Fleurs de dragon – Japon et moyen-âge

Fleurs

FLEURS DE DRAGON

Jérôme Noirez

Gulf Stream (2008)

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Avec Fleurs de Dragon, Jérôme Noirez nous emmène au Japon, en 1489. De mystérieux assassins tuent des samouraïs dans tout le pays. Ryôsaku est policier et il est chargé d’enquêter sur cette sinistre affaire. Pour le seconder dans son enquête, on lui confie 3 adolescents, qui devraient être en prison pour différents délits, mais, comme ce sont des fils de noble qui excellent dans l’art du sabre, il a été décidé de leur éviter le déshonneur de l’enfermement en leur confiant des travaux d’intérêt collectif. Pour se racheter, on leur propose donc d’accompagner Ryôsaku dans sa chasse à l’assassin.

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Je ne suis pas spécialement attirée par le Japon, mais j’ai lu il y a quelques années “le clan des Otori” de Lian Hearn, une saga (en 5 tomes) se déroulant au Japon, un Japon médiéval. Et j’avais beaucoup aimé. Voyant que cette histoire se déroulait également au Japon et au moyen-âge, je me suis laissée tenter.

Si je connais l’auteur de nom, Jérôme Noirez n’étant pas un auteur débutant, je n’avais encore rien lu de lui, mais je n’ai pas regretté.

Cette histoire est non seulement plaisante, mais aussi franchement dépaysante.

On traverse le Japon avec nos 4 compères, découvrant ainsi de nombreux endroits, monuments ou paysages. “Le sol est partout recouvert d’une mousse tendre qui brille sous la rosée. Au loin, l’officier aperçoit une cascade qui alimente un plan d’eau à la forme si naturelle que l’on peine à croire qu’il a été conçu par l’homme. Un petit pont fait de dalles de pierre brute conduit à un îlot couvert de massifs. Ryôsaku ne saurait dire vraiment où s’arrête le jardin et où commence la forêt tant les deux sont en parfaite harmonie.

C’est une enquête policière (recherche d’indices, de témoins et bien sûr des coupables), mais c’est aussi une aventure, parfois teintée de fantastique : “Kaoru dévale la pente sans demander son reste, entraînant derrière lui une avalanche de sable. Parvenu en bas de la dune, il ressent un vif soulagement, persuadé d’avoir échappé de peu à quelque maléfice. Il fait un pas. Et le sol se dérobe sous ses pieds. Il veut hurler “à l’aide !” mais le sable étouffe son cri. L’instant d’après, il n’y a plus trace du jeune samouraï. Seule une petite dépression indique l’endroit où il a disparu, comme avalé par la dune…

Même si ce n’est pas visible dans les deux extraits ci-dessus, il y a également beaucoup d’humour (voir le marteau de sagesse de Ryôsaku !!)

A la fin du roman, plusieurs pages d’annexes vous permettront d’en savoir plus sur la situation du Japon en 1489, sur les heures japonaises (l’heure du rat, du boeuf, du tigre…), sur les mille et une façon de tuer son prochain ou encore sur les huit millions de Dieux (Kami).

Aventure, fantastique, enquête, humour, que vous faut-il de plus ? En tous cas, moi, j’ai passé un bon moment !

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Lauréat du prix des Mordus du polar 2009 des bibliothèques de la ville de Paris pour Fleurs de dragon

Du même auteur, Sophie vous a récemment présenté “Brainless” (un coup de cœur pour elle !)

Roald Dahl

Roald Dahl, dont nous allons fêter le centenaire de la naissance au mois de septembre (le 13) est un écrivain britannique que vous connaissez forcement !!  Roald Dahl

En effet, je pense qu’il est impossible d’aimer la littérature jeunesse et de ne jamais avoir entendu parler de “Charlie et la chocolaterie“, “Matilda” ou encore “James et la grosse pêche“… Si vraiment vous avez réussi à passer jusque là à côté de cet auteur incontournable, il n’est pas trop tard pour bien faire, ses romans sont toujours vendus par millions dans le monde entier !

De Roald Dahl, j’ai lu et adoré le célèbre “Charlie et la chocolaterie” ainsi que sa suite “Charlie et le grand ascenseur de verre” (j’ai d’ailleurs préféré le premier). Et, je ne sais pas pourquoi, alors que j’avais adoré “Charlie et la chocolaterie”, je n’ai jamais rien lu ensuite de cet auteur ! L’autre jour à la bibliothèque, je me suis dit qu’il était grand temps de combler cette lacune et j’ai emprunté “Matilda” et “le Bon Gros Géant”.

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Matilda

Matilda – (Gallimard – 1988)

Matilda était une petite fille très précoce. Intelligente et vive, elle vivait, pour son malheur, dans une famille stupide et bornée. Son père, garagiste, passait son temps à trafiquer les voitures et arnaquer ses clients. Sa mère jouait au bingo toute la journée et son frère, quand à lui, était tout à fait normal. Personne ne s’occupait de Matilda. Elle passait ses journées seule. A 3 ans, elle avait appris à lire en regardant les magazines qui trainaient dans la maison. Et à 4 ans elle lisait couramment, mais le seul livre disponible dans la maison était un livre de cuisine, qu’elle connut bientôt par coeur. Enfin, à 5 ans, elle décida d’aller passer ses journées à la bibliothèque…

Voici un roman qui a presque 30 ans. Pourtant, il n’a pas pris une ride ! Et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu cette histoire délicieuse et pleine de fraîcheur. Une histoire avec un petit côté fantastique, un petit côté social aussi et surtout beaucoup d’humour ! Les dessins de Quentin Blake illustrent à merveille ce très joli roman. Et en prime (p.21) on vous donne toute une liste de (bons) romans à lire !

