Le sang des Porphyre

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Le sang des Porphyres

Balac & Joël Parnotte

Dargaud

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Une belle série en 6 tomes (histoire complète) : Soizik / Konan / Gwémon / Hermine / Aurore et Crépuscule.

L’histoire se déroule quelque part en Bretagne, sur la côte, au XVIIIème siècle. Habitant près d’une côte pleine de récifs et par conséquent dangereuse, les pêcheurs retrouvent régulièrement des noyés qu’ils aimeraient bien délester des quelques biens qu’il leur reste. Mais le curé du village veille au grain et empêche que les victimes soient dépouillés, c’est lui qui récupère les biens, pour l’église et qui fait enterrer les noyés, en terre consacrée s’ils ont une croix, ou dans la fosse commune dans le cas contraire.

Une histoire qui sent bon la Bretagne et ses traditions : on retrouve les jeux (la lutte Bretonne), les croyances (fantômes, diable, esprits), la religion (on écoute Mr le curé) ainsi que de nombreux mots bretons (traduits je vous rassure !) qui achèvent bien le tableau.

J’avoue avoir préféré les 4 premiers tomes (plus “bruts”) aux deux derniers, mais l’ensemble forme une belle histoire.

Les dessins m’ont beaucoup plu également, j’ai bien aimé le trait et les décors. Les personnages sont expressifs, le dessin dynamique et les couleurs lumineuses.

T.1 Soizik (2006) :

Ce premier tome s’ouvre sur une noyée. Une noyée avec un beau collier que Soizik s’empresse de ramasser. Soizik est une jolie jeune femme, qui sait comme personne sauter de rocher en rocher (“une vraie chèvre” disent les gars du village qui n’osent pas la suivre). Dans ce tome, on va apprendre à mieux la connaitre, à connaître aussi le fort Korentin qui est amoureux d’elle, Gwémon un jeune garçon mystérieux, Konan un non-moins mystérieux étranger ainsi qu’Hermine.

Un tome où il sera question de naufrageurs, d’un trésor, d’une malédiction, d’un œil de verre, d’une phrase en latin et d’une terrible Morgaze !

T. 2 Konan (2007) :

Où l’on en apprend un peu plus sur tous les personnages et plus particulièrement sur Konan et son passé… D’autres personnages, surgis d’un passé pas si lointain, font surface.

T. 3 Gwémon (2009) :

Des retrouvailles pas forcément agréables, deux confessions étonnantes qui se contredisent et se complètent à la fois, et on connaît enfin la véritable origine de plusieurs personnes…

T. 4 Hermine (2010) :

La sauvagerie reprend ses droits, la cupidité aussi… Plusieurs y perdrons la vie. Mais cette histoire n’est pas finie…

T. 5 Aurore (2012) :

Notre histoire a changé de lieu, et quelques personnages haut en couleurs s’ajoutent ! On s’éloigne un peu des côtes Bretonnes (pas trop quand même, on reste du côté de St Malo !) et on parle beaucoup des Antilles, sans les voir…

T. 6 Crépuscule (2013) :

Il est enfin l’heure de connaître la vérité et de régler quelques comptes !

Vous pouvez feuilleter les premières pages des tomes 5 et 6 sur le site des éditions Dargaud.

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Balac (pseudo de Yann Le Pennetier) est également le scénariste de la série Sambre ou encore Basil & Victoria, une jolie série jeunesse dessinée par Edith (en 5 tomes, aux Humanoïdes Associés).

Joël Parnotte, le dessinateur, est connu pour sa série “les aquanautes” (réalisée avec Vincent Mallié chez Soleil Productions). et on vous a présenté “Aristophania

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La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Jacques

La classe de mer de Monsieur Ganèche

classe de mer de Mr GanècheLa classe de mer de Monsieur Ganèche

Jérôme Bourgine

Maurèen Poignonec (ill.)

Collection Pépix

Éditions Sarbacane (2016)

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Dès 8 ans – 240 pages – ISBN: 9782848658353Prix: 11,90 €

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Monsieur Ganèche a la dure mission d’emmener 6 élèves plutôt turbulents (et même considérés comme des “cas sociaux” expression notée sur la 4ème de couverture et que je trouve très fortement péjorative !) en classe de mer. Le voyage commence mal, les enfants sont de vraies “piles électriques”, et le bateau n’a pas l’air très fiable… Et il ne l’est effectivement pas, ils sont obligés d’accoster sur une petite île déserte. Déserte ? Pas si sûr…

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Des enfants remuants certes mais intelligents (malgré leur soit-disant “échec scolaire”) qui sauront, avec l’aide de ce professeur sensible et intelligent, surmonter, tous ensemble, de très grosses difficultés !

