Ada – Bande dessinée

AdaRésiste !
BD

Ada

Barbara Baldi

Traduit de l’Italien par Laurent Lombard

ICI MÊME (2019)

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Autriche, 1917, à quelques kilomètres de Vienne. Une jeune fille, Ada, vit seule avec son père. Un homme rustre et aigri qui lui crie dessus à longueur de temps. Et qui la fait travailler sans arrêt. Heureusement, il y a, quelque part dans ces bois, une cabane, dans laquelle la jeune fille peut s’adonner à sa passion : la peinture. Et puis il y a son petit chien Gertha, qui lui apporte de l’affection. Et elle correspond via une cachette dans un tronc d’arbre, avec un mystérieux “E”, qui lui apporte parfois des pigments pour sa peinture et l’encourage à continuer.

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Peindre, pour Ada, c’est résister à la haine et à la violence. Celle de son père envers elle, mais également celle de la guerre qui bouleverse toutes les vies. On pourrait faire le même reproche à “Ada” qu’à la 1ère BD de cette autrice. Elles ne sont pas très bavardes. Il y a juste assez de texte pour donner quelques indications de temps et de lieux. Mais pour moi, ce sont des bd avec une “ambiance”, une atmosphère très particulière. Et cela suffit à mon bonheur ! Toute la beauté, toute l’émotion passe par les illustrations si reconnaissables de Barbara Baldi.

Le visage d’Ada est parfois d’une telle tristesse…

Les paysages sont splendides et certaines cases sont de véritables tableaux. Le visage du peintre avec qui Ada discute ainsi que d’autres d’ailleurs (p.56/57) sont facilement identifiables, mais je n’en dis pas plus, vous verrez par vous mêmes !

Une très belle bande dessinée ♥
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De la même autrice, j’avais adoré “La partition de Flintham

Une petite bio sur le site de l’éditeur ICI MÊME

La BD de la semaine est réunie chez Fanny

Une bd qui participe également au challenge “de 14_18ànous” chez Blandine, même si la guerre n’est qu’évoquée…

 

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Cabane en péril ! Roman jeunesse

cabaneJusqu’où peut-on aller pour sauver son enfance ?
Dès 8 ans

Cabane en péril !

Jean-Claude Lalumière

La Joie de Lire (2019)

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Bernard, que tous ses amis appellent Bernie, Félix, Pierre, Simon et Hugo ont un secret. Ils se sont construit une cabane dans le petit bois près de chez eux.

Un endroit magique où ils peuvent jouer à leurs jeux préférés : les chasseurs de nazis (même si personne ne veut jamais faire le nazi), les super héros, les pirates ou encore la guerre des étoiles.

Malheureusement, des adultes ont décidé de faire passer une autoroute en plein dans le petit bois… Adieu leur cabane ! Les 5 amis vont se creuser la tête pour éviter cette catastrophe et sauver leur terrain de jeu. Et ils vont avoir des idées parfois un peu farfelues.

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Parfois, quand je lis un roman pour enfant (8/11 ans) je trouve ça un peu… Disons que je trouve que j’ai passé l’âge (depuis longtemps il est vrai).

Mais il m’arrive aussi de tomber sur de vraies pépites comme “Le journal de Gurty”  qui me font bien rire.

Et j’avoue que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire cette histoire de “cabane en péril !“. C’est drôle, avec un humour qui m’a fait penser par moment à celui du “Petit Nicolas”. Une bande de copains qui jouent et font des bêtises. Mais derrière l’aventure vécue par ces cinq amis, il y a aussi une histoire de préservation (ok, juste une cabane ! mais quand même) et on y parle d’écologie. On y apprend ce qu’est une ZAD et ce que font des zadistes, mots que les enfants ont certainement entendu avec l’affaire de “Notre Dame des Landes”. Mais ont-ils tous compris ce que c’était ?

Bref, un bon moment de lecture que je conseille à tous à partir de 8 ans.

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Et pour en savoir plus sur cet auteur, c’est par ici

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez lire un extrait

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La guerre de Catherine – BD jeunesse

CatherineLa 2nde guerre mondiale vue à travers la fuite d’une jeune adolescente.

Bande dessinée niveau collège

La guerre de Catherine
Julia Billet & Claire Fauvel

D’après le roman de Julia Billet

Rue de Sèvres (2017)
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1941.

La maison de Sèvres est une école d’un genre un peu différent : les enfants y sont plus libres et encouragés à apprendre par eux-mêmes, à s’entraider. Rachel n’y est pas malheureuse, elle s’est même découvert une passion pour la photographie. Mais en cette trouble période de 2nde guerre mondiale, ses parents, dont elle n’a pas de nouvelles, lui manquent cruellement.

