cd, vous pourrez suivre l’histoire et il y a aussi une biographie de Django et également une page sur The Amazing Keystone Big Band.

C’est frais, amusant et ça donne envie de danser !!

♥ Mon premier coup de cœur musical de l’année ♥

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Si vous habitez la région parisienne, vous pourrez voir ce magnifique conte musical le 11 mars 2018 à la salle Pleyel

Pour écouter le cd, c’est par ici

Voir aussi : le dossier de presse plein d’infos sur le cd, le livre-cd et la tournée (et plein de belles illustrations )

De ces deux auteurs (B. Villiot et T. Prugne), nous vous avons déjà présenté : Le souffleur de rêves et Le dompteur de vent (2ème album présenté)

Blog de l’illustrateur Thibault Prugne

Construire un feu – Nouvelle hivernale

ConstruireConstruire un feu

Jack London
Illustrations de Nathaële Vogel
Actes Sud Junior (1995)
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L’histoire se passe dans le Yukon, un territoire sauvage et montagneux du nord-ouest du Canada. Un homme, suivi d’un chien-loup, voyage à pied, sans bagages. Il compte rejoindre ses camarades au camp en fin de journée. Cet homme est nouveau dans la région, c’est son premier hiver ici. Il sait qu’il fait froid, très froid, il sent la morsure du froid, son inconfort. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il fait beaucoup trop froid pour voyager, surtout quand on est seul…

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C’est une histoire terrible que celle de cet homme, au comportement un peu arrogant, seul face à une nature qu’il ne connait pas assez, dont il ne comprend pas la dangerosité et qui va finir par avoir raison de lui…

Une histoire terrible et un texte magnifique

J’avais très envie de voir la neige cette année, beaucoup moins après avoir lu cette histoire !! ;)

Cette version chez Actes Sud Junior est très belle, sur un papier épais, jaune pâle ou beige, je ne sais pas trop, mais un très beau papier. Quand aux peintures de Nathaële Vogel, elles illuminent le texte. J’ai été très agréablement surprise par toutes les couleurs qu’elle donne à la neige dans cette ambiance sans soleil. On en sent presque la texture…

Bref, ça m’a donné envie de (re)lire d’autres écrits de Jack London ! J’ai lu, il y a fort longtemps, “Croc-blanc” et sans doute aussi “l’appel de la forêt”, mais je les relirai bien volontiers ! C’est amusant parce que pour moi, Jack London, c’était le “Grand Nord” ! Alors qu’en fait, il a écrit de nombreux récits maritimes, exotiques ou autobiographiques…

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Le blog de l’illustratrice Nathaële Vogel

Un site qui regroupe des évènements autour du centenaire de sa mort : biographie, bibliographie, photos…

Sur le grand nord, nous vous avons déjà présenté :

La bd “L’or sous la neige” d’après le roman de Nicolas Vanier

Le roman jeunesse : “Plus froid que le pôle nord

Le dessinateur Chabouté a réalisé une très belle version de cette histoire (voir chez Noukette)Construire

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Pour lire la nouvelle : Construire un feu en pdf (Aller page 75)

Ci-dessous, présentation d’un docu-fiction réalisé par Michel Viotte

 

La parenthèse – Bd ado/adulte

parenthèseLa parenthèse

Élodie Durand

Delcourt (2010)

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La parenthèse : Un jour, Judith commence à avoir des malaises, des absences, des pertes de mémoire régulières. Ses proches lui en parle, mais elle ne s’en rend pas compte. Un généraliste lui conseille alors d’aller voir un neurologue, mais elle refuse le diagnostic de celui-ci. En fait, ses “absences” ce sont des mini-crises d’épilepsie dues à une tumeur. Et en plus, Judith perd peu à peu la mémoire, au point de ne plus savoir compter ou réciter l’alphabet.

