La cuisine du Diable

CuisineBD Adulte
Corruption, Mafia et contes…

La cuisine du Diable

Marie Damien & Karl T.

Vents d’Ouest / Glénat (2004 à 2008)

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Série terminée en 4 tomes

T1 : Le déjeuner des ogres / T2 : Le festin des monstres / T3 : La part des chiens / T4 : Le ventre de la bête

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Éditeur : « Les coups de feu n’ont duré qu’un instant. Mes parents sont morts pour rien, pour d’autres… En 1931, à New York, la prohibition enrichit les mafias et un orphelin de plus ou de moins n’empêche personne de dormir. Personne sauf moi… »

Mai 1931, pendant la prohibition, le quartier de Little Italy, à Manhattan, est gouverné par le mafioso le plus dur qu’on ait jamais rencontré, l’Ogre. Dans les beaux quartiers, Double B., un homme à l’ambition et aux pouvoirs colossaux, lui déclare la guerre… Le règlement de compte dérape et tue les parents du jeune Poucet. Ce qui aurait pu n’être qu’un déplorable incident de plus allait devenir le plus grand jeu de massacre qu’ait connu la ville…

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Alors… Première chose, je ne cherchais pas du tout ce genre de BD !! Je préparais une présentation de BD où l’on parle de cuisine et j’en ai réservé plusieurs à la médiathèque. Autant vous le dire tout de suite, celle-ci n’ira pas dans ma présentation, elle n’a pas grand-chose à voir avec la cuisine ;)

Après avoir vu le magasin de ses parents criblé de balles, Poucet, jeune garçon de 13 ans se sent responsable de ses 6 frères et va tout faire pour les sortir de leur situation.

Entre les gangs italiens, irlandais et chinois, il aura fort à faire pour protéger ses frères.

Un thriller noir au temps de la prohibition avec un zeste de conte (et pas vu par Walt Disney !!) ça donne une ambiance glauque à souhaits… J’ai parfois eu des frissons de dégoût devant l’inhumanité de certains personnages et en BD, ce n’est pas souvent ! Âmes sensibles s’abstenir, bien évidemment.

J’ai indiqué “BD adulte“. Ce n’est pas pour les quelques paires de seins ou de fesses que l’on peut apercevoir, ni pour le trafic d’alcool ou la drogue (quoi que déjà…), mais pour d’autres choses plus repoussantes…

Les dessins ont des fonds bruns, beiges, un peu sépia, qui font “voyager dans le passé”. La mise en page est variée et dynamique (cases de tailles différentes, nombre de cases par pages qui varie)

Et j’ai trouvé que le dessin s’améliorait au fil des tomes (traits plus marqués, plus d’ombres…)

Une série qui tient bien la route et que je l’ai lu avec plaisir !
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Une BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

Le challenge Halloween chez Lou et Hilde

https://delivrer-des-livres.fr/tag/challenge-halloween

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Girl, serpent, thorn de Melissa Bashardoust

Une plongée fascinante dans un univers  riche en rebondissements!

Roman fantasy pour adolescents/ jeunes adultes

Girl, serpent, thorn

de Melissa Bashardoust

Editions Hugo Poche/ Stardust,

juin 2023-8,90 euros

Thèmes: mythologie perse, djinns, démons, conte, magie

 

Présentation de l’éditeur: “Parfois, c’est la princesse le monstre…”

 

Ce roman est une belle découverte de la mythologie perse.

Avec Girl, serpent, thorn Melissa Bashardoust joue admirablement avec les codes de la fantasy et un univers qui lui est propre afin de nous proposer une incursion au pays des djinns.

Et le moins qu’elle l’on puisse dire, c’est que c’est dépaysant!

J’ai adoré découvrir la malédiction de Soraya et voir comment cette dernière allait évoluer. Girl, serpent, thorn c’est aussi un récit de résilience d’une certaine façon. Comme souvent dans la fantasy, l’héroïne passe par  de lourdes épreuves avant de se trouver.

Sarah Bashardoust conteuse-née. Elle réussit à maintenir la surprise et conclut son récit en beauté.

J’ai vraiment passé un très bon moment avec ce roman très original.

Je vous le recommande chaleureusement!

 

~Melissande ~

+ Une autre sorte de djinn, présenté par Nathalie: Bartimeus. L’anneau de Salomon de Jonathan Stroud

+ Un roman, également présenté par Nathalie, où l’héroïne a une destinée extraordinaire: Déracinée de Naomi Novik

L’apprenti conteur de Gaël Aymon

Un roman singulier incarnant la magie des plus grands contes de Perrault!

