L’envolée sauvage de Galandon et Monin

L’envolée sauvage
Auteur : Laurent Galandon
Illustrateur : Arno Monin
Editeur : Bamboo
Collection : Angle de Vue
Date : spetembre 2006 – novembre 2007
Prix : 12,90 €
 
Bande Dessinée, en 2 tomes.
(jeunesse)
Tome 1 : La Dame Blanche
Tome 2 : Les Autours des palombes

Thèmes : Seconde Guerre Mondiale, Juif, Déportation, Camps, Oiseaux.


Présentation de l’éditeur :
“France, 1941. Jeune orphelin fasciné par les oiseaux, Simon vit dans sa campagne, loin de la tourmente. Pourtant, l’antisémitisme s’insinue progressivement jusque dans son quotidien pour lui
rappeler qu’il est juif.

Confronté à la bêtise humaine, Simon va devoir fuir. Pourtant, où qu’il se trouve, la Dame Blanche apparaît : prédateur de mauvais augure ou ange gardien nocturne ? Sa fuite l’emmènera jusque dans
les montagnes où il pensera trouver un nouveau temps de paix. Mais la gangrène se propage et sa descente aux enfers ne fait que commencer…

Tout au long de sa fuite, Simon apprendra que vivre dans un monde libre s’avère plus difficile que de vivre enchaîné.”

Résumé :
Simon vit avec d’autres enfants dans une maison de campagne, gérée par un curé. Rapidement l’antisémitisme s’insinue dans le village, et oblige Simon à fuir. Un institut pour jeune délinquant, un
wagon à bestiaux, une vieille grange qui appartient à une aveugle et son fils, simple d’esprit, la cabane de montagne d’un résistant, et puis un autre wagon, vers un camp… Tout au long de cette
histoire, beaucoup de sensibilité, des personnages très humains, d’autres beaucoup moins, et surtout des oiseaux…. beaucoup… Gédéon, un pigeon résistant, Adolph et Eva, des aigles allemands, et
puis la Dame blanche, sensée porter malheur, et qui apparait et parle à Simon, avant chaque évenements…

Avis :
Une très belle bande dessinnée, un coup de coeur, malgré ce thème assez classique de la déportation des juifs. Beaucoup de sensibilité, mais rien de trop, on passe outre les clichés, même dans le
camp, la vie est abrégé pour laisser plus de place aux oiseaux….
Complété par des dessins très sympathiques, un vrai bon moment!

Extraits :
“Allez Simon debout, sinon c’est une balle dans la nuque!
Tant pis, je peux plus… j’y arrive plus Marek.
J’ai peut être quelque chose pour toi, moins dur que ce que tu fais…. Le Lagerführer, il a des oiseaux de chasse, tu vois?
Oui … des rapaces… j’ai vu.
Oui c’est ça, plusieurs, il faut quelqu’un pour nettoyer la cage, les nourrir… “

En image (clic pour agrandir):

L’illustrateur : Arno Monin (lien vers son blog)

Une nuit de Christine Féret-Fleury

Une nuit, de Christine Féret-Fleury.- Motus, 2007.- 16p., 4,50€

Présentation de l’éditeur :

Une nuit sur la ville.

Il neige.

Entre les immeubles,
une voiture est garée.
Une voiture rouge.



Mon avis :

Un livre qui commence tout doux, comme la neige qui tombe, avec les sourires d’un enfant… Et puis peu à peu, on passe d’appartement en appartement, on découvre les pensées des habitants, devant
cette neige, et cette voiture rouge, en bas, devant l’immeuble…
Au matin, des sirènes, et du monde autour de la voiture rouge…
Je ne vous raconte pas la fin, mais j’ai aimé la façon de traiter ce thème  !

Un tout petit livre, intéressant!

Chère Madame ma grand mère d’Elisabeth Brami

Chère Madame ma grand mère
d’Elisabeth Brami.
Illustré par Carole Gourrat.-
Nathan, 2008.- 62 pages.

