Mortelle Adèle : pas de pitié pour les nazebroques !

mortelle adele pas de pitié pour les nazebroquesBande dessinée jeunesse

Mortelle Adèle :

Pas de pitié pour les nazebroques !

de Mr Tan

et Miss Prickly

Tourbillon, 2014
Globule, 95 pages
9782848019727, 8,95€

Notre pauvre Adèle va vivre de nouvelles aventures dans ce nouveau tome, loin de son confort habituel ! Ses parents ne lui laissent pas le choix, cet été, elle part en colonie de vacances, en camp nature ! Quelle horreur pour Adèle ! Et quelle horreur pour les moniteurs de la colonie, car notre chère héroïne est bien décidée a rendre ces vacances terribles pour tout le monde !

La colonie des Ragondins joyeux, vous imaginez un nom ?! Adèle et son fidèle fantôme font les 400 coups. Pas d’Ajax a torturé, mais tant pis, ce ne sont pas les idées qui manquent en pleine nature… mais Adèle se retrouve aussi parfois prise à son propre piège !

Les gags s’enchainent au fil des pages et on passe un très agréable moment en compagnie de cette petite peste d’Adèle ! Un album super, où l’on retrouve tout l’humour d’Adèle avec une histoire complète mais qui joue sur des gags courts. Un plaisir de retrouver Adèle et ses bêtises !

 

Encore des T’choupi !

Les enfants ne se lassent pas de cet adorable personnage de Thierry Courtin !  T’choupi revient dans de nouvelles aventures, comme toujours avec des formats étonnants.

Deux livres sonores, des cartonnés pour tout petits avec des puces tactiles pratiques pour les petits doigts. Des livres pédagogiques, un pour parler anglais, l’autre pour apprendre les couleurs.

Grâce à quelques scènes du quotidien, dans Parle anglais avec T’choupi, l’enfant va apprendre les mots les plus courants de la langue anglaise : Hello, Thank you, Bye Bye et Good Night. 4 mots seulement, car malgré l’épaisseur de ces petits cartonnés sonores, seulement 4 double pages permettent de développer le thème. Un moyen d’entendre quelques mots surtout…

Dans les couleurs avec T’choupi, le principe est le même, quelques scènes quotidiennes, mais l’enfant doit alors retrouver des objets d’une certaine couleur, un jeu intéressant mais là encore un peu court. Une cinquième double page complète tout de même l’ouvrage avec quelques objets et couleurs supplémentaires, pour poursuivre la découverte. Les parents pourront d’ailleurs se servir des illustrations pour faire trouver d’autres objets de couleur aux jeunes lecteurs.

Cherche Doudou avec T’choupi est une histoire animée qui se déroule dans ce volume au marché. Le principe est simple, l’enfant doit aider T’choupi à retrouver Doudou dans des scènes de marché, grâce à des volets qui se soulèvent pour entretenir le suspense. Si les volets sont un peu durs à attraper à la première lecture ils deviennent ensuite plus souples et faciles pour les petites mains. Plusieurs  volets à chaque page, mais pas toujours accompagnés de vocabulaire. Là encore les parents ne devront pas hésiter à ajouter quelques mots ou jeux pour aider les enfants à appréhender l’univers du marché.

T’choupi existe aussi en livre puzzle pour les petites mains agiles. Autour d’un thème, ici l’anniversaire de T’choupi, 5 illustrations sont découpées en puzzles de 16 pièces que l’enfant doit reconstituer pour découvrir la scène décrite et répondre aux petites questions. Bien qu’il n’y ait pas de modèle les puzzles ont suffisamment de bord pour être faciles à retrouver. Niveau histoire, par contre, pas grand-chose cette fois encore.

En effet tous ces livres sont des livres de jeux, d’apprentissage, qui se servent du personnage de T’choupi mais ne lui offre pas de nouvelles aventures. Il faut se tourner vers les petits albums aux pages plastifiées pour avoir une vraie histoire. Dans l’opus 54, déjà, T’choupi est amoureux ! Il y a une nouvelle élève dans sa classe, Nina, et alors qu’il joue au parc avec elle, Pilou se moque « ouh les z’amoureux ». L’occasion pour T’choupi de demander à son papa ce que c’est des z’amoureux… Et de se rapprocher de la gentille Nina !
Une petite histoire toute mignonne, idéale pour parler des premiers amours, en dehors de la famille. T’choupi et Nina sont adorables, et les interventions moqueuses de Pilou permettent de montrer comment réagir.

Enfin T’choupi accompagne les enfants dans beaucoup d’étapes de leur vie et de leur apprentissage, c’est donc tout à fait normal de découvrir comme nouveau titre d’un album cartonné très grand format « L’école de T’choupi ». Un immense album animé, à toucher, fouiller, pour découvrir le monde de l’école. Un album ludique, sur le principe de « cherche Doudou » avec de nombreux volets à soulever, mais sans histoire. Là encore l’intervention des parents pour découvrir l’environnement de l’école parait souvent indispensable. Découverte de la salle de classe, de la cour, de la cantine et de la salle de sieste, pour familiariser l’enfant et le rassurer grâce à un personnage connu.

