La petite de Michèle Halberstadt

La Petite

de Michèle Halberstadt

roman adulte

Éditions Albin Michel, août 2011
9782226229717, 12€90
150 pages

“J’ai 12 ans et ce soir je serai morte.
Méfiez-vous des enfants sages.”
Elle n’a pourtant vécu qu’une enfance ordinaire, celle des années 1960 où l’on gardait pour soi secrets et blessures : se sentir terne et insignifiante, et surtout bête et laide. Mais il faut se méfier des enfants sages, ils portent parfois en eux des océans de désespoir… “

Mon avis :
Ce roman s’ouvre sur une tentative de suicide, celle de La Petite, 11 ans. Et alors qu’on se demande si elle a réussi, on fait un retour en arrière pour comprendre ce qui a amené cette enfant sage et silencieux à cet acte là. Trop sage, trop silencieuse, presque transparente parfois. Son parcours nous fait froid dans le dos, parce qu’elle n’est pas maltraitée, pas méchante… et que nous n’aurions peut être rien vu nous non plus sans ce début.

Un roman simple pourtant, par ses mots, un roman qui avance tout doucement, inexorablement. Peu de pages, peu de mots, mais j’y ai retrouvé ce que j’avais aimé dans Un écart de conduite. La légèreté des mots, la puissance du thème. Cette petite m’a un peu rappelé Paloma de l’élégance du Hérisson, en moins démonstrative de culture, mais avec une maturité particulière. Je me suis attachée facilement à cette petite, j’ai été émue, touchée, et je me suis dit que c’était vraiment trop jeune pour vouloir mourir.
Son regard sur les adultes est acéré. Au regard de ce qu’elle vit, ces adultes sont à coté de la plaque, totalement, tout au long du roman, et pourtant ils agissent tellement normalement. Du professeur convoque les parents parce qu’elle rêve tant en classe qu’il la croit déficiente au psychologue qui ne sait pas dire les bons mots, les adultes font pâle figure.  C’est troublant de se dire que l’on passe peut être à coté d’un tel mal-être…

Un roman difficile mais pas pesant, une belle façon de traiter ce thème. Une fois de plus Michèle Halberstadt a su me séduire!

 

+ L’avis de MrsFigg

L’histoire de France pour les nuls, tome 1 (BD) #Concours

L’histoire de France pour les nuls,

tome 1 Les gaulois

de Jean-Joseph Julaud, Gabriele Parma et Laurent Queyssi

Bande Dessinée documentaire

First éditions, octobre 2011
11,90€

Présentation de l’éditeur :

Vous avez rêvé de suivre en images, en planches et phylactères (en bulles, tout simplement), bref, en bande dessinée, la grande aventure de nos ancêtres lointains ou proches, tous ceux qui ont souffert, douté, aimé, guerroyé, régné, tous ceux qui ont vécu, tous ceux qui sont morts pour que naisse et vive la France ouverte au monde.
Eh bien, cette bande dessinée, la voici ! Quelle émotion : vous avez rendez-vous, dans cet album, avec nos plus lointains ancêtres, puis avec la saga des Gaulois, et enfin avec celle de Clovis, notre héroïque ancien Franc ! Aujourd’hui, et pour longtemps, Les Nuls vous permettent de vous cultiver en coinçant la “bulle” entre deux couvertures. Profitez-en.

Mon avis : 

Bien que l’avant moyen-âge ne soit pas ma période historique favorite, j’ai été ravie de mon plonger dans cette bande dessinée. 

Le principe ? Comme dans l’histoire de France pour les nuls, le pari est pris de nous expliquer toute l’histoire de France, avec les dates et personnages importants, mais surtout avec de nombreuses anecdotes de façon à garder tout notre intérêt au fil des pages. Et pourtant certains passages sont terriblement précis, détaillés… rien qu’en vous en parlant j’ai peur de vous ennuyer alors que dans la BD cela passe tout seul. Des noms gaulois romains français, des histoires d’amour, des massacres, beaucoup…

Les illustrations sont très classiques, assez détaillées, mais elles laissent peu de place à l’imagination. Pour tout vous dire je n’ai pas tellement aimé, mais comme nous sommes dans une bande dessinée historique, qui veut mettre en avant un aspect documentaire, c’est bien choisi.

La partie historique m’a semblé juste, et j’ai pris beaucoup de plaisir à rafraichir mes connaissances, et même à apprendre des choses. Par contre je ne suis pas sûre que cela va me servir à apprendre enfin les dates importantes de l’histoire. J’ai beaucoup de mal avec les dates, je suis incapable de les retenir,  bien qu’elles sont notées dans cet ouvrage. Heureusement pour moi une frise récapitulative me permettra de servir d’aide mémoire!

