DIX JOURS AVANT LA FIN DU MONDE

dixEt s’il ne vous restait que 10 jours à vivre ?
Roman SF

DIX JOURS AVANT LA FIN DU MONDE

Manon Fargetton

Folio SF (2022)

Gallimard Jeunesse (2018)

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H-239 : Gwen essaie d’écrire un roman. Mais quand il relit ce qu’il vient d’écrire, ça ne va pas, l’histoire lui échappe. Sara, sa compagne, est en plein boulot aussi, elle développe des drones de secours. Au même moment, Lili-Ann se balade en prenant des photos et en pensant à son mémoire de master qui n’avance pas.

Valentin est revenu habiter chez sa mère. Elle est malade et ne s’en sortirait pas seule. Béatrice est policière et c’est son jour de repos. Sa sieste est brutalement interrompue par le téléphone.

Tous vont apprendre en même temps ou presque la terrible nouvelle. Des explosions parties de Nouvelle-Zélande ravagent la planète. En France, si rien ne change, il ne reste que dix jours avant la fin du Monde.

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Vous êtes-vous déjà posé cette question ? S’il me restait un mois ou un an à vivre, qu’est-ce que je ferais ? Quelles seraient mes priorités ? Pour les héros de cette histoire, il ne reste que dix jours…

Les personnages sont présentés de telle façon qu’on y croit et qu’on a envie de les connaître davantage (Mon préféré, c’est Brahim). Et comme ils sont présentés les uns après les autres au fil des chapitres, on se demande ce qui va les relier, les attirer les uns vers les autres.

J’ai trouvé la fin un peu rapide, ce sera mon seul bémol… Mais j’étais bien dans cette lecture, dans cette histoire et je n’avais pas envie qu’elle se termine !

J’ai beaucoup aimé aussi le livre dans le livre, la façon dont c’est amené et l’urgence d’écrire que ressent Gwen.

Un roman très addictif !

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Si vous voulez en savoir un peu plus : Sa page Facebook – Son compte Instagram

+ Retranscription d’une conversation que j’ai eu le plaisir d’avoir avec elle

Romans de Manon déjà présentés sur ce blog :

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Jusqu’ici tout va bien – Roman Ado

bien
Roman ado (14+)

Jusqu’ici tout va bien

Marie Colot

Éditions Alice (2017)

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On suit 24h de la vie mouvementée de Jozef. Il a 15 ans et c’est un jeune délinquant. Quand l’histoire commence, il vient de se faire arrêter. Et comme il n’y a plus de cellule de libre, il est assis par terre et menotté au radiateur.

Une seule chose l’obsède : sortir. Parce qu’il a rendez-vous avec Amel, la plus belle fille du quartier. Un rendez-vous qu’il ne doit pas, qu’il ne peut pas rater. Parce qu’il est follement amoureux de la belle.

Le problème, c’est que son complice, Darius, son ami de toujours, vient de le balancer. Du coup, tout se complique, parce que c’est le centre éducatif fermé qui l’attend pour plusieurs mois. Et ça, ce n’est pas possible. Il veut retrouver Amel. Il ne peut pas rater ça, il ne peut pas lui faire faux bond. Donc il faut qu’il sorte, qu’il s’échappe.

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Un roman lu en moins de 24h. Parce que je n’ai pas pu faire autrement hein, sinon je l’aurais lu d’une traite ! C’est une course haletante que celle de Jozef. Et cet ado, qui vole parce qu’il ne supporte pas la pauvreté, qui a décroché de l’école mais qui lit Rimbaud, qui se cherche, qui crâne mais qui n’est pas méchant pour un sou, est un bien joli personnage.

Une histoire tout  à la fois poignante et réaliste qui m’a beaucoup plu. ♥

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Déjà présentés sur ce blog :

De Marie Colot : Je ne sais pas (15+)/ Flocons et Cie (7+)

Co-écrit avec Nancy Guilbert : Deux secondes en moins et Point de fuite (15+)

Le site de Marie Colot

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Un livre qui participe à plusieurs challenges

Le tour du Monde en 80 livres (Belgique) chez Bidib

monde

Dans ma PAL depuis plus d’un an…

Il participe donc à l’Objectif PAL chez Antigone

Aussi libres qu’un rêve – SF

libresQuoi de plus important que de réaliser ses rêves ?
Roman jeunesse SF

AUSSI LIBRES QU’UN RÊVE

Manon Fargetton

Coll. Autres mondes

Mango éditions (2006)

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Silnöa et Silnëi sont sœurs jumelles. Malheureusement, l’une est née le 31 décembre à 23h58 et l’autre dans les premières minutes de janvier. Du coup, elles auront des vies totalement différentes.

