Patrice LUMUMBA – Doc jeunesse

LumumbaPatrice LUMUMBA

La parole assassinée

Yves Pinguilly

Coll. Histoire & Société

Oskar éditions (2020)

*****

Lire ce documentaire vous apprendra qui était Patrice Lumumba et quel a été son combat. Mais aussi comment les grands espaces intérieurs de l’Afrique ont été découverts et par qui (David Livingstone, Pierre Savorgnan de Brazza, Mary Kingsley ou encore Richard Burton (non, pas l’acteur !)

Puis vous verrez comment les grandes puissances Européennes, sous prétexte d’apporter la “civilisation”, vont coloniser le continent africain. En 1880, plus de 80% de l’Afrique est gouverné par des rois, reines ou chefs de clans. En 1914, elle est entièrement colonisée, à l’exception du Libéria et de l’Éthiopie.

*****

Je dois bien l’avouer, ma connaissance de l’histoire, de la géographie et de la politique africaine est assez réduite. L’histoire de Patrice Lumumba, assassiné en 1961, n’était pas parvenue jusqu’à moi avant que ce petit documentaire jeunesse ne m’éclaire quelque peu.

Ce livre m’a beaucoup plu. D’une part parce qu’il m’a appris plein de choses et d’autre part, parce qu’il m’a donné envie d’en savoir davantage sur l’histoire du Congo et de l’Afrique ainsi que sur la colonisation. Il est, de plus, facile à lire, vraiment instructif et très vivant.

L’ouvrage se termine par un dossier sur la décolonisation en Afrique et une interview de l’auteur, amoureux de ce continent. Suite à cette lecture, j’ai noté de lire “Au cœur des ténèbres” de Joseph Conrad.

*****

Du même auteur, sur ce blog : Verdun 1916, un tirailleur en enfer

Dans cette collection Histoire & Société :

La femme noire qui montra le chemin de la libertéAu ghetto de Varsovie nous avons combattuLes 9 de Little RockLes histoires de Louise 1936Oradour sur glane, Je suis un homme Martin Luther King

La collection Histoire & Société présentée par le site Histoire d’en lire

***

Dans ma pal depuis décembre 2020

Il participe donc à l’Objectif PAL chez Antigone


***

Indépendance Cha Cha est une chanson créée le 20 janvier 1960 par Joseph Kabasele, alias Grand Kallé et l’African Jazz. Elle célèbre l’indépendance de la République démocratique du Congo, ancien Congo belge, le 30 juin 1960. La chanson fut créée alors que le groupe se trouvait à Bruxelles en janvier et février 1960 en marge de la table ronde devant décider de l’avenir du Congo belge. L’auteur de cette chanson, Roger Izeidi, y intègre notamment des paroles en lingala, tshiluba et kikongo, en commentant ladite table ronde. Enregistrée rapidement dans la capitale belge, elle devint instantanément un grand succès, via notamment Radio Congo Belge, qui disposait de l’émetteur radio le plus puissant d’Afrique.

Les histoires de Louise 1936 – Roman jeunesse

1936Que s’est-il passé en 1936 ?
A partir de 10 ans

Les histoires de Louise

1936

Catherine Le Quellenec

Collection “Histoire et Société”

Oskar (2019)

*****

Bretagne 1935 – Paris 1936

Aujourd’hui, comme d’habitude, Louise a passé la journée aux champs à garder les vaches avec son ami François. Il est l’heure de rentrer. Mais ce soir, Louise est un peu triste, elle traîne. Il faut dire que demain matin, elle va quitter sa Bretagne natale, son village, ses grands-parents et son ami François. Elle part pour Paris avec sa mère. Elles vont rejoindre le père qui travaille là-bas depuis plusieurs mois déjà…

*****

Une bien jolie histoire pour parler du Front Populaire et des grèves menées par les ouvriers pour améliorer leurs conditions de travail et avoir droit, entre autres, aux congés payés. Tout cela n’est pas très approfondi bien sûr, c’est un roman destiné aux enfants à partir de 10/11 ans. Mais cela donne déjà une idée de la vie que pouvait avoir nos (arrières) grands-parents par rapports à nos vies actuelles.

