L’étang des sirènes de Richard Petitsigne et Hendy Mary

Une petite aventure sympathique en compagnie d’une créature légendaire

Roman fantastique pour la jeunesse dès 9 ans

L’étang des sirènes

de Richard Petitsigne et Hendy Mary

Ed. Gulfstream, ill. d’Hendy Mary,

coll. Etincelles,  janvier 2023,

208 pages, 13 euros

Thèmes: amitié, sirène, environnement, humour

 

L’étang des sirènes est un petit roman sympathique facile à lire. Bien que je n’aie pas lu le premier tome de la série, j’ai tout de suite accroché! L’héroïne de L’étang des sirènes est vive et attachante et ses parents sont pour le moins originaux.

Avec son meilleur ami, elle se lance dans une nouvelle aventure rocambolesque afin de sauver une créature fabuleuse (je vous laisse deviner laquelle ;)) d’un promoteur sans scrupules. C’est frais, drôle et léger.

Le rythme est rapide mais malgré le fait que les événements s’enchainent, la fin reste cohérente.

Quant aux illustrations d’Hendy Mary, elles sont douces et très stylisées.

J’aime beaucoup. Et j’apprécie également les tons vifs de la couverture.

Je lirai les autres tomes avec grand plaisir!

 

Si vous cherchez une lecture légère et divertissante, n’hésitez plus, L’étang des sirènes est tout indiqué!

 

~Melissande~

 

+Un autre roman fantastique où il est question de sirènes ,que je vous ai présenté récemment: Là où règnent les baleines de Jolan C. Bertrand

+Un album réaliste tendre pour évoquer la différence, présenté par Nathalie: Julian est une sirène de Jessica Love

Julian est une sirène – Album

JulianJulian est une sirène

Jessica Love

Pastel
École des Loisirs (2020)
*****

Julian est dans le car avec sa grand-mère Mamita. Il regarde passer des femmes dans la rue, elles sont belles, ce sont des sirènes. Et il rêve. Il se voit plonger au milieu des poissons ; transformé en sirène, paré de mille couleurs, il virevolte dans l’eau. Arrivés à la maison, pendant que sa grand-mère va prendre un bain Julian a une idée…

*****

J’avoue être un peu surprise… Cet album n’a que deux ans, et je ne me souviens pas l’avoir vu passer sur les blogs… (mais ma mémoire me fait peut-être défaut). Or,

j’ai adoré cet album ! ♥♥♥

(et je m’étonne, du coup, de ne pas l’avoir vu partout !)

En quelques dessins, en quelques phrases, c’est une véritable ode à la différence. Ou plutôt à l’humain dans toutes ses différences. Il y a des jeunes et des vieux, des minces et des plus enrobés et beaucoup, beaucoup de fantaisie !

J’ai adoré le dessin très doux sur un “papier” ou un fond marron qui accentue encore cette douceur je trouve. Et si j’ai beaucoup aimé ce petit garçon rêveur qui aime se déguiser, j’ai adoré sa grand-mère, qui ne se fâche pas, mais l’aide au contraire.

La relation entre l’enfant et sa grand-mère Mamita est douce et pleine d’amour. Et, dois-je le redire, j’ai adoré les illustrations !

Quand à savoir si Julian est transgenre parce qu’il a envie de se déguiser en sirène… Je ne pense pas que tous les garçons qui ont essayé le maquillage de leur mère ou leurs chaussures un jour dans leur enfance soient transgenres ! Mais je ne suis pas une experte…

Pour moi, c’est une belle histoire, c’est tout ! Amour, douceur et fantaisie

*****

A lire aussi dans la même série : Julian au mariage (Excellent et très réaliste avec les grand-mères qui finissent la soirée pieds nus en mangeant du gâteau !)

Le site de Jessica Love (en anglais)

Un autre album sur un enfant qui veut se déguiser : Boucle d’ours

D’autres avis : Mistikrak, Ricochet Jeunesse

Bluebells Wood – BD Fantastique

bluebellsLes sirènes existent*
Bande dessinée fantastique

Bluebells Wood

Guillaume Sorel

Glénat (2018)

*****

Préface de Pierre Dubois

*****

Quelque part entre la forêt et la mer, dans une maison bâtie sur une plage, un homme vit avec ses souvenirs. William peint inlassablement sa femme disparue, Helena. Il n’arrive pas à faire son deuil et s’est isolé volontairement, n’acceptant que la visite de son ami Victor et celle d’une jeune femme qu’il utilise comme modèle, Rosalie. Alors qu’il peint tranquillement assis dans sa barque, il va faire une étrange et terrible rencontre… Il ira jusqu’à se demander si sa raison ne l’a pas quitté.

*****

Bluebells :  jacinthes des bois bleues.

Elles forment un tapis bleu sur le sol de la forêt proche de la maison du peintre. A la fin de l’album, l’auteur nous explique que cet endroit existe (je veux y aller !!). Il raconte comment il l’a découvert et comment ça l’a inspiré pour cette bande dessinée.