Un joli petit roman, farfelu, bourré d’aventure, d’humour et de tendresse avec lequel on passe un bon moment. Les dessins, très mignons, de Maurèen Poignonec illustrent bien l’histoire, ajoutant une touche d’humour supplémentaire.

J’ai bien aimé aussi  les différentes façons d’écrire le texte selon les moments (gras, souligné, plus gros…) car c’est, je pense, à la fois une façon de rendre le texte plus facile à lire, mais également plus vivant.

Pour voir plus d’illustrations de ce roman, c’est ici.

Et pour voir d’autres illustrations de Maurèen Poignonec, c’est par là !

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C’est le 2ème roman que je lis dans cette collection “Pépix” aux éditions Sarbacane (le 1er c’était Le journal de Gurty) et j’en lirai d’autres, c’est une petite collection sympathique et pleine d’humour !

Challenge Petit Bac 2016 chez Enna, 1ère ligne, catégorie VOYAGE

 

 

Des monstres au carnaval

Monstres Au CarnavalDes monstres au carnaval

Marc Cantin & Isabel

Caroline Hüe (ill.)

Nathan (2016)

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A partir de 9 ans – 128 pages – ISBN : 97820925643329,95 €

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Quand on est une famille mi-loup-garou, mi-vampire, mi-sorcière, mi-… Heu, oui d’accord ça fait beaucoup de moitié ! Bref, quand on est une famille qui sort de l’ordinaire, où peut-on aller passer ses vacances ? Dans une ville où il y a un carnaval bien sûr !! Tous ces gens déguisés, c’est le meilleur moyen de passer inaperçu… Vraiment ?

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que la famille Mortadel n’est pas une famille ordinaire… Et qu’on rigole bien en suivant leurs aventures ! Un petit roman (124 pages) très adapté aux jeunes lecteurs (texte écrit gros, petits chapitres, beaucoup d’illustrations) qui ne s’ennuieront pas une minute, je suis prête à le parier, car le rythme est rapide et les évènements s’enchainent sans nous laisser le temps de dire ouf.

En plus, il faut bien l’avouer, c’est très drôle. L’histoire est originale et les personnages sont franchement loufoques. Bref, vous l’aurez compris, je me suis bien marrée !

Vu la fin, il est probable que l’on retrouve très prochainement la famille Mortadel dans de nouvelles aventures…

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Challenge Petit Bac 2016 chez Enna, 1ère ligne, catégorie SPECTACLE

 

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La poudre d’escampette #BD

poudre d'escampetteBande dessinée jeunesse

La poudre d’escampette

de Chloé Cruchaudet

Delcourt, 2015
Les enfants gâtés
978-2-7560-7583-9, 14,50€

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Paul et son chien Paulette viennent d’emménager. En se promenant dans la campagne tous les deux, ils tombent sur une bande d’enfants prêts à par partir à l’aventure sur un radeau. Pas quelques planches de bois, non, bien plus que cela ! Un véritable radeau de luxe, avec salle des machines, commande de pilotage et un super hublot… de machine à laver. Hublot que l’on découvre sur la couverture découpée de cette grande et belle bande dessinée pour enfants.

Une aventure sans adultes, mais avec des gamins débrouillards, qui s’attache surtout à ces petits héros et à leur perception du monde qui les entoure. C’est à la fois calme et pétillant ! Le voyage sera mouvementé, car rapidement il va croiser celui d’une bande rivale… la course peut alors commencer.

Paul est un jeune garçon surprenant de ressource, et son short de scout est véritablement magique tant il contient de choses utiles. C’est un personnage simple et attachant, qui plaira aux jeunes lecteurs.

poudre d'escampette

C. Éditions Delcourt – 2015 – C. Cruchaudet

La poudre d’escampette, cette expression obscure, trouve ici un très joli sens. Un album emplit d’amour, d’humour mais surtout de poésie. L’imagination y joue un rôle prépondérant, et le trait de l’auteur, parfois exagéré, notamment pour les cheveux, va dans ce sens. Un travail graphique coloré et vif, mais qui prend le temps de faire rêver le lecteur avec des décors et paysages soignés. Le découpage des cases est aussi intéressant, car il se fait par l’absence de frontières. C’est le blanc, l’absence, qui crée le découpage. Tout simple mais visuellement intéressant et plus facile d’accès pour les lecteurs novices en bande dessinée.

La poudre d’escampette, avec son très grand format, la découpe dans la couverture, et la maquette du radeau à construire, est au final un objet unique, une belle façon de mettre en valeur l’histoire et d’attirer des enfants peu lecteurs de bande dessinée, mais plus habitués aux albums. Une transition impeccable !

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+ Sur le site de l’éditeur, avec quelques pages à découvrir

+ Rdv La BD de la Semaine, chez Stephie