Pour Silnëi, née début janvier, ses parents ont pu choisir un beau métier, très demandé : elle sera actrice. Mais pour Silnöa, née fin décembre, il ne reste que les métiers dont personne ne veut. Elle s’occupera des filtres sur un bateau.

En cette fin du XXIème siècle, c’est en effet votre date de naissance qui décide du métier que vous ferez une fois adulte. Né en janvier, tout vous est ouvert. Né en décembre, vous prenez ce qui reste. Cette tyrannie des dates de naissance a été mise en place pour des raisons d’égalité à la base… Mais du coup, plus personne ou presque ne peut faire ce qu’il veut.

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Il s’agit du 1er roman de Manon Fargetton et elle l’a écrit entre 16 et 17 ans… Après l’avoir lu, on n’est pas surpris qu’elle soit aujourd’hui autrice à plein temps.

On sent en le lisant que c’est écrit par quelqu’un de très passionné (et/ou quelqu’un de jeune ?). J’ai beaucoup aimé les personnages, tous très différents, ainsi que les poèmes. C’est très prenant, on y croit et c’est vivant ! J’ai trouvé la fin un peu rapide mais malgré ça, c’est un roman qui m’a beaucoup plu.

J’ai été très rapidement “happée” par cette histoire, l’ambiance, les personnages. Ça m’a intriguée, j’avais vraiment envie de lire la suite !

Une lecture très agréable et qui peut donner à réfléchir sur de nombreux sujets.

Une autrice à suivre, d’ailleurs, 3 de ses romans attendent dans ma PAL (voir ci-dessous)

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Ce roman a remporté 4 prix :

Prix Chronos / Prix Ruralivre en Nord Pas de Calais / Prix des Collégiens de l’Estuaire / Prix Jacaranda

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Bibliographie : Ceux en gras attendent leur tour dans ma PAL

  • Tout ce que dit Manon est vrai (Héloïse d’Ormesson, 2021)
  • A quoi rêvent les étoiles (Gallimard Jeunesse, 2020)
  • En plein vol (Rageot, 2020) – co-écrit avec Jean-Christophe Tixier
  • Nos vies en l’air (Rageot, 2019)
  • Dix jours avant la fin du monde (Gallimard jeunesse, 2018)
  • Quand vient la vague (Rageot, 2018) – co-écrit avec Jean-Christophe Tixier
  • Les plieurs de temps – 4 tomes (Rageot, 2017/2018)
  • Les illusions de Sav-Loar, Bragelonne, 2016 (Rééd. Milady, 2017) – Prix Imaginales des lycéens 2018
  • L’héritage des rois passeurs, Bragelonne, 2015 (Rééd. Milady, 2016) – Prix Imaginales du meilleur roman francophone 2016
  • Le livre de toutes les réponses sauf une (Rageot, 2015)
  • Diptyque : La Nuit des fugitifs (Rageot, 2015) / Le Suivant sur la liste (Rageot, 2014) – Policier jeunesse qui a remporté 16 prix (dixit Wikipédia)
  • Trilogie : June (Mango, rééd. Rageot, 2012/2014)
  • Aussi libres qu’un rêve (Editions Mango, 2006)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Nouvelles de littérature japonaise – Manga

Manga adulte

Nouvelles de

LITTERATURE JAPONAISE

Ryoichi Ikegami (ill.)

D’après les œuvres des auteurs cités ci-dessous

Éditions Tonkam (2006)

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Ce recueil se compose de cinq nouvelles d’auteurs “classiques” japonais adaptées et illustrées par Ryoichi Ikegami (1944-)

 

Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1918)

Madame Osei de Ranpo Edogawa (1926)

L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1919)

La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1940)

L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1917)

 

Ce manga a un sens de lecture “français”. Il y a un sommaire, puis 5 magnifiques illustrations en couleurs (voir la 1ère plus bas à droite). On a ensuite la source des œuvres lors de leur prépublication en BD au Japon (dans Big Comic, entre 1995 et 1997), viennent ensuite les nouvelles, puis une postface de Philippe Marcel clôt ce recueil.

