La couleur de la peur – Roman ado

Couleur Peur

A partir de 12/13 ans

La couleur de la peur

Malorie Blackman

Coll. Macadam

Milan (2008)

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Si vous aimez avoir peur, ce livre est fait pour vous. Un roman dont on pourrait presque dire que c’est un recueil de nouvelles, s’il n’y avait un jeune garçon, Kyle, comme fil conducteur à ce récit.

Kyle, qui, lors d’un accident de train, se découvre l’étrange et terrifiant pouvoir de vivre les cauchemars des autres. On ne sait pas d’ailleurs s’il vit leurs peurs les plus profondes ou s’il voit l’avenir ou encore le passé…

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Mon avis : Un roman totalement différent de ce que j’avais déjà lu de cette auteure que j’aime beaucoup. Il ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais sur le coup, quand on le lit, c’est prenant. On passe d’une personne à l’autre, d’un cauchemar à l’autre, c’est assez terrible… Et c’est peut-être pour cette raison qu’il m’a un peu moins plu que ces autres romans : on n’a pas le temps de connaître vraiment les gens, de s’attacher à eux…

Dans une brève note à la fin du livre, l’auteure nous explique qu’elle s’est inspirée de ses propres cauchemars ! Elle nous livre donc ici quelque chose qui peut ressembler à une thérapie ou un exorcisme pour elle.

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J’adore les romans de Malorie Blackman, je ne saurais d’ailleurs trop vous conseiller de lire sa tétralogie “La couleur de la haine” ou encore “Boys don’t cry”.

Celui-ci a été réédité en 2013 avec une couverture différente : Couleur Peur

La boutique vif argent

Boutique

La boutique vif-argent

T.1 : Une valise d’étoiles

P.D. Baccalario & Iacopo Bruno (ill.)

Gallimard Jeunesse (2015)

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En rentrant d’une partie de pêche dans son torrent préféré, Finley a la très désagréable surprise de trouver Mme Rozenkratz, la directrice de l’école, dans le salon de ses parents.

En effet, ce jour là (comme bien d’autres avant, 71 au total !) Finley aurait dû être à l’école. Oui mais voilà, Finley ne sait pas résister à l’attrait d’une magnifique journée ensoleillée… Ses parents sont bien entendu furieux et Finley devra redoubler son année. Mais ce n’est pas tout : comme punition, Finley doit passer l’été à travailler. Après un premier essai pas franchement concluant à la coopérative du village, Finley se retrouve à distribuer le courrier à bicyclette, suivi de son fidèle chien, Chiffon. Un boulot en plein air qui va l’amener à rencontrer de drôles de personnes… boutique-vif-argent-illustration-bruno-2

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J’ai trouvé la couverture très attirante : ce jeune garçon qui regarde de drôles d’objets un peu mystérieux dans une vitrine, l’air un peu rêveur, le côté vieillot de la dite boutique, j’ai trouvé ça très sympathique. L’ “objet livre” en lui-même est très beau, illustré un peu à la manière d’un vieux grimoire.

Quand à l’histoire, ce n’est pas compliqué, elle se dévore en un clin d’œil ! On y trouve pêle-mêle de l’amitié, de la magie, du fantastique et une aventure qui ne fait que commencer…

J’ai tout de même trouvé certains passages un peu étranges, quand le lecteur est interpellé par Finley qui lui parle de choses à venir, tout en lui disant qu’il ne pouvait pas le savoir à ce moment là (?). Mais bon, ça ne m’a pas empêchée de bien aimer cette lecture (et d’avoir envie de lire la suite).

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Une histoboutique-vif-argent-illustration-brunoire en 4 tomes :

T.1 : Une valise d’étoiles (2015)

T.2 : La boussole des rêves (2015)

T.3 : La carte des passages (Mai 2016)

T.4 : (La voleuse de miroirs ?)  La ladra di specchi en Italien, sorti en 2013… pas encore de date pour la France.

 Pierdomenico Baccalario est l’auteur de la série “Ulysse Moore” que vous connaissez peut-être (j’avais lu les deux premiers si mes souvenirs sont bons et c’était plutôt sympa !)

D’autres que moi ont aimé cette boutique, allez donc lire les avis de Clarabel, Petites Madeleines, ou encore Allez vous faire lire (qui m’a gentiment autorisé à piquer ses photos !)

L’épouvantail qui voulait voyager

épouvantail♥ L’épouvantail

qui voulait voyager ♥

Hubert Ben Kemoun & Hervé Le Goff

Les albums du Père Castor

Éditions Flammarion (2006)

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Un vieil épouvantail se sent seul et inutile. Il est là depuis si longtemps qu’il ne fait même plus peur aux oiseaux qui viennent, nombreux, se percher sur ses bras…

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Ce qui m’a tout d’abord attiré vers cet album, c’est sa couverture aux couleurs si douces. Il y a, de plus, des effets de relief, on dirait que c’est imprimé sur du calque, c’est très beau (on dirait de la peinture, je ne sais pas quelle est la technique utilisée). Et ça continue à l’intérieur, les couleurs employées, les tons pastels apportent beaucoup de douceur aux illustrations. Une douceur qui va bien avec l’histoire, toute en rimes. Un album très doux et plein de poésie, qui parle de solitude et d’amitié.

Voici le début de l’histoire :

“Là-bas, derrière les collines où l’aubépine fleurit,

Non loin de cet endroit où la rivière dévie,

au beau milieu d’un champ qu’on ne cultive plus,

se dresse une étrange silhouette oubliée et perdue.”

Le texte est très beau, plein de mots que les petits ne comprendront peut-être par à la première lecture (aubépine ? c’est quoi ça ?), mais ils seront sensibles, c’est sûr, à la “musicalité”* (ça existe ?) du texte et à sa poésie.

* Oui, vérification faite, ça existe ! Le Larousse donne cette définition : “Qualité de ce qui est harmonieux : Musicalité d’une poésie”. C’est joli, non ?

Du même auteur, nous vous avons présenté :

De l’illustrateur, je vous présenterai prochainement un petit album…

Un album qui participe au Challenge “Je lis aussi des albums 2016” et qui me permet de terminer ma 1ère ligne du “Petit Bac 2016” !

 

U – Solotareff

U de SolotareffU

Grégoire Solotareff

L’école des Loisirs (2006)

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Je vais me faire lyncher par les puristes, mais ça ne fait rien, je le dis quand même : je n’aime pas beaucoup les dessins (surtout les personnages en fait, j’aime bien ses décors !) de Grégoire Solotareff ! Par contre, j’aime beaucoup les couleurs qu’il emploie et je trouve ses histoires très belles ! Une de mes préférées : “Le diable des rochers” je ne sais pas combien de fois je l’ai racontée aux enfants celle-ci…

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à notre licorne, U.

Mona, une jeune princesse dont les parents ont disparu, vit seule avec deux affreux. Un jour qu’elle est particulièrement triste, une jeune licorne, U, apparaît. Celle-ci lui propose de rester avec elle pour être son amie…

U la licorne

Une très jolie histoire qui parle d’amitié, d’amour et de la perte de certaines choses lorsque l’on grandit.

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Cet album est tiré d’un film d’animation réalisé par Grégoire Solotareff, Serge Elissalde et Sanseverino pour la partie musicale . Voir la présentation ici.

Et pour aller plus loin, un dossier de l’inspection académique de l’Yonne.

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Challenge Petit Bac 2016 chez Enna, 1ère ligne, catégorie LETTRE ISOLÉE