La maison de Paco Roca – Bande dessinée

Maison  La Maison

Paco Roca

Delcourt/Mirages (2016)

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Le début de l’histoire est simple : Un vieil homme est mort et ses trois enfants se retrouvent pour nettoyer, retaper puis vendre sa maison. Passé le temps des chamailleries, chacun se remémore des souvenirs de moments agréables passés dans cette maison, avec ce père qui les faisait travailler “comme des esclaves” mais qui leur a finalement appris tant de choses…

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Mais la suite de l’histoire est moins simple : Cette maison finalement, n’est-ce pas tout ce qui leur reste de leurs parents ? Faut-il la vendre, au risque de perdre tous ces souvenirs ? Faut-il la garder, oui, mais qui va s’en occuper ? Pas facile de se mettre d’accord. Il y a les frères et sœurs, mais aussi les conjoints, qui sont également concernés.

Une bd qui parle de deuil, de famille, de souvenirs d’enfance, du temps qui passe, des relations parfois difficiles que l’on peut avoir avec sa fratrie… De la culpabilité aussi, que l’on peut parfois se traîner à tort (le fils aîné a pris seul la décision de ne pas faire réanimer son père, mais on voit un peu plus loin que le père n’a plus envie de vivre à cause de quelque chose que sa fille a dit…)

Une bd pas vraiment triste malgré le thème, plutôt un brin nostalgique et que j’ai beaucoup aimé même si j’avoue avoir été un peu surprise par le format et parfois un peu déroutée par le sens de lecture qui n’est pas toujours le même !lacasa_interiores.indd J’ai beaucoup aimé les couleurs employées qui, si elles ne sont pas vives, donnent pourtant beaucoup de lumière à cette jolie bd.

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Vous trouverez par ici les avis enthousiastes de Jacques (Un amour de bd), de Yaneck (Chroniques de l’invisible) et de Noukette (Dans la bibliothèque de Noukette) grâce à qui j’ai découvert cette bd !

Pour Jérôme (D’une berge à l’autre) c’est le coup de cœur de l’année .

La bd de la semaineCette semaine, c’est Mo qui nous reçoit (Le bar à bd)

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Lectures de Mai

Lectures diverses et variées de ce mois-ci

Maud Riemann – Patrick Lewis et Roberto Innocenti

Springer et Zidrou – Frédéric Marais

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Un conte : La petite poule rousse et le renard russe de Maud Riemann aux éditions Bilboquet (2005)

Un conte traditionnel. La petite poule  vit seule, mais elle a beaucoup d’amis. Elle est très gentille et n’hésite jamais à rendre service, à recoudre ou raccommoder ce qui a besoin de l’être. Le renard, qui a faim, va se servir de la gentillesse de Maroussia pour essayer d’en faire son déjeuner… L’histoire est amusante, mais ce qui est encore plus chouette, ce sont les illustrations. Ce sont des collages et on a vraiment une impression de 3D, c’est très réussi !

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Lectures Un album : La maison de J. Patrick Lewis et Roberto Innocenti chez Gallimard (2010)

C’est une très jolie poésie, dans laquelle une maison nous raconte sa vie. Construite en 1656, une année de peste nous dit-elle, elle traverse les siècles, tombe en ruines puis renaît, différente mais pas forcement plus belle…

Chaque double page illustrée est à la fois identique (c’est la même maison, le même endroit) et en même temps très différente selon les saisons et le temps qui passe.

Un album découvert parce que je cherchais d’autres livres de Roberto Innocenti dont j’ai lu récemment le très effrayant “La petite fille en rouge” (un détournement du Petit Chaperon Rouge).  A découvrir pour ses splendides illustrations !

D’autres albums d’Innocenti : Rose BlancheL’auberge de nulle part

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Une bd : Le beau voyage de Springer & Zidrou chez Dargaud (2013) – Ado/Adulte

Un beau voyage, c’est ce qui attend Léa. Depuis toujours Léa cherche sa vie. Elle en bricole une, entre rébellion et provocation. Mais un jour, son père meurt. Alors Léa part sur les traces de son passé. Elle y trouvera une raison de vivre.

Une histoire triste, touchante et émouvante, mais je n’ai pas vraiment aimé les illustrations et du coup, je l’ai lu très vite, trop vite sans doute…

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Un p’tit dernier ? Didgeridoo de Frédéric Marais aux éditions des Fourmis Rouges (2014) Lectures

Au début du monde, il y avait si peu d’espace entre le ciel et la terre que les hommes devaient se tenir à quatre pattes et ramper pour se déplacer. Mais un jour, un garçon trouve un morceau de bois bien droit et solide et décide de l’utiliser pour repousser le ciel de toutes ses forces.

