Le pacte des marchombres : T2 Ellana l’Envol

Le pacte des marchombres

 T2 Ellana l’Envol

de Pierre Botero


        Ellana dans ce deuxième tome est toujours une apprentie marchombre. Elle obéit aveuglement à son maître Jilano, continuant à escalader des tours hautes et
vertigineuses… entre autre. Mais l’Empire est emprunt à des troubles, tant à ses frontières où il est attaqué, que dans son organisation interne où les traitres sont nombreux. Ellana fera tout ce
qu’elle peut pour aider l’Empire, contre ceux qui l’attaquent, des marchombres comme elle parfois, contre ceux qu’elle aime aussi…

        Un deuxième tome tout aussi prenant que le premier, qui nous laisse essoufler, et une fois de plus avide de continuer…. Mais là un soucis se pose à moi… est ce que je continue par le tome 3 d’Ellana, où bien est ce que je relis pour le plaisir la Quête d’Ewilan?
En effet comme j’ai du le dire en parlant du tome 1, Ellana est LA marchombre de la quête d’Ewilan, cette jeune femme fantastique, souvent en arrière plan mais à laquelle on s’attache. Dans ces deux premiers tomes on a suivi sa vie AVANT la rencontre avec Ewilan, mais le tome 2 s’achève sur cette rencontre…
Le tome 3 quant à lui, reprends beaucoup de personnages de l’ensemble de ces livres, tout en restant centré principalement sur Ellana…. Dilemme donc… qu’avez vous fait pour ceux qui l’ont lu?

 

Je vous conseille le blog de Jean Louis Thouard pour ceux qui aiment les couvertures :
http://lebaron-rouge.blogspot.com

La carte de Gwendalavir :


Pour les fans, il existe une édition spéciale de ce tome 2, commenté par Bottero lui même. En voici l’avant propos fait par l’éditeur :
“NOTE DE L’ÉDITEUR
Vous êtes sur le point de découvrir, en avant-première, Ellana L’Envol, le deuxième tome de la trilogie de Pierre Bottero Le Pacte des marchombres. Mais auparavant, si vous le voulez bien, remontons un peu le temps…
Voilà bientôt sept ans que, chez Rageot, nous cheminons aux côtés de Pierre. Sept années au cours desquelles il nous a initiés à la fantasy et entraînés jusqu’au cœur de son roman-monde. Un roman-monde où l’imagination défie les frontières, où l’écriture arpente de vastes territoires inconnus et met en scène des personnages qui, pour différents, étranges, voire effrayants qu’ils
soient, n’en deviennent pas moins singulièrement familiers et attachants. Nous attendons chacun de ses nouveaux textes avec impatience, nous les dévorons avec gourmandise, nous les travaillons ensemble avec passion avant de les laisser sereinement trouver refuge entre les mains du lecteur.
Personnage secondaire de  La Quête d’Ewilan, Ellana est devenue l’héroïne de sa propre  histoire dans la trilogie Le Pacte des Marchombres. Quoi de plus logique quand, chez Pierre, chaque personnage est traité avec le même respect et possède le droit absolu, inaliénable, de clamer son intégrité, d’exister par et pour lui-même, voire même de s’émanciper ! Ellana, un personnage qui nous est proche quoique… Aucun lecteur ne peut prétendre connaître le nom que lui ont donné ses parents. Surnommée « Grenouille » par son père ou « ma princesse » par sa mère, « Ipiu » par les Petits, elle développe d’abord sa personnalité ictionnelle qui déterminera ensuite son nom. Un nom qui commence bien sûr par un « E » comme celui de toutes les héroïnes signifiantes de Gwendalavir : Ewilan mais aussi Élicia (la mère), Ellundril (le modèle), Erylis (l’autre) ou Éléa (la némésis).
Ellana, sans doute à ce jour la plus libre et sûrement la plus complexe des héroïnes de l’auteur, son pari romanesque le plus audacieux. Voilà donc bientôt sept ans de magie partagée et à partager. Et d’idées un peu folles qui foisonnent et se concrétisent autour des trilogies : un « making of » dans L’île du destin, un site dédié à Ewilan, une triple fin pour La huitième porte, un concours de poésie marchombre, un guide pour « arpenter leur voie » dans Ellana… Bref, une recherche incessante de bonus et de clins d’œil, témoins du plaisir renouvelé de travailler, d’imaginer et d’offrir ensemble.
Dans cette édition très spéciale, l’idée est de donner carte blanche à Pierre pour intervenir quand il le souhaite au fil des pages. Une version commentée en direct du processus de création de ce deuxième tome  en quelque sorte.
Il est grand temps de vous laisser en sa compagnie…”