978-2-09-251722-2


Présentation de l’éditeur :

« Vous ne me connaissez pas, mais j’ai décidé de vous écrire quand même. Je pense que vous êtes de ma famille. Alors je vous demande d’être gentille et
de me répondre. »

“Olivia a douze ans et demi. Elle habite seule avec sa mère et veut absolument en savoir plus sur sa naissance et sur son père, autour desquels règne le plus
grand des secrets. Elle décide d’entamer une correspondance avec Madame Barrois, dont elle a trouvé le nom en fouillant dans les affaires de sa mère. Peut-être cette femme âgée, qui semble porter
le même nom de famille que le père d’Olivia, en saura-t-elle un peu plus sur ses origines ? Commence alors un émouvant échange épistolaire entre une enfant qui cherche désépérement à connaître la
vérité et une vieille dame qui aurait préféré l’oublier…”

 

Mon avis :

On entre dans ce livre par une lettre, et finalement ce ne sont que ces lettres qui nous font avancer. Un roman epistolaire, constitué uniquement de lettre… Pas
d’intermédiaire, juste l’échange entre une jeune fille et une vieille dame, qu’elle espère sa grand mère. Quand une jeune fille part en quête d’nformation sur son père, dont sa mère ne lui a
jamais parlé, rien ne peut l’arreter, et surement pas une vieille dame accariatre, qui refuse de lui dire ce qu’elle sait. En suit un roman assez improblable, et assez prévisible, mais plein de
sensibilité. Le style des lettres est parfois suprenant, peut être à nuancer en fonction des réactions de mes élèves.

 

Extrait :

Madame, Je m’appelle Olivia et j’ai douze ans et demi. Vous ne me connaissez pas, mais j’ai
décidé de vous écrire quand même. J’ai trouvé votre nom et votre adresse en fouillant dans les papiers de ma mère. Je sais, ce n’est pas bien, mais est-ce que c’est bien de cacher la vérité aux
enfants, de leur raconter des mensonges, de garder des secrets ? C’est pour ça que je vous écris. “


 

Ce livre fait partie de la sélection 2009 – 2010 du Prix des Incorruptibles (CM2 – 6ème) auquel je participe avec mes 5 classes de 6ème.

 

En parlant du travail, la rentrée s’est bien passée, j’ai porté plus de 4000 manuels scolaires, et je ne veux plus les voir… comme chaque année :) Les emplois
du temps sont pour le moment complétement hallucinants, mais cela devrait s’améliorer dans les prochains jours nous a t’on promis… Toujours est il que le travail a repris ses droits, et que
j’ai moins de temps pour le blog ces premières semaines…

 

Biographie (maison des
écrivains)

 
Elisabeth Brami ( Roman / Essais / Jeunesse / Contes )

photo Elisabeth Brami

Elisabeth Brami est née à Varsovie, après la guerre. Elle arrive en France à l’âge de 18 mois. Fille unique, issue d’un milieu d’artistes rescapés de la shoah, elle
se prend de passion dès l’enfance, pour le français, la lecture, l’écriture, et considère que les bibliothèques lui ont sauvé la vie.
Après des études conjointes de Lettres Modernes et de Sciences Humaines, munie de diplômes d’enseignement, elle bifurque au doctorat pour terminer sur un DESS de psychopathologie. De 1974 et
2006, elle sera psychologue-psychopédagogue dans un hôpital de jour pour adolescents de la région parisienne. En plus de ses activités thérapeutiques, elle y créera une bibliothèque, des ateliers
d’écriture, une revue : « Lis tes ratures », et y enseignera le français, la philosophie et la photographie aux 13-20ans.
En parallèle, mère de trois enfants, à partir de 1990 elle écrit en littérature jeunesse. D’abord auteure pour les 0-13 ans, elle a publié à ce jour plus de 80 albums et romans illustrés, avec la
complicité d’illustrateurs, chez de nombreux éditeurs. Certains de ses livres ont été traduits dans différents pays et primés. Les petits et grands bobos et bonheurs de la vie sont ses thèmes de
prédilection. De l’épistolaire au journal intime, des fragments aux anthologies, des abécédaires aux dicos, des jeux de mots aux comptines, des collages aux photos, tous les moyens lui sont bons
pour « parler vrai et de tout » aux enfants et les aider à grandir. Quant aux adultes, nombreux sont ceux qui suivent sa production pour mieux retomber en enfance.
Depuis 2006 et la parution de son premier roman en littérature générale, si Elisabeth Brami écrit désormais aussi pour les « grandes personnes » et les « presque adultes », elle continue à écrire
pour les jeunes lecteurs. Pour elle, la littérature n’a pas d’âge, la lecture non plus ; quant à l’écriture, c’est « Lettres ou ne pas être ». Chaque nouveau livre est une lettre d’amour, une
bouteille à la mer.

