La fille du fleuve de Patricia Sanchez

Un roman d’aventure dans une Amérique sauvage et authentique

Roman d’aventure (fantastique)
pour la jeunesse dès 10 ans

La fille du fleuve
de Patricia Sanchez

Editions L’Harmattan jeunesse, février 2019,
illustrations d’Igor Mekhtiev,
coll. jeunesse l’Harmattan-Amériques,
112 pages, 13 euros

 

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Thèmes: Amérique, voyage, survie, nature, fantastique, animaux

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Présentation de l’éditeur: “En 1609, Lisbeth, jeune anglaise intrépide, rêve de suivre les traces de son père explorateur. Avec l’aide de sa grand-mère Anna, elle convainc son oncle, le capitaine Henry Hudson, de la faire embarquer comme mousse sur son navire le Half Moon, déguisée en garçon. Au cours d’une halte, Lisbeth s’éloigne dans la forêt. Mais en revenant, elle aperçoit les voiles du bateau s’effacer à l’horizon… Elle est seule ! D’abord désespérée, son caractère audacieux reprend le dessus et elle décide de ne pas se laisser faire. Réussira-t-elle à rentrer en Angleterre ? Une aventure palpitante où Lisbeth découvrira la magie amérindienne et le secret de sa grand-mère…”

 

 

 

Ce récit d’aventures, parfaitement illustré par Igor Mekhtiev, nous plonge dans le passé de l’ancienne Amérique; à l’époque où les Européens commençaient à s’en approprier les grandes étendues sauvages au fil de leurs explorations.

Dans La fille du fleuve, la légende amérindienne de la création du monde est intimement liée aux mésaventures de la jeune Lisbeth. J’ai apprécié ce côté très original de l’aventure ainsi que l’intervention des esprits sous les traits d’animaux-totems. Le fantastique est donc bien présent, notamment grâce aux visions de la jeune fille. D’ailleurs, la magie des terres anciennes l’aidera dans son périple.

La fille du fleuve est un beau récit d’aventure, mêlant savamment faits historiques, coutumes et légendes amérindiennes. Action, amitié, drame, tous les ingrédients sont réunis dans ce roman pour nous faire passer un bon moment. J’ai apprécié le lien très fort avec la nature qu’a développé Lisbeth, notamment sa grande amitié avec un jeune raton-laveur.

De plus, malgré un sujet difficile et qui pourrait être peu attrayant pour un jeune public, l’auteur réussit avec La fille du fleuve à rendre accessible une histoire de colonisation mais aussi d’amitié intemporelle.

Comme toujours les éditions L’Harmattan jeunesse nous propose avec Amériques une collection de qualité. Notez que cette dernière existe aussi pour les romans adultes.

 

~Melissande~

 

+Un album autour des légendes amérindiennes (où on retrouve le raton-laveur comme allié précieux) présenté par Nathalie: Ushi de Fred Bernard et François Roca

+Une bande dessinée pour la jeunesse, toujours présentée par Nathalie, ayant également pour thème les esprits de la nature: Haïda de Séverine Gauthier et Yann Dégruel

Le lièvre et les lapins de Timothée Le Véel

Un album délicat qui enchantera petits et grands!

LièvreAlbum pour la jeunesse dès 5 ans

Coup de cœur

Le lièvre et les lapins

de Timothée Le Véel

Éditions Kaléidoscope,

texte et illustrations de Timothée Le Véel,

2019, 14 euros

Thèmes: Animaux, adoption, amitié, nature, lapin

Présentation de l’éditeur: “Le jour se lève sur la garenne. Impatients, des lapins sortent de leur terrier. Seulement des lapins ? Non, c’est étrange, il semblerait qu’un lièvre se trouve parmi eux…

 

Une fois de plus, les délicates illustrations et le texte poétique de l’artiste m’ont charmé. Les illustrations sont en noir et blanc, avec une petite touche rose pâle rappelant l’encadré de la couverture et les pages de garde intérieures de l’album.  Les petites touches de couleur sont du plus bel effet dans les nuances de gris. De plus, la couverture est elle aussi très belle. J’aime beaucoup l’idée de l’œil du lièvre reflétant les lapins. “Le lièvre et les lapins” est un bel objet donc mais pas que. En effet, le récit est aussi bien travaillé que l’aspect esthétique.

Dans “Le  lièvre et les lapins”, Timothée Le Véel aborde plusieurs sujets sujet: l’appartenance à un groupe, à une famille mais aussi la différence et même l’adoption. En cherchant sa place, le jeune lièvre de cette histoire se confrontera à une difficulté de taille. Mais comme le dit le proverbe, l’union fait la force et tout rentrera dans l’ordre.

“Le lièvre et les lapins” fait partie de ces albums qui touchent grâce à la sensibilité de son créateur. L’idée est originale et Timothée Le Veel exploite avec brio tout un panel d’émotions.

 

~Melissande~

 

+ Un autre album original présenté par Nathalie:Madame le lapin blanc de Gilles Bachelet

+ Une bande dessinée ayant pour décor la forêt, présentée par Sophie: Anuki 3. Le coup du lapin de Sénégas et Maupomé

Le petit chaperon rouge raconté par Beatrix Potter

Une belle adaptation d’un grand classique qui ravira petits et grands !