40 p.  de notes environ… un extrait :
“LES NOMS
Comment faire pour que le lecteur, une fois franchie la porte conduisant à mon monde, ait la sensation de se trouver ailleurs ? Ce n’est pas parce que le roman est catalogué fantasy que le dépaysement est assuré. Pour que l’effet fonctionne, il faut insérer des éléments dans la narration qui, insidieusement ou, au contraire, avec brutalité, vont convaincre le voyageur qu’il n’est
plus chez lui.
Placer à chaque page des montagnes hautes de vingt kilomètres, des bestioles à vingt-six pattes pesant trois tonnes, ou des hordes gobelinesques assoiffées de sang ne suffit néanmoins pas toujours.
Voire donne envie de vraiment se trouver ailleurs tant le résultat est pesant.
Tout est question d’équilibre.
Des monstres, certes, mais pas trop, des hordes gobelinesques savamment dosées et la certitude qu’une montagne haute de vingt kilomètres interpellera beaucoup plus le lecteur si elle est mythique.
Y compris dans le roman.
Les noms, ceux des personnages, des créatures ou des lieux, obéissent à la même règle.
La règle de l’équilibre.”

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La petite fille de Monsieur Linh

La petite fille de Monsieur Linh

de Philippe Claudel

Livre de Poche 2007

 

Comme il est dur de parler d’un livre comme celui ci, aussi condensé, aussi poétique, aussi tragique…

L’histoire (attention spoiler!)
Un bateau, un vieil homme, et la terre qui s’éloigne, la patrie en guerre que l’on quite, l’exil qu’on espère temporaire. Un exil forcé, renforcé par le deuil. Perte de tout ce qui rattaché encore le vieil homme à son pays, à sa terre… Tout sauf ELLE… ce bébé qu’il tient dans les bras, sa petite fille, orpheline. C’est pour elle qu’il quitte son pays, pour elle qu’il va vers ce pays froid, inconnu, sans odeur, sans saveur… Un pays dont il ne connait rien, même pas la langue, un pays où il ne connait personne…
Les jours passent, le vieil homme attend, enfermé… Et puis il sort enfin, pour ELLE, pour qu’elle s’aère… Il découvre un monde où tout va trop vite, où personne ne prend la peine de le regarder, où il n’existe pas…
Pourtant un jour, sur un banc, un homme lui parle, lui raconte sa vie, dans cette langue qu’il ne comprend pas… C’est le début d’une amitié timide, discrète, et pourtant si parfaite, puisqu’elle n’a pas besoin des mots…
Je ne peux pas vous raconter la suite, et surtout pas la fin, eus égard à ceux qui ne l’ont pas encore lu (et qui ne vont pas tarder de le faire!)

Extraits  (pas autant que je le voudrais, mais j’ai eu le malheur de parler du livre en salle des profs… et il est déjà reservé jusqu’à la
fin de l’année!)

“Enfin, un jour de novembre, le bateau parvient à sa destination, mais le vieil homme ne veut pas en descendre. Quitter le bateau, c’est quitter vraiment ce qui le rattache encore à sa terre. Deux femmes alors le mènent avec des gestes doux vers le quai, comme s’il était malade. Il fait très froid. Le ciel est couvert. Monsieur Linh respire l’odeur du pays nouveau. Il ne sent rien. Il n’y a aucune odeur. C’est un pays sans odeur. Il serre l’enfant plus encore contre lui, chante la chanson à son oreille. En vérité, c’est aussi pour lui-même qu’il la chante, pour entendre sa propre voix et la musique de sa langue. “

“La tête de Monsieur Linh est grosse de trop de fatigues, de souffrances, de désillusions. Elle est lourde de trop de défaites et de trop de départs. Qu’est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l’on passe autour de son cou? A quoi sert d’aller ainsi dans les jours, les mois, les années, toujours plus faible, toujours meurtri? Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop?”