Et cela montre aux enfants que les choses changent/peuvent changer au fil du temps et des “batailles” menées par les travailleurs.

A la fin du livre, un lexique traduit les quelques mots de breton utilisés dans le texte. Il y a également une page documentaire accompagnée de photos d’époque.

Si j’ai bien aimé l’histoire, j’ai trouvé que la partie documentaire aurait pu être un peu plus étoffée. Mais bon, ce roman a déjà le mérite d’exister, car visiblement ce sujet n’est que très peu abordé en littérature jeunesse (voir lien ci-dessous)

*****

Sur Histoire d’en lire,  4 autres romans jeunesse sur cette période.

Dans cette collection “Histoire et Société”, nous vous avons déjà présenté : Les 9 de Little Rock, Au ghetto de Varsovie nous avons combattu, Oradour sur glane, Je suis un homme Martin Luther King

Les 9 de Little Rock – Roman jeunesse

9Neuf lycéens noirs doivent être protégés par l’armée pour aller au lycée…
A partir de 11/12 ans

LES 9 DE LITTLE ROCK
Élise Fontenaille

Collection Histoire et Société

Oskar (2019)

*****

La photo de couverture est surprenante. Pourquoi ces jeunes lycéens (noirs) sont-ils entourés de soldats armés ? Nous sommes aux États-Unis, en Arkansas, le 4 septembre 1957. C’est le jour de la rentrée scolaire à Little Rock. Neuf jeunes noirs ont été admis (et même soigneusement sélectionnés !) au plus beau et plus ancien lycée de la ville, Central High. Un lycée jusque là exclusivement réservé aux blancs… Mais si la loi dit qu’ils ont le droit d’aller étudier dans ce lycée, la foule est d’un autre avis.

*****

Qu’a t-il fait ?

Ce jeune homme que vous voyez sortir d’une voiture encadré par des soldats armés n’a rien fait de mal. Il veut juste aller à l’école. Mais à cette époque, avec la ségrégation, bon nombre de bons citoyens de la ville n’étaient pas d’accord et il a fallu que l’armée protège ces jeunes étudiants.

J’ai déjà lu de nombreux textes qui parlent de la ségrégation. Ce qui me perturbe le plus à chaque fois (en dehors du fait que c’est abominable bien évidemment !), c’est que c’est très récent !

1957, ce n’est pas si vieux, cela fait seulement 63 ans !! Si vous n’étiez pas nés (et moi non plus) vos parents, vos grands-parents ont connu cette époque. Et malheureusement, si la ségrégation n’existe plus (officiellement), le racisme, lui, a encore de nombreux adeptes…

Si ce roman-là donne plus de détails politiques et sur la société de l’époque, j’ai malgré tout préféré l’autre roman de cette autrice :  “Dorothy Counts“. On ressentait plus la peur de la jeune fille, c’était plus poignant. Mais vous pouvez lire les deux !

*****

C’est ma troisième participation au challenge d’Enna, le African American History Month

https://lh3.googleusercontent.com/NJnOLTnUE8fkiZsVl1i1izT7vOHXNGOPHLQjqRId1JpfEFqKWAcUwN5n7GBF_e58zQILzh0WGngvDgQS7ipzPnq9H67GtMd2qXxvM9zbKIbK_MQ3_JAAldd8gaT1e7A3aGkZOMXBvjNJgJZlVIaJ2ATzFmtXj99njz-Et0r3dZ4THrCRoy_YbsiQ7fSYXRv0jyFRP-cYo9yrOw1F__P_zwu6bT0jzmZMF14ZCqb6n9Zz3x0jbt7DYh3OG3VQtqiRyWq5rcm2oI3OQIRVT4GvZXKW-4SyeXbYRAcg5ULbp8QTzveC_2a3NHvwpM5qtgbC0z4XoSSvjTcmO1pxLDrTSFF5fiLh_k_XRaydonBbOofIkq454r8re2zHzgpCLyVwRsvlDPDOoDT_exPnPqM8PFBqZJIXEH_rIe8vt9pZ_3i-YNaqssjQ-ucvhjNVg3XWErvt3XlJpnpfxrU-YGBrykRPrtRiKfXdYecBMXdtE2aw55_lZbv94o058_3V7qw9ovoNWHlwZyTCIYj4YuVSsfkmZxfwrUgVt2WrY0OlW_o2X7JhdY6OlRkWvMobupkxBuGk5pWynXfj1bmXegYuyYl66dl4esZ-rJCgvH01dIMRZquQ28bawqjhlidFq8mkCOjRWrMW_Z46OeCQtp1sRNOt4aWUHVNz=w960-h480-no