Album pour la jeunesse dès 5 ans

Le petit chaperon rouge

raconté par Beatrix Potter

Editions Kaléidoscope, octobre 2019,
illustrations d’Helen Oxenbury,
48 pages, 13,50 euros

Thèmes: conte, classique, petit chaperon rouge, loup

 

 

Présentation de l’éditeur: “Dans un texte inédit, Beatrix Potter livre sa version, pleine de suspens, du conte original de Charles Perrault. Les magnifiques illustrations d’Helen Oxenbury en révèlent toute la poésie champêtre et donne une dimension nouvelle, non dénuée d’humour, à ce classique des classiques.”

 

Tout le monde connaît ce grand classique mais il est toujours intéressant d’en lire de nouvelles adaptations. En effet, chaque artiste ou écrivain possède sa propre vision du conte.

Aussi, même si l’on en connait le dénouement tragique, grâce aux pinceaux d’Helen Oxenbury, cette version nous offre une fin ouverte. J’ai trouvé cela original et distrayant car la dernière illustration prête à sourire malgré tout. Les représentations champêtres sont délicates et il me plairait tout autant qu’au petit chaperon rouge de flâner dans ces champs et ces bois ensoleillés.

Quant au texte, avec le style qu’on lui connaît, Beatrix Potter parvient à rendre le loup étrangement humain. Ce qui le rend encore plus effrayant. Cependant, contrairement au conte originel, le lecteur pourrait éprouver de la sympathie pour ce loup malingre et affamé. A demi-mots, l’auteur sous-entend qu’il n’est le bienvenu nulle part. Le petit chaperon rouge est une petite fille aussi naïve que dans le conte de Perrault.

Une belle lecture donc, avec malgré tout une différence par rapport au texte original (je pense au groupe de bûcherons). Je vous invite à le lire; ne fût-ce que pour les superbes illustrations d’Helen Oxenbury ou encore la fraîcheur de la plume de Beatrix Potter.

 

~Melissande~

 

+ D’autres adaptations du conte présentés par Nathalie: Et pourquoi de Michel Van Zeveren, Le petit chaperon rouge de Gilles Bizouerne et un autre album dont j’apprécie les dessins Le petit chaperon rouge de Charles Perrault et des frères Grimm (illustré par Joanna Concejo)

La chasse à l’ours d’Helen Oxenbury, présenté par Hérisson et moi à l’occasion de la sortie DVD du court-métrage

ALGUES VERTES – L’histoire interdite

AlguesBD Documentaire
Enquête journalistique

ALGUES VERTES

L’HISTOIRE INTERDITE

Inès Léraud

Pierre Van Hove (ill.)

La Revue Dessinée

Delcourt (2019)

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Présentation de l’éditeur

Pas moins de 3 hommes et 40 animaux ont été retrouvés morts sur les plages bretonnes. L’identité du tueur est un secret de polichinelle : les algues vertes. Un demi-siècle de fabrique du silence raconté dans une enquête fleuve.

Des échantillons qui disparaissent dans les laboratoires, des corps enterrés avant d’être autopsiés, des jeux d’influence, des pressions et un silence de plomb. L’intrigue a pour décor le littoral breton et elle se joue depuis des dizaines d’années. Inès Léraud et Pierre Van Hove proposent une enquête sans précédent, faisant intervenir lanceurs d’alerte, scientifiques, agriculteurs et politiques.

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Voilà plusieurs fois que je vois passer cette BD. Je l’avais même empruntée à la bibliothèque, puis rendue sans l’avoir lue. Il faut dire que je trouve la couverture vraiment affreuse ! Je ne m’étendrai pas sur les couleurs. Quand au dessin, il est simple et permet d’alléger le propos, mais ce n’est pas pour lui que j’ai lu cette bd.

C’est une bd documentaire pure et dure. Une enquête mise en images. Je pense que je n’aurai peut-être pas lu un ouvrage sur les algues vertes (avec des dates, des chiffres, beaucoup de noms…) mais il faut bien avouer qu’avec le format bd, ça passe tout seul !

Et c’est édifiant…

Je me fait souvent traiter de “Bisounours” pour ma grande naïveté, mais là, je suis vraiment tombée de ma chaise ! On connait le problème (et les dangers !) des algues vertes depuis plus de 50 ans, mais il y a une espèce d’omerta, de loi du silence imposé par des lobbys qui fait… qu’on ne fait rien !

Si. On montre du doigt les agriculteurs (les “pollueurs”) qui sont en fait également victimes du système mis en place après guerre (le remembrement). Et c’est tout…

Il faudra sans doute un peu plus de morts pour qu’enfin “on” fasse quelque chose.

Bref, lisez cette enquête très instructive, offrez-là, prêtez-là, faites la connaître ! Il faut que cesse ce scandale !

La Bretagne est une terre magnifique, protégeons-là !

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Lire les premières pages sur le site de l’éditeur

Cette bande dessinée a reçu Le prix de la BD Bretonne Penn Ar BD

Ci-dessous, une présentation vidéo :

D’autres que moi l’ont lue et appréciée : Gambadou, Caro, Alice

Cette semaine, nous sommes dans la bibliothèque de Noukette