Macaroni ! Bande dessinée ado/adulte

Macaroni

MACARONI !

Thomas Campi & Vincent Zabus

Dupuis (2016)

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Macaroni, c’est l’histoire d’une rencontre. La rencontre d’un grand-père et de son petit fils.

Roméo, un jeune garçon de 10/11 ans, n’est pas très content. Sans trop d’explications, son père le dépose chez son grand-père, un “vieux chiant” qui n’a même pas la TV… Un grand-père d’origine italienne, que Roméo connait à peine, et qui ponctue ses phrases d’expressions que l’enfant ne comprend pas (Maledetti /Porca miseria…)

Pourtant, petit à petit, l’enfant et le vieil homme vont apprendre à se connaître, à s’apprécier.

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Macaroni

J’ai beaucoup aimé l’histoire. Ma grand-mère paternelle est italienne et elle aussi ponctue ses phrases de mots en italien comme le grand-père (surtout si elle s’énerve ! Porca Miseria !!) Et j’ai trouvé très originale la façon dont les souvenirs ou les rêves du grand-père s’invitent dans les cases, ombres qui passent (comme la femme sur la couverture) ou parfois s’installent… J’ai bien aimé les couleurs aussi, plutôt soutenues. Par contre, je n’aime pas du tout les visages des personnages…

Une belle histoire, émouvante, qui nous explique pourquoi le grand-père a quitté son Italie natale, nous parle de ses souvenirs, de ses regrets aussi.

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Le blog de l’illustrateur Thomas Campi

Thomas Campi aussi

Encore une belle découverte que je dois à “la bd de la semaine”, encore et toujours ! Par ici l’avis de Yaneck

La bd de la semaineCette semaine c’est chez Noukette !

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La maison de Paco Roca – Bande dessinée

Maison  La Maison

Paco Roca

Delcourt/Mirages (2016)

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Le début de l’histoire est simple : Un vieil homme est mort et ses trois enfants se retrouvent pour nettoyer, retaper puis vendre sa maison. Passé le temps des chamailleries, chacun se remémore des souvenirs de moments agréables passés dans cette maison, avec ce père qui les faisait travailler “comme des esclaves” mais qui leur a finalement appris tant de choses…

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Mais la suite de l’histoire est moins simple : Cette maison finalement, n’est-ce pas tout ce qui leur reste de leurs parents ? Faut-il la vendre, au risque de perdre tous ces souvenirs ? Faut-il la garder, oui, mais qui va s’en occuper ? Pas facile de se mettre d’accord. Il y a les frères et sœurs, mais aussi les conjoints, qui sont également concernés.

Une bd qui parle de deuil, de famille, de souvenirs d’enfance, du temps qui passe, des relations parfois difficiles que l’on peut avoir avec sa fratrie… De la culpabilité aussi, que l’on peut parfois se traîner à tort (le fils aîné a pris seul la décision de ne pas faire réanimer son père, mais on voit un peu plus loin que le père n’a plus envie de vivre à cause de quelque chose que sa fille a dit…)

Une bd pas vraiment triste malgré le thème, plutôt un brin nostalgique et que j’ai beaucoup aimé même si j’avoue avoir été un peu surprise par le format et parfois un peu déroutée par le sens de lecture qui n’est pas toujours le même !lacasa_interiores.indd J’ai beaucoup aimé les couleurs employées qui, si elles ne sont pas vives, donnent pourtant beaucoup de lumière à cette jolie bd.

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Vous trouverez par ici les avis enthousiastes de Jacques (Un amour de bd), de Yaneck (Chroniques de l’invisible) et de Noukette (Dans la bibliothèque de Noukette) grâce à qui j’ai découvert cette bd !

Pour Jérôme (D’une berge à l’autre) c’est le coup de cœur de l’année .

