Tombe, tombe au fond de l’eau

TombeTombe, tombe au fond de l’eau

Mia Couto

Traduit du portugais (Mozambique) par Elisabeth Monteiro Rodriguez

Ed. Chandeigne (2005 / vo 2000)

*****

Éditeur : Au Mozambique, au bord de l’océan Indien : Zeca Perpétuo, un ancien pêcheur, n’a d’yeux que pour sa voisine, la mulâtre Dona Luarmina qui passe le plus clair de son temps à effeuiller des fleurs invisibles. Leurs conversations quotidiennes, tour à tour cocasses, désabusées ou poignantes empruntent souvent des voies étranges. Peu à peu, ils en viennent à délivrer de lourds secrets. Iront-ils jusqu’au bout de leur dialogue alors que leur existence, déjà précaire, sombre inexorablement ?

*****

Cette histoire, c’est une discussion entre Zeca et Dona Luarmina. Zeca est amoureux d’elle. Elle ne souhaite qu’écouter des histoires (vraies) parce qu’elle estime qu’elle n’a pas vécu et veut vivre un peu par procuration. Peu à peu, au fil du temps, ils vont se confier davantage, se dire des choses de plus en plus graves. Une histoire d’amour, de vieillesse, de temps qui passe…

On ne sait pas quand ça se passe, ni où (on sait juste que c’est au bord de la mer) mais ça n’a guère d’importance.

J’ai bien aimé les têtes de chapitre avec les “Dit du grand-père Célestiano”, comme par exemple : “Si je construisais une cheminée dans ma maison, ce serait non pas pour laisser sortir la fumée, mais pour laisser entrer le ciel“.

C’était une découverte, ma première lecture de cet auteur, mais je lirai d’autres de ses livres car j’ai trouvé son style doux, original, poétique et un brin nostalgique... Très beau !

Sinon, rien à voir avec l’histoire, mais j’ai beaucoup aimé le papier, légèrement “gaufré”, assez épais et de couleur crème. Très agréable à lire.

*****

D’autres avis sur ce livre : Biblioblog

Sur d’autres livres de Mia Couto :

L’accordeur de silences” : Ingannmic et Aifelle

*****

Un livre qui participe à la LC sur Mia Couto organisée par “Sur la route de jostein

pendant le mois africain

Ainsi qu’au challenge ABC chez Enna

ABC

Incroyable mais vrai, ça vide aussi mon panier !

En sortir 25 en 2025

sortir

La cuisine du Diable

CuisineBD Adulte
Corruption, Mafia et contes…

La cuisine du Diable

Marie Damien & Karl T.

Vents d’Ouest / Glénat (2004 à 2008)

*****

Série terminée en 4 tomes

T1 : Le déjeuner des ogres / T2 : Le festin des monstres / T3 : La part des chiens / T4 : Le ventre de la bête

*****

Éditeur : « Les coups de feu n’ont duré qu’un instant. Mes parents sont morts pour rien, pour d’autres… En 1931, à New York, la prohibition enrichit les mafias et un orphelin de plus ou de moins n’empêche personne de dormir. Personne sauf moi… »

Mai 1931, pendant la prohibition, le quartier de Little Italy, à Manhattan, est gouverné par le mafioso le plus dur qu’on ait jamais rencontré, l’Ogre. Dans les beaux quartiers, Double B., un homme à l’ambition et aux pouvoirs colossaux, lui déclare la guerre… Le règlement de compte dérape et tue les parents du jeune Poucet. Ce qui aurait pu n’être qu’un déplorable incident de plus allait devenir le plus grand jeu de massacre qu’ait connu la ville…

*****

Alors… Première chose, je ne cherchais pas du tout ce genre de BD !! Je préparais une présentation de BD où l’on parle de cuisine et j’en ai réservé plusieurs à la médiathèque. Autant vous le dire tout de suite, celle-ci n’ira pas dans ma présentation, elle n’a pas grand-chose à voir avec la cuisine ;)

Après avoir vu le magasin de ses parents criblé de balles, Poucet, jeune garçon de 13 ans se sent responsable de ses 6 frères et va tout faire pour les sortir de leur situation.

Entre les gangs italiens, irlandais et chinois, il aura fort à faire pour protéger ses frères.

Un thriller noir au temps de la prohibition avec un zeste de conte (et pas vu par Walt Disney !!) ça donne une ambiance glauque à souhaits… J’ai parfois eu des frissons de dégoût devant l’inhumanité de certains personnages et en BD, ce n’est pas souvent ! Âmes sensibles s’abstenir, bien évidemment.

