Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Le pacte d’Emma – Roman Young Adult

pacteLe pacte d’Emma

Nine Gorman
#AM
Albin Michel (2017)

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La petite histoire… A part un passage l’an dernier chez les Lectrices Charleston, je lis relativement peu de romance. Si j’ai lu celle-ci, c’est parce que lors d’une formation intitulée “Les ados, leurs livres et la bibliothèque” la formatrice (super intéressante !) nous a dit plusieurs choses :

  1. Si quiconque, entrant dans une bibliothèque, n’y décèle rien qui lui soit déjà familier, alors il lui est signifié, j’ose dire avec violence, que cet endroit n’est pas pour lui. En ce sens, exclure des livres, ce peut être aussi, du même coup, et quelles que soient les intentions, exclure des gens.” Dominique Lahari
  2. Les ados d’aujourd’hui sont attirés par : Le cinéma / les séries – les réseaux sociaux – les marques

Étant donné que je réalise les achats de romans ados et YA (et que je ne veux exclure personne !), je me suis dit qu’il fallait que je m’informe sur ces nouveaux livres qui font tant parler d’eux sur les réseaux sociaux : ceux des Booktubeurs !

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Emma a 21 ans et elle est malade. Elle souffre d’une pathologie neurodégénérative qu’elle a surnommé “Becky”. Originaire de Butler, en Pennsylvanie, elle vit à New-York avec son frère Jonathan depuis 2 mois. Poussée par son amie Rebecca qui ignore qu’elle est malade, elle va postuler pour un travail d’assistante de direction auprès du patron d’une très grosse entreprise : Anderson Corporation. C’est là qu’elle va rencontrer les deux étranges frères Anderson, Matthew et Andrew. Et qu’elle va tomber amoureuse…

Le pacte d’Emma est une romance fantastique à mi-chemin entre la bit-lit (littérature de vampire dont le plus connu est Twilight) et la sick-lit (littérature de “malade” dont le plus célèbre est Nos étoiles contraires de John Green). On croit être dans une romance “classique” agrémentée d’un “triangle” amoureux… Et puis… Quelques rebondissements plus tard, ce n’est plus du tout ça !! J’avoue que je ne m’y attendais pas. Un roman qui se lit tout seul et avec lequel j’ai passé un bon moment.

Du coup, (comme j’avais bien envie de lire la suite !!) ça m’a permis de découvrir la plate-forme Wattpad sur laquelle vous pourrez lire la première version du roman “le pacte d’Emma” si vous le souhaitez (il s’appelait alors “le pacte sanguinaire”) et les premiers chapitres du tome 2 qui devrait être publié courant 2018.

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L’avis de Lirado qui n’a mis “que” 3 étoiles sur 5, mais avoue aussi qu’elle lira la suite !

 

Nos âmes plurielles – Roman ado

âmes Nos âmes plurielles

Samantha Bailly
Rageot (2017)
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Quand j’ai commencé ce roman (emprunté à la Médiathèque Départementale pour faire connaissance avec une littérature un peu plus “girly” que ce que je lis habituellement), quand j’ai débuté cette lecture donc, je n’avais pas vu que c’était un tome 3…En effet, avant “Nos âmes plurielles“, il y a “Nos âmes jumelles” et “Nos âmes rebelles“…

Mais à dire vrai, ne pas avoir lu les deux précédents tomes ne m’a, ni gêné dans la compréhension de cette histoire, ni empêché de l’apprécier.

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Sonia écrit, Lou dessine. Elles ont d’abord été des amies virtuelles grâce à une collaboration sur un fanzine (raconté dans “Nos âmes jumelles” – 2015).

Puis elles vont se rencontrer IRL et créer un blog BD “Trames jumelles” (raconté dans “Nos âmes rebelles” – 2016).

Dans “Nos âmes plurielles “, le Bac en poche, elles se sont installées en colocation à Paris. Lou fait la difficile expérience d’une prépa aux Gobelins, tandis que Sonia est en Fac de philo à la Sorbonne. Elles vont vivre cette liberté toute nouvelle de façon très différente…

âmes

âmes

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J’ai été très agréablement surprise par ce roman. Sans que ce soit un coup de cœur, j’ai passé un très bon moment avec Sonia et Lou.

Deux très jeunes femmes, à peine majeures, qui profitent de leur indépendance toute neuve (et se rendent compte aussi des quelques inconvénients que ça présente ! ;))

Même avec quelques (hum !) années de plus, on peut se retrouver dans ce passage à l’âge adulte, leurs interrogations, leurs angoisses, leurs doutes…

Un bien joli roman !