Cet ouvrage s’avère précis et assez poussé, plutôt pour un lectorat lycéen adulte je pense, mais je vais quand même le proposer à mes collégiens, certains aiment beaucoup l’histoire et ça devrait bien fonctionner.

Il y aura 12 tomes au total, le tome 2 Charlemagne doit paraître en mars 2012.

Concernant la collection Pour Les Nuls en général, ce sont des livres que j’apprécient car ils vulgarisent de nombreux sujets sans tomber dans la légerté ou la facilité. Certains titres d’histoire ont même été conseillé à ma soeur lors de sa préparation du  bac…

 

 

Place au concours maintenant :

Pour remporter cette bande dessinée, il vous suffit de me donner en commentaire le lien d’un livre pour les nuls que vous aimez particulièrement, ou que vous aimeriez avoir. Tous les titres sont disponibles sur le site Pour les Nuls.

Pas de chances supplémentaires mais vous pouvez tout de même relayer ce concours si vous le souhaitez ^^

 

Règlement :

Concours en partenariat avec les éditions First et Kim de Mobiz (Merci)

Concours ouvert du 2 novembre 2011 au 10 novembre 2011, aux personnes physiques majeures ou avec l’accord des parents, résidant en France métropolitaine (Corse comprise). Un minimum de politesse est demandé s’il vous plait, j’ai horreur des commentaires avec juste le lien, après je ne vous demande pas un roman non plus ! Tirage au sort via Random.org, le gagnant sera contacté par mail. Sans réponse dans un délai de 72h, un autre gagnant sera tiré au sort.

Politique de confidentialité :
Merci d’utiliser un pseudonyme de préférence pour le commentaire, il est visible par tous. L’adresse mail par contre est cachée et ne sera utilisée que pour vous contacter en cas de gain. Pas d’adresse postale ou mail dans les commentaires s’il vous plait…

Edit du 14 novembre : Bravo à Canel !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

1Q84 Livre 1 de Haruki Murakami

1Q84

Livre 1 Avril Juin

de Haruki Murakami

roman adulte, littérature japonaise

Belfond, 2011
9782714447074, 23€
500 pages

Une lecture commune avec Mohamed du blog Sème Un Acte.

Présentation de l’éditeur :

Le passé – tel qu’il était peut-être – fait surgir sur le miroir l’ombre d’un présent – différent de ce qu’il fut ? Un événement éditorial sans précédent.
Une oeuvre hypnotique et troublante, un roman d’aventures, une histoire d’amour, deux êtres unis par un pacte secret. Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d’Aomamé…

Mon avis :

Quel étrange roman… Nous voici plongé au coeur de Tokyo, en 1984 -ou presque- avec toutes les thématiques de l’époque, suite aux grandes quêtes idéologiques des années 70.
Nos deux personnages principaux sont bien différents. Tengo est professeur de mathématiques et écrivain. Aomamé, dont j’aime beaucoup et le prénom et le personnage est une jeune femme très active, professeur de self combat et … tueuse. Deux personnages étranges, marqués par le passé, en quête d’eux même et en quête de prise sur le monde qui les entoure.  Ils doivent se rencontrer, on l’imagine, on le sent… mais comment ?

Entre réel et fantastique ce roman nous amène à de nombreuses questions, tant dans la construction de soi que sur le monde qui nous entoure. Faille, distorsion… un monde entremêlé, une secte, des meurtres, des livres…

1Q84, la référence à 1984 est évidente… et encore plus en japonais puisque j’ai lu que le Q se prononce comme le neuf… Référence à 1984 et Orwell, et référence à mon année de naissance, il fallait donc absolument que je le lise :)

Dans ce roman j’ai trouvé le tout début assez long finalement, intéressant, mais la mise en place des personnages ne m’a pas tout de suite convaincue. Heureusement le dynamisme de l’histoire était déjà présent, et rapidement les pages sont passées, de plus en plus vite, avec un petit creux, mais au final une seule envie : lire la suite! Je reste tout de même sur ma définition de roman étrange, car H. Murakami nous promène dans des mondes dont on ne sait pas bien s’ils sont réels ou non, des gens qui ne se trouvent pas…

Les thèmes sont forts, je ne veux pas trop en dévoilé, mais il y a vraiment beaucoup de choses dans ce roman, même de la politique, mais là je suis un peu trop éloignée du Japon pour comprendre les nuances. Au final j’ai eu assez souvent cette impression d’incompréhension, comme si ce roman gardait sa part d’ombre et de mystère. Des questions, beaucoup de questions donc!