J’ai indiqué “BD adulte“. Ce n’est pas pour les quelques paires de seins ou de fesses que l’on peut apercevoir, ni pour le trafic d’alcool ou la drogue (quoi que déjà…), mais pour d’autres choses plus repoussantes…

Les dessins ont des fonds bruns, beiges, un peu sépia, qui font “voyager dans le passé”. La mise en page est variée et dynamique (cases de tailles différentes, nombre de cases par pages qui varie)

Et j’ai trouvé que le dessin s’améliorait au fil des tomes (traits plus marqués, plus d’ombres…)

Une série qui tient bien la route et que je l’ai lu avec plaisir !
*****

 

Une BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

Le challenge Halloween chez Lou et Hilde

https://delivrer-des-livres.fr/tag/challenge-halloween

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Les Chutes – Roman

chutesRoman américain

Les Chutes

Joyce Carol Oates

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claude Seban

Éditions France Loisirs (2006)

Éd. Philippe Rey pour la traduction française (2005/vo 2004)

*****

Prix Femina étranger en 2005

*****

Une lecture commune avec Enna

*****

Résumé éditeur : Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve banche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende)  attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.

Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.

Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en  place.

*****

J’ai tout aimé dans ce roman. Les histoires d’amour, les tragédies, les relations familiales, le côté sociologique ou encore le côté historique. Les personnages sont vraiment bien décrits, on suit (avec une certaine tristesse pour ma part) l’évolution d’Ariah au fil des années. Puis celle de ses enfants. On constate les blessures laissées par les non-dits. Le besoin “impérieux” des enfants de savoir ce qui est arrivé à leur père.

C’est un roman que j’ai trouvé très riche et qui m’a appris des choses (j’aime lier l’utile à l’agréable ! ;) ) sur l’Amérique des années 50 à 80. Avec le développement industriel, la corruption, l’essor du tourisme aussi dans cette petite ville proche des chutes du Niagara.

Bien sûr, je suis allée vérifier si certaines choses étaient vraies (ou inventées) car ça me semblait un peu gros. Malheureusement elles étaient vraies. Mr Love a bien existé et il a bien creusé un canal… Il y a vraiment des gens qui sont prêts à tout pour gagner de l’argent, y compris faire crever les autres. Terrible !

*****

De cette autrice, nous vous avons déjà présenté : Délicieuses pourritures et Ce que j’ai oublié de te dire

***

Un roman qui participe à deux challenges

Le challenge “Amérique du Nord anglophone” chez Enna

https://ennalit.files.wordpress.com/2022/06/image.png

Et le challenge “Le mois américain” sur Instagram

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La fille du Rajah – Conte indien

RajahConte indien
A partir de

La fille du Rajah

France Alessi & Marie Diaz (ill.)

bilbOquet (2005)

*****

La fille du Rajah, la princesse Sîtâ naquit un jour sans un pleur. Elle grandit et apprit à lire, à compter et à écrire avant même d’avoir 5 ans. Et cela, grâce à un homme très savant, maître Mashâ. A 6 ans, elle découvrit le chant, à 8, la poésie et à 10 ans elle connaissait toute l’histoire des Dieux.

C’était la plus heureuse des princesses de l’Inde.

La veille de ses 15 ans, son père décida qu’il était temps qu’elle prenne un époux. Et c’est là que l’histoire se gâte…

Car l’amour peut vite se transformer en jalousie !

*

*****

Rajah

Le “mauvais” point est pour l’histoire. Elle est très “classique”. Le bien triomphe du mal, ça encore, ça ne me dérange pas, mais elle est surtout bien trop courte ! J’ai eu l’impression que l’on me faisait le résumé d’une histoire beaucoup plus longue… Certains passages passent vraiment trop vite.

Mention spéciale pour le père qui adore soi-disant sa fille : il préfère la perdre plutôt que de perdre ses biens ! Bref, on se calme, c’est une histoire !!

Dommage donc, car j’aurai bien aimé rester plongée plus longuement dans ces pages magnifiques. Les illustrations sont splendides et très colorées. Les couleurs sont vives et éclatantes (je dirais que c’est de la peinture), ce que ne montre pas la couverture. C’est vraiment très très beau !

Le site de l’illustratrice

*****

D’autres lectures, d’auteurs indiens ou qui se déroulent en Inde.

Un livre lu dans le cadre du RAT (Read-A-Thon ou marathon de lecture)

organisé par

Les participantes à ce week-end :

Bidib (Insta), Blandine, Jojo en Herbe (Insta), Hilde

     légendes