Le jour où j’ai rencontré Murphy

MurphyLe jour où j’ai rencontré Murphy
Pascal Ruter

Samir éditions (2018)

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Pour son 14ème anniversaire, les parents de Charlotte lui ont offert un mois de loto. Selon leurs dires, un “mois d’espoir”. Le mois est presque terminé lorsqu’elle touche le jackpot. Enfin, “touche”, c’est beaucoup dire. Disons qu’elle sait que tous ses numéros sont sortis, mais… où est le billet ? Elle sait qu’elle l’a changé de place pour éviter que son frère ne le trouve, mais où l’a t-elle mis ? C’est la panique, elle ne sait plus où elle a caché le billet gagnant. Et quand enfin elle se rappelle où elle l’a mis, c’est pire… Et c’est là qu’intervient la fameuse “loi de Murphy”.

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Je dois dire que je suis assez mitigé sur ce roman. C’est une comédie plutôt réussie. Les personnages sont amusants, les péripéties nombreuses et parfois inattendues. C’est l’idée de départ qui me met un peu mal à l’aise. Les jeux d’argent ne sont pas faits pour les enfants ou les ados. Et je ne pense pas que ce soit une bonne chose que de leur faire croire que l’argent peut “tomber du ciel”. Nous sommes hélas tous dans le même cas ou presque, pour avoir de l’argent, il faut travailler.

En plus, Charlotte et son frère font plusieurs “bêtises” (plus ou moins grosses !) pour récupérer ce fameux billet de loto et ils s’en sortent sans problèmes. Et ça aussi, ça m’embête. Alors oui, c’est un roman. Et les enfants/ados savent qu’ils ne peuvent pas faire tout ce que les personnages font dans les romans. Mais quand même, j’avoue que j’ai trouvé cette histoire un brin amorale et consumériste (si on peut dire ça d’une histoire…)

Bref, je suis peut-être passée à côté du message de l’auteur. Si vous avez lu ce roman, n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé ! J’ai de beaucoup préféré “Barracuda for ever”.

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Du même auteur : Le cœur en braille / Du bonheur à l’envers / Barracuda for ever

Petite bio de l’auteur chez l’éditeur

Kaléidoscope de Marie Caillet

“Kaléidoscope”, un roman envoûtant où la réalité est sublimée!

kaleidoscope

Roman fantastique pour adolescents dès 12 ans

Kaléidoscope

de Marie Caillet

Editions  Castelmore, mai 2019

illustration de couverture: Peggy Nille

288 pages 14, 90 euros

Thèmes: adolescence, différence, amitié, fantastique, don, harcèlement

 

Présentation de l’éditeur:

“Quand la clé des merveilles tient au creux de la main…

Pour Naomi, adolescente timide et réservée, rien ne va plus: elle est obligée de déménager pour suivre sa mère et son copain à Dijon! Au programme: maison délabrée, beau-père insupportable… et nouveau collège.

Comment se refaire des amis quand on n’ose pas parler? La vie perd toutes ses couleurs pour Naomi, jusqu’au jour où sa grand-mère lui offre un kaléidoscope peu ordinaire… Lorsqu’elle regarde à travers, la jeune fille voit des portes s’ouvrir sur des mondes inconnus et fabuleux, qui lui promettent des heures d’évasion. Arbres aux mille secrets, créatures cruelles et merveilleuses, nature changeante aux décors inconnus…

À force de fuir la réalité, Naomi ne risque-t-elle pas de se perdre un peu plus…?”

 

Kaléidoscope est un véritable coup de cœur, je ne connaissais pas du tout la plume de Marie Caillet et je suis enchantée de cette découverte!

Sur base d’un univers fantastique bien construit, l’auteur dénonce avec beaucoup de pudeur le harcèlement scolaire et l’isolement des adolescents qui ne sont pas “populaires”. Mais Naomi est différente de ses camarades à plus d’un titre: elle possède un don merveilleux qui lui  sera révélé par sa grand-mère. Cette jeune fille, renfermée et secrète va découvrir en elle un immense pouvoir de création. De plus, elle ne sera plus la seule à voir le monde autrement puisqu’un autre de ses condisciples, Makoto (qui signifie la paix ou la sérénité en japonais), a déjà “voyagé” lui aussi. À l’image du roman initiatique, une chose sera  octroyée à Naomi, brisée puis réparée.

Avec “Kaléidoscope“, Marie Caillet véhicule un message d’espoir en appuyant sur le fait que chaque personnalité est unique et que l’on a tous un don précieux à cultiver. Ce roman m’a fait rêver. Les visions du kaléidoscope sont comme toutes les portes menant aux mystères d’un autre monde: fascinantes et addictives. J’avoue avoir eu envie d’en savoir un peu plus sur l’origine des pouvoirs du kaléidoscope mais cela n’enlève rien au charme du récit. L’aura de mystère est donc préservée jusqu’à la fin.

Une belle lecture en somme qui offre au lecteur une véritable évasion dans des univers féeriques.

 

Avec “Kaléidoscope”, un formidable voyage vous attend!

