L’ombre des lumières T1 – Trilogie

lumières

Trilogie épistolaire
BD Ado/Adulte

L’ombre des lumières

T1 : L’ennemi du genre humain

Alain Ayroles & Richard Guérineau

Delcourt (2023)

♥ ♥ ♥

Eunice de Clairefont est une charmante jeune femme qui se veut aimante, fidèle et dévouée à son mari.  Mais elle a également de l’esprit, cherche à se cultiver. Pour autant, cette soif de connaissance et cette liberté d’esprit ne font pas d’elle une libertine. C’est ainsi qu’une lettre du chevalier de Saint-Sauveur à Mme de *** décrit cette jeune personne le 29 mai 1745…

Le 25 juin, Mme de Clairefont écrit à son amie, Mme de Chevreuse : “J’ai rencontré ce matin un de nos voisins. Un ami du Baron de Féranville, qui lui octroie pour l’été la jouissance de sa gentilhommière.” Le Baron de la Tournerie et Mme de Clairefont vont se lier d’amitié. Ils se promènent, discutent, expérimentent…

♥ ♥ ♥

La couverture a attiré mon regard et puis j’ai vu le nom du scénariste. Comment résister ? Je me suis tellement régalée avec “Les Indes fourbes” et “De cape et de crocs”… Une fois encore, je n’ai vraiment pas été déçue. C’est fin, amusant et piquant à la fois, un régal vous dis-je !

Dès la couverture, on est au siècle des lumières. Les pages de garde ressemble à de la Toile de Jouy. Et cela se poursuit page après page, avec un réel soin du détail (jusque dans l’adresse de l’éditeur sur la page de titre !) Bref. Le livre est fort beau.

L’histoire est drôle, les dialogues savoureux. Et le tout est fort bien servi par les belles illustrations du sieur Guérineau.

Une histoire inspirée des “liaisons dangereuses” et qui reprend la structure du roman avec un “avertissement de l’éditeur” puis une “préface du rédacteur”. Il faut que je me décide à le lire ce roman !

J’ai tout aimé dans cette bd :

La façon de raconter l’histoire, ce récit épistolaire et libertin, le “ton” du XVIIIème et les illustrations aux couleurs plutôt douces (sauf à certains passages !!)

Et j’ai déjà envie de la relire !

Vivement la suite…

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D’Ayroles, déjà présenté sur ce blog : Les Indes fourbes et D T1 : Lord Faureston

Également auteur de la superbe série “De cape et de crocs” (12 volumes, à lire !!)

Feuilleter les premières pages (site éditeur)

D’autres l’ont lu : BrizeEimelle

Reprise la semaine prochaine !

Rebecca ♥ – Classique Anglais

RebeccaClassique Anglais

Rebecca

Daphné du Maurier

Albin Michel (1971/vo 1938)

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Une lecture commune avec Alexielle, Anne, Fyda Lit et Isabelle

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Monte-Carlo, Côte d’Azur. La narratrice, une jeune fille un peu naïve, est dame de compagnie. Elle accompagne dans ses voyages une vieille femme un peu snob du nom de Van Hopper. C’est d’ailleurs grâce au culot et à l’indiscrétion de celle-ci qu’elle va rencontrer celui qui deviendra finalement son mari : Maxime de Winter.

Jeune veuf d’une quarantaine d’années, c’est le propriétaire du célèbre manoir de Manderley. Sa femme, Rebecca, s’est noyée quelques mois plus tôt en mer, non loin de leur propriété.

*****

J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. J’étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l’entrée m’était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas. J’appelai le concierge et personne ne répondit; en regardant à travers les barreaux rouillés, je vis que la loge était vide.

Ainsi commence Rebecca. J’ai été happée par l’ambiance dès la première page, et même dès les premières lignes.

En plus de la narratrice (dont nous ne saurons jamais le nom !), de son mari et de l’ombre de Rebecca, il y a dans ce roman, un autre personnage d’importance : Manderley. Pas un chapitre ne passe sans que le nom du manoir ne soit cité, sans que la propriété ne soit évoquée ou décrite (et si elle existait, j’aurai adoré la visiter !!).

Au fil des pages, la narratrice, jeune femme de condition modeste, se rend compte de l’écart qu’il y a entre elle et la précédente Mrs de Winter. Rebecca savait recevoir et organisait des bals masqués, des fêtes dont on parlait dans tout le comté. Elle était belle, sophistiquée et aimée de tous. La nouvelle Mrs de Winter ne se sent pas vraiment à sa place à Manderley. Et ce n’est pas la gouvernante qui va l’aider à se sentir mieux… L’ombre de Rebecca plane partout, y compris entre elle et son mari, pour son plus grand malheur.

Une histoire d’amour, du suspense, une enquête, l’emprise d’une femme sur une autre, une ambiance angoissante qui fait parfois froid dans le dos, c’est tout ça, Rebecca !

Et si vous n’avez pas compris, j’ai A-DO-RÉ !!!

