Les seigneurs de la Terre

seigneursA partir de 16 ans

LES SEIGNEURS DE LA TERRE

Fabien Rodhain & Luca Malisan

Glénat (2016-2022)

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Série terminée en 6 tomes

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Résumé éditeur : Une odyssée paysanne qui nous reconnecte à nos racines…

1999. Florian, jeune avocat, est le fils d’un puissant agriculteur en sud Rhône-Alpes, président de la coopérative régionale. Alors qu’il n’y connait rien (ou presque) au travail de la terre, Florian accompagne son père pour un voyage d’études au Mexique, financé par un fournisseur de pesticides. Sur place, il est frappé par la misère et l’impact désastreux de l’agriculture occidentale industrialisée sur la population locale… et sur le monde. Cette épreuve est un choc pour Florian, qui sent alors retentir en lui l’appel irrépressible de la terre. À son retour, impossible de résister : le jeune homme deviendra paysan. Mais contrairement à son père, il privilégiera une agriculture écologique et responsable. Anne, sa fiancée, voit d’un mauvais œil ce revirement de carrière… Et que dire de son père, qui incarne l’agriculture productiviste, censée ” nourrir la planète ” à grand renfort de technologie et de chimie !

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Chaque tome de la série est préfacé par une personnalité différente. Pierre Rabhi (T1), Yann Arthus-Bertrand (T2) ou encore Vandana Shiva (prix Nobel alternatif et figure de l’écologie mondiale) (T3).

Beaucoup d’informations sont dispensées au fil des pages, ce qui me fait dire que je relirai cette série (un crayon à la main !). C’est pédagogique tout en étant récréatif (histoires d’amour, politique, secrets de familles…) et ça, ce n’est pas toujours facile ! Le dessin est agréable, il m’a bien plu et les couleurs sont belles (plus chaudes et plus vives à partir du tome 3, je vous laisse découvrir pourquoi).

C’est une BD distrayante avec de multiples rebondissements. Mais c’est aussi et surtout une BD instructive et engagée. On apprend beaucoup de choses sur l’agriculture, l’industrie alimentaire, le bio, les industries chimiques et les liens qu’il y a entre tout ça…

Une série (6T) que je vous recommande chaudement !
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Feuilleter le tome 1 (site éditeur)

Le site de Fabien Rodhain

Sa chaine Youtube

Liv Maria

LivLiv Maria

Julia Kerninon

L’iconoclaste (2020)

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Une Lecture Commune avec Enna

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Éditeur : Son nom est Liv Maria Christensen. Enfant solitaire née sur une île bretonne, entre une mère tenancière de café et un père marin norvégien. Envoyée subitement à Berlin à l’âge de 17 ans, elle tombe amoureuse de son professeur d’anglais. Le temps d’un été, elle apprend tout. Le plaisir des corps, l’intensité des échanges. Mais, à peine sortie de l’adolescence, elle a déjà perdu tous ses repères. Ses parents décèdent dans un accident, la voilà orpheline. Et le professeur d’été n’était peut-être qu’un mirage. Alors, Liv Maria s’invente pendant des années une existence libre en Amérique latine. Puis, par la grâce d’un nouvel amour, elle s’ancre dans une histoire de famille paisible, en Irlande. Deux fils viennent au monde. Mais Liv Maria reste une femme insaisissable, même pour ses proches. Comment se tenir là, dans cette vie, avec le souvenir de toutes celles d’avant ?

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Wow !! Quelle vie ! Et quel personnage incroyable…

Je n’ai pas toujours compris ses interrogations qui mènent à tellement d’errances. Mais j’ai beaucoup aimé ce portrait de femme. Elle se pose des questions sans arrêt, mais elle avance toujours, quitte à partir. Des départs qui ressemblent souvent à des fuites d’ailleurs.

Lorsqu’enfin elle semble se poser, trouver un peu de calme, un peu de répit et l’amour, c’est le souvenir d’une ancienne vie qui se rappelle à elle. Et de quelle manière ! Comment vivre alors ? Ne pas avoir envie de mentir, mais ne rien pouvoir dire. Que faire ? Fuir encore et toujours ?

J’ai trouvé l’écriture très belle, presque poétique.

Une lecture qui m’a emportée et que j’ai adorée !
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J’étais persuadée que c’était mon premier roman de cette autrice. En fait, pas du tout, j’avais déjà lu “Ma dévotion” que j’avais à l’époque moyennement apprécié, et dont je ne garde, à vrai dire, aucun souvenir !