 

~Melissande~

 

+Pour lire un extrait du premier chapitre c’est ici

+Le premier tome de la saga fantastique de Marie Caillet “L’héritage des Darcer” présenté par Hérisson

+ Le second tome de “L’héritage des Darcer” toujours chroniqué par Hérisson

+ un autre roman qui traite du harcèlement scolaire présenté par Nathalie:  “Je ne te crains plus Alycia!”   ou encore Bleu Espoir de Cathy Cassidy

La tour sans fin – Roman SF Enfant/Ado

 finUn roman haletant pour découvrir la SF !

La tour sans fin
Pascal Brissy

Scrineo (2019)

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Titus Prime a 13 ans. La journée a bien commencé, il vient d’être nommé ambassadeur et à ce titre, il a droit à un logement pour lui seul. Cette nomination, il la doit à sa grande soif de réussite tout d’abord, ainsi qu’à la protection du Consul Jasper. Pour le remercier, Titus lui apporte une pomme (car les fruits sont rares et donc chers). Mais les choses se gâtent quand le Consul Jasper est empoisonné et que Titus est déclaré coupable. Sa vie d’ambassadeur aura duré moins d’une demi-journée…

Mais dans sa fuite, il va rencontrer Rukia, une jeune fille de son âge pleine de ressources ainsi que Flip et son rat Slime… Tous les trois vont aider Titus dans sa cavale, mais aussi dans sa quête de la vérité.

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Cette histoire se déroule dans un monde terrible. Les sols terriens contaminés par la radioactivité sont inhabitables. Des tours géantes reliées entre elles par des passerelles (les tours-planètes) ont donc été construites pour mettre l’humanité à l’abri. Plus on habite haut et plus on est quelqu’un d’important (et plus on est à l’abri…)

Ce qui va sembler sans fin à Titus, c’est cette journée. Il va vivre une étonnante course poursuite à travers les étages d’un immeuble !

Ce roman est relativement court (126 pages) mais il est très prenant et sans temps mort. Il est très bien pour une première approche de la science-fiction, car il est plutôt facile à lire et c’est une aventure pleine de rebondissements.

A partir de 10/11 ans.

Extrait (p.14) :

“Il ne fait aucun doute que mon mentor a été assassiné. Mais par qui ? Dans quel but ? Je grimace en comprenant que je suis dans de sales draps. Je fais un coupable tout désigné. Mon statut d’ambassadeur semble définitivement envolé, et à cause de mon âge on ne m’accorde plus aucun crédit. Je proteste, ordonne, défie ou même insulte, mais en vain.”

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Le blog de l’auteur

D’autres romans de SF pour ados : Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous / Théa pour l’éternité / Sigrid et les mondes perdus

Soldat Peaceful – Roman jeunesse ♥

peaceful

Soldat Peaceful
Michael Morpurgo

Gallimard Jeunesse (2004)

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Tout au long de cette nuit, au cours de laquelle il ne veut pas dormir, Tommo Peaceful va se souvenir. Il se souvient de son premier jour d’école et de son grand frère Charlie qui s’occupait de lui et le défendait. Mais aussi de Big Joe, leur frère plus âgé qui n’est jamais allé à l’école et qui chante tout le temps “Oranges et citrons” (une comptine anglaise). De leur mère aussi, si heureuse avant la mort de leur père. Il se souvient aussi du trio qu’il formait avec Charlie et Molly, dont ils étaient tous deux amoureux… Il veut oublier où il se trouve, oublier ce qu’il va se passer demain. Oublier le futur, le présent. Se laisser bercer par le passé et les jours heureux.

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Pffouu… Qu’il est beau ce livre !

Mais qu’il est dur aussi !! On sent tellement l’amour qu’il y a dans cette famille, on partage leurs moments de joie et de tristesse. Et puis il y a la première guerre mondiale. Et le départ des frères pour cet enfer. L’entraînement d’abord, difficile, fatigant, pénible, mais qui n’est rien par rapport à ce qu’ils vont vivre ensuite dans la boue des tranchées. On visualise bien leur quotidien, fait d’un mélange de proximité, de fatigue, de peur, de stress, le tout dans le froid et la boue… J’ai toujours beaucoup de mal à comprendre comment ces hommes ne sont pas devenus fous !

Le livre en lui-même est très beau. Il ressemble à un vieux journal tâché, fermé avec une ficelle, un *bleuet glissé dessous.

*Bleuet : Le surnom de bleuet fut donné par les poilus de la Première Guerre mondiale aux soldats de la classe 1915, qui n’avaient pas connu les pantalons garances des uniformes de l’armée française porté par les soldats dès 1870 et qui fut remplacé cette année-là par le nouvel uniforme bleu horizon. (Merci Wikipédia)

C’est devenu un symbole commémoratif de la première guerre mondiale.

A lire !

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Du même auteur, également présentés sur ce blog : Le plus grand peintre du monde, Notre Jack et Cheval de guerre

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Ce roman participe au Mois Anglais, organisé par Lou et Titine.

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365

Merci à Belette pour les logos !

Les lectures prévues de Sophie pour ce mois anglais

Il participe également au Challenge Première guerre mondiale chez Blandine

Et à l’objectif PAL chez Antigone