Oradour sur Glane, un village si tranquille

OradourA lire pour ne pas oublier…

Roman documentaire ado

ORADOUR sur GLANE
Un village si tranquille
Vanina Brière

Oskar éditions (2018)

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10 juin 1944. La 2ème division de SS  “Das Reich” veut se venger de la Résistance qui leur a fait subir de nombreuses pertes et ralenti leur avancée vers la Normandie où les alliés ont débarqué. Ils choisissent de raser un village entier en représailles et de tuer tous les habitants. Oradour sur Glane sera le village choisi. C’est un village facile d’accès, facile à encercler et à détruire. 642 hommes, femmes et enfants vont être froidement exécutés ce jour là. Il n’y aura en tout et pour tout que cinq survivants…

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Il y a une dizaine d’années, sur la route du retour des vacances, nous nous sommes arrêtés à Oradour sur Glane et nous avons marché à travers ce village détruit avec les enfants. Ce fut une singulière expérience. C’est un lieu dans lequel la mort est partout. Tout a été conservé en l’état car en mars 1945, lors de sa visite du village, le Général de Gaulle a souhaité conserver intact le souvenir de ce village martyr afin d’éviter qu’un pareil malheur ne se reproduise.

Je ne saurais dire exactement ce que j’ai ressenti en visitant cet endroit. C’était l’été, il faisait chaud, mais pourtant j’avais la chair de poule. Ce qui s’y est passé est tellement terrible, tellement inimaginable !! Et pourtant… Cette guerre a engendré tellement d’horreurs.

Un roman documentaire qui raconte les quelques jours avant et après le massacre suivi d’une douzaine de pages purement documentaires sur le monde à cette époque là.

A lire pour que la bêtise et la haine ne gagnent plus.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0b/Oradour-sur-Glane-Hardware-1342.jpg/1280px-Oradour-sur-Glane-Hardware-1342.jpg

Photo de Dennis Nilsson

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Centre de la mémoire d’Oradour sur Glane

Chez le même éditeur, un roman qui traite aussi de la seconde guerre mondiale : Le sourire du diable

Un roman qui participe  à l’objectif PAL chez Antigone

  

Martin Luther King expliqué aux enfants – Bis

Un homme courageux et décidé qui a fait évoluer son pays

Documentaires et romans, de 10 à…100 ans !

Martin Luther King

2 livres qui expliquent sa vie et son combat aux enfants

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Luther

Je suis un homme ♥

MARTIN LUTHER KING

Éric Simard

Coll. Histoire et Société (présenté par Histoire d’en lire)

Oskar éditeur (2011)

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Nous sommes aux États-Unis en 1955. Et plus précisément à Montgomery capitale de l’état d’Alabama. Mike est “né dans la haine” car ses parents, son oncle font partie du Ku Klux Klan

Pour lui, les noirs sont des “sous-hommes” et les humilier ou les pendre est une chose normale. Au fil des ans, Mike va rencontrer des gens, faire la guerre, devenir alcoolique et perdre son boulot. Jusqu’à être obligé de travailler avec des noirs ! Et sa vision des choses va changer…

L’histoire de Martin Luther King vue par un adepte du Ku Klux Klan, il fallait oser !

 

Un livre qui m’a beaucoup plu. Il montre bien que les hommes apprennent les uns des autres et peuvent changer. Les 80 premières pages sont une fiction, un roman (qui conserve toutefois les “vrais” évènements et dates) puis il y a un glossaire et enfin un dossier documentaire d’une dizaine de pages.

Le fait que ce soit romancé rend l’histoire plus accessible je trouve. Et il est original de se retrouver du côté du “méchant”… A partir de 11/12 ans.

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Luther

Martin Luther King ♥

J-M Billioud & Judith Gueyfier (ill.)

BD : Denise et Claude Millet

Coll. Libre de croire

Bayard (2006)

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Celui-ci s’adresse plutôt aux ados. Il commence avec une bande dessinée d’environ 10 pages, allant du refus de Rosa Parks de céder sa place dans le bus jusqu’à la fin du boycott des bus, 382 jours plus tard.

Puis 24 double pages racontent sa vie et son combat de manière chronologique ou expliquent la ségrégation ou le racisme. Enfin, une dizaine de pages donnent des phrases fortes extraites de ses discours.

