Non Stop de Frederic Mars

Non Stop

de Frederic Mars

Thriller pour adolescent/ jeunes adultes

Hachette (Black Moon), novembre 2011
9782012020856, 18€
768 pages

 

Présentation de l’éditeur :
9 septembre 2012, Manhattan.
Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. À peine s’est-il arrêté sur le quai de la station qu’il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. Sam Pollack et Liz Mc Geary, les deux agents chargés de l’enquête, doivent admettre qu’ils sont confrontés à une attaque terroriste d’une envergure inouïe.
Une attaque non revendiquée et d’autant plus difficile à contrer qu’elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d’eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S’ils s’arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu’ils soient. Quels que soient leur âge, leur sexe et leur couleur de peau.
La cavale sans fin de ceux qu’on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.

Mon avis :
Après cette longue présentation je ne vais pas vous parler de l’histoire. J’ai d’abord voulu la censurer, mais moi même quand j’ai commencé à lire ce livre j’avais déjà ces informations là, qu’on ne découvre pas de tout de suite. Pas de surprise sur le début donc, mais finalement sur le nombre de page, ça nous laisse largement de quoi découvrir! Du coup si vous ne l’avez pas fait, vous n’avez plus qu’à lire la présentation de l’éditeur!

Les personnages de ce roman nous semblent de plus en plus proche au fil des pages, on souffre avec eux, on s’attache, on tremble… on marche! Notre héros principal c’est Sam, policier marqué par le 11 septembre, père d’une adolescente touchée par cette attaque. On le découvre peu à peu, et son personnage, un peu paumé dans la vie, souvent décalé rend ce roman humain. Pourtant ce n’est pas évident car ce roman est avant tout celui d’une terrible attaque, une attaque terroriste, rythmée, avec un implacable compte à rebours.  Nous sommes en 2012, autant dire très proche de nous et les détails sont donc très réalistes… on ne peut pas s’empêcher alors de se demander “et si c’était vrai”, “et si cela arrivait” ? 

Les pages passent vraiment très vite, et la seule chose qui nous fait vraiment sentir le nombre de page, c’est le poids du livre. C’est là que je vois vraiment tout l’intérêt du livre numérique. Oui car comme ce livre est addictif, je l’ai trainé avec moi plusieurs jours… et je l’ai vraiment trouvé lourd! Les pages passent donc très vite, d’autant plus vite que l’auteur use de deux artifices bien maitrisés : le principe du compte à rebours puisqu’on sait qu’il y a un projet final, mais aussi l’alternance de narrateur et de point de vue, qui nous permet de ne pas se lasser en découvrant certaines choses que ne connaissent pas les autres protagonistes. Une bonne idée pour un livre aussi complexe, car si les actions en elle même sont assez claires, les réflexions qui sont derrière sont compliquées.

Ces réflexions, sur la politique, le 11 septembre et le Moyen Orient, en passant par pas mal d’autres détails, médicaux ou terroristes sont distillées en arrière plan tout au long de ce thriller. J’ai lu, j’ai compris dans l’ensemble, mais je suis ressortie avec de nombreuses questions sur finalement le message que l’on fait passer au lecteur, concernant le terrorisme particulièrement. Je pense qu’il faudrait relire ce roman une deuxième fois, sans la tension prenante de l’histoire, pour s’attarder aux détails et prendre le temps de décrypter un peu plus les informations qui servent de base au roman. Mais je ne l’ai pas fait, j’ai préféré rester sur mon ressenti premier, vraiment positif. Je serais ravie cependant d’avoir vos retours !

Un roman étrange dans la collection Black Moon qui nous a plus habitué à du fantastique, mais une belle ouverture sur d’autres littérature, qui ne manquera pas d’ouvrir des perspectives aux lecteurs de cette collection!

En conclusion un très bon thriller, haletant à souhait, avec de vrais personnages humains et touchants… N’ouvrez ce livre que si vous avez le cœur bien accroché… et un peu de temps devant vous!

+ Sur Lecture Academy

Place de Chine de Roland Hélié – Bilan Partenariat

* Place de Chine de Roland Hélié *

Peut-on contrer l’oubli avec un livre ? Peut-on se raconter sans «recomposer », sans céder à l’anecdote, à l’apitoiement ou l’auto satisfaction ? Avec Place de Chine, Roland Hélié propose un récit autobiographique unique qui prend la forme d’une lutte contre l’oubli, le bras armé du temps qui passe.

Place de Chine débute comme un négatif, au sens photographique du terme, du Je me souviens de Georges Pérec : « J’ai oublié ».
Une litanie qui en dit plus que bien des souvenirs, bien des journaux intimes. Ou comment se raconter « en creux » ; par le manque,
par ce qui échappe à la mémoire, par ce qui résiste à l’écriture. Le texte alterne les registres de langage comme autant d’audaces et
passe de la généalogie ironique à la langue administrative de l’état civil, en trouvant, à chaque étape, le juste équilibre entre récit et fragments de vie.

Car la langue de Roland Hélié est à part. À l’autofiction et l’autobiographie, il oppose une exigence poétique : celle de l’exactitude, celle du mot juste. Pour écrire, il supprime, il élague, s’inspirant ainsi de la mécanique même de l’oubli. Son approche évoque la rigueur poétique de Francis Ponge (Roland Hélié est d’ailleurs originaire de Montpellier, comme lui), la force d’attraction de Beckett ou encore l’inventivité formelle de Georges Perec. Un texte sur la mémoire et la perte de mémoire ; la redécouverte d’un écrivain et d’une prose d’une grande force, refusant le compromis et l’effet pour viser au plus juste et au plus intime.

Place de Chine est le premier titre d’une nouvelle collection de Rue Fromentin : la contre-allée. Elle regroupe des textes qui mettent en avant l’exigence littéraire et l’expérimentation formelle.

L’auteur :
Roland Hélié est né en 1958 à Montpellier. Il n’a pas écrit d’autres livres depuis Place de Chine (1991). Il s’est ensuite consacré aux musiques du monde (il vit, dans un village de la Drôme, entouré de sa collection de 10 000 enregistrements) et à la cinéphilie.

Ils l’ont lu :

Liliba :
” Étrange petit livre que celui-ci !
Voici pèle-mêle des souvenirs auto-biographiques de l’auteur, jetés sur le papier pour se défendre contre l’oubli et le temps qui passe.”
“C’est frais et amusant, mais à mon goût un peu vain”

32 Octobre :
à venir

Lu aussi par :

Asphodèle : extrait
“Cinquante-cinq pages surprenantes, mais un peu « éclatées », sans queue ni tête, il manque la locomotive à ces mots jetés en vrac. Je pense que la forme est voulue car le fond, concis, fouailleur est dit sans excès d’encre. Une belle plume, ironique et poétique.”

Delphine

L’irrégulière

Merci aux éditions Rue Fromentin pour ce partenariat

Vous aussi vous l’avez lu ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire, et vos liens!

Zombie Business de Jesse Petersen

Zombie Business

de Jesse Petersen

roman fantastique , action/humour

Bragelonne, septembre 2011
Milady, 280 pages
9782811205843, 6€

 

 Thèmes : Zombie, survie, combat, couple, mutant

 

 

Présentation de l’éditeur :
Leur mariage se porte mieux que jamais, ils ont même monté leur petite entreprise d’extermination.
Le marché est florissant : plein de zombies et donc plein de clients désireux de s’en débarrasser ! Sauf que… le cours du zombie s’affole quand certains s’avèrent plus difficiles à zigouiller. Une mutation ? Ce serait le début de la crise pour Sarah et David.

Mon avis :

Ah… les zombies attaquent! Bon oui c’est régulier sur mon blog en ce moment, mais quand même, restez, on ne sait jamais, vous pourriez apprendre quelques règles indispensables pour votre survie!

Règle n°1 : Toujours avoir une arme à portée de main (et plutôt une qui ne fait pas trop de bruit, genre batte de base ball trafiquée)

Règle n°2 : s’y connaitre en management, ou piller une librairie pour prendre tous les livres sur la gestion d’une petite entreprise…

Règle n°3 :  être ami avec David et Sarah…

Et oui, David et Sarah à peine traumatisés par la transformation de leur entourage en zombies décident de créer Zombiebuster Extermination Inc. Au milieu des villes dévastées, dans les camps de réfugiés, ils font leur pub, et le bouche à oreille (et la contamination…) aidant, ils ont de plus en plus de travail. En échange de nourriture, de médicaments ou d’armes ils exterminent les zombies comme d’autres avant eux les cafards… Et le pire là dedans c’est que ça fonctionne! A eux deux ils forment une chouette équipe, pourtant des zombies format XL se mettent à trainer en ville… et ça se complique!

Bon disons le clairement, j’ai passé un très chouette moment avec ce roman qui allie très bien aventure, action, fantastique et humour. Parfois, aux réflexions de Sarah on a l’impression de se trouver à la limite de la chick lit tellement c’est futile, et le mélange est savamment dosé car c’est sympa à lire. Bon après soyons clair ça ne révolutionne pas le genre non plus, et c’est loin d’être un bon roman de zombies, ça profite plutôt de ce qui existe pour surfer sur la vague… J’ai apprécié cette légerté de ton, car on frissonne pas ou très peu, car alliée à de l’action malgré tout, et une vraie intrigue, avec de vrais surprises – je n’ai rien vu venir!!-

Un roman agréable à lire, qui me laisse de bons souvenirs, mais pas impérissable…

Il me semble que c’est la suite de Zombie Therapy, que je n’ai pas encore lu, mais que j’ai noté, du coup!

Désolations de David Vann – Bilan partenariat

*  Désolations de David Vann*

Sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible.

Après Sukkwan Island, succès surprise de l’année 2010 lauréat du prix Médicis étranger, nous vous invitons à découvrir le second roman de David Vann, Désolations.
Dans ce superbe texte, David Vann explore le tragique quotidien de deux couples à des moments tournants de leur histoire. Au coeur de l’Alaska, aussi magnifique que terrifiante dans son immensité, ce roman sonde sans concession la profondeur des âmes humaines.

« Tragiquement prenant. » Véronique Rossignol, LIVRES HEBDO

 » David Vann récidive avec force, sonde l’impitoyable univers familial, suit les dérives d’un couple à bout de souffle, et s’arrime dans une littérature du grand dehors, sauvage et pure, tragique et magnifique, à l’image de l’Alaska, ce pays qui lui coule dans les veines, le hante, le nourrit » Martine Laval, LE MATRICULE DES ANGES

« Poser ce livre pourrait vous épargner, mais il vous sera impossible d’en arrêter la lecture. » LOS ANGELES TIMES

+ Le site de l’auteur et sa très chouette vidéo de présentation du livre aux libraires
Dans le cadre de ce partenariat :

Neph: “La lecture de Désolations ne s’avère pas de tout repos, mais la rencontre avec David Vann (puisque je dois être l’une des rares à ne pas avoir lu Sukkwan Island) me paraît concluante !”

Merci aux éditions Gallemeister pour ce partenariat

Vous aussi vous l’avez lu ? Vous pouvez laisser votre avis ou lien en commentaire!

Ils l’ont lu:  Hélène (Cases à vent), Jeneen, Jostein, Leiloona, Prune, Stephie, Malice, Hélène Choco, PetitSachem, Choco, Lystig