Les filles de Brick Lane : Et si vous faisiez partie du club ?

Si vous avez déjà regardé la lune en rêvant, si vous avez envie d’être vous-même, peu importe le regard des autres, si vous avez envie de liberté, d’aventure, alors vous aurez, vous aussi, envie de faire partie du club des Filles de Brick Lane. Embarquez dans ce roman-choral et laissez vous porter par les citations d’Oscar Wilde !

filles de brick lane

 

Roman pour adolescents

Les filles de Brick Lane
1 Amber

de Siobhan Curham

traduit par Marie Hermet

Flammarion, 2016
356 pages, 14€

Titre VO : The Moonlight Dreamers

 

 

 

 

En observant la lune, comme Oscar Wilde, Amber voit ses rêves. Solitaire, elle sent qu’elle a besoin de partager ses moments particuliers, et fabrique donc des cartes d’invitation à participer à une groupe… Sous son impulsion et au hasard des rencontres naît le groupe des filles de Brick Lane, dont le but est de réaliser leurs rêves, tout simplement. Sauf que les rêves ne sont pas toujours faciles à atteindre, et que le groupe n’a pas toutes les solutions…

Dans les Filles de Brick Lane, quatre points de vue, quatre narratrices, quatre histoires se croisent dans les rues de ce quartier cosmopolite de  Londres :
Amber, fille d’un couple d’hommes, elle est très solitaire, fan d’Oscar Wilde,
Maali, asiatique, croyante et surtout extrêmement timide, surtout avec les garçons,
Sky, qui tente de faire le deuil de sa mère et vit avec son père sur une péniche jusqu’à ce qu’il rencontre une nouvelle femme,
et Rose, fille d’une mannequin, populaire, qui semble destinée au même avenir…

“Oui, je suis un rêveur. Car un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu’au clair de lune, et qui, comme punition aperçoit l’aurore avant les autres”.  Oscar Wilde

Malgré quelques mystères de la traduction, les filles de Brick Lane est un très joli roman, à la fois moderne et un brin victorien grâce aux textes d’Oscar Wilde. L’ambiance de ce roman déteint peu à peu sur le lecteur, qui veut lui aussi, après quelques pages, faire partie du groupe.filles de brick lane

Si les histoires personnelles des quatre filles sont peu originales (quête d’identité, différence avec les parents, usurpation d’identité sur les réseaux sociaux, famille homoparentale, beaux-parents…) ce sont réellement les liens entre les quatre jeunes filles qui rendent ce roman intéressant. Elles ne sont pas très attachantes, tant elles se veulent solitaires et détachées, mais on s’attache à leur groupe tout en entier, à leurs histoires, à leurs rêves. On a envie de les aider dans leur quête initiatique, et de les pousser dans leurs réalisations. Avec ce premier tome, le premier rêve est réalisé, mais surtout chaque personnage en ressort grandi, prêt à repartir à l’aventure.

La très belle couverture VO a été transformé en une forme plus rock, mais la première est si belle que je ne résiste pas à vous la montrer >

Ces quatre héroïnes un peu à part nous donnent nous aussi envie de rêver, et de réaliser nos rêves !

***

+ Du même auteur découvrez Cher Dylan, un récit épistolaire, par mail, avec une jeune fille à la vie de famille très compliquée (violence conjugale). Un super récit, douloureux et plein d’espoir.

+ D’autres amitiés fortes : Quatre filles et un jean d’Ann Brashares ou encore Les Petites reines de Clémentine Beauvais

+ Le site du livre, en anglais, avec des goodies.

+ Challenge YA#6 + Petit Bac

Le projet Starpoint : embarquez dans un nouveau monde !

Le premier tome de la trilogie Projet Starpoint nous ouvre un nouveau monde passionnant et intriguant. Suivez Pythagore et la fille aux cheveux rouges à la découverte de cet univers, entre science-fiction et fantastique.

starpointLe projet Starpoint
1 La fille aux cheveux rouges

de Marie-Lorna Vaconsin

La Belle Colère, 2 mars 2017
9782843378447, 19€

Pythagore, fils d’une professeur de mathématiques, fait sa rentrée au lycée avec deux semaines de décalage. Il découvre alors qu’il y a une nouvelle fille dans sa classe, une fille aux cheveux rouges, très sûre d’elle, attirante, Foresta. Mais Pythagore est surtout contrarié, car Louise, sa meilleure amie de toujours, l’évite, et traîne de plus en plus avec Foresta… Elles semblent toutes les deux cacher beaucoup de choses et ont un comportement étrange.