Le danger -de plus en plus grand- couru par les enfants juifs de l’école, font qu’ils doivent non seulement changer de nom, Rachel devenant ainsi Catherine, mais également fuir devant la menace nazie. Rachel ayant pu conserver l’appareil photo dans sa fuite, va s’en servir tout au long des années et des rencontres, pour, finalement, raconter “sa” guerre.

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La guerre de Catherine est une bande dessinée adaptée d’un roman du même nom, écrit par Julia Billet et publié par l’École des loisirs en 2012. Le personnage de Rachel / Catherine est inspiré de l’histoire de Tamo Cohen, mère de l’auteure Julia Billet.

A la fin de l’album, une double page (texte et photos) présente la maison de Sèvres.

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La 2nde guerre mondiale est montrée ici de manière un peu différente. Pas de scènes de guerre ou de violence, pas de camp de concentration, peu de soldats, mais la menace d’un ennemi qui se rapproche et qu’il faut fuir.

Malgré la guerre, malgré ces enfants obligés de se cacher, de fuir, malgré beaucoup de moments difficiles, la guerre de Catherine n’est pas une histoire triste. Peu de pages où il n’y ait pas un sourire, car on parle ici de solidarité, d’entraide, d’espoir et de passion (pour la photographie).

Un très joli moment de lecture qui m’a beaucoup plu, tant pour la façon dont est racontée l’histoire, que pour les illustrations, aux traits doux et arrondis.

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Cet album a reçu le prix jeunesse 2018 de la bd à Angoulême.

http://www.bdangouleme.com/images/pictos/selection_SJ_fauve.png

Le site de l’illustratrice

Son ultra book

Voir les premières pages sur le site de l’éditeur

D’autres que moi en ont parlé : Noukette, Antigone, Bouma, Clarabel, Gambadou, Saxaoul, StephieCaro.

Cette semaine, nous sommes chez Stephie, à faire Mille et une frasques !

Dent d’ours

Dent d’ours

Yann & Henriet

Couleurs : Usagi

Dupuis

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T.1 : Max (2013)  /  T.2 : Hanna (2014)  /  T.3 : Werner (2015)  /  T.4 : Amerika Bomber (2016)

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Par le scénariste du “Pilote à l’Edelweiss”

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1944, dans le Pacifique. Max, dit le “Polak” se repose après un appontage délicat sur le pont du Fighting Lady” le porte avion sur lequel il est affecté. Ses rêveries le ramènent à son enfance en Silésie, en 1930 : il joue avec Werner et Hanna, ses deux amis. Tous trois rêvent de devenir pilotes. Trois amis inséparables que l’arrivée au pouvoir d’Hitler va tout de même séparer… L’histoire alterne sans arrêt entre passé (Silésie – années 30) et “présent” (Amérique – 1944).

A la fin du volume, dans une interview, Yann, le scénariste, nous explique sa façon de travailler, ses recherches…

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Je ne suis pas spécialement férue d’aviation ni d’histoires sur la 2nde guerre mondiale, mais “Dent d’ours” ce n’est pas que ça, et l’histoire a su d’une part capter mon attention et d’autre part, me donner envie de lire la suite.  J’ai bien aimé les dessins (assez “classiques”) et les couleurs, douces pour les passages sur l’enfance, plus foncées et plus chaudes pour les passages du “présent” (c’est la guerre). L’histoire commence à peine avec ce premier tome, on nous présente un personnage, Max, le contexte de l’histoire et les liens qui l’unissent aux personnages des prochains tomes.

Dent d'ours

Dans le tome 1, il y avait beaucoup de passages sur l’enfance des 3 personnages principaux, Max, Hanna et Werner. Le 2ème tome, Hanna, est plus axé sur la guerre et la résistance et j’avoue qu’il m’a moins plu, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de dialogues, qu’il ne s’y passait pas grand-chose. Le 3ème tome, Werner, signe la fin du 1er cycle et nous apporte pas mal d’explications inattendues… Je lirai le tome 4, même si au final, je pense que cette bd plaira surtout aux fans d’aviation !

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Vous trouverez ici une biographie et une bibliographie de Yann (qui a aussi écrit sous le nom de Balac)

Et ici, un entretien avec le dessinateur, Henriet.

Max a récolté trois prix : le Prix Saint Michel 2013 du meilleur scénario, le Prix BD des collégiens à Angoulême 2014, et le Prix des pilotes de chasse de l’Ardenne.

Pour ceux, comme moi, qui aurait des trous de mémoire, un petit rappel : La Silésie était une région qui s’étendait sur trois États : la majeure partie était située au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouvait au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne. Merci Wikipédia !

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Stephie

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