
Naïve est une maison d’édition particulière, car elle ne publie pas que des livres, loin de là !
Musique, DVD, livres CD, Naïve joue sur tous les fronts, et si je ne peut parler que du côté livre, je peux dire que là pas de soucis, Naïve gagne!
Leur catalogue de littérature jeunesse se remplit rapidement, avec de nombreuses perles!

“naïve
(adjectif et nom commun)
féminin de naïf
Spontanée, sincère, vraie
Innocente, naturelle, simple
Se dit d’une oeuvre au style primitif.”
Et en effet je crois qu’il faut de la naïveté pour se lancer dans tant de domaine d’édition… pourtant après 12 ans
d’existence, Naïve continue d’étoffer son catalogue, pour mon plus grand plaisir.
“Être naïf, c’était rêver naïve.
Le rêve a dessiné une vision du futur, un projet d’entreprise qui a mobilisé les énergies autour d’une détermination
commune. Nous avons dû affronter ensemble une réalité difficile.
Être indépendant, c’est entrer en résistance, par une guérilla incessante, contre un système qui lamine. Mais c’est
précisément dans l’épreuve que l’entreprise et les hommes qui l’animent se révèlent.
Dix ans déjà mais l’aventure ne fait que commencer. Les fondations sont solides, nous remercions les artistes et les équipes naïve qui les ont construites ainsi.
Comme tous les albums de famille ce livre est incomplet, il est un instantané fugitif d’une réalité en perpétuel mouvement… et la famille ne cesse de s’agrandir.
Patrick Zelnik et Gilles Paire”
Pour tout savoir sur cette maison d’édition, et ses artistes, je vous conseille vivement le livre des 10 ans !
Dans la partie littérature jeunesse, il y a de tout, albums, livre CD, et romans ! C’est surtout la partie roman que je connais et que j’aime, bien que j’ai déjà lu quelques albums, mais qui ne sont pas vraiment des coups de coeur.
Niveau roman par contre, que des coups de coeur!
J’ai commencé avec la Déclaration de Gemma Malley, un roman de science fiction très bien construit, que j’ai adoré, de même que la suite, La résistance, et j’attends avec impatience le 3ème tome, prévu pour 2011.
Extrait :
11 janvier 2140
Mon nom est Anna. Mon nom est Anna et je ne devrais pas être là. Je ne devrais pas exister.
Pourtant, j’existe.
Ce n’est pas ma faute si je suis là. Je n’ai jamais demandé à naître. Même si ça n’excuse pas le fait que je sois née. Mais on m’a retrouvée très vite, ce qui est « de bonne augure ». En tout cas d’après Mrs Pincent. Elle, c’est la directrice de Grange Hall. On l’appelle « Madame l’Intendante ». Quant à Grange Hall, c’est l’endroit où je vis. C’est là qu’on apprend aux gens comme moi à se rendre Utiles – ou « comment tirer le meilleur parti du pire », pour reprendre la phrase de Mrs Pincent. Je n’ai pas d’autre nom. ”

J’ai aussi apprécié Etranger à Berlin, j’ai d’ailleurs profité du salon pour saluer l’auteur Paul Dowsell dans un anglais à faire peur…
Extrait :
“Le lendemain de son quatorzième anniversaire, Peter s’était vu approcher au club-house par son chef de section de la Deutsches Jungvolk, qui l’avait officiellement convié à un grand défilé le 13 octobre prochain en l’honneur de son accession à la Hilterjugend. Lorsqu’il l’avait annoncé aux Kaltenbach, le professeur l’avait observé avec fierté en disant : “C’est le moment le plus sacré de la vie d’un jeune Allemand.
Et aujourd’hui encore une belle découverte avec
Black-Out
de Sam Mills
Un roman d’anticipation, post terrorisme en quelque sorte. Suite à de grave attentats à Londres, le gouvernement commence à censurer les livres, les interdire, les réécrire. Sauf que peu à peu de plus en plus de livres se trouvent interdit, car la moindre pensée subversive ou fantastique pourrait influencer sur les jeunes. Une montée de la toute puissance gouvernementale sur les livres, la culture, et finalement la population, on veut ne pas y croire, pourtant rien ne semble tout à fait impossible.
L’Attrape-Coeur, Sa majesté des mouches, 1984 et même Harry Potter interdits ! Mais le pire je crois c’est que certains sont réécrits dans des versions édulcorées… Imaginez donc 1984 finir par ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…
Au milieu de ce monde Stefan, 16 ans, qui vit avec son père, libraire. Un adolescent attachant, dans un roman haletant! Des aventures, de l’action, du suspense, de l’amour, de la culture et un rapport aux livres très intéressant! Un livre à lire pour imaginer un monde sans liberté de pensée, et sans Harry Potter (oui je sais c’est bête, mais ça m’a plus choqué que Sa majesté des Mouches, question de génération!)
J’ai beaucoup apprécié l’écriture de ce pavé, qui reste simple mais touchante, entre action et réflexion!
Un roman pour adolescent, bien mené, avec un zeste de science fiction et un soupçon – et même plus- de livres et de lecture, une recette à dévorer sans attendre!
Black-out / Sam Mills.- Naïve (Naïveland), 2010.- 978-2-350-21225-8, 18€

Tout près, le bout du monde
Comme toujours ce n’est que mon avis , je suis sensible, et j’aime les livres qui le sont aussi. Comment un livre peut-il être sensible? En mettant en scène des personnages attachants, avec sensibilité à fleur de peau, sans pour autant tomber dans le pathos… Dans ce roman nous suivons Malo, 10 ans, Jul. et Solam 17 ans environ, 3 adolescents ou presque. Ils sont aussi différents que peuvent l’être un jeune garçon de 10 ans à l’autorité parentale extravagante, une jeune fille qui a vécu dans la rue avant de se retrouver à l’hôpital couverte de bleue, et un ado rebelle. Pourtant ils vont se reconstruire côte à côte dans la maison campagnarde de Marlène, “le bout du monde”. Marlène c’est un p’ti bout de femme qui semble bien différente des familles d’accueil habituelles. Elle les accueille avec deux projets : rénover la grange, et écrire, 1 page chaque jour.





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