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Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1892-1927)

Le seigneur de Horikawa était un homme bon et généreux avec son peuple. Pourtant un jour, il se mit en colère. Yoshidide était un peintre inégalé dans son domaine. Mais c’était un être odieux. Avare, dur, paresseux, cupide, il ne connaissait pas la honte. Il était de plus arrogant et orgueilleux. Le seigneur lui demanda de peindre un paravent sur les figures infernales. Après plusieurs mois, le peintre, qui n’arrivait pas à peindre ce qu’il voulait, fit une terrible demande au seigneur.

La fin de cette histoire est tout bonnement monstrueuse !! Et digne d’un film d’horreur…

Et après avoir lu ce manga, je me suis aperçue que j’avais un recueil de nouvelles “L’iris fou” dans lequel il y en a une de cet auteur “Le tableau d’une montagne”. Je la lirai bientôt.

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Madame Osei de Ranpo Edogawa, appelée aussi “L’apparition d’Osei”

Ranpo Edogawa (1894-1965) grand admirateur d’Edgar Allan Poe, il est considéré comme l’un des fondateurs principaux de la littérature policière au Japon.

Kakutaro, le mari de Madame Osei, était tuberculeux. Chaque jour, sa femme se maquillait, se faisait belle et sous un prétexte ou un autre, sortait. Et il restait seul. Il savait bien que sa femme était infidèle, mais il refusait de divorcer. Un jour que sa femme était sortie, leur fils demanda l’autorisation d’inviter des amis. Le père accepta et se mit même à jouer avec eux.

Quelque chose va mal tourner, mais quoi et pour qui, vous le saurez en lisant cette nouvelle ! Dont la fin est à peine moins horrible que la précédente…

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L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1888-1948)

1697. Un célèbre acteur de Kabuki doit jouer le rôle d’un amant adultère. Or, si c’est un homme à femmes, il n’a jamais couché avec une femme mariée (ce qui est puni de mort). Et il a peur que son jeu s’en ressente. Il va se débrouiller pour arriver à ses fins…

Un homme sans pitié s’il en est !

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La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1903- 1967)

1670. Parti à Edo à l’âge de 11 ans, un homme revient sur ses terres d’origine pour succéder à son père et être le nouveau Daimyo de la région. Cet homme a un secret. Il est borgne et n’a jamais dit à personne comment c’était arrivé.

C’est une histoire de culpabilité. De fidélité aussi. J’avoue que c’est celle que j’ai le moins aimé !

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L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1873-1939)

Un des samouraïs du seigneur est chargé d’aller inspecter le 5ème étage d’un donjon. Alors même que personne ne s’y est aventuré depuis plus de 100 ans. L’esprit qui vit là le laisse repartir, mais le prévient de ne jamais revenir sinon il mourra. L’esprit étant une belle femme, devinez ce que va faire le samouraï ?

Une histoire fantastique, pleine de violence (mains coupées au sabre !) mais que j’ai trouvé plutôt belle !

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Ryōichi Ikegami est notamment connu pour avoir illustré “Crying Freeman” (avec Kazuo Koike au scénario) et Sanctuary (avec Buronson au scénario).

Je ne suis pas une grande lectrice de mangas, loin s’en faut. J’ai lu quelques Taniguchi (non présentés ici) et aussi :

Kasane, la voleuse de visageCelle que je ne suis pasDans l’abime du temps

Mais je dois dire que celui-ci a vraiment été une excellente surprise !

Tant au niveau des histoires, très bien écrites, que des illustrations, que j’ai trouvé très belles.

Une lecture que je vous recommande vivement.

Cette version-ci ne doit plus être disponible, mais Delcourt en a sorti une nouvelle version avec 8 nouvelles au lieu de 5.  Yuko

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Cette semaine nous sommes chez Moka Au milieu des livres

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Un manga qui participe également au Mois du Japon

Chez Lou et Hilde

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Au tour du monde en 80 jours livres (Japon) chez Bidib

monde

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au challenge 2022 en classiques ici et chez Blandine

 

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Ainsi qu’au challenge Les adaptations littéraires chez Lydia