L’enfant du lac – Kate Morton

Lac70 ans plus tard… l’enquête reprend !

L’enfant du lac
Kate Morton

Presses de la Cité (2016)

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L’enfant du lac débute en août 1933 en Cornouailles. Une femme enterre une boite assez lourde dans les bois. Retour en juin 1933. On fait connaissance avec la famille Edevane. La “Mère“, Eleanor, est très attachée aux convenances. Le père, Anthony, passe des heures à se promener dans les bois et à examiner des insectes dans son bureau, mais joue également beaucoup avec ses enfants. Deborah, la fille aîné, s’apprête à se marier. Alice, 16 ans, écrit des romans et est amoureuse du jardinier. La plus jeune des sœurs, Clemmie, parcourt la campagne et rêve de voler.

Et puis il y a le bébé de 11 mois, Théo qui va disparaître mystérieusement. Il y a aussi Mr Llewellyn, l’ami de Mère, qui a écrit un livre pour elle “Eleanor sur le seuil magique“. L’histoire se déroule entre 1911 et 2003 et se passe successivement en Cornouailles et à Londres.

Les vies d’Alice Edevane, devenue écrivain et de Sadie Sparrow, une jeune inspectrice en congé forcé, vont se croiser et changer à tout jamais.

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Eleanor sur le seuil magique

m’a tout de suite fait penser à  “Alice aux pays des merveilles“. Et un homme adulte qui fait de la barque sur un lac avec une petite fille et lui invente des histoires… A Lewis Carroll bien sûr.

Arrivée à la page 243 (sur 632) j’avais déjà deux suspects pour l’enlèvement du petit Théo. J’en ai eu encore bien d’autres ensuite, mais toutes mes théories se sont révélées fausses… (j’aurai fait un bien piètre détective !)

L’enfant du Lac” est à la fois un roman policier (il y a même 2 enquêtes en parallèle) et une saga familiale. Il y a beaucoup de choses dans ce livre. Des histoires d’amour, des histoires d’abandon, des secrets de famille, des révélations sur les guerres et leurs conséquences

600 pages qui se dévorent. Les membres de la famille Edevane, surtout Alice et Mère, sont très “réels”, de même que la jeune inspectrice Sadie. Et même si la fin peut sembler un peu facile, l’enquête est tout à fait réussie !

Et en plus, ça m’a donné drôlement envie de visiter la Cornouailles

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Extrait (p.9) : “Quand la chose s’était produite, elle avait pensé tout avouer -au début, c’était encore possible. Mais elle avait raté le coche ; maintenant, c’était trop tard. La machine s’était mise en marche : les battues, la police, les appels à témoignage publiés dans la presse. Elle ne pouvait plus en parler à personne, ne pouvait plus revenir en arrière. On ne lui pardonnerait jamais. Il n’y avait plus qu’une solution : enterrer la preuve.

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Ce roman participe au Mois Anglais, organisé cette année (la 8ème !) par Lou et Titine.

Pour les puristes : Effectivement, Kate Morton est australienne.

Mais ce roman se déroule pour partie en Angleterre et est donc accepté pour le Mois Anglais ! ;)

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365

Et merci à Belette pour le choix de logos !!

Voir par ici l’article des lectures prévues de Sophie pour ce mois anglais

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Il participe également à l’objectif PAL d’Antigone !

Ainsi qu’au Challenge Petit Bac catégorie Lieu

Plus froid que le pôle Nord

Plus froid que le pôle Nord

Roddy Doyle

Coll. Tribal

Flammarion (2016)

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Plus froidDeux histoires se croisent autour d’une famille recomposée : Il y a celle d’Erin, une adolescente de 18 ans dont la mère est partie sans une explication quand elle avait 5 ans, la laissant seule avec son père. Son père qui s’est remarié avec Sandra avec qui il a eu deux enfants, Johnny (12 ans) et Tom (10 ans).

Il y a l’histoire d’Erin donc, dont la mère décide de revenir pour la voir. Puis il y a l’histoire de Sandra (la belle-mère) qui ne souhaite pas être là quand la mère d’Erin va venir et qui part en Finlande avec ses deux fils.