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De cette autrice, Sophie vous a déjà présenté un thriller “A pile ou face

Le blog de Samantha Bailly

L’éditeur Rageot

La vie est belle malgré tout – Comics partie 4

belle  belleLa vie est belle malgré tout ♥

Seth (Gregory Gallant)

Coll. Outsider
Delcourt (2009)
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Il n’est pas facile de raconter cette bd, parce qu’en fait, il ne se passe pas grand-chose. Pour une bd qui fait plus de 160 pages, vous allez me dire, c’est un peu embêtant !!

Eh bien, non, pas du tout ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde dans cette lecture. On suit le personnage principal, Seth, qui est dessinateur, dans sa recherche quasi obsessionnelle d’un ancien dessinateur du magazine américain “The New Yorker” (un magazine très réputé pour la qualité de ses journalistes et de ses dessinateurs).

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On chemine aux côtés de Seth dans sa vie quotidienne, ses balades, ses visites à sa mère et son frère (où le temps semble s’arrêter), ses discussions avec son ami Chet, ses trouvailles dans les librairies. C’est un personnage solitaire, parfois un peu déprimé, un peu grognon, mais au final, c’est quelqu’un de très attachant et de passionné par ses recherches !

Il y a un côté nostalgique, intemporel et un questionnement intérieur permanent que l’auteur partage avec nous.

Si j’ai bien compris, il s’agit d’une “autofiction“. C’est à dire le récit d’événements de la vie de l’auteur sous une forme plus ou moins romancée (Merci Wiki)

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Côté dessin, j’aime bien le trait, simple et j’aime aussi beaucoup la couleur du papier beige/rosé (je pense que la même chose sur papier blanc n’aurait pas eu cette douceur. D’ailleurs j’ai vu depuis quelques images sur du papier blanc et je n’aime pas du tout ce que ça donne, c’est beaucoup plus “cru”!)

Une bd qui semble venir d’une autre époque, avec ce dessin en bichromie aux traits simples, et que j’ai trouvé pleine de charme !

Je l’ai empruntée depuis un petit moment et j’ai du mal à la rendre… Je pense que je vais l’acheter, et l’offrir. Un roman graphique qui sort de l’ordinaire et ne ressemble pas vraiment à tout ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant…

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J’ai parlé de bande dessinée et de roman graphique, mais c’est nord-américain (l’auteur est canadien ) donc à ranger dans les “comics” !

D’autres que moi ont aimé : Mo’, Enna (qui n’a pas trop aimé en fait !)

Une interview de l’auteur (qui date de 2010)

Autres comics présentés : Copperhead, Batman, Paper girls

Cette semaine, c’est Le Bar à BD qui nous accueille !

Say something – Roman ado/jeune adulte

saySay Something

Jennifer Brown
Albin Michel (2018)

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Au lycée, avec son nom de famille “féminin” -Judy- sa timidité et son allure chétive, David est la proie rêvée de certains plus costauds, plus sportifs, sûrs d’eux et de leur force et inconscients, sans doute, des ravages qu’ils occasionnent.

Cette année, plus encore que les autres années, David fait sa rentrée (en Terminale) la peur au ventre. Il faut dire que l’année précédente a été terrible, un déferlement de violence ayant eu lieu dans son lycée. David a passé l’été enfermé chez lui à essayer d’oublier. Impossible, d’autant qu’il “sait” des choses, des choses qu’il devrait dire à la police, mais il ne peut pas, il n’y arrive pas. Les mots refusent de franchir ses lèvres et, du coup, il culpabilise…

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En lisant ce roman, on a l’impression de vivre de l’intérieur, de ressentir, de comprendre ce que c’est que d’être quotidiennement moqué / insulté / harcelé par d’autres élèves au lycée. Ce sont toujours les mêmes insultes “Pédé. Tapette. Pédale. Tantouze.” Les mêmes vexations (baisse du pantalon, obligation de faire des pompes devant tout le monde). Pourtant, le ton n’est pas “pleurnichard”, David, s’il souffre de tout cela, ne s’en plaint pas. Il s’adapte (il ne mange plus le midi pour éviter qu’on crache dans son assiette par exemple), évite, courbe l’échine.

Étrangement, ce ne sont pas toutes ces persécutions qui le perturbe le plus, mais bien cette chose qu’il sait et qu’il n’arrive pas à dire. Le poids de la culpabilité.

Say something est un roman très court puisqu’il ne fait que 126 pages (les 24 dernières pages sont le début du roman précédent de l’autrice), mais il laisse un goût un peu amer. (c’est ça l’endroit où l’on envoie nos enfants s’instruire ?? Sans être trop naïf, ça fait quand même un peu peur.)

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Ce livre est un “complément” à Hate list (plus qu’une suite, c’est un autre point de vue). Je l’ai lu sans avoir lu “Hate list” et j’ai très bien compris l’histoire.

Lire quelques pages sur le site de l’éditeur

De cette autrice, Sophie vous a déjà présenté “Tornade