Maudite soit la guerre !

mauditesoitlaguerreAlbum jeunesse

Maudite soit la guerre

de Daeninckx

et Pef

Rue du Monde, 2014

Dans Maudite soit la guerre on suit l’histoire de Fulbert, 11 ans. Une histoire inspirée par le monument aux morts de Gentioux, dans le Limousin, représentant un enfant qui lève le poing devant l’inscription «  Maudite soit la guerre ».

Sous la plume de Didier Daeninckx, cet enfant devient Fulbert, ce jeune garçon dont le père est parti à la guerre et qui doit un jour, à l’école, écrire une lettre aux soldats sur le front. Une lettre qu’il décide finalement d’apporter lui-même à son père, sur le Chemin des Dames !

Et la campagne comme la guerre prennent vie sous les traits de Pef, avec ses personnages expressifs et ses points de vue surprenants, qui permettent de s’immiscer au plus près du héros, et de la guerre.

Cet album montre l’état d’esprit d’un enfant pendant cette terrible première guerre mondiale, et grâce au voyage de l’enfant jusqu’au Chemin des Dames, permet de découvrir quelques images du front. Loin du documentaire pourtant, ce récit ne cherche pas à tout expliquer – quelques pages en fin d’ouvrage le font très bien – mais plus à faire passer le message de ce jeune garçon « Maudite soit la guerre ».

Les éditions Courtes et Longues + Concours

CLlogo

Les éditions Courtes et Longues , vous connaissez ? Mais si, mais si, je suis sûre que vous avez vu passer un de leurs albums ou un de leurs livres d’art !

Sur ce blog en tous cas, on vous en a présenté deux (cliquez sur les images) :

Fadolimonpetittheatre

 

Et si vous aimez les albums, vous avez du voir passer sur la blogosphère “Gipsy”, “L’heure bleue”, “Plume”, “Le caillou de Ferdinand” ou encore “La madeleine de Proust”

Gipsy L'heureBleueplumeLeCaillouDeFerdinandLaMadeleineDeProust

Qui a eu l’idée de cette maison d’édition, pourquoi en créer une nouvelle ?
Les éditions Courtes et Longues publient (depuis 2006) des livres d’art destinés aux adultes et aux enfants. Le propos de la maison est de contribuer à l’apprentissage de la lecture de l’image.
Les enfants font une lecture intuitive des images, il suffit donc de leur donner les codes de cette lecture pour qu’ils n’en oublient pas les principes au cours de leur scolarité.

Quant aux adultes, il s’agit de leur faire abandonner de mauvaises habitudes de consommateurs d’images, plutôt que de lecteurs… Nous essayons donc de les inciter à regarder les images aussi naturellement que s’ils lisaient un texte.

De qui compose l’équipe ?
Jean Poderos : Secrétaire général de Beaux Arts magazine, éditeur indépendant, puis rédacteur en chef de la revue d’art Dada, Jean Poderos travaille dans l’édition et la presse d’art depuis près de 20 ans. Il a fondé en 2006 les Éditions courtes et longues. Thibault Gendreau, assistant d’édition est arrivé quant à lui il y a quelques années.

Quelle est la particularité de cette maison par rapport aux autres ? Livres d’art, ok, mais il existe déjà de nombreuses collections chez d’autres éditeurs tels que Gallimard, Milan ou encore Mango ou Palette.
Le fait que cette maison d’édition soit indépendante surtout ! Elle n’appartient en effet à aucun grand groupe d’édition ce qui lui permet d’éditer librement les manuscrits jugés importants par l’équipe. Milan appartient au groupe Bayard, Mango est une filiale du groupe Fleurus appartenant lui-même au groupe Média participation…

Finalement, les maisons d’éditions indépendantes sont assez rares car la liberté a un prix. Appartenir à un grand groupe permet un confort financier mais demande en contrepartie un respect de la ligne éditoriale du groupe et donc des restrictions au niveau des parutions.

La particularité des Éditions courtes et longues c’est aussi la publication d’ouvrages variés (album acidulé et pétillant, documentaire d’art, beau livre raffiné, livre d’artiste novateur, les Éditions courtes et longues s’attachent à éveiller la curiosité des petits et des grands) contribuant toujours à l’apprentissage de la lecture de l’image.

Comment sont sélectionnés les auteurs ?
En ce qui concerne la sélection des auteurs, il n’y a pas vraiment de critère du moment qu’ils répondent aux idées développées dans la réponse consacrée à la présentation de la maison.

Pour aller plus loin, vous trouverez ici une vidéo de présentation de la collection « Toutes mes histoires de l’art » réalisée par Jean Poderos.

concours

 

Les éditions Courtes et Longues vous proposent de gagner 3 albums (il y aura donc 3 gagnants) + une planche de thaumatropes par gagnant (voir ici)

Fanfan (fait partie de la sélection Ricochet)

Louise de New-york (C’est ma sélection ! Je l’ai trouvé très chouette et je vais vous le présenter bientôt)

et La madeleine de Proust (Que Blandine, du site VivreLivre a bien aimé ! Elle m’a d’ailleurs donné envie de le lire.)

Pour participer il vous suffit de répondre en commentaire à la question suivante :
1-  Quel livre vous tente le plus dans le catalogue des éditions Courtes et Longues ? (et pourquoi, en quelques mots…)

+ Chances supplémentaires
* Suivre les éditions Courtes et Longues  (+1 chance)

 * Suivre Délivrer des Livres sur les réseaux sociaux    Instagram (+1 chance)

* Relayer ce concours (donner le lien direct) (+1 chance)
(un commentaire par chance supplémentaire pour la prise en compte, merci)
Concours ouvert du 8 au 23 août 2015, France Métropolitaine. Règlement.
EDIT DU 26 août :
Bravo aux trois gagnants, tirés au sort via Comment Contest,
Al Seye
Laurette
Chenichen

Vous avez reçu un mail !

SignatureNat

RDV Albums – La ville

Rendez-vous d’août du challenge je lis aussi des albums, qui présente des albums autour de la ville.

Après quelques mois d’absences lors des rendez-vous mensuels du Challenge Je lis aussi des albums, je reviens pour ce rendez-vous du mois d’août, mais un peu en retard… peu importe j’ai fouillé dans mes cartons puisque la bibliothèque n’est pas encore installée et j’ai trouvé deux titres assez proches du thème du mois, la VILLE.

Steve Light - As-tu vu mon dragon ?.As-tu vu mon DRAGON ?
de Steve Light

Cet album invite les enfants à se promener dans un paysage urbain. Un paysage en noir et blanc, à la plume et à l’encre, dans lequel un petit garçon recherche son dragon. A chaque page on visite un nouvel endroit de la ville, à la recherche de ce dragon, tout en comptant les objets colorés qui apparaissent peu à peu.

Un livre à compter à la fois simple et original. Une véritable histoire, qui offre de nombreux détails dans l’illustration et permet de faire d’une ville un immense un terrain de jeux et de découverte. Un ensemble très anglais, mais pas destabilisant, où l’enfant apprend à compter jusqu’à 20, du vocabulaire, découvre la ville et joue à chercher le dragon à chaque page !

Les illustrations, si elles offrent beaucoup de détails, sont assez austères de premier abord, notamment je trouve par le visage des personnages. Pourtant une fois lancé dans l’histoire elles sont parfaites pour la découverte de cette ville et de ses recoins. J’aime beaucoup d’ailleurs le plan qui ouvre l’histoire. Par contre le texte est parfois surprenant comme tournure, je soupçonne la traduction… mais impossible de trouver un traducteur mentionné dans l’ouvrage !

As-tu vu mon dragon ? est un album complet qui plaira autant aux enfants qui apprennent tout juste à compter qu’aux plus grands qui prendront à plaisir à parcourir cette ville !

Gautier-Languereau, 2015

La baleine du bus 29baleinebus29
de Christine Beigel et Alessia Bravo

La baleine du bus 29 ne parle pas directement de la ville. Et pourtant on est en pleine ville, au pied du panneau qui indique ligne 29. On va découvrir, avec toute la naïveté et la poésie d’un enfant, celle qui vit là. Assise, en plein hiver, “avec son gros pull marin, son écharpe, son bonnet de laine et tous ses sacs“.

Un album magnifique qui file la métaphore de la mer pour parler de cette femme, qu’on ne “nomme” jamais vraiment, même si l’on connait son nom. Dans les échanges qui se créent entre cette “baleine” et la petite, on sent le doute, l’inquiétude, et puis peu à peu l’attachement. L’ensemble de l’album est à l’image des illustrations, un peu coloré, onirique, métaphorique. Et pourtant l’adulte, entre ce texte et l’illustration voit bien plus loin que la baleine, devine la SDF, et trouve d’autant plus touchant le regard de cette petite fille qui ne se focalise pas sur la peur ou les on-dit.

Des illustrations poétiques elles aussi, aquatiques, qui ont valu un prix à Alessia Bravo. Voir des extraits.

Alice apprend la poésie, la folie des mots, l’imagination, et le lecteur suit avec le sourire cette belle rencontre, ces beaux échanges.

Motus, 2015 ~ Les avis de Sophie, Marianne ~

Participations aux challenges Je lis aussi des albums et Petit Bac!

~ * ~ * ~

Découvrez plus d’albums sur la ville, par les participantes au challenge :

Chez Casentlebook des Gratte-ciel

 La petite fille en rouge chez Vivrelire

Rouge et Vert par Bidib

Bons baisers ratés de Paris par Manika

New York en pyjamarama chez Casa Laurette

 

L’oiseau philosophie – Album jeunesse

L’oiseau philosophiePhilosophie

Duhême dessine Deleuze

Gallimard Jeunesse (2015)

*****

 Le résumé :Des textes très courts et d’apparence difficile auxquels le dessin est capable de conférer une clarté rigoureuse en même temps qu’une tendresse.

C’est ce que Gilles Deleuze a écrit à propos de ce livre, dans une lettre à Jacqueline Duhême. Il est toujours étonnant de constater comme la philosophie, qui peut paraître si compliquée, provoque souvent une résonnance profonde chez les jeunes lecteurs. La philosophie devient une sorte de poésie, et la poésie une rêverie d’enfant.

*****

 Gilles Deleuze (mort en 1995), philosophe, professeur à l’université Paris VIII, a écrit de nombreux ouvrages philosophiques, sur la philosophie elle-même mais également sur le littérature, le cinéma et la peinture.

Jacqueline Duhême est une pionnière de l’illustration des livres pour enfants. A 20 ans, elle était aide d’atelier chez Henri Matisse.

*****

J’aime beaucoup la couverture, les formes et les couleurs des dessins. Jacqueline Duhême, vous ne (re)connaissez peut-être pas son nom, mais je pense que les dessins vous rappelleront quelque chose. Elle a illustré des livres de Blaise Cendrars ou encore Jacques Prévert.

Gilles Deleuze

je connaissais son nom, mais je n’ai jamais rien lu de lui. C’était paraît-il un excellent professeur, dont les cours ouverts au public attiraient les foules. J’avoue ne pas être très “branchée” philo (j’ai bien aimé le monde de Sophie de Gaarder, mais il paraît que ce n’est pas du tout de la philo ! Et par contre j’ai absolument détesté le seul bouquin de Merleau Ponty que j’ai lu et auquel, je dois bien le dire, je n’ai absolument rien compris !! Je ne me suis jamais sentie aussi idiote en lisant un bouquin…)

Bref, pour en revenir à ce petit album, que l’éditeur conseille à partir de 7 ans, j’avoue que je suis un peu sceptique, ne serait-ce qu’au niveau du vocabulaire : Acéphale, aphasique, analphabète ou immanence, à 7 ans ?

Je ne suis pas contre le fait qu’on apprenne de nouveaux mots aux enfants, pas du tout, mais ça me paraît un peu compliqué tout de même quand on commence à peine à lire !

A vrai dire, je ne vois pas vraiment à qui s’adresse cet album : pour les plus grands, les illustrations seront trop “bébé” et pour les plus jeunes, je trouve les textes vraiment difficiles.

N’hésitez pas à le feuilleter, les couleurs sont très belles.

SignatureNat