Les chapitres alternent entre l’histoire d’Erin (son attente tout d’abord puis sa rencontre avec sa mère) et le voyage de Sandra et les garçons, qui vont vivre une drôle d’aventure dans la neige et le froid. Le père est resté avec sa fille à la maison, mais il n’est pas très présent dans l’histoire.

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C’est un roman très agréable et très facile à lire. Les passages avec Erin sont plus intimistes et assez typiques de ce qu’on peut imaginer d’une adolescente en colère (elle peut l’être, sa mère l’a abandonnée sans une explication !). Les chapitres avec les garçons, dans le Grand Nord, sont plus amusants. Ils vivent une grande aventure, leur enthousiasme est contagieux et on les imagine très bien sur le traineau, tirés par les chiens, en train de crier “LES GRANDS ESPACES” !!! (Lisez-le, vous comprendrez !)

En tous cas, moi, ils m’ont donné envie d’aller en Finlande faire une balade en traineau !

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Roddy Doyle est un écrivain irlandais qui a reçu de nombreux prix (dont le Booker Prize en 1993). Il a notamment écrit “Les commitments” adapté au cinéma par Alan Parker en 1991.

Douze ans, sept mois et onze jours – Roman

DouzeAnsSeptMoisDouze ans, sept mois et onze jours

Lorris Murail

Pocket Jeunesse (2015)

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Walden, 12 ans, 7 mois et 3 jours ne comprend plus rien. Son père vient de l’abandonner dans une cabane perdue au fin fond d’une des très nombreuses forêts du Maine. Il lui a laissé quelques boites de conserve, une carabine, du fil de pêche, quelques bûches pour la cheminée, un pigeon voyageur en cas d’urgence et un bouquin de Henry David Thoreau (un article de Télérama sur cet écrivain). Walden commence par attendre, pensant à une mauvaise blague de son père. Puis le temps passe, ses réserves de nourriture baissent et il décide d’aller à la pêche et d’organiser sa survie…

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Mon avis :

Pendant la 1ère moitié du livre, mon cœur de mère n’a fait qu’un bond ! Oser laisser son enfant (12 ans, c’est tout de même très jeune !!) seul, dans une forêt, sans autre moyen de communication qu’un pigeon voyageur, non mais franchement !! Bref, comme on dit : “je n’ai pas marché, j’ai couru” !

Après la page 215, on commence à comprendre le comportement du père. Mais ça n’est pas rassurant pour autant. Les pages 225 à 230 sont terribles. Et la page 237 est tout simplement abominable… Et non, je ne vous en dirai pas plus, n’oubliez pas que c’est un thriller, en dire plus gâcherait tout le suspense ! Vous n’avez qu’à le lire, et pis c’est tout !!

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Lorris Murail est écrivain, traducteur, critique littéraire et journaliste spécialisé en gastronomie. C’est aussi le frère de Marie-Aude Murail (que vous connaissez sûrement si vous aimez la littérature jeunesse) et d’Elvire Murail (plus connue sous le nom de Moka). Ils ont d’ailleurs écrit ensemble une série “Golem” (dont l’intégrale vient d’être rééditée chez PKJ).

Un auteur que je découvre (j’ai lu plusieurs romans de ses sœurs) mais dont Sophie vous avait déjà présenté un livre ici.

J’hésite entre dire que c’est un coup de  ou un sale coup pour mon pauvre cœur…

challengehalloweenalbum  SignatureNat

Ronde des Livres – Janvier 2014

Ronde Des Livres – Romans ados

Comme annoncé fin 2013, je vais tenter en 2014 de vous parler d’un peu plus de livres en publiant chaque fin de mois un article avec des avis courts sur des livres lus mais dont je n’ai pas pris le temps de vous parler. Je vous invite à faire pareil si, comme moi vous n’arrivez jamais à parler de tous les livres lus et que vous accumulez un retard assez… pesant !
Voici 5 romans pour adolescents, une petite partie des livres lus en janvier…

Le bon Antoine

de Marie Desplechin

Antoine est un jeune cancre sympathique qui se retrouve puni pour un tag qu’il n’a pas réalisé. Tous les matins, il devra venir plus tôt pour aider les agents à nettoyer le collège. L’occasion de découvrir l’envers du décor en quelque sorte, mais surtout de faire des rencontres qui vont le faire grandir. Une notamment qui va, avec ses amis, le rendre bien plus responsable !

