Plein gris – Thriller maritime

grisHuis-clos mortel en plein mer…
Roman à partir de 13/14 ans

PLEIN GRIS

Marion Brunet

PKJ (2021)

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Dans Plein gris, cinq ados adeptes de la voile prennent la mer pour un aller-retour en Irlande. Clarence, Emma, Élise et Sam se connaissent et font de la voile ensemble depuis longtemps. Victor est nouveau venu dans la bande et n’est pas très à l’aise sur un bateau contrairement aux autres. Il a accepté de venir pour faire des photos. Le roman s’ouvre sur la mort de Clarence, le capitaine, le chef de la bande. Et comme si ça ne suffisait pas, une violente tempête approche.

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Même si vous n’êtes pas fan de voile ou de bateau (comme moi) vous ne pourrez qu’être happés par ce thriller maritime. Certes il y a des termes techniques relatifs à la voile, mais ils n’entravent en rien la compréhension du récit. Et c’est tellement bien fait qu’on n’a qu’une hâte, arriver à la fin car la tension est permanente !

Les chapitres alternent passé et présent. Au fil des pages, on apprend à connaître ces ados, ce qui les rassemble, ce qui les sépare aussi. Avec eux on a froid, on a peur. Et jusqu’à la toute fin, on ne saura pas lequel est coupable…

Bref, c’est super bien fait, on y croit !

Et ce n’est pas ça qui va me donner envie de monter sur un bateau… ;)

C’est le premier roman de Marion Brunet que je lisais, mais je vais me dépêcher de lire les autres. Ses livres les plus connus (pour les ados) sont “Frangine“, “Dans le désordre“, “Sans foi ni loi“, “Vanda” ou encore “L’été circulaire“. Elle a reçu de nombreux prix.

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Voir d’autres avis : Moka, Faelys

Biographie de Marion Brunet sur le site de Ricochet

Un autre thriller ado qu’on ne lâche pas (selon Sophie !) : Black Ice (il se déroule en montagne)

Ce roman fait partie de la sélection du Prix Vendredi 2021

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Le gardien du phare – Roman

gardien

Roman

Le gardien du phare

Catherine Hermary-Vieille

Albin Michel (2007)

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Novembre 1897. Sur l’île aux chiens, le prêtre et le médecin discutent.

– “Inutile de s’acharner, elles sont perdues. (…)

– Qui aurait pu penser que ces malheureuses sombreraient ensemble !” Soupire le père Leblanc.

Ces trois malheureuses, ces trois femmes, ce sont Camille, Anne et Mathilde. Elles se sont échouées sur une île sauvage et probablement déserte. Sauf si le phare qu’elles aperçoivent a un gardien.

Camille est aveugle de naissance. Dans cet endroit désolé, elle n’a plus besoin de canne. Pour elle, cet îlot est un refuge.

Anne, c’est l’étrangère qui, en 4 ans, n’a jamais réussi à s’intégrer à la communauté malgré tous ses efforts. Et puis il y a Mathilde. Mathilde, avec son fichu caractère, fait peur. Passant d’un homme à l’autre, semblant ne jamais s’attacher, elle est considérée comme une traînée par les îliens. Toutes trois dissimulent de lourds secrets.

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Un quasi huis-clos réunit ces femmes que l’on apprend à connaître page après page. Aucune n’a eu une existence facile. Toutes ont des choses à “se reprocher” ou le pense.

Même si je me suis assez rapidement doutée du sort qui attendait ces trois femmes, j’ai beaucoup aimé ce roman. C’est dur, âpre et poétique à la fois. Trois beaux portraits de femmes dans un milieu rude et plein de secrets. L’écriture est belle, fluide et rythmée. Et il y a une atmosphère très particulière ! Je l’ai dévoré en moins de 2 jours (parce que j’avais d’autres choses à faire, sinon je l’aurai lu d’une traite !)

Je vous conseille de vous jeter à l’eau sans lire trop d’avis ou de critiques avant, certains dévoilant beaucoup trop de choses !

Une belle découverte.
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Extrait : 2 novembre 1897

– Où avons-nous échoué, Camille, Anne et moi ? L’îlot est singulier et, sans la lumière du phare qui semblait nous guider, nous aurions été toutes trois englouties. Combien d’heures avons-nous dérivé ? Le brouillard est épais et je ne peux me faire une idée précise de ce qui nous entoure : des rocs je présume, du sable, des arbustes rabougris, une lande aride, un chenal où s’engouffre la mer qui nous sépare du phare.

Des noeuds d’acier – polar adulte

noeudsUn roman abominable, que vous ne lâcherez pas !!
Roman policier adulte

Des nœuds d’acier
Sandrine Collette

Le livre de poche (2013)

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Grand Prix de littérature policière en 2013

Trophées 813 en 2014 du meilleur roman francophone

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6h, un matin du mois d’avril 2001. Le jour se lève à peine et Théo sort de prison après 19 mois passés derrière les barreaux. Sa première action, après avoir bu un expresso dans un bar, est d’aller récupérer sa voiture. Et la deuxième, d’aller voir son frère, à cause de qui il a passé tout ce temps en prison. Il faut dire aussi… Mais non ! Je ne vais pas tout vous raconter.

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J’ai le mal des transports. Voiture, car, avion et même le train… Ce qui fait que je n’arrive jamais à lire très longtemps même sur un long trajet. Pourtant, lors d’un voyage en train cet été, je n’ai pas pu lâcher ce roman !! Il s’y passe des choses terribles, terrifiantes, il y a beaucoup de suspense (on se dit que ce n’est pas possible, que ça va s’arranger, que quelqu’un va arriver…)

Bref, j’ai marché à fond !!

 

Âmes sensibles s’abstenir, c’est parfois assez glauque et plus proche du film d’horreur que du roman policier

Des nœuds d’acier est un roman terrible, parce que ce qui s’y passe pourrait très bien arriver… Brrr… J’en frémis rien que d’y penser !

J’avais entendu parler de Sandrine Collette à de nombreuses reprises, mais je n’avais encore rien lu d’elle. C’est chose faite et croyez-moi, j’en lirai d’autres !

Un dernier conseil : n’allez pas lire trop d’avis sur ce roman, beaucoup en dévoilent trop ! Et c’est bien dommage pour le suspense…

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Extrait :

“Je crois que je préfère crever plutôt que d’être renvoyé en prison. C’est une chose d’y aller la première fois, quand on ne sait pas à quoi s’attendre, et d’y retourner une seconde fois avec en tête toutes les épreuves qui vont jalonner votre arrivée. Quand j’ai imaginé que je pourrais retomber dans les pattes du grand Gilles, je me suis hérissé et la voiture a fait un bond en avant. Daï daï, garçon ; file ! J’ai mis vingt-quatre heures une fois installé ici, au bout du monde, à arrêter de trembler.”