OURS D’HIVER – ALB

oursLe 1er hiver d’un ours sans tanière
Album à partir de 4 ans

OURS D’HIVER

Irène Schoch

Les éditions des éléphants (2023)

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Aldo était un ours d’été. L’hiver, en principe, il hibernait tranquillement dans sa tanière. Mais cette année là, l’automne avait été long et chaud et Aldo avait un peu traîné dehors. Quand il voulu rentrer dans sa tanière, il s’aperçut qu’elle n’existait plus. C’était devenu un parking. Aldo était bien embêté. Il n’avait nulle part où aller et il commençait à faire froid.

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Jour après jour, on suit Aldo dans ses recherches. Recherche d’un coin chaud pour se reposer dans la journée, d’un endroit pas trop froid pour dormir, de quelque chose à manger, de vêtements un peu plus chauds… Rien n’est simple pour un ours d’été quand vient l’hiver et que l’on n’a plus de tanière. L’hiver a pourtant quelques bons côtés qu’il va découvrir.

Ma première lecture m’a laissée un peu perplexe. On envierai presque cet ours SDF. Il s’est fait des copains, a mangé de nouvelles choses, fait plein de découvertes. Et je trouvais ça un peu bizarre “d’envier” un sans abri. Mais en fait, l’album est vraiment destiné aux petits (à partir de 4 ans) et tous les efforts que doit faire quelqu’un qui n’a pas de toit sont bien montrés. C’est une première approche du “problème” ou plutôt de la réalité qui suffit largement à cet âge là !

Les dessins aux couleurs vives évitent d’être trop attristé par la situation de l’ours et l’ensemble est plutôt positif.

Un album intéressant sur un sujet pas souvent représenté pour les plus jeunes.

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Pour consulter le catalogue de cette petite maison d’édition indépendante, c’est par ici

Sur les mêmes thèmes : La baleine du bus 29 (2ème album présenté), l’abri ou encore le très étonnant Le parapluie de Monsieur Roland (3ème album présenté)

Ueno Park d’Antoine Dole #RL2018

Huit adolescents, huit récits, huit destins sous les cerisiers en fleurs de Ueno Park au Japon.

Ueno ParkRoman pour adolescents – dès 14 ans
Rentrée littéraire 2018

Ueno Park

d’Antoine Dole

Actes Sud Junior, 22 août 2018
9782330108273, 13,50€
Disponible en numérique epub 9,99€

Thèmes : Japon, adolescence

Ueno Park est un grand parc de Tokyo, où les habitants et touristes viennent chaque printemps pour Hanami : admirer les sakura, les cerisiers en fleur. C’est cet évènement qui rassemble dans ce récit huit adolescents. Un roman choral avec huit histoires à la première personne, pour huit destins d’adolescents japonais.

“À la sortie de la gare, Ueno Park n’est qu’à quelques minutes. Un cerisier immense accueille les visiteurs. Un éclatement de douceur contre le paysage de béton froid. Vu d’ici, Tokyo n’est plus cette capitale immense qui mâche les corps et les recrache. Cette ville qui m’a tant fait peur ces derniers mois semble retenir son souffle. Tout au long du trajet qui m’a menée ici, j’ai la sensation d’avoir marché sur la pointe des pieds, en effleurant à peine le sol. À chaque pas, mon coeur sur le point de lâcher.”

Bien qu’Antoine Dole soit un auteur français, c’est une vraie plongée au Japon que fait le lecteur grâce à ce Ueno Park. Avec ces huit protagonistes on entre dans les questionnements de la jeunesse actuelle, avec une partie de questionnement très universels, mais aussi des choses typiquement japonaises, dans l’air du temps. Avec ces huit jeunes nous sommes nous aussi au Japon, et on en comprend mieux de nombreux aspects.

Pas d’adolescent guilleret caricature de manga ici, mais huit jeunes en mal-être, qui se sentent seuls. Impossible de vous décrire chaque personnage, chaque histoire, mais avec Ayumi, Haruto, Noriyuki, Sora ou Aïri nous plongeons dans un univers tokyoïte un peu décalé. Certains maux sont très liés au Japon, comme un orphelin du tsunami de 2011, ou un genderless kei, d’autres sont plus universels, comme une fan obsessionnelle, un malade du cancer, un sans-abri ou une hikikomori (vivre reclus chez soi). Huit adolescents pour huit solitudes qui portent grâce à la plume d’Antoine Dole.

