Majipoor – Trilogie en bande dessinée

  Majipoor

Jouvray & Ratte

D’après l’œuvre de Robert Silverberg

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Il s’agit de l’adaptation en bande dessinée des romans de Robert Silverberg “Le cycle de Majipoor”

T.1 : Le Château de Lord Valentin / T.2 : L’île du sommeil / T.3 : Le roi des rêves

Majipoor MajipoorT2 MajipoorT3

L’histoire : Quand Valentin se réveille ce jour-là, il ne se souvient plus de rien… Il sait juste qu’il s’appelle Valentin. Il rencontre Shanamir, un jeune gardien de troupeau qui se rend à la ville voisine, Pidruid, pour vendre ses bêtes à l’occasion du Festival. Arrivés à l’auberge, ils se retrouvent à la table d’une troupe de jongleurs.  Suite à des histoires de règlementation, Valentin et Shanamir vont se joindre à eux.

Il y a des tas de créatures bizarres sur cette planète : en plus des humains, il y a des Skandars, sorte de loups géants avec 4 “bras”, un Vroon (mélange étonnant de pieuvre avec un hibou), un Hjort (là, je ne sais même pas expliquer à quoi ça ressemble ^^) ou encore des changeformes (humanoïdes longiformes sans nez et sans oreilles qui peuvent changer de forme à volonté).

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Ce que j’en pense : Heu… Pffoouuu… Ben, pas grand-chose en fait ! J’avais envie de découvrir le roman de Silverberg depuis longtemps (ça y est, il est dans ma pal, du moins le tome 1) et quand je suis tombée sur cette bd, je me suis dit que ça serait un bon moyen de voir si l’univers allait me plaire. L’univers, à première vue, va me plaire. La bd par contre… Je n’ai pas vraiment apprécié le dessin, les couleurs sont jolies mais les visages des personnages pas super expressifs…

Et le scénario ne rattrape rien, bien au contraire ! Vous allez me trouver méchante, mais franchement, je me suis un peu ennuyée. Valentin se révolte bien pendant quelques pages, mais il accepte finalement très vite sa situation. Les obstacles dressés sur sa route tombent les uns après les autres, avec, il faut bien le dire, une facilité déconcertante. Il n’y a pas de “fond” dans cette bd, on ne sait pas ce qu’est cette planète, on ne nous dit rien de ses habitants, de son passé, très peu de choses sur son régime politique…

Bref, tout est bien trop facile ! Mais peut-être que je me suis trompée et que c’est une bd destinée au jeune public ? Cela pourrait expliquer la “simplification” de l’histoire, mais n’excuserait pas, de toute façon, les visages plutôt figés d’un certain nombre de personnages…

Bref, j’ai été très déçue par cette bd, mais je vais quand même lire le roman de Silverberg !

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Après avoir écrit cet avis, je suis allée voir les avis sur bedetheque : Les lecteurs ne sont pas plus tendres que moi, bien au contraire !!

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Moka

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Gianni Rodari

GianniPatron & employé

ou l’automobile, le violon et le tram de course

De Gianni Rodari & Clotilde Perrin (ill.)

Didier Jeunesse (2009)

J’ai découvert Gianni Rodari très récemment, avec d’abord “Quel cafouillage” et maintenant “Patron & employé”.

Patron et employé est une sorte de version de Blanche-Neige revue et corrigée par Gianni Rodari qui aime décidément maltraiter les contes ! Si j’ai beaucoup aimé sa version du Petit Chaperon Rouge (Quel cafouillage ! ci-dessous), ici, ce que j’ai préféré, ce sont les superbes illustrations de Clotilde Perrin. Les décors, immeubles improbables et farfelus aux couleurs chaudes ou froides, mais toujours gaies et pimpantes, m’ont beaucoup plu. Les yeux sont irrémédiablement attirés par une foule de détails : des trucs, machins, bidules, engrenages et autres entonnoirs ! Un gros coup de cœur pour les illustrations ! ♥ ♥ ♥

Gianni

Je ne sais pas comment ont été réalisées les illustrations, ça a l’air d’être un mélange de plusieurs choses : collages, dessins, morceaux de dessins animés ? Je dis ça pour le tableau de bord de la voiture, qui est un peu flou, comme pixelisé…

Quand à l’histoire, voici ce que l’on retrouve de Blanche-Neige : Tous les matins, Mr Mambretti (le patron) demande au rétroviseur de sa voiture qui a la plus belle automobile du pays. Tous les jours, le rétroviseur lui répond que c’est lui. Mais un matin… le rétro répond que c’est celle d’un employé. Le patron est furieux et jaloux bien sûr. Et bien entendu, quand il va en avoir l’occasion, il va essayer de détruire la dite automobile… Heureusement, le garagiste, Mr Septmains (ça vous rappelle quelque chose ?) va arranger les choses. C’est amusant, mais vraiment pas autant que l’autre !