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Ce témoignage illustré est très parlant. On comprend bien ses absences, ses questionnements, son mal-être. Drôle de maladie qui vous prive peu à peu de votre mémoire et de tous vos acquis… On la suit dans sa “chute” dans la maladie, puis dans sa bataille pour retrouver sa mémoire, ses acquis, les choses qui paraissaient évidentes et qui ne le sont plus. Pour retrouver sa vie d’adulte autonome en fait…

Malgré le thème, qui est assez dur, ce n’est jamais ni “geignard” ni déprimant. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Peut-être parce qu’Élodie Durand, même si elle raconte sa propre histoire, la raconte comme si elle appartenait à une autre (Judith). Peut-être aussi parce qu’elle était apparemment dans le déni tout au long de sa maladie…

Les illustrations, parfois très étranges permettent de “voir” comment elle se sentait à ce moment là. Et le fait de faire parler ses parents, sa famille est intéressant aussi, on voit les différences de perception des évènements.

Une première bd intéressante et originale qui m’a beaucoup plu !

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La parenthèse a reçu le Prix Révélation
 du Festival d’Angoulême en 2011

Ainsi que le Prix BD 2011 des lecteurs de Libération

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Sur le blog d’Élodie Durand, vous pourrez voir plusieurs pages d’illustrations

Sur le site de l’éditeur vous pourrez voir 4 planches

D’autres que moi ont aimé : Noukette, Le carré jaune

 

parenthèse

Cette semaine nous avons rendez-vous chez Stéphanie de Mille et une Frasques

Kiki de Montparnasse – Roman graphique

Kiki

Kiki de Montparnasse par Man Ray

Kiki de Montparnasse ♥

Catel & Bocquet

Coll. écritures

Casterman (2007)

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De cette femme, Alice Prin dite “Kiki“, je ne savais qu’une chose : qu’elle avait été la muse du photographe Man Ray et je connaissais surtout cette célèbre photographie “le violon d’Ingres” (1924) où l’on voit Kiki, de dos, à qui l’on a ajouté les ouïes d’un violon (voir photo, l’original est visible à Beaubourg).

Célébrée Reine de Montparnasse, elle n’a pas été que modèle, même si elle a inspiré, en plus de Man Ray, de nombreux peintres tels que Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine ou encore Foujita. Cette femme a été tour à tour modèle, chanteuse, actrice, danseuse, peintre et amoureuse.

Cette biographie, un pavé de près de 400 pages se lit très facilement. La bd elle-même fait 336 pages, puis il y a une bio chronologique et enfin 25 pages de notices biographiques présentant les personnes les plus importantes dans l’histoire de cette femme.

Kiki était une femme libre, qui faisait ce qui lui plaisait (voir la scène avec Fujita, très drôle !) et n’avait pas sa langue dans sa poche. Comme pas mal de femmes aujourd’hui me direz-vous, certes, mais sa vie à elle a démarré en 1901 et c’était sûrement beaucoup moins facile qu’aujourd’hui (en France j’entends) à cette époque là.

Pour écrire cette présentation, je feuilletais la bd pour retrouver certaines infos, et, de fil en aiguille, je l’ai relu ! C’est vous dire si elle m’a plu.

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  • 2008 : Prix de public Essentiel à Angoulême
  • 2007 : Grand prix RTL
  • 2007 : Prix mille pages
  • 2007 : Prix du meilleur album des Lyons de la BD

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Un site qui montre de nombreuses photos et peintures représentant Kiki.

Alice PRIN alias Kiki 1901-1953

Des mêmes auteurs, nous vous avons déjà présenté le magnifique “Joséphine Baker

Dans cette belle collection “écritures” j’ai aussi lu “Blankets” et “Habibi” de Craig Thompson, ainsi que le terrible “Soupe froide” de Charles Masson que j’ai lu mais pas présenté. Mo’ du Bar à BD en parle très bien.

Le site de l’illustratrice Catel où vous pourrez voir d’autres illustrations.

Celui de José-Louis Bocquet (pas mis à jour depuis juin 2015 ?)

Chez l’éditeur, Casterman, vous pourrez feuilleter les premières pages.

Kiki

Cette semaine nous sommes reçus par Noukette