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Le Bon Gros Géant (Gallimard – 1984)

Sophie, une jeune orpheline, est une nuit enlevée par un géant. Elle est terrifiée et se demande avec angoisse ce que le géant va faire d’elle. Elle pense qu’il va la croquer pour son petit-déjeuner…

“Sophie sentit qu’on la descendait vers le sol. Le géant en effet déposa la couverture par terre puis en lâcha les coins. Puis ses pas s’éloignèrent et la fillette, tremblante de peur, resta assise dans l’obscurité. Il s’apprête à me manger, pensa-t-elle, il va probablement me dévorer toute crue. Ou peut-être me fera-t-il bouillir. Ou frire. Il va me jeter comme une tranche de lard dans quelque gigantesque poêle pleine de beurre grésillant.”

Une histoire très drôle, pleine de géants et de jeux de mots, de mots mêlés, emmêlés… Le Bon Gros Géant ayant appris à parler et à lire et écrire tout seul, ses propos sont parfois un peu confus !

Toute mon admiration à Camille Fabien qui a assuré la traduction, ça n’a pas dû être simple tous les jours !!

Bref, deux romans devenus des “classiques” de la lecture anglo-saxonne qu’il faut lire, et faire lire, sans hésiter.

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De cet auteur, nous vous avons déjà présenté :

Bizarre, bizarre (nouvelles, littérature adulte)

Charlie et la chocolaterie (roman jeunesse)

Un article de Libération vous présentant d’autres romans de cet auteur.

L’Express vous propose un chapitre inédit de “Charlie et la Chocolaterie”

Sans oublier le Hors-Série du magazine LIRE présenté ici par le blog “les petites madeleines”

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Si ça vous tente, sur le blog de Chicky Poo, “La planque à libellules” il y a un challenge spécial Roald Dahl ! Moi je participe déjà avec ces deux articles, et vous ?

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Challenge album de Juillet

Jungle

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Quand on met ensemble “jungle” et “littérature jeunesse”, je pense instantanément au “livre de la jungle” de Rudyard Kipling  dans sa version dessin animé avec Mowgli, Baloo et Bagheera… (Celui de Disney). Il faut dire que c’est un de mes dessins animés préférés… Il faudra d’ailleurs que je lise un jour le roman (ebook libre et gratuit ici) !

Visiblement, c’est un thème à la mode cette année, car je viens de voir qu’une adaptation de ce roman en album vient d’être réalisée par Véronique Ovaldé et Laurent Moreau… Chez Gallimard (2016) (il m’a l’air très sympathique), et que Disney a également sorti le film au mois d’avril… Télérama n’a pas aimé !

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Bal  Tangapico  Jungle  Lectures vrac-Mars  jungle

 Sur ce thème, nous vous avons présenté :

Le bal des échassiers de Sébastien Pérez et Paul Echegoyen

Tangapico d’Alexandra Huard

Ma jungle d’Antoine Guilloppé

Les dents de la jungle de Jarvis

Au secours ! J’ai perdu mon slip ! de Christophe Loupy

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Et juste pour le plaisir (avec un clin d’oeil à Laurette) pour défier le mauvais temps et se mettre de bonne humeur :

Mo Willems

Guili Lapin et Ne laissez pas le pigeon conduire le bus ! de Mo Willems

Ah les albums ! J’adore ça. Et je pense que je ne m’en lasserai jamais. Il y en a des petits, des moyens, des grands et même des géants. Des carrés, des rectangulaires ou encore des ronds ! Il y en a de toutes les couleurs. Et surtout, surtout, il y en a vraiment pour tous les goûts !!

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Mo Willems  Guili Lapin

Un conte moral de Mo Willems – Kaléïdoscope (2007)

L’histoire est très simple : Un papa va faire la lessive à la laverie avec sa petite fille, qui marche déjà mais ne parle pas encore. Tout se passe bien, ils arrivent à la laverie, mettent la lessive en route ensemble, ressortent, remontent la rue pour rentrer à la maison… Mais soudain, Trixie, la petite fille s’arrête et se met à babiller. Le papa ne comprend rien, la petite fille s’énerve, se met à pleurer, à hurler… Le père s’énerve et ramène sa fille à la maison, très fâché. Mais en arrivant à la maison…

L’originalité de cet album ne tient pas à l’histoire, même si elle est amusante (j’avoue que j’apprécie que ce soit le papa qui se tape la lessivGuili Lapin2e !), mais aux illustrations. Les personnages sont dessinés en couleur sur des décors qui sont des photos en noir et blanc. J’aime beaucoup le contraste entre les deux !

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NeLaissezPigeonBus

Ne laissez pas le pigeon conduire le bus !

Mo Willems – Kaléïdoscope (2006)

Dès le début, nous sommes prévenus, nous avons un rôle à jouer dans cette histoire. En effet, dès la première page, nous sommes apostrophés par un conducteur de bus qui doit s’absenter et nous demande de surveiller son véhicule, en précisant : “Ne laissez pas le pigeon conduire le bus !”

Bref, on sait tout de suite qu’on arrive dans un truc un peu décalé, un peu loufoque… Et ça continue, car, à la page suivante, le conducteur a à peine le dos tourné qu’on voit apparaître la tête… du pigeon, bien entendu !

Ledit pigeon va s’adresser à nous (qui surveillons le bus, je vous le rappelle) sur tous les tons pour qu’on le laisse conduire le fameux bus… Il gémit, supplie, se fâche, essaie de nous soudoyer… Ici au contraire de l’album présenté au-dessus, les illustrations sont très simples (même si le pigeon est très expressif !) et c’est l’histoire qui est amusante.

Bref, c’est loufoque et c’est drôle !

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De Mo Willems, nous vous avons déjà présenté :

Mon nouveau jouet

Une sacré farce

L’autre Guili lapin

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