Roman pour la jeunesse dès 8 ans

L’apprenti conteur

de Gaël Aymon

Ed. L’école des loisirs, coll. Neuf,

ill. de Siegfried de Turckheim, janvier 2025

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Thèmes: contes, tradition orale, Perrault, magie, deuil, enfance

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Présentation de l’éditeur: “Pas facile d’être le fils du grand Charles Perrault… À douze ans, Pierre est envoyé à la campagne pour y écrire le recueil de poèmes qui le fera remarquer à Versailles. Afin d’échapper à la corvée, le garçon se dit que collecter des contes auprès d’une vieille nourrice puis les retranscrire ne devrait pas lui demander trop d’efforts. (…)”

 

J’ai totalement adhéré à L’apprenti conteur, c’est un coup de cœur! En effet, l’auteur mêle habilement réalité et fiction. Ainsi, Pierre Darmancour a réellement existé. Il s’agissait du troisième fils de Charles Perrault.

Au fil des pages, l’imaginaire fait son œuvre et notre jeune héros vivra une folle aventure. L’apprenti conteur c’est un récit où la frontière entre le réel et le rêve s’amenuise jusqu’à ne plus former qu’une seule et même réalité.

De plus, les illustrations en noir et blanc de Siegfried de Turckheim s’accordent parfaitement avec l’ambiance du récit. Mélanger différents personnages et les faire évoluer ensemble de manière cohérente, il fallait y penser. Et ça fonctionne!

Je pense que là réside la grande force de ce roman. Dans L’apprenti conteur, les figures de notre enfance prennent vie d’une manière qui leur est propre; indépendamment des attentes du lecteur. Ils s’animent pour aider Pierre à grandir, bien  sûr mais surtout pour continuer à vivre à travers nous. Une sorte d’héritage des temps anciens en quelque sorte.

À l’heure actuelle, on aurait tendance à oublier ou en tout cas sous-estimer l’importance de la transmission orale (et écrite). La voix des anciens s’estompe et les contes commencent à mourir. C’est ce message que je garde à l’esprit en refermant L’apprenti conteur.

Une lecture divertissante et inspirante!

 

~Melissande~

 

Tom haut comme trois pommes de Carole Martinez, un conte original présenté par Nathalie

 

+ Un autre conte célèbre revisité: Annabel et la bête de Dominique Demers, présenté par Nathalie

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La petite confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu

Une incursion féerique dans le folklore japonais

Roman fantastique japonais pour adultes

La petite confiserie de l’allée nocturne

de Hiyoko Kurisu

Ed. Hauteville, coll. Kibun, ill. de couverture de Kan‏ako, mars 2025, 192 pages-16,95 euros

Thèmes: Japon, yôkai, folklore  confiserie, vœux

Présentation de l’éditeur: “Quand vient le soir, les lanternes s’allument dans l’allée nocturne et attirent les âmes en peine. Les boutiques, comme peuplées de fantômes, datent d’un autre âge. Une seule brille d’une lumière chaleureuse. Sur l’enseigne on peut lire : Confiserie Enchantée Kohaku. Dans cet endroit merveilleux, on trouve des sucreries de toutes sortes. Le maître des lieux, un yôkai, mi-homme mi-renard, promet à tous ceux qui passent sa porte que ces friandises ont le pouvoir de changer leur vie. Femme délaissée par son mari, agent immobilier complexé, lycéenne en mal d’amour… une seule bouchée leur suffit pour vivre une journée différente.”

Ce court roman est un coup de coeur ! Je l’ai dévoré en un jour! Dans La petite confiserie de l’allée nocturne, on retrouve toute la philosophie du Japon ancestral.

Et ce, notamment concernant les rites shintos et les apparitions de créatures issues du folklore nippon.

La petite confiserie de l’allée nocturne est un court roman, découpé en 6 récits. Chaque histoire met en scène le mystérieux vendeur de la confiserie, nommé Kogetsu, dans sa boutique enchantée. Là, cet être énigmatique accueille les âmes perdues en quête de sens.

Seuls les humains ayant des soucis dans leur vie trouvent la voie vers la confiserie tenue par Kogetsu. Ce dernier s’est donné pour mission de les aider à se retrouver.

Au fil de ma lecture, j’étais de plus en plus curieuse d’en savoir plus sur Kogetsu; aussi ai-je été heureuse de découvrir le dernier chapitre!

J’ai particulièrement aimé l’atmosphère créée par Hiyoko Kurisu. La petite confiserie de l’allée nocturne est un roman feel-good qui, à l’instar des confiseries acidulées proposées par Kogetsu, se déguste… sans modération.

 

Je vous invite donc à découvrir ce beau roman, vous ne le regretterez pas!

 

~Melissande~

 

+ Un roman original d’une autre grande autrice japonaise, présenté par Hérisson: La formule préféré du professeur de Yoko Ogawa.

+ Pour continuer à rêver de yôkai: Les noces de la renarde de Floriane Soulas, un  roman fantastique présenté par Nathalie.