Le Combat d’hiver de JC Mourlevat

combatLe combat d’hiver

Jean Claude Mourlevat

Gallimard jeunesse, 2006


Présentation de l’éditeur :

“Dans un pays imaginaire, des jeunes gens, tous orphelins, sont détenus dans un internat qui ressemble à une
prison. Cet hiver-là, une lettre mystérieuse leur révèle qu’ils sont les enfants d’une génération d’hommes et de femmes éliminés, une quinzaine d’années plus tôt, par la faction totalitaire qui a pris le pouvoir. Quatre d’entre eux, deux garçons et deux filles, vont s’évader et reprendre le combat perdu naguère par leurs parents. Mais il leur faut déjà échapper aux terribles “hommes-chiens” lancés à leur poursuite dans les montagnes glaciales…

La beauté et l’amour entre les personnes peuvent-ils triompher de la barbarie ? La lutte héroïque de quatre adolescents épris de liberté dans un monde noir et fascinant.”

Je ne vous en révèlerai pas plus sur l’histoire (je trouve déjà que ce résumé en dit énormément…), de peur de vous en dire trop… En tout cas cette histoire m’a absolument fascinée quand je l’ai
lu à sa sortie… Elle n’avait rien de si extraordinaire, mais j’étais en train de préparer le CAPES quand je l’ai lu, et j’avais du mal à me concentrer sur un livre… Celui ci m’a captivé, et m’a fait beaucoup de bien!
L’histoire est à la fois fantastique, et pourtant très ancré dans notre réalité, comme dans un futur probable… Les personnages, des adolescents, sont très attachants, et leur histoire dans l’histoire pleine de sensibilité!
L’écriture de JC Mourlevat est toujours très fine, pleine de poésie, sans pour autant se révéler ardue… je l’ai même trouver les légères, et les 300 pages se dévorent rapidement…
Avis à nuancer peut être pour un adolescent… la lecture étant possible dès 11, 12 ans!

Je vous parle de ce livre parce que je l’ai relu il y a peu afin de préparer quelques lectures à haute voix pour la rentrée.

Pour écouter un extrait du roman,
ICI
Pour ma part c’est un vrai coup de cœur, même s’il s’est atténué avec le temps !

 

Biographie de Jean Claude Mourlevat  (Gallimard)
Jean-Claude Mourlevat est né en 1952 à Ambert en Auvergne, de parents agriculteurs. Il est le cinquième enfant de six (trois frères et deux sœurs).
Il exerce le métier de professeur d’allemand en collège pendant cinq ans avant de devenir comédien de théâtre. Il est notamment l’auteur et l’interprète du clown muet nommé “Guedoulde”, spectacle
joué plus de six cents fois en France et à l’étranger. Il met en scène de nombreuses pièces de Brecht, Cocteau, Shakespeare.
Depuis 1997, il publie des ouvrages pour la jeunesse. Il écrit tout d’abord des contes, puis un premier roman, La Balafre.
Jean-Claude Mourlevat réside près de Saint-Étienne, avec sa femme et leurs deux enfants.

[il habite donc tout près de chez moi, c’est d’ailleurs l’oncle d’une de mes élèves. Elle m’a d’ailleurs déjà vanté les mérites de son prochain roman]