Madame Diogène – Aurélien Delsaux #RL2014

Madame Diogène Rentrée littérairePremier Roman

Rentrée Littéraire 2014

Madame Diogène

d’Aurélien Delsaux

Albin Michel, 2014
sortie 21 août
9782226258274, 13,50€

Madame Diogène c’est une vieille femme. Madame Diogène c’est une voisine dont plus personne ne veut. Madame Diogène c’est la folie incarnée, et pourtant son regard sur le monde est aiguisé ! Ce “Elle” que met en scène Aurélien Delsaux dans ce premier roman est un personnage incroyable, dans tous les sens du terme ! Cette vieille femme vit enfermée dans son appartement, transformé en terrier. Au fil des jours, elle a accumulé au sol tout ce qui a constitué sa vie, et vit maintenant sur les décombres d’un monde qu’elle n’accepte plus, sans jamais sortir.

Lire ce court premier roman, c’est plonger dans un univers très particulier, celui de cette femme, touchante dans sa folie, mais c’est aussi découvrir une vision différente du monde. A travers les différents personnages qui gravitent autour de Madame Diogène, voisins, nièce, assistante sociale, facteur, mais surtout avec tout ce qu’elle a observé dans sa vie et continue d’analyser par sa fenêtre. Car si sa folie ne laisse aucun doute, c’est surtout la solitude de cette femme qui touche, on sent dans ses souvenirs impromptus comme la descente a été longue et rapide à la fois, fastidieuse, liée à son isolement.

Rien que quelques heures dans la vie de cette femme et pourtant de bribes de souvenirs en interventions extérieures, on devine ce monde qui se résume à un appartement, à quelques pièces et une fente qui permet de voir encore le boulevard. Un roman qui choque par la déchéance complète de cette femme, qui fait ses besoins là où elle se trouve, mange les restes moisis au milieu des souris, cafards et autres insectes, cherche un chat…

Impossible de s’imaginer à la place de cette femme, sa décrépitude est trop loin de ce que l’on peut envisager. Une narration à la première personne aurait peut être permis une vision différente de cette femme dont on a bien du mal à décrypter les sentiments, pourtant cette distance est aussi salvatrice !

140 pages pour découvrir cette femme, c’est beaucoup tant son monde se réduit au minimum et pourtant, c’est peu tant son regard incite à découvrir les autres autrement. Un premier roman magistralement mené qui ouvre une porte différente sur la folie. La narration soigneusement rythmée permet de plonger dans un univers hallucinant. Ce roman d’Aurélien Delsaux va sans doute toucher de nombreux lecteurs, en choquer d’autres, mais il y a peu de chance qu’il laisse le lecteur indifférent !

challenge rentrée littéraire 2014 1% logo

+ Challenge Rentrée Littéraire 2014

+ Voir une interview de l’auteur et son blog

+ Lire un extrait de Madame Diogène

+ Le trouver aussi en version numérique

+ L’avis de Lily

 

Deux albums à toucher

Le cache cache des Petites Bêtes et Vroum Vroum, c’est parti !

 

Deux albums cartonnés et animés pour les petits, pour appréhender le toucher.

Attraper, soulever, jouer… Avec Le cache cache des petites bêtes, l’enfant est acteur de l’histoire puisqu’à chaque double page on lui demande de chercher qui se cache, avec un volet tissu à soulever. Grenouille, Escargot ou encore Souris, autant de petits animaux à découvrir dans des pages très colorées. Les illustrations d’Olivier Latyk sont simples mais efficaces, elles permettent de reconnaitre les animaux tout en les rendant un peu kawai. Le rose, le vert et le jaune domine, dans un petit album cartonné qui ne respecte pas toujours exactement les couleurs de la nature, mais sans pour autant la transformer. A certaines pages un autre petit animal se cache aussi dans l’illustration, idéale pour continuer le jeu et la lecture.

Des volets en cartons pour des mains un peu plus habiles dans Vroum vroum, c’est parti, l’histoire d’une petite voiture aux grands yeux. Pakita rend l’album interactif en demandant à l’enfant d’agir sur l’histoire : « Souffle pour réparer », « suis la route du doigt » et même pour aider un hérisson à traverser en sécurité !
L’enfant, grâce à ses injonctions continuent, a vraiment l’impression de faire partie de l’histoire et s’attache à Vroum Vroum, cette gentille petite voiture.
Un album qui plaira sans aucun doute aux petits, avec son côté ludique et sa jolie voiture rouge !

Le cache cache des petites bêtes de Christel Denolle et Olivier Latyk. Nathan (petit Nathan), 2014, 9,95€ – dès 6 mois
Vroum Vroum c’est parti de Pakita, L. Jammes et M. Clamens. Nathan (Mes histoires douces), 2013, 12,95€ –

 

+ Challenge Je lis aussi des albums
+ Challenge Petit Bac

+ les avis de Drawoua sur Vroum Vroum et de Gabriel sur les petites bêtes