L’histoire, très peu crédible, est assez sympathique, mais l’ensemble est finalement un peu creux à mon goût puisqu’on ne parvient pas à y croire. Cependant les adolescents devraient apprécié personnages attachants et péripéties assez humoristiques !

Un roman plein de bonne humeur bien qu’un peu tiré par les cheveux. L’écriture de Marie Desplechin est toujours très juste entre réflexions d’adolescents et roman.

Gallimard Jeunesse, 2013

L’amour n’est pas un sport de combat

de Marjolaine Jarry

Une très belle couverture fleurie et un roman très féminin, malgré ce titre sportif ! Juliette est une jeune fille qui se trouve terriblement banale. Pourtant elle a une vie un brin atypique puisqu’elle vit chez ses grands-parents, divorcés. Une nuit chez l’un, une nuit chez l’autre. Sa mère est décédée et son père vit au Japon, autant dire à l’autre bout du monde. Elle cherche à se reconstruire, mais surtout à exister, à vivre. Quand elle se fait renverser par un scooter et qu’elle rencontre Gabriel, un nouvel espoir apparaît…

Un roman sympathique, bien que très prévisible, où l’héroïne est touchante et vive. Le rapport à ses parents est très intéressant mais l’ensemble est surtout basé sur l’histoire d’amour, les histoires d’amour même.

Rageot Editeur, 2013

Meilleur jeune espoir féminin

de Marie-Sophie Vermot

Meilleur jeune espoir féminin est un roman léger en apparence, mais avec un fond intéressant. Damienne, fille de l’employée de maison, passe ses vacances dans une grande demeure en bord de mer. Elle garde un peu les jumeaux, mais surtout elle se prélasse sur la plage. L’occasion de rencontrer les jeunes des maisons environnantes. Mais comment leur dire la vérité alors qu’ils habitent de magnifiques maisons ? Elle devient alors Isild, et commence à mentir…

Damienne est un personnage attachant et beaucoup de lecteurs comprendront aisément ses premiers mensonges, mais on la voit peu à peu s’empêtrer dans ses histoires. Alors quand celles-ci mettent en danger les jumeaux, tout bascule ! Même si c’est assez peu crédible, j’ai apprécié que le lecteur soit aussi confronté aux mensonges des adultes.

Un roman qui permet aux ados de mieux comprendre les implications d’un mensonge, même si tout fini sans doute trop bien.

Thierry Magnier, 2013

Une histoire terrifiante :
peur sur la ville

de Nathalie Zimmermann

Tom a 12 ans, il veut devenir écrivain et à l’occasion d’un concours, il tente d’écrire une histoire terrifiante. Une histoire dans laquelle le lecteur plonge pendant la quasi-totalité du livre. Une histoire qui met en scène sa ville, ses amis, mais aussi d’étranges disparitions de chats, des bruits inquiétants dans la cave, des griffures sur le bras de son frère… où nous entraine-t-il ?

Une histoire vraiment terrifiante, très Chair de Poule, simple et très facile à lire, mais entrainante. Si l’ensemble est assez prévisible l’effet de peur fonctionne très bien quand même, et c’est l’essentiel dans ce type d’ouvrage où le lecteur n’aura pas de mal à s’identifier au personnage principal.

Flammarion, 2013

Un de perdu

Gilles Abier

Un roman très court, incisif, proche de la nouvelle, qui permet de découvrir deux personnages : Une mère dont l’enfant a disparu et un adolescent que les parents délaissent.

Des thèmes forts sont donc abordés dans ces quelques pages et l’intrigue est prenante bien qu’on se doute du déroulement. Un de perdu est une histoire très simple en apparence, mais qui posera sans doute de nombreuses questions aux lecteurs. Le format très court ne permet pas de traiter plus avant les thèmes et c’est un peu dommage bien que cela fasse aussi la force du récit.

Un court roman idéal pour de faible lecteur, car l’histoire est à la fois simple et prenante, avec une alternance de point de vue intéressante.

Sarbacane, 2013

petit+

+ Challenge Petit Bac d’Enna #prénom
+ Challenge YA#3

+ à venir : d’autres avis sur ces livres.

+ D’autres participants à cette Ronde des Livres aujourd’hui ?

+ N’oubliez pas, rendez-vous demain pour parler d’amour dans les albums !