Pour l’illustration, il y a un mélange de photos et de dessins qui est plutôt réussi. Les photos rendent les choses plus “réelles”. Je trouve par contre la couverture complètement ratée ! Les couleurs sont tristes et le dessin pas ressemblant. Dommage, c’est bien souvent ce que les ados regardent en premier…

Il n’empêche que c’est un documentaire très complet, qui fourmille d’informations et que je vous recommande chaudement !

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Sur le thème de la ségrégation, voir aussi :

En roman ado : En gras ceux que j’ai lus mais pas présentés.

  • Francie de Karen English
  • Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier
  • Le rêve de Sam de Florence Cadier
  • Les larmes noires de Julius Lester
  • La tétralogie “La couleur de la haine” de Malorie Blackman
  • La case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe
  • Le swing des Marquises de Muriel Bloch
  • Bluebird de Tristan Koëgel
  • The hate U give d’Angie Thomas

En roman adulte :

  • La couleur des sentiments de Kathryn Stockett
  • Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee
  • Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage de Maya Angelou (Je veux le lire depuis longtemps !!)
  • Tant que je serai noire de Maya Angelou (le précédent raconte son enfance, celui-ci sa vie d’adulte)
  • La couleur pourpre d’Alice Walker (j’ai vu le film, pas encore lu le livre, mais ça venir)

 

En bandes dessinées :

au Challenge African American History Month chez Enna – 4ème participation

Harriet Tubman l’étonnante histoire

Harriet

La femme noire qui montra le chemin de la liberté

Ou l’étonnante histoire d’Harriet Tubman

Éric Simard & Yann Tisseron (ill.)

Collection Histoire & Société (Résistantes & Résistants)

Éditions Oskar (2016)

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Harriet Tubman (1822-1913) née Arraminta Ross, née esclave, de parents esclaves. Son année de naissance n’est pas sûre, ni son lieu de naissance, car on n’enregistrait pas la naissance des esclaves à cette époque. Quand elle était enfant, on lui a dit que sa grand-mère était arrivée d’Afrique par bateau négrier, en provenance du Ghana, mais de cela non plus, elle n’était pas sûre.

Après avoir vécu comme esclave de nombreuses années, après avoir été maltraitée, frappée par ses “propriétaires” (ça me hérisse le poil d’écrire ça, comment peut-on se considérer propriétaire de quelqu’un ????)

A l’âge de 27 ans, Harriet décide de s’évader pour aller vivre en femme libre dans les états du nord. Son premier essai échouera, la deuxième fois sera la bonne.

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Dans ce  roman documentaire

ou documentaire qui se lit comme un roman, c’est un personnage bien étrange qui nous raconte l’histoire. En effet, le narrateur n’est autre qu’une cicatrice, résultat de l’improbable rencontre entre la tête d’Harriett  et un poids de 2 livres lorsqu’elle avait 15 ans…

Harriet Tubman by Squyer, NPG, c1885.jpg

Elle souffrira des séquelles de cette blessure toute sa vie, mais ça ne l’empêchera d’être une “femme de tête” écoutée et respectée au point d’être surnommée “Général Tubman” !

A la fin du livre

une partie purement documentaire présente un glossaire, une frise chronologique (petit bémol, pourquoi commencer la frise en l’an 1346 av JC ?), une carte des États-Unis pendant la guerre de sécession et une succession de petits encadrés sur l’esclavage et la guerre de sécession, mais aussi sur l’art, la vie quotidienne, les sciences et techniques… à cette époque là !

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C’est un roman/documentaire que j’ai trouvé intéressant et bien fait (même si j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à la partie romancée, un peu de rythme peut-être ?), indiqué pour les enfants en fin de primaire et collège, mais qui pourra aussi intéresser les plus grands, la preuve, j’ai appris des choses !

La partie roman fait 50 pages et la partie documentaire -bien illustrée- à peine 20.

Dans la même collection, il existe “La femme noire qui refusa de se soumettre : Rosa Parks”.

Sur le site “Histoire d’en lire” ” vous trouverez d’autres romans de cette collection “Histoire et société”

D’autres avis : Blandine, Entre les pages, et celui de livrelibre, moins convaincue.

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Où se cache la bêtise humaine…

En 2016, le président Obama avait décidé d’honorer la mémoire de cette résistante, de cette femme courageuse qui a sauvé tant de gens et qui est une des figures majeures de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis en mettant son portrait sur les billets de 20 dollars à partir de l’année 2020.

Mais il semblerait que l’administration de Mr Trump ne souhaite pas faire figurer une militante abolitionniste sur les billets américains…

Un joli conte sur l’esclavage : Coton Blues

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