Au niveau de l’écriture j’ai lu que ce roman était plus accessible que ces précédents, je ne suis pas vraiment sûre, en tout cas j’ai trouvé certaines descriptions assez poussées plus que dans la majorité des romans contemporains. La plume est poétique et agréable, et j’ai apprécié cette apparente lenteur qui nous portait plus avant encore dans cette intrigue et cette étrangeté…

Allons maintenant lire l’avis de Mohamed, spécialiste en développement personnel, donc le regard sur ce livre promet d’être intéressant…

 

 

 

 



Le pied Mécanique de Joshua Ferris – Bilan partenariat

* Le pied mécanique de Joshua Ferris *

TIM Farnworth est un  homme séduisant. Les années paraissent ne pas avoir prise sur lui : il ressemble toujours à ces stars de cinéma que les femmes admirent tant. Il aime sa femme, Jane, superbe elle aussi, et, en dépit des épreuves du quotidien et des petites tentations, nées de longues années de vie commune, leur mariage est heureux. Le travail de Tim est sa passion : associé d’un grand cabinet d’avocats de Manhattan, il gère les affaires les plus importantes. Même lorsque sa fi lle unique, Becka, se cache derrière sa guitare, ses dreadlocks et ses rondeurs, il n’a de cesse de lui répéter en père modèle et aimant qu’elle est, pour lui, la plus jolie fi lle du monde.
Tim a tout pour être heureux : il aime sa femme, sa famille, son travail, sa maison. Mais un jour, il se lève de son siège et s’en va. Il se met à marcher et ne peut plus s’arrêter. Ces crises peuvent durer quelques jours ou quelques années. Alors, il perd tout ce qui lui semblait à jamais acquis : un présent heureux, un avenir serein, toutes ses certitudes. Pour combattre ce mal mystérieux qui grignote sa vie, ses passions, son âme, Tim doit renoncer à ce qu’il croyait être, porter un casque plein d’électrodes sur son crâne nu, quitter son travail, accepter l’inconnu. Le portrait d’un homme dépouillé de tout et d’une famille bouleversée par la folie et l’absence, mais qui résiste, se bat, s’aime.

Joshua Ferris est né en 1974. Il a été choisi par le New Yorker comme l’un des « twenty under forty » dont l’oeuvre comptera dans le paysage littéraire américain de demain. Après Open Space (Denoël, 2007), Le Pied mécanique est son deuxième roman.
« Avec cette métaphore brutale et envoûtante sur l’indifférence et la froideur du monde d’aujourd’hui, Ferris fait écho à l’angoisse existentielle des héros de Yates et Cheever. » Booklist
« Dérangeant, poignant, magnifique et tragique. Voici un livre qui fera date pour la prochaine génération d’écrivains. Personne aux États-Unis n’écrit comme Joshua Ferris. » Gary Shteyngart
Traduit de l’américain par Dominique Defert

Ils l’ont lu :

Mimipinson un avis en demi teinte :
“En d’autres mots, sans avoir passé un mauvais moment de lecture, je ne peux pas affirmer que ce fut une lecture utile, qui m’amène à me questionner sur tel ou tel sujet. Je reconnais à l’auteur avoir bien abordé la relation entre Tim et sa fille ; d’avoir eu quelques empathie pour Jane, l’épouse de Tim…Mais c’est à peu près tout le positif que je retire de ce roman qui sans être désagréable à lire, ne m’aura pas séduite. ”

Sharon :
“J’ai terminé la lecture de ce livre, j’ai même relu certains passages, et j’avoue ne pas avoir compris où l’auteur voulait en venir. […] L’histoire nous est le plus souvent racontée de son point de vue  et il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est réel de ce qu’il imagine – les hallucinations, jamais nommées en tant que telles, s’intensifient dans les trois dernières parties.
Le pied mécanique m’apparut alors comme le roman du triomphe de l’inconscient sur le corps, de l’indifférence sur l’amour et le devoir, la défaite de la science. ”

et Achille49
“Histoire très improbable et difficile dans son abord que celle de cette famille américaine, à priori plutôt issu de la classe la plus aisée. ”
“Bien écrit et traduit, il faut reconnaître que ce livre fut parfois difficile à poursuivre, un peu long, parfois absurde même si la thématique de l’ensemble est originale. Pas de regret en tout cas ni rejet définitif”

Merci aux éditions JC Lattès  pour ce partenariat

Vous aussi vous l’avez lu ? Vous pouvez laisser votre avis ou lien en commentaire!