[Très légers spoilers dans le paragraphe suivant…]

Dans la ville de Pythagore, Loiret-en-Retz, une vieille légende, celle des Pécheurs, permet de faire une grande fête dans la ville. Lors de cette fête, Pythagore va apprendre que Louise est en danger, et qu’il doit aider Foresta à la retrouver au plus vite. Une aventure qui va le mener dans un monde étrange où des femmes au sang bleu se font couper la tête.

[Fin spoilers]

Ce premier tome d’une trilogie est impossible à refermer tant l’univers crée est bien mené ! L’auteur tisse une toile complexe, avec de nombreux petits détails, tant pour expliquer le côté science fiction / fantasy du livre, que dans la création d’un monde complexe et complet. On va de découverte en découverte, de suspicion en surprise, on imagine, on vit pleinement les aventures de Pythagore.

Pythagore, ce jeune homme au joli nom, n’est pas pour rien dans l’attachement du lecteur à ce roman. C’est un vrai adolescent, qui ne pense qu’à la musique et à draguer des filles, et c’est sans doute grâce à cela que l’auteur arrive à le rendre si réel. Avec ses interrogations, ses doutes, ses sentiments, il est un personnage profond qui n’hésite pourtant pas à prendre des risques pour sauver ses amis. Il permet de s’ancrer dans le monde réel. Avec lui on découvre aussi son père, chercheur en physique quantique, doux rêveur, dans le coma depuis 3 ans.

Louise et Foresta sont deux jeunes filles fortes, que l’on apprend peu à peu à connaître. Foresta est l’élément central de l’insertion de la fantasy dans ce récit, et c’est elle qui va donner, peu à peu, toutes les explications – en tout cas celles qu’elle a- à Pythagore.

D’autres personnages secondaires jouent un rôle trouble, ils sont souvent difficile à cerner, ajoute soit une touche de réel soit une touche de fantasy dans le récit. Car l’histoire est trépidante, le rythme de l’écriture permet d’avancer rapidement dans l’intrigue, dès que la présentation des personnages est faite.

Evidemment il y a des côtés un peu fouillis dans l’histoire. Des éléments notamment sur les Cartographes, un peu difficiles à appréhender sans illustrations ou cartes. Le monde créé est compliqué, tant au niveau de la géographie que de la biologie et physique. Enfin, le côté adolescent est peut être un tout petit peu trop poussé parfois, notamment les histoires d’amour secondaires… même si elles montrent bien le côté instinctif et un brin bestial des adolescents.

Un premier tome prometteur, difficile à classer : de la fantasy, avec un brin de steampunk, et à la limite de la science-fiction ! Un savant mélange, dense, qui fonctionne bien et se laisser dévorer, tout en nous faisant rêver à des oranges bleus, des mers avec des courants nocturnes étranges, des mondes parallèles, des filins de cuivre et des boussoles doubles…

La page Facebook de La Belle Colère, avec notamment l’invitation au lancement, demain du livre :

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le sursis – Bande dessinée Ado/Adulte

sursis sursisLe sursis ♥

Jean-Pierre Gibrat

Coll. Aire Libre

Dupuis (1999)

*****

Juin 1943. Julien devait partir pour le STO, le service du travail obligatoire en Allemagne mais il a décidé de ne pas y aller et a sauté du train. Bien lui en a pris, le train a explosé… Il retourne se cacher dans son petit village de l’Aveyron, à Cambeyrac. Sa tante, seule personne dans la confidence, le nourrit. Ses papiers ayant été retrouvés sur un mort (qui lui avait volé son portefeuille), il assiste même à son propre enterrement.

sursis

Le second, et dernier tome, s’ouvre sur un dossier de 8 pages dans lequel Gibrat nous fait part de quelques remarques, de ses recherches et de quelques beaux croquis également. Un 2ème tome à la fin duquel on comprend tout le sens du titre…

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Voici une bd qui a déjà 18 ans, mais qui n’a pas pris une ride. En 18 ans, je l’ai lue au moins deux fois, celle-ci étant la 3ème. Pourtant, je ne m’en lasse pas. Tout me plaît dans cette bd !