Ueno Park n’est un roman que grâce à son dernier paragraphe qui boucle la boucle, mais il s’apparente plus à un recueil avec ces huit personnages bien distincts et leur huit histoires personnelles. 130 pages seulement mais des mots puissants, des destins touchants. Peu de temps, un instantanné de vie, cette fête d’Hanami qui invite à se réunir. Nos huit protagonistes se racontent en faisant le point sur leur vie, leurs espoirs. Ces jeunes sont différents de ce que l’on attend d’eux généralement, ou de ce qu’ils voudraient être. Cela donne des personnalités attachantes, des sentiments forts, pour un recueil véritablement touchant.

Antoine Dole nous offre une promenade atypique dans Ueno Park, où les cerisiers ne sont que spectateurs des vies qui se trament à leur pied. Un récit fort, poignant, qui se déroule pourtant avec une douceur incroyable et une absence totale de jugement. Huit destins à découvrir en même temps que cette vision différente du Japon qu’ils proposent.

Album jeunesse toujours… Lectures d’Avril

album

Album, Album, Album…

L’ album est un format de lecture que j’adore… Et vous ?

Le dompteur de vent

Bernard Villiot & Thibault Prugne (ill.)

Éd. Gautier Languereau (2016)

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El Loco, le vieux chinois, est mort. Dans la grange où il vivait, Sam, un jeune garçon curieux, trouve des tas de cerfs-volants multicolores. Sam se rend compte qu’El Loco n’était pas fou et qu’il avait un rêve. Un rêve que Sam se met en tête de réaliser, mais ne maîtrise pas le vent qui veut…

illustration empruntée au site de l’illustrateur

Si l’histoire ne m’a pas totalement convaincue (mais je ne saurais pas expliquer pourquoi !) les illustrations de Thibault Prugne sont toujours aussi magnifiques ! Rien que pour ça, ça vaut le coup d’œil !!

Blog de Thibault Prugne

De ces deux auteurs, nous vous avons déjà présenté :
Le souffleur des rêves qui, lui était un coup de cœur total ! 
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Le conte chaud et doux des chaudoudoux

Claude Steiner & PEF (ill.)

InterÉditions (2009)

Album

Dans des temps très anciens, les gens vivaient heureux. Chaque enfant, à sa naissance, recevait un sac de chaudoudoux. Lorsque quelqu’un mettait la main dans son sac, il trouvait t

oujours un chaudoudoux. Chaque fois que quelqu’un recevait un chaudoudoux, il se sentait chaud et doux de partout. Mais un jour, une sorcière vint semer la zizanie. Elle fit croire que les chaudoudoux n’étaient pas inépuisables, qu’il ne fallait pas trop en distribuer… Du coup, les gens devinrent radins et jaloux…

Ils ne sont pas mignons ces chaudoudoux ?

Quand on finit ce conte, on se dit : “si seulement ça existait !” Un truc tout doux, qui vous réchauffe et vous réconforte… Une très jolie histoire que je vous invite à écouter ci-dessous. Mais le mieux, bien sûr, est encore de se le procurer. Vous profiterez ainsi des chouettes illustrations de Pef, toutes en rondeur et douceur !

Sur le site de Claude Steiner, vous pourrez lire le texte intégral, et ci-dessous, vous pourrez l’écouter.

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Le parapluie de monsieur Roland

 Ariane Duclert & Aude Léonard (ill.)

La marmite à mots (2016)

Illustration empruntée au site de l’illustratrice

Monsieur Rolaalbumnd vit dans la rue, sous le regard pas toujours aimant des passants. Souvent, il se met à l’abri sous son grand parapluie. Mais un jour, en catimini, quelqu’un a volé son parapluie !

Une histoire sur l’exclusion, la vie dans la rue, racontée avec douceur, poésie et rêverie… Pour porter un autre regard sur celles et ceux qui vivent dans la rue ? Les illustrations, des photos mises en scène et “trafiquées” sont étonnantes !

Le tout forme un  joli album, très original dont la fin ne peut que faire penser à la chanson de Brassens “Un p’tit coin d’parapluie”

Blog d’Aude Léonard

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