Dans ma pal, j’ai “Manderley for ever” de Tatiana de Rosnay. Et j’ai si peu envie de quitter ce roman, que je vais peut-être lire ça dans la foulée…

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Plusieurs adaptations ont été réalisées :

Une lecture qui participe à 4 challenges

6ème et dernière participation au challenge “Le mois anglais

Chez Lou et Titine

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Une lecture qui participe aussi au challenge

2023 sera Classique” (sur ce blog) et chez Blandine

2023

Logo créé par Mezzgarth

Le challenge “Les épais de l’été” de ta d loi du cine, “squatter” chez dasola

(livre qui fait plus de 600 pages)

Epais

Et chez Sibylline, du blog “La petite liste”

(livre qui fait plus de 550 pages)

ça s’appelle “Challenge Pavés de l’été 2023

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6EO4Zz7qcMy8_fFRYdeGnkRhaUGfXVSBEKd7YnTYo1qfcgPTcq2ZiI_EWUu3Av5rrq7fPBQXheoVTyJs41cxo1-Ped8Own6uNIfV_Z-NrpCi4WMxIEiCoLKjFXWg86aEZQlw4o79UP0CtAoda__Ar4I6Lqxcdv-r7nMApKgadTlXYKSTyL96_jPztpg/s320/00%20logo%20retenu%20.jpg

Soixante printemps en hiver – BD

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De Jongh & Chabbert

Aire Libre

Dupuis (2022)

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Aujourd’hui est un jour spécial. C’est l’anniversaire de Josy, elle a soixante ans. Son mari, ses enfants et ses petits enfants sont réunis pour l’occasion. Alors qu’on lui apporte son gâteau avec les bougies allumées, Josy refuse de souffler. Pour faire une annonce qui surprend tout le monde : après 35 ans de mariage, elle part, elle reprend sa liberté.

Et elle le fait aussitôt. Elle prend la valise préparée le matin même, monte dans le vieux minibus et c’est parti. Dans son équipée, elle va rencontrer plusieurs personnes plus ou moins heureuses, plus ou moins bien insérées socialement. Il y a Camélia, une jeune mère célibataire qui vit dans une vieille caravane avec son fils d’un an, Tom. Et puis Christine aussi…

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La seule chose que je trouve ratée dans cet album, c’est la couverture. Je trouve qu’elle ne donne pas envie de la lire. Et s’il n’y avait pas eu le nom des deux autrices, je pense que je ne l’aurai pas ouverte. Et ça aurait été dommage, parce que j’ai bien aimé l’histoire de cette femme qui réalise un jour que la place qu’elle “occupe” ne lui convient pas. Que sa vie ne l’intéresse pas. Et qui décide de partir, tout simplement.

J’aime beaucoup le titre aussi que je trouve très beau, très poétique. C’est une histoire avec beaucoup de tendresse, de tristesse aussi.

Une belle histoire de vie !

https://www.dupuis.com/v5/img/visuels_resume_bd/1347370_60printemps.jpg

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D’Aimée De Jongh, j’ai déjà lu et apprécié le magnifique “Jours de sable“. Elle a également illustré : L’ obsolescence programmée de nos sentiments

Son site

D’Ingrid Chabbert, nous vous avons déjà présenté : Mon pépé (Alb), Artus et Lubin (Alb BB), Au feu les pompiers (3ème livre du billet), Tout le monde sait faire du vélo et La mémoire aux oiseaux et La famille au poil (BDJ)

Son blog (pas mis à jour depuis 2016) = voir FB

Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

D’autres ont aimé aussi : Noukette, et ?

C’est la reprise de la BD de la semaine (même si j’ai loupé le coche…)

Et c’est chez Fanny du blog Mes pages versicolores

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le plongeon – BD sur la vieillesse

plongeon“La vieillesse est-elle un naufrage”  ?
BD Adulte

Le plongeon

Séverine Vidal & Victor L. Pinel

Grand Angle

Bamboo éditions (2021)

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Pour Yvonne, 80 ans, c’est le plongeon. Encore autonome, mais plus tout à fait assez pour vivre seule, elle vend sa maison et intègre un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Mais c’est dur. Elle a encore toute sa tête, ne supporte pas d’être “infantilisée” (et comme je la comprend !!), n’aime pas la déco de sa chambre…

Et puis, petit à petit, elle va se faire des amis, se sentir moins seule.

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Quand j’ai emprunté cette BD, mon ex-collègue m’a dit : “C’est bien, mais… pas facile de lire ça à nos âges, ça fait peur !!” J’avais noté cette BD grâce aux collègues de la BD de la semaine, mais j’avoue que j’avais oublié de quoi ça parlait…  Sinon je ne l’aurais peut-être pas prise, car je rencontre déjà dans mon boulot actuel (Auxiliaire de vie) beaucoup de personnes âgées seules, plus ou moins autonomes et plus ou moins déprimées (Covid oblige, plus de rencontres, plus d’associations, plus d’activités…).

Ce qui est sûr, c’est que ça ne donne pas trop envie d’aller à l’EHPAD ! Heureusement qu’il y a le personnage de Youssef, très humain pour contrebalancer celui de la directrice très pointilleuse…

J’ai beaucoup aimé, hein, n’allez pas croire ! Mais ce n’était peut-être pas le moment de la lire pour moi.

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D’autres BD qui parlent d’amour et de vieillesse : JamaisL’obsolescence programmée de nos sentiments

Mamabookine vous en a parlé ici

De Séverine Vidal, déjà présenté sur ce blog : La meilleure nuit de tous les temps (roman 9-12 ans)

Cette semaine, nous nous retrouvons chez Noukette