Allez donc voir l’avis de La Soupe de l’Espace (à qui j’ai emprunté les deux photos-Merci !)

Quel cafouillage ! ♥ ♥ ♥

Gianni Rodari & Alessandro SannaGianni

Ed. Kaléïdoscope (2005)

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Dans “Quel cafouillage”, c’est un grand-père qui raconte l’histoire du Petit Chaperon Rouge à sa petite fille. Celle-ci a certainement dû insister beaucoup pour avoir une histoire parce que le grand-père, qui était en train de lire tranquillement son journal, n’a visiblement pas du tout envie de raconter des histoires…

Il se trompe donc très souvent, le petit chaperon rouge devient vert ou encore noir (ce qui énerve beaucoup la petite fille !) la galette devient une épluchure de patate, le loup se transforme en girafe… Bref, c’est du grand n’importe quoi et c’est surtout très drôle !!

Les dessins sont originaux, ici aussi il y a un mélange des genres, du dessin, de la peinture et du papier découpé, mais le tout va très bien avec le côté loufoque de l’histoire.

J’ai lu cette histoire à des enfants de CM2 (pendant les TAP) et ils ont bien rigolé !

Un album -et un auteur !- à découvrir si vous ne connaissez pas encore. Quand à moi, je vais essayer de trouver d’autres albums de lui, et j’ai déjà repéré sa “grammaire de l’imagination” qui m’a l’air fort intéressante !

Une enseignante a eu la bonne idée de reprendre le texte de l’album pour en faire une mini-pièce de théâtre avec ses élèves !

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Les Poules

Poules ?

Voici plusieurs fois que je vous présente des albums avec des poules. Non, je suis pas soudainement tombée amoureuse des ces gallinacées ! Mais il se trouve qu’en ce moment, j’anime les TAP (Temps d’Accueil Périscolaire pour ceux qui ne connaissent pas) à l’école publique, et que pour 7 séances j’ai hérité des enfants de Grande Section de Maternelle, GS pour les intimes.

Je leur ai concocté un programme, qui, s’il n’est pas d’une folle originalité (les animaux de la ferme !), leur plait néanmoins beaucoup et c’est bien là le principal pour moi. Nos deux premières séances ont été consacrées aux poules (j’avais beaucoup d’albums en stock à la bibli !!). Voilà pourquoi je vous en parle beaucoup en ce moment…

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Poules MamanToutdeSuite PouleAuBoisDormant PoulesMalLunées

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La ballade de Kiki le coq et Cucue la poule :

Cucue la poule se fait jeter par ce flambeur de Kiki le coq… Mais grâce à son vague à l’âme et à son talent, Cucue va surmonter son chagrin d’amour et devenir une star ! Une histoire pleine d’humour (comme les autres histoires de Michel Piquemal, un auteur à découvrir si vous ne connaissez pas encore) et des illustrations très amusantes, toutes rondes et colorées. (voir la page où les poules sont dans leurs “niches” au poulailler : vous avez vu le nom des poules ??)

Je veux être une maman tout de suite ! Un(e) poussin tout juste née décide qu’elle veut être Maman. Elle réussit à trouver un œuf (plus gros qu’elle) mais quand il éclot… drôle de surprise ! Ce petit poussin décidément très capricieux a beaucoup fait rire les enfants. Les illustrations, très réalistes et avec beaucoup de gros plans sont très chouettes !

La Poule au Bois Dormant : Christian Jolibois, les p’tites poules, ça ne vous dit rien ? Comme son titre l’indique, il s’agit ici d’un détournement du conte “La belle au bois dormant”… La poulette qui dort dans le bois ne pourra être réveillé que par le cri d’un coq. Encore faut-il que son cri arrive jusque de l’autre côté du fleuve ! Tous les chevaliers du royaume viennent tenter leur chance… Une histoire et des illustrations pleines de malice et une fin… très amusante !

Des poules mal lunées : Comme à chaque pleine lune, toutes les poules sont mal lunées et franchement désagréables avec tous les autres animaux. Ceux-ci finissent par en avoir assez et s’en vont, laissant les poules se débrouiller. Mais… (non, je ne vous raconterai pas la fin !) Un album amusant, à raconter à tous les grognons !