Mon avis :
Il est bien dur de vous cacher à quel point j’ai aimé ce livre… c’est un véritable coup de coeur. Ce roman très court m’a à la fois surprise, ravie, choquée, bouleversée… En seulement quelques pages j’ai découvert la plume de Claudel, que je me promets de lire depuis longtemps mais qui reste indubitablement au fond de ma PAL [il faut que je vous explique aussi, la littérature adulte passe toujours au deuxième plan, après la littérature jeunesse, plus rapide à lire, et dont j’ai “besoin” pour mon travail… fin de la parenthère, sinon on ne viendra jamais au bout de cet article!] Et voilà j’aime tout, l’écriture, les personnages et leur caractère, l’histoire et son dénouement, le contexte spatio temporel assez flou pour ne pas tomber dans le roman historicosocial…

Il est court, mais emplie de poésie, de tendresse,  qui contraste avec la violence du monde extérieur (réel et fictif d’ailleurs!)

Et puis il y a cette fin, poignante, dont on a des milliers d’indices, mais que je n’avais pas imaginé une seconde… Une fin tragique mais magique… 

La déclaration de Gemma Malley

Roman pour adolescents

La déclaration

de Gemma Malley

Naive,2007

           Anna n’a pas de nom. Elle n’est qu’une Surplus. Née alors que la loi l’interdit, elle ne vit que pour servir ceux qui ont signés la déclaration, ceux qui prennent le traitement qui les empêche de vieillir..  [un traitement a été découvert pour lutter contre la vieillesse et la maladie. Leshommes ne meurent plus et par conséquent, il est interdit d’avoir des enfants à moins de renoncer soi même à l’immortalité.] Anna vit dans une école pour Surplus, Grange Hall, sorte d’orphelinat anglais, régit par une vieille mégère insatisfaite… Des centaines de Surplus apprennent à se fondre dans le décor, pour faire de parfaits serviteurs. Alors qu’Anna effectue un stage à l’extérieur, elle se voit offrir un cahier, son futur journal intime.

C’est en partie comme ça que nous suivons son histoire, par le biais de ce journal, de ce qu’elle y raconte, le soir caché dans une salle de bain de l’orphelinat. C’est comme ça que l’on apprend à connaitre ce nouveau Surplus qui vient d’arriver, déjà adolescent, et qui affirme connaitre les parents d’Anna.

C’est une vraie quête iniatique, une quête de liberté, contre le système, mais aussi contre elle-même, contre ses préconsus, contre ce qu’elle a toujours appris! Une histoire très ancré dans notre temps, mais pourtant futuriste (elle se passe en 2140). De la science fiction légère et romantique, sans robots, mais avec tellement d’humanité… Peut être cependant un peu trop légère, parce qu’à part ce traitement miraculeux, peu d’autres signes de l’évolution de l’humanité est décrit, à l’inverse de la science fiction. On se croirait dans quelques années…

C’est à la fois un inconvénient, parce que l’auteur y perd en crédibilité et en cohérence, mais aussi un avantage puisque cela laisse la place à des personnages forts et attachants. Certaines scènes sont un peu larmoyantes à souhait, mais les adolescentEs y trouveront leur compte je pense!

coeur.gifCette histoire m’a magnifiquement touchée, je n’ai pas pu lacher le livre, et je n’en suis pas ressortie indemne… Un coup de coeur pour moi !

J’ai du lire un article dessus quelque part, avant de le commander… mais où?! Se signaler merci!

 

 

D’autres avis :

Livres Hebdo – Claude Combet (Septembre 2007)
Pour son premier roman, la Britannique Gemma Malley possède à la fois une écriture coupe de poing et tous les ressorts du genre. Elle a bâti un univers cohérent, poussant à l’extrême les traits d’une société, somme toute peu éloignée de la nôtre où le paraître importe davantage que la vérité. (.. .) Un livre sans concession et salutaire.

Lire – Nathalie Riché (Février 2008)

A travers L’ Histoire d’Anna, la romancière invite les adolescents à réfléchir sur l’affirmation de la personnalité et la défense des libertés individuelles et collectives. Un livre magnifique qui devrait toucher aussi les adultes.

La revanche de l’ombre rouge

Recueil de  nouvelles pour adolescents

La revanche de l’ombre rouge

de Jean Molla

Editions ThierryMagnier

Collection Nouvelles

“Comment Pauline autait-ele pu résister à ce luxueux téléphone portable abandonné? Comment l’adolescente aurait-elle pu devnier quel pouvoir démoniaque elle allait libérer en composatn le numéro de sa grand mère? Hutis récits fantastiques. Le livre fermé, on trouve soudain un aur étrange et inquiétant à ses meilleurs amis, ses parents, ou meme à son prpore reflet dans le miroir.”

Huits nouvelles de Jean Molla
1-Le portable Noir
Pauline trouve poser sur un muret un téléphone portable ultra chic, qui fonctionne parfaitement… même trop bien! On sent l’angoisse monter peu à peu, et la fin est une vraie chute de nouvelle… à la fois surprenante et évasive… elle laisse présager le pire! Cette nouvelle est vraiment bien construite, et permet aisément de travailler sur le thème de la nouvelle avec les élèves… C’est aussi ma préféré, et j’en fais souvent la lecture à des groupes d’élèves… Ils sont à chaque fois captivés!

2-Un talent diabolique !
Victorio Diavolo est un adolescent bien étrange, qui dessine merveilleusement bien… une fois encore trop bien! Moins percutante cette histoire n’en reste pas moins intrigante…

3- La revanche de l’ombre rouge
Martin est parfait pour le rôle du héros que recherche Dutilleul… sauf que voila il n’y a pas que dans le roman que Martin vit les aventures écrites par Dutilleul. Personne ne semble s’inquiétait des disparations de Martin et de sa vie dans les romans, ce qui parait assez bizarre, mais la mort de Dutilleul permet un rebondissement intéressant.

4-Le centre aéré
Quand deux petits se retrouvent pour la première fois au centre aéré, et que le petit Landry leur raconte des histoires d’enlèvements suspects, par des gens qui ressemblent à des parents, on commence à avoir peur…

5-Un amour immortel
Une belle histoire de grimoires, sorcelleries, et démons… Avec des adolescents qui aiment…

6-Léa
Vladimir, jeune homme aux anciennes manières drague ouvertement Lea… il l’invite à manger au restaurant, lui conseille des produits riches en globules rouges… mais la fin n’est pas là où l’on croit…

7-Rien de pire que les histoires dont on connait déjà la fin
Un camarade de classe riche, aux attitudes bourgeoises, méfiants et qui interdit Antoine Ménard d’entrer dans une pièce… alors forcément…8-8- L’armoire

8- Une armoire trouvée chez un vieil antiquaire est installée dans la chambre du petit Thibaud. Mais voilà qu’il se met à inventer des histoires abracadabrantes d’enfants démons qui vivent dans son armoire… Faut il y croire?

Extraits :
“Dans les semaines qui suivirent, il fut vicitime des menus tracas que suscite l’élaboration d’un scénario. par exemple, lorque Dutilleul eut l’idée de le faire mordre par un cobra, il déclencha une violente fièvre que sa mère mit sur le compte de la croissance.”

 “Au premier regard, elle m’avait plu, réveillant en moi un soudain élan de gourmandise. Dix huit ans, dix neuf peut être. Longue et brune, un teint clair, délicat comme une porcelaine, des cheveux mi-longs abondamment bouclés et une bouche large, rouge, presque indécente sur ce visage ingénu.”

Voilà donc les nouvelles de ce recueil bien ficelé, qui donne parfois froid dans le dos. Les nouvelles de La revanche de l’ombre rouge restent pour adolescents, les ficelles sont souvent grosses, mais les thèmes sont variés et toujours sympathiques.

Ce livre fait partie de la sélection 5e – 4e du Prix des Incorruptibles 2008-2009

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