Chez le même éditeur, sur la ségrégation également : Deux livres qui parlent de Martin Luther King

D’Élise Fontenaille, déjà présenté sur ce blog (pour les plus jeunes) : On a volé les poules de Clémentine ! et Dorothy Counts, affronter la haine raciale.

Une brève biographie d’Élise Fontenaille sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature.

La musique réalisée par Charles Mingus (je la connais depuis très longtemps : père et grand-père fans de jazz oblige ! Mais je ne connaissais pas du tout l’histoire derrière la musique, ni la chanson.) Je n’ai pas trouvé de version chantée… En fait, si, la voilà !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Au Ghetto de Varsovie nous avons combattu

ghettoSouvenirs du Ghetto

A partir de 12/13 ans

AU GHETTO DE VARSOVIE

NOUS AVONS COMBATTU

Éric Simard
Avec Marek Edelman

Coll. Histoire et Société
Oskar Editeur (2018)

*****

C’est une lecture commune avec Blandine

*****

Présentation de l’éditeur : Depuis novembre 1940, les troupes allemandes et leurs collaborateurs terrorisent, affament, humilient et déportent les Juifs du ghetto de Varsovie. Quatre habitants sur cinq sont exterminés en quelques mois…
Soudain, le 18 janvier 1943, retentissent dans les rues du ghetto les tirs d’une poignée de jeunes résistants juifs contre les soldats allemands venus effectuer une dernière rafle. C’est la première rébellion menée dans une ville européenne contre les occupants nazis. Tenue en échec, l’armée allemande se retirera et réattaquera trois mois plus tard avec une puissance de feu bien supérieure. Marek Edelman est un membre de l’état-major de l’insurrection. Il a alors vingt-quatre ans.

*****

 Ce livre est une fiction qui s’appuie sur des faits réels. Il se présente sous la forme de “pseudo-souvenirs ou témoignages” venant de plusieurs personnes qui parlent de Marek Edelman, combattant du ghetto. En une page, chaque “personne” qu’a connu Marek raconte comment il l’a rencontré ou à quelle occasion il a combattu avec lui. A travers ces très courts chapitres (1 à 2 pages) on a une idée de la vie terrifiante qu’on eu tous ces gens. La faim, la peur, le froid, la méfiance, l’horreur au quotidien.

Éric Simard explique comment il a réalisé ce “portrait mosaïque”.

“Les faits relatés dans ce livre reposent sur le témoignage de Marek Edelman (1919-2009), un des rares combattants ayant survécu à l’insurrection du ghetto de Varsovie. Ils ont été publiés juste après la Deuxième Guerre mondiale dans deux ouvrages : La vie malgré le ghetto et Mémoires du ghetto de Varsovie.”

Marek Edelman a écrit ces livres pour qu’il reste une trace de ses camarades de combats. 73 ans plus tard, Eric Simard fait ressurgir ces personnes (décédées) afin de lui rendre hommage.

*****

Un livre que j’ai trouvé intéressant, et avec lequel j’ai appris des choses (je ne connaissais pas les “tickets de vie” par exemple).

Mais si le fond m’a intéressé, la forme m’a quelque peu perturbée. Ces courts récits donnent une “forme” étrange au livre, un peu décousue (un côté “zapping”) et du coup j’étais plutôt “détachée” pendant ma lecture, pas vraiment émue. Ce qui, au fond, n’est peut-être pas plus mal vu les horreurs racontées !

*****

D’Éric Simard, déjà présentés sur ce blog : Martin Luther King, La femme noire qui montra le chemin de la liberté et Allô Jésus, ici Momo

Un livre qui était dans ma PAL depuis près d’un an…

Il participe donc au Challenge Objectif PAL d’Antigone.