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Les autres albums avec des poules : Une poule sur un mur / Un mur sur une poule / La poule qui voulait voir dans le noir / Télé Cotcot réalité / Miss Cocotte

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Cap Horn

Cap Horn

Christian Perrissin & Enea Riboldi

Les Humanoïdes Associés

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Cap Horn Cap-Horn-T2 Cap-Horn-T3 Cap-Horn-T4

1 : La baie tournée vers l’Est / 2 : Dans le sillage des cormorans / 3 : L’Ange noir du Paramo / 4 : Le Prince de l’âme

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L’histoire : Une saga d’aventures hautement romanesques dans les contrées australes de la Terre de feu, à l’aube du XXème siècle. La Terre de Feu, dans les dernières années du dix-neuvième siècle. La région n’est fréquentée que par les chercheurs d’or, les missionnaires anglais, les pêcheurs de phoques, les militaires chiliens et argentins, quelques filles à la dérive et, bien sûr, les tribus séculaires Ona, Alakaluf et Yahgan. C’est dans ce monde hors du temps, là où les dernières montagnes andines viennent se jeter dans l’océan, s’éparpillant en une multitude d’îles dont la plus extrême n’est autre que le cap Horn, que vont se croiser plusieurs personnages aux destins tourmentés. (Série terminée)

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T.1 : Les 6/7 premières pages, on a presque l’impression de se retrouver dans un western (3 hommes sont poursuivis par des cavaliers), mais très vite, on se retrouve sur l’eau en rencontrant Jason Low dont la route va croiser celle du dénommé Orth (avec de très belles planches !), pour se retrouver de nouveau à terre en arrivant à la mission protestante. Dans ce premier tome, comme souvent quand il s’agit d’une histoire en plusieurs épisodes, il ne se passe pas énormément de choses, on fait connaissance avec les différents protagonistes. C’est aussi pour ça que je préfère souvent attendre pour lire une bande dessinée que tous les tomes soient sortis.  Bon et aussi parce que j’ai horreur de rester sur ma faim !

T.2 : Une carte de la terre de feu (l’archipel qui se trouve tout au bout de l’Amérique du Sud) ponctuée de résumés nous rappelle, en une page, ce qui s’est passé dans le 1er tome. Et l’on suit Orth, qui n’en fait toujours qu’à sa tête… Plus quelques autres, qui passent par là.

T.3 : Ce tome-ci est plus centré sur Anna Lawrence, la fille adoptive du Pasteur et sur toujours, bien sûr, sur le mystérieux Orth… Une bataille et une poursuite sur l’eau vont faire le tri dans les personnages et en supprimer un certain nombre !

T.4 :  (Aaarrrrgghhhh !!! La bibliothèque n’a pas le tome 4… Je crois que je vais étrangler le bibliothécaire !!!) Bon, j’ai enfin réussi à me procurer le tome 4… Et… je suis déçue ! Les dessins sont toujours aussi beaux mais au final, je trouve le scénario un peu léger. Au fil des 4 tomes de cette bd, un tas de personnages apparaissent, puis disparaissent, le mystère Orth reste entier jusqu’au bout ou presque. La fin arrive trop rapidement, j’aurai aimé une histoire un peu plus “consistante”.

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Ce qui m’a plu : Des cases plutôt grandes, des cadrages de toutes sortes, un dessin assez “classique” (ça m’a fait penser à Blueberry au tout début…) mais que j’aime beaucoup, des personnages aux visages expressifs et de beaux paysages. En  ce qui concerne l’histoire, il est difficile de se faire une idée, il y a plusieurs ébauches d’histoires dans le premier tome, qui se poursuivent plus ou moins selon les tomes…

Les personnages sont assez “bruts”, certains sont mystérieux, les indiens sont exploités (comme d’ab !) par les premiers colons, missionnaires ou militaires, mais tous sont intéressants, même si on a du mal à savoir ce que certains viennent faire dans l’histoire (le lieutenant François de Boeldieu par exemple ? Mais à l’heure où j’écrivais ces lignes, je n’avais pas encore lu le tome 4…), tout ça dans les paysages très rudes de la Terre de Feu…

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Une interview du scénariste, Christian Perrissin

Le blog du dessinateur, Enea Riboldi qui aime visiblement la mer et les bateaux ! (en italien)

De cet auteur, j’ai déjà lu et apprécié la série “El Niño“, mais également le magnifique “La colline aux mille croix” dont j’ai adoré le dessin et que je vous recommande chaudement !

La bd de la semaineCette semaine chez Noukette