L’histoire bien sûr, une nouvelle façon de voir la guerre : caché dans le grenier de l’école primaire, Julien écoute la radio, suit les avancées américaines sur les cartes de l’école et entend les commentaires des habitués du bar des Tilleuls. A cela s’ajoute une histoire d’amour impossible : Julien est censé être mort, il ne peut que regarder vivre Cécile dont il est éperdument amoureux. Cécile, qui travaille juste en bas, au bar des Tilleuls et que d’autres “convoitent”…

Jean-Pierre Gibrat a écrit le scénario et dessiné cette bd, et franchement, je trouve qu’il a réussi admirablement les deux !! J’ai trouvé le dessin très beau, les couleurs également et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant les deux tomes de cette bd … Bien au contraire, j’aurai aimé qu’il y ait un 3ème tome.

sursis

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Une interview de Jean-Pierre Gibrat

Cette bd participe à deux challenges : La bd de la semaine et Le challenge des “RE” chez Blandine

Challenge des “RE” 2017

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Mo’

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Inaccessibles : plus dure sera la chute

InaccessiblesRoman pour adolescents

Inaccessibles

de Katherine Mc Gee

Michel Lafon, février 2017
9782749928265, 17,95€

 

Dès les premières pages, alors même que l’on ne comprend pas vraiment la construction étrange de cette société, on sait qu’une jeune femme va mourir. Est-elle tombée ou bien l’a t’on poussé d’en haut de la tour de mille étages ? On ne sait ni qui, ni pourquoi. On repart alors quelques semaines en arrière, et on découvre, peu à peu, toute une galerie de personnages adolescents. Avec eux on va peu à peu comprendre les lois qui régissent ce futur New-York.

Manhattan, 2118. Les gens se sont entassés dans La Tour. Mille étages, des milliers de logements, mais aussi des commerces, des écoles, des parcs… Un microcosme complet, très peuplé, avec des disparités sociales énormes. Le haut du panier vit dans les derniers étages, et ce sont les principaux protagonistes.

Avery, jeune fille parfaite, extrêmement belle car conçue à partir de gênes sélectionnés, habite au millième étage. En apparence, on ne peut que l’envier, mais elle cache un secret qui la ronge… Tout comme Leda, qui tente de cacher son addiction et son séjour en desintox. Eris aussi doit se taire, quand elle découvre un secret familial qui détruit sa famille. Et que dire de Rylin, qui ne vient pas de ses étages supérieurs mais y travaille ? Ou de Watt, lui aussi d’un étage inférieur mais qui a crée une IA très puissante qui lui sert à mieux comprendre les autres ?

Les protagonistes de cette histoire sont complexes, tout comme les liens qui les lient. On plonge avec eux dans un monde pas si différent du notre finalement, celui d’adolescents que le rang social classe, d’adolescents qui cachent des secrets, et qui essayent de se construire malgré tout.

Inaccessibles est un peu difficile à appréhender au départ tant la galerie de personnages est complexe, mais on apprend peu à peu à connaître ces adolescents et leurs secrets, on les apprécie, on s’attache… Et l’on redoute la fin, que l’on connait, que l’on attend. On sait que l’un d’entre eux va mourir, et ce ne sont pas les mobiles qui manquent. Cette tension, que propose l’ellipse temporelle, permet de garder l’attention du lecteur au fil du récit, dans une intrigue pourtant multiple.

Si vous aimez les dystopies sans trop aimer la science-fiction,
Si vous aimez les romances adolescentes, sans aimer le nian-nian,
Si vous aimez les secrets et les histoires d’amour cachées,
Si vous aimez le suspense, et que vous avez de la patience,
ce roman est fait pour vous !