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Un roman qui participe au Challenge ABC (lettre K)

Chez Enna

 

ABC

L’auberge de la Jamaïque ♥

JamaiqueClassique d’aventure Anglais

L’auberge de la Jamaïque

Daphné du Maurier

Traduit de l’anglais par Léo Lack

Illustré par Daniel Dupuy

Presses de la cité (vf 1944 /v o 1936)

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Sur son lit de mort, la mère de Mary lui fait promettre d’aller rejoindre sa tante Patience. D’abord réticente, la jeune fille finit par accepter. Après avoir tout vendu, elle quitte son village. En ce jour gris et pluvieux de novembre, dans le coche qui la mène chez son oncle et sa tante, elle se demande si elle a bien fait. Car après avoir demandé au cocher de la conduire à l’auberge de la Jamaïque, celui-ci fait une drôle de tête et fini par avouer que la Jamaïque a mauvaise réputation…

En arrivant, elle est accueilli par son oncle (qu’elle ne connaissait pas) Joss Merlyn. Puis arrive sa tante, que Mary reconnait à peine tant elle a changé. Au fil des jours, la jeune fille va s’apercevoir que sa tante a peur et que son oncle est brutal et alcoolique. Et que, s’il n’y a pas de clients dans cette auberge perdue au milieu de la lande, on y fait tout de même de drôles de rencontres certains soirs…

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Des personnages étranges et souvent dangereux, une lande désolée et marécageuse où il est facile de se perdre, du suspense, de la violence, un zeste de folie et une pincée d’amour, vous trouverez tout ça à l’auberge de la Jamaïque !

Il se lit très facilement. Il y a pas mal de descriptions de la lande, des marais, de la côte, mais ça participe à l’ambiance (genre “Les Hauts de Hurlevent” : la lande déserte, le vent qui souffle, le brouillard…) Les personnages principaux sont bien campés et pour certains, jusqu’à la fin, on ne sait quelle confiance leur accorder… Quand à l’héroïne, elle a du caractère et essaie de modifier l’avenir que la condition féminine de l’époque lui réserve.

Une lecture longtemps repoussée (on devait faire une LC avec Blandine en 2023). Là, ce devait être une LC avec Enna, mais elle n’accrochait pas et a abandonné. Du coup j’ai failli ne pas le lire non plus ! Et puis j’avais tellement aimé Rebecca, je me suis dit qu’il fallait laisser sa chance à celui-ci.

Et j’ai bien fait ! C’est totalement différent, mais ça m’a beaucoup plus également.

Un roman d’aventure avec du suspense et une “vraie” ambiance que je vous recommande.
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Elle existe bel et bien cette auberge ! C’est même un hôtel.

Adaptations : Alfred Hitchcock en a fait un film en 1939 : La taverne de la Jamaïque / La série de la BBC n’a pas convaincue Martine / Et il existe apparemment deux autres adaptations en téléfilm (dixit Wikipédia)

D’autres que moi ont aimé : Missycornish

De la même autrice, j’ai lu (et beaucoup aimé aussi) : Rebecca

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

 

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

Et le challenge “Classiques” sur ce blog

Constance

Constance

Chronique familiale

Constance

Rosie Thomas

Éd. Charleston (2017)

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Londres, 1963 : deux jeunes gens trouvent un bébé abandonné sous une haie. C’est une petite fille, qui sera prénommée « Constance » par le médecin de garde, du nom de la rue où elle a été trouvée… Deux mois plus tard, Constance sera adoptée par Tony et Hilda, qui ont déjà une fillette de quelques années, Jeannette, sourde de naissance.

Bali, quelques dizaines d’années après.
Constance, après une séparation inattendue et douloureuse, s’est réfugiée à Bali où elle mène une existence simple et solitaire au sein d’un village. Elle est compositeur et crée des musiques de film ou de publicité. Un appel téléphonique de sa sœur Jeannette, gravement malade, va la faire revenir à Londres.

En parallèle de cette histoire, il y a aussi la rencontre de Noah, le fils de Bill et Jeannette avec Roxana, une belle étrangère en situation irrégulière qui rêve de devenir anglaise.

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On navigue entre passé et présent. Entre la maladie de Jeannette et l’enfance pas toujours facile des deux sœurs, Jeannette et Constance.
Cette chronique familiale aborde beaucoup de thèmes. L’adoption bien sûr, mais aussi les secrets de famille, l’abandon, le handicap avec la surdité de Jeannette, les relations amoureuses et leurs difficultés, etc.

Un roman riche en rebondissements et avec des personnages à la fois complexes et attachants.

Je l’ai lu d’une traite !

Un extrait :

« Dès qu’elle avait été en âge de soulever le couvercle étincelant toute seule, Connie s’était appropriée le piano. Quand elle s’asseyait sur le tabouret, ses pieds n’atteignaient pas les pédales, mais elle aimait cette position de force et la façon dont les touches noires et ivoire étaient alignées. Elle jouait des accords ou produisait des sons discordants. Elle pouvait rester assise pendant une heure, concentrée sur ses propres compositions ou reprenant des airs qu’elle entendait à la radio. Pour l’oreille de Connie, ces premières expériences musicales étaient une fête, dans cette maison silencieuse. »

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Le challenge ABC chez Enna

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