J’ai beaucoup aimé l’histoire, très belle, un genre de légende aborigène sur les débuts de la terre. J’ai eu un peu plus de mal avec les couleurs, juste un bleu très sombre et un rouge orangé avec quelques touches de blanc. On se croirait presque dans un volcan ! Une ou deux comme ça, je trouve ça beau, tout un album, ça a un côté “agressif” (le mot est mal choisi, je ne sais pas trop comment expliquer l’effet que ça me fait !) Lectures

3 petits cochons nouvelle version !

♥ La poulette et les trois maisonnettes ♥

Fabienne Morel et Debora Di Gilio

Illustrations de Nathalie Choux

Ed. Syros (2013)

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Poulette

Avez-vous déjà entendu parler de la version Bretonne des 3 petits cochons ? Il s’agit d’un conte qui s’intitule “La petite poulette, la grosse poule et le grand coq” que Fabienne Morel et Debora Di Gilio nous racontent ici, avec beaucoup de gaité, de bonne humeur et surtout, surtout, beaucoup d’humour !

La poulette, au départ, c’est plutôt une sorte de Cendrillon que Grand Coq Noir et Grosse Poule Grise exploitent sans vergogne. Un jour, ils sont invités au mariage de Dindon Bougon et Dinde Unpeudingue. Ils marchent tous les 3 toute la journée et le soir, ils arrivent dans la forêt. Oui mais voilà, dans la forêt, il y a… le loup !

Pour s’en protéger, Grand Coq Noir fait construire à Petite Poule Rousse une cabane de fougères dans laquelle il s’enferme aussitôt, laissant les deux autres dehors. Petite Poule Rousse est alors sommée de construire une autre cabane, dans laquelle Grosse Poule Grise s’enferme aussitôt ! Mais Petite Poule Rousse est si fatiguée qu’elle n’a pas le courage de construire un abri pour elle. Le loup va t-il la manger ?

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Ce livre audio est un vrai régal ! Il s’agit donc d’une version détournée du célèbre conte des 3 petits cochons, contée par Fabienne Morel et Debora Di Gilio qui s’amusent beaucoup, cela paraît évident quand on les entend ! L’histoire en elle-même est amusante, mais la façon de raconter de ces deux conteuses est vraiment fabuleuse !

L’histoire est pleine de rimes, très rythmée et très drôle (avec quelques petits morceaux en italien). Les illustrations de Nathalie Choux rondes, colorées et pleines de malice ajoutent encore au plaisir !

Allez voir ici la vidéo

Et par ici pour feuilleter quelques pages

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Le site des deux conteuses : Huile d’olive et beurre salé

La maison en petits cubes ♥

La-maison-en-petits-cubes.jpg ♥ La maison en petits cubes ♥

Kenya Hirata & Kunio Katô

Nobi Nobi (2012)

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PRIX SORCIÈRES 2013 du meilleur livre illustré

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Dans une ville entièrement immergée, un vieux monsieur résiste encore et toujours à la montée du niveau de la mer. Chaque fois que l’eau atteint son plancher, il est obligé de bâtir une nouvelle maison par-dessus la précédente, si bien qu’au fil du temps son logis a fini par ressembler à une immense pile de petits cubes. Un jour, alors qu’il s’est encore une fois lancé dans la construction d’une nouvelle demeure, ses outils tombent tout au fond de l’eau. Il enfile sa combinaison pour aller les repêcher, et au fur et à mesure qu’il descend à travers ses anciennes maisons, de lointains souvenirs lui reviennent en mémoire…

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Mon avis : Depuis le temps que j’en entends parler, il fallait que je le lise ! C’est fait et je ne suis pas déçue, bien au contraire !

Un album que j’ai trouvé vraiment très beau, que ce soit par ses illustrations (je suppose que c’est de l’aquarelle) lumineuses et douces à la fois avec des tons pastels. L’histoire est simple mais délicate : plongeant pour retrouver ses outils (dans le court-métrage c’est la pipe qui tombe à l’eau…) le vieux monsieur plonge de plus en plus profondément et ses souvenirs, eux, remontent à la surface… Sans tristesse, avec beaucoup d’amour, il revoit les beaux moments de sa vie.

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Pour voir le court métrage d’animation (2008) dont est tiré l’album (si, si, c’est dans ce sens là !) c’est par ici. Je vous conseille d’aller le voir, l’histoire est un tout petit peu différente de l’album, mais les couleurs et la musique sont splendides (12 mn). Il a tout de même obtenu l’oscar du meilleur court-métrage d’animation.

Sophie, qui l’a lu bien avant moi, vous en a déjà parlé ici.

SignatureNatD’autres avis, celui de Julie et celui de Laurette

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