L’histoire est relativement simple et pourrait être résumée en peu de phrases. Mais certaines choses arrivent, progressivement, et vont venir mettre une ambiance étrange. Étrange et inquiétante… Et la fin est surprenante !

Les illustrations sont magnifiques, les décors surtout (je n’aime pas tellement les visages…)! J’ai tout particulièrement apprécié le cahier graphique final, qui regroupe les couvertures non retenues, des portraits et des croquis (avec de superbes double-pages).

Encore une belle découverte faite grâce à la BD de la semaine. Je ne serai pas allée de moi-même vers cet album, la couverture ne m’attirant pas du tout. Et ça aurait été dommage !

*****

Le site de l’auteur

Découvrir quelques planches sur le site de l’éditeur

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Illustration empruntée sur le site de l’auteur

*Les sirènes existent est le nom de l’exposition d’originaux de Guillaume Sorel à St Malo du 1er août au 27 septembre 2020.

D’autres avis : Noukette, Brize

Cette semaine, nous nous retrouvons chez Stephie du blog Mille et une frasques

La Sirène : chants mortels et histoire d’amour

La Sirène, l’histoire d’amour contrariée d’une jeune fille à la voix mortelle. Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ?

la sirèneRoman pour adolescents

La Sirène

de Kiera Cass

traduit par Madeleine Nasalik

Robert Laffont, 2016
Collection R, 360 pages
17,90€, disponible en numérique pdf epub

Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ? Kahlen, sirène malgré elle, a bien du mal à supporter sa condition. Lors d’un naufrage, elle est en train de se noyer quand elle entend une voix. La Mer lui propose alors de la garder en vie, à condition qu’elle passe 100 ans à son service, en tant que Sirène. 100 ans où elle sera immortelle, suite à quoi elle pourra vivre une vie normale, sans se souvenir de rien. Alors que cela fait 80 ans que Kahlen se dévoue à la Mer, entre cauchemars et remords, elle rencontre Akinli. Un jeune homme différent. Il ne lui faut que quelques jours pour tomber amoureuse. Son secret ne lui permet pourtant pas.

Kiera Cass, auteur de la série à succès La Sélection, a d’abord écrit ce roman La Sirène. Auto-publié, les avis étaient assez partagés. Elle a depuis retravaillé ce texte, publié en France par la collection R. Un premier roman prometteur, un brin en dessous de la Sélection, à l’univers beaucoup plus construit.

Histoire d’amour contrariée, jeune femme rongée par les remords, fantastique… Des thèmes simples et habituels en littérature pour les adolescents, mais Kiera Cass nous entraîne encore dans une belle histoire, romantique à souhait. Comme dans La Sélection, son personnage principal, tourmenté, est très attachant. Les lecteurs adolescents s’identifient, cherchent eux-aussi le grand amour. D’autant plus que notre Sirène n’est pas seule, elle vit entourée de ses sœurs Sirène, dont on découvre aussi les histoires. Ces histoires secondaires permettent de donner du relief au récit. A travers les histoires des autres sirènes, on comprend mieux le lien qui les unit à la mer, et les contraintes qui vont avec. On passe un moment avec ces sirènes, même si l’ensemble manque un peu de profondeur. Les personnages secondaires ne sont pas très fouillés, leurs histoires semblent intéressantes mais on est relativement frustré de ne pas pouvoir les suivre plus longtemps. Un léger déséquilibre dans le récit entre découverte de l’univers et histoire d’amour fait penser que l’auteur aurait aimé proposer un récit plus complet.

Avec La Sirène, Kiera Cass réinvente le mythe des sirènes, et c’est véritablement une bonne idée. Loin de femmes à queue de poisson, l’auteur s’amuse à jouer sur les contes anciens. Seule la voix des sirènes est dangereuse, contraignant Kahlen et ses soeurs à communiquer en langue des signes en présence d’humains. Les liens avec l’océan sont forts, parfois trop pour nos héroïnes, mais offrent une belle poésie générale.

Les Roussalki de la mythologie slave sont les esprits des femmes noyées qui hantent rivières et cours d’eau. Les Ondines peuvent obtenir une âme en se liant à un mortel. Les Sirènes sont dotées de somptueuses chevelures et de longues queues, les Naïades ne vivent que dans l’eau douce et les Grecs vouaient à tout un aréopage de divinités aquatiques. 

La Sirène est un joli roman d’amour, un amour contrarié, poignant, haletant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Kahlen et de ses soeurs sirènes, même si j’aurais aimé voir certains aspects plus développer. Kiera Cass nous offre cette fois encore une romance, mais aussi un univers fantastique, un joli mélange, dans l’air du temps.

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+ Challenge YA#6
+ le site de l’auteur Kiera Cass
+ lire un extrait
+ Mon avis sur La Sélection
Un gros succès au CDI du collège, de même que La Sirène depuis que je l’ai mis en rayon en janvier !
L’effet couverture est important, de même que la reconnaissance de l’auteur suite à l’attrait pour La Sélection !

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