La bd de la semaineCette semaine, c’est Mo qui nous reçoit (Le bar à bd)

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La maison en petits cubes ♥

La-maison-en-petits-cubes.jpg ♥ La maison en petits cubes ♥

Kenya Hirata & Kunio Katô

Nobi Nobi (2012)

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PRIX SORCIÈRES 2013 du meilleur livre illustré

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Dans une ville entièrement immergée, un vieux monsieur résiste encore et toujours à la montée du niveau de la mer. Chaque fois que l’eau atteint son plancher, il est obligé de bâtir une nouvelle maison par-dessus la précédente, si bien qu’au fil du temps son logis a fini par ressembler à une immense pile de petits cubes. Un jour, alors qu’il s’est encore une fois lancé dans la construction d’une nouvelle demeure, ses outils tombent tout au fond de l’eau. Il enfile sa combinaison pour aller les repêcher, et au fur et à mesure qu’il descend à travers ses anciennes maisons, de lointains souvenirs lui reviennent en mémoire…

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Mon avis : Depuis le temps que j’en entends parler, il fallait que je le lise ! C’est fait et je ne suis pas déçue, bien au contraire !

Un album que j’ai trouvé vraiment très beau, que ce soit par ses illustrations (je suppose que c’est de l’aquarelle) lumineuses et douces à la fois avec des tons pastels. L’histoire est simple mais délicate : plongeant pour retrouver ses outils (dans le court-métrage c’est la pipe qui tombe à l’eau…) le vieux monsieur plonge de plus en plus profondément et ses souvenirs, eux, remontent à la surface… Sans tristesse, avec beaucoup d’amour, il revoit les beaux moments de sa vie.

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Pour voir le court métrage d’animation (2008) dont est tiré l’album (si, si, c’est dans ce sens là !) c’est par ici. Je vous conseille d’aller le voir, l’histoire est un tout petit peu différente de l’album, mais les couleurs et la musique sont splendides (12 mn). Il a tout de même obtenu l’oscar du meilleur court-métrage d’animation.

Sophie, qui l’a lu bien avant moi, vous en a déjà parlé ici.

SignatureNatD’autres avis, celui de Julie et celui de Laurette

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Quand les groseilles seront mûres

QuandLesGroseillesQuand les groseilles seront mûres

Joanna Concejo

L’atelier du Poisson Soluble (2015)

Publié avec le soutien financier du Conseil Régional d’Auvergne et du CNL

 

L’auteure : Joanna Concejo, vous avez déjà entendu son nom ici, en lisant la présentation de l’album “Le petit chaperon rouge” aux éditions Notari.

L’histoire : C’est avec beaucoup de tendresse et de poésie que Joanna Concejo raconte les derniers moments d’un vieil homme. Entre souvenirs et contemplation, elle prend le contre-pied de notre monde, où tout va si vite. Elle offre au lecteur le temps d’égrainer une à une les secondes qui passent, lui rappelant combien il est doux d’observer les champs de blé alentour, de sentir le vent apportant le parfum de la pluie…
Ses images, délicates et intimistes, sa mise en page qui emprunte aux règles du carnet de voyage font naître une véritable empathie entre le lecteur et le héros. Un album beau et émouvant, “comme un groseillier dans la brume”.  

*****

J’aime beaucoup les dessins de Joanna Concejo. J’aime sa façon de dessiner les arbres, les nuages et les herbes. On sent le vent dans ses dessins. J’aime aussi sa façon de dessiner les fenêtres, les rideaux, les tapisseries ou encore les meubles. Il y a un côté “vieillot” et calme qui me plait beaucoup.

En lisant ce carnet, on a l’impression de participer à la fabrication d’un livre. Il y les bouts de scotch qui retiennent les photos, les annotations au crayon. J’ai eu l’impression qu’elle avait regroupé ses dessins préférés pour en faire une histoire.  Il y a même une sorte de petit film, des “diapos” dessinées sur une dizaine de pages (le vieil homme regarde par la fenêtre).

A mon avis, cet album ne s’adresse pas aux enfants mais plutôt aux adultes. Il y a une grande sérénité dans ce carnet et beaucoup de douceur, comme vous pourrez le voir sur la couverture.

Un très joli livre !

 

